27/01/2016
Invasion de l’Europe : le bateau est en train de couler !
Invasion de l’Europe :
Le bateau est en train de couler !
Un article signé Sam Gerrans, pour RT en français, 26 janvier 2016.
https://francais.rt.com/opinions/14648-invasion-europe-bateau-coule
Sam Gerrans est un écrivain britannique, traducteur, consultant et militant. Il a également une expérience professionnelle dans les médias, la stratégie et les technologies de communication. Il est animé par un objectif ultime et se concentre sur une approche authentique de la Révélation et de la Realpolitik. Il est le fondateur du site Quranite.com où le Coran est étudié non pas sur les bases de la tradition, mais plutôt sur celles de la raison.
Il est incroyable de voir les prétendus capitaines du navire que tes ancêtres ont construit pendant des milliers d’années, en briser les cloisons et percer de grands trous dans la coque tout en déclarant qu’il n’y a rien qu’on aurait pu faire.
Le modèle des stades de la crise de Kübler-Ross décrit l’évolution émotionnelle de chaque Européen qui s’intéresse à la protection de ce que ses ancêtres ont créés contre la perfidie des dirigeants nationaux, dont les actions remettent en question sa propre existence et celle de ses enfants.
Au début, il y avait la négation : Angela Merkel ne saurait certainement pas être assez bête pour faire couler le bateau européen ?
Ensuite est venue la colère, lorsque des informations faisant état d’attaques organisées contre des femmes blanches par de soi-disant demandeurs d’asiles ont filtré à travers les principaux médias dominants.
Après ce fut l'étape des négociations, quand les gens pensaient qu'on allait fixer des restrictions quantitatives pour que la vague soit arrêtée.
Et maintenant nous sommes au stade d’une acceptation forcée : la vague ne va pas s’arrêter – alors habituez-vous à ça – avec Jeremy Corbyn par exemple, qui appelle à ce que le Royaume-Uni accueille le même nombre de réfugiés que l’Allemagne.
Si vous sentez que vous n’avez voté pour rien de tout ça, c’est parce que tel est bien le cas. Votre opinion ne vaut même pas le papier sur lequel elle est écrite. Ce sont des gens comme George Soros qui prennent ces décisions. Quant à vous, votre travail consiste à vous taire, payer les impôts et apprendre comment participer à cette nouvelle étape d’ingénierie sociale et de nettoyage ethnique.
Mais, maintenant que toute personne intelligente a compris que la décision était déjà prise, il est intéressant de voir que les politiciens disent que la poussière est déjà retombée sur la nouvelle réalité.
Parce que parler, c’est la seule chose qu’ils peuvent faire. Nous sommes à un point de basculement. Et une fois qu’on aura basculé, vous pouvez être sûr que le navire coulera.
Positionnement politique
Le premier ministre français Manuel Valls a, par exemple, réussi, bien que tardivement, à comprendre ce qui était en train de se passer : la crise des réfugiés est en train de déstabiliser l’Europe.
Mais, attention, il a une notion de l’Europe différente de vous et moi, qui représente pour nous nos pays, nos nations, nos langues et nos histoires. C’est un membre du club de Bilderberg, donc il a au moins une certaine compréhension du plan en cours, mais ne se préoccupe pas des choses qui sont chères aux gens qui votent pour lui. Ce qu’il entend par «Europe» c’est l’Union des républiques socialistes soviétiques européennes, l’oligarchie de Bruxelles en d’autres termes.
Dans un article du Guardian, on lit : «Il a dit que le message aux réfugiés qui disait "Venez, vous êtes bienvenus" avait provoqué des changements majeurs dans la population». Sa compréhension du fait qu’il est trop tard à présent pour faire quoi que ce soit est impressionnante.
Le Premier ministre allemand Mark Rutte a dit que l’Europe était proche du point de rupture : «Nous avons besoin de comprendre ce phénomène dans les six à huit prochaines semaines ». Mais il a continué : «Personne ne veut détruire Schengen, mais si ce système ne fonctionne que par beau temps, alors il ne pourra pas survivre.»
Geert Wilders est décrit par la presse libérale comme un homme politique hollandais d’extrême droite. Cela veut dire qu’il est resté à peu près à l’époque de nos grands-parents alors que tous les autres ont été façonnés par le marxisme culturel. Geert Wilders a appelé à enfermer dans les centres d’asile les hommes qui sont en train d’envahir, de piller l’Europe ; et à considérer la sécurité des femmes et des jeunes filles hollandaises comme une priorité. Quelle idée originale !
Ce n’est pas de l’extrême droite. C’est tout simplement du bon sens. Mais, nous le savons déjà, cela n’aura jamais lieu.
RT a interviewé Hansjoerg Mueller du parti Alternative pour l'Allemagne. Il a dit : «L’Allemagne est à présent quelque part au bord de l’anarchie et glisse vers une guerre civile ou se prépare un avenir de «république bananière sans aucun gouvernement».
Il a continué en disant : «La Bavière est la première région car nous sommes les plus touchés. Nous vivons à la frontière avec l’Autriche d’où provient l’afflux des réfugiés. Mais, les deuxièmes régions d’Allemagne où cela se passe sont la Saxe et la Thuringe. Tout d’abord, ils ont, eux, des frontières avec la République tchèque, c’est la première raison. Et la deuxième raison est que dans l’ex Allemagne de l’Est, les gens savent encore ce que c’est de vivre sous une dictature. Ils ressentent parfaitement que notre soi-disant démocratie tend de plus en plus vers un État totalitaire.
Ses paroles sont intéressantes et objectivement correctes. Mais, encore une fois, Mueller n’a pas de réel pouvoir.
De son côté, Donald Tusk, un chef apparatchik de la machine soviétique européenne, a du pouvoir lui. Il avertit à présent que nous n’avons que deux mois pour mettre les choses sous contrôle. Cela signifie bien évidement que lorsque, dans les deux mois, l’invasion n’aura fait qu’empirer, on devra accepter la situation comme un fait accompli.
Tusk a également une sainte vénération pour l’absurdité connue sous le nom d’accord de Schengen et a prévenu que si l’Europe ne parvenait pas à faire fonctionner cette stratégie, nous serions «confrontés à de graves conséquences, comme l’effondrement de Shengen», la zone de circulation sans passeport pour les 26 nations.
A quel point est-ce grave ?
Il n’y a rien de sacré à l’accord de Schengen. Le Royaume-Uni n’en fait pas partie, par exemple. Mais, les dirigeants européens l’évoquent comme si c’était quelque chose de compliqué à révoquer.
Ça ne l’est pas.
Schengen n’est qu’une idée. L’invasion de l’Europe et la destruction des vieilles cultures qu’elle abrite est en revanche très réelle.
S’il n’y avait pas eu des «réfugiés» mais des fantassins (même non armés) en provenance de, disons par exemple, la Corée du Nord, le problème n’en serait pas arrivé au premier stade.
C’est une invasion. Mais parce qu’elle est revêtue d’une tenue que l’Europe choisit à chaque fois, la langue de compassion, nous vivons à présent dans une situation ou les Européennes ne peuvent plus marcher dans les rues de leurs pays sans être agressées, ni accéder aux piscines publiques sans être exposées à des humiliations.
S'il y avait une volonté politique, ce problème aurait pu être réglé lors d’une conversation de cinq minutes, au maximum : le temps d’une conversation de groupe par Skype. Le fait que cela ne se produit pas masque la réalité : la décision est prise et les hommes politiques tels que Valls et les apparatchiks tels que Tusk essaient de se distancer des retombées inévitables. Voilà pourquoi ils disent les choses qu’ils pensent que les gens ont envie d’entendre, non parce qu’ils vont faire un pas en avant et faire ce qui est nécessaire, mais parce qu’ils ne veulent pas que le chaos annoncé soit attaché à leurs noms.
La solution est évidente, arrêter de «sauver» tous les bateaux arrivant en Europe, mettre des agents de police dotés de réels pouvoirs aux frontières et expulser immédiatement de l’Union européenne toute personne qui rentre sans passeport ou une autre pièce d’identité valide. Ainsi expliquer clairement aux gardes-frontières, à la fois aux périphéries de chaque pays et à celles de l’Union européenne elle-même, en quoi consiste leur travail : protéger ce qui se trouve derrière eux de ce qui est devant eux.
Si la rémunération des gardes-frontières de l’Union européenne avait été inversement indexée sur le nombre de personnes qui entrent l’Union européenne illégalement et si la police intérieure avait des incitations équivalentes, ce problème aurait pu être résolu en un mois.
Si l’on a vraiment affaire à des cas légitimant l’octroi d’asile, sur la base du cadre légal existant, les discussions doivent avoir lieu à la frontière de l’Union européenne, pas à l’intérieur.
Prétendre traiter le problème
L’Allemagne a suivi la Suisse sur la confiscation des biens des «réfugiés» dépassant une certaine valeur, annoncée comme une somme à quatre chiffres en moyenne. Le seul effet que cela aura est que la prochaine vague viendra sans rien, ou fera expédier ses biens ultérieurement par colis.
Les véritables raisons de l’invasion résident dans le néo-colonialisme et dans le cartel bancaire qui le soutient - les «philanthropes» tels que Soros - et le génocide de l’OTAN contre la Libye, ainsi que le meurtre de Kadhafi qui retenait les vannes de l’immigration pour nous.
L’OTAN n’a aucun scrupule à tuer des gens en très grand nombre lorsque cela convient à l’ordre du jour des banquiers. Mais alors que l’armée européenne marche à pas de loup tandis que nous avons besoin de soldats pour faire leur unique travail légitime, celui de défendre nos frontières, tout d’un coup, tout le monde devient Albert Schweitzer. L’affaire est tellement simple que même une jeune fille allemande de seize ans ne s’intéressant pas précédemment à la «politique» arrive à la comprendre.
Toute personne qui suggère de prendre des mesures efficaces est qualifiée d’«extrême droite» par les médias libéraux qui cèdent à ceux dont les esprits sont détournés par les mots déclencheurs tels que la «compassion».
Mais, l’image du navire est juste. Lorsqu’un navire coule, il n’y a jamais assez de canots de sauvetage. Les marins sont formés à repousser avec vigueur ceux qui sont encore à la mer une fois le canot de sauvetage est rempli. S’ils ne le font pas, tout le monde meurt. C’est ça la véritable compassion.
S’il y a un bon côté dans cette histoire de corruption et de perfidie c’est que la justification par un libéral de ses crimes contre son propre peuple par la «compassion» ne passe plus. Les gens ont en assez. Le désir de sauver votre famille et votre culture ne fait pas de vous un méchant.
Ce n’est pas un jeu, c’est terriblement sérieux. Et si on ne peut pas arracher la tête de ceux qui sont décidés à faire couler le bateau, c’est le moment pour ceux qui ont conservé leur bon sens et en ont les moyens de se diriger tranquillement vers la sortie.
Sam Gerrans
RT en français
https://francais.rt.com/
Photographie : Alexandros Avramidis / Reuters
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DU MÊME AUTEUR, 10 janvier 2016 :
L’Europe : démoralisée, envahie et violée
La vague massive d’immigrés qui s’abat sur les côtes européennes laissées sans défense s’apparente à une invasion. Nos dirigeants dont la mission est de protéger nos frontières semblent être préoccupés par une seule chose : limiter les dégâts.
Alors que les médias libéraux tentent de limiter les dégâts au moment où, dans les endroits comme Cologne, les vents violents de la réalité emportent comme de la poussière de fée leurs illusions d’enfants, le moment est venu pour les nations européennes de se demander si elles croient en leur droit intrinsèque à l’existence.
Ce n’est pas parce que les libéraux européens ont été culturellement castrés dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale que les armées des jeunes hommes qui arrivent des pays arabes et de l’Afrique sub-saharienne l’ont été aussi.
Les libéraux sont dans le déni du décalage existant entre leurs thèses et la réalité, tentant de limiter les dégâts – ou tout simplement de blâmer les victimes pour compenser cette insuffisance.
Mais, le viol et le pillage, tels qu’on les a vus à travers l’Europe, c’est ce que font les armées d’invasion. C’est ce que font nos armées d’invasion, pourquoi serait-ce différent pour les autres ? Les jeunes hommes eux-mêmes comprennent très bien ce qu’il est en train de se passer, mêmes si les fous autours d’eux ne le comprennent pas.
Pendant ce temps-là, les pauvres Européens blancs ont tellement peur d’appeler les choses par leur nom, que cela oblige ceux qui sont issus de la seconde génération d’immigrés de le faire à leur place.
La démoralisation européenne
Une idée populaire – du moins parmi les libéraux européens – c’est que l’influence des Européens dans le monde a été un mal absolu. L’autre idée qui en découle, c’est que tout instinct de survie parmi ceux qui se revendiquent de la culture européenne est aussi un mal.
Il est vrai que la Grande-Bretagne, par exemple (ainsi que d’autres pays européens importants) avait un Empire et que bien des choses accomplies par ces Empires (peut-être même trop) a été mauvais, mais en aucun cas ces pillages n’ont profité à l’homme ordinaire.
La réalité est que la Grande-Bretagne a été gérée par un cartel de banques depuis la création de la Banque d’Angleterre et que son propre peuple a été fauché par millions dans des guerres menées pour remplir les coffres des riches. Un nombre indéterminé de Britanniques se sont également tués à la tâche dans des champs et dans des mines.
C’était le modèle d’affaires de l’époque, on inculquait à la population les notions de «nous» et «eux» – membres du clan et ceux qui n’en font pas partie – parce que c’était utile à ceux qui régnaient.
A présent, l'ingéniosité et le travail acharné des hommes européens n’a plus tellement la cote. Le monde que l’on connaît a été conquis et les banques le possèdent entièrement, à l’exception de quelques résistants et de ceux qu’on bombarde actuellement. Mais le plus dur a été assez bien fait à la fin de la Seconde guerre mondiale.
A cette époque-là, une nouvelle doctrine avait été établie. Selon elle, les Européens n’avaient plus aucune raison de vivre en «tribus» distinctes. Les guerres, bien sûr, n’étaient pas dues à l’oligarchie bancaire qui possédait alors le monde entier, principalement grâce au travail et à l’ingénuité des Européens. Non, les guerres ont été provoquées par les peuples européens eux-mêmes.
Donc, plutôt que de choisir soigneusement ses amis et ses ennemis comme avant, le monde est devenu Dale Carnegie-isé.
La nouvelle pensée édictait qu’il fallait simplement refuser de reconnaître qu’il y avait des différences entre votre groupe de personnes et un autre jusqu’à ce qu’il soit possible de «se faire des amis et d’influencer des gens», jusqu’à ce que le monde un grand buffet joyeux autour duquel tout le monde se tient par la main en cercle, en chantant Kumbaya et en partageant un Coca.
C’est ce que croient les libéraux, par définition. Ils pensent que si l’on défend assez longtemps ce que l’on veut la réalité soit, le loup finira par se coucher à côté de l’agneau et qu’il partageront dans l’allégresse un bon repas végétarien.
Cette image n’est-elle pas superbe ? Chaleureuse, câline et sentimentale ? Un peu comme le dénouement d’un film pour filles à la saccharine.
Mais, il y a un problème. Et le problème est que tout cela est complètement insensé.
Même nos dirigeants doivent l’admettre parce que de temps en temps, grâce aux médias qu’ils possèdent, ils nous tirent des rafales de nationalisme à chaque fois qu’il faut procéder rapidement (ou moins rapidement) à un génocide quelque part pour démonter un pays, installer une banque centrale accommodante et faire en sorte que ce pays recommence à verser ses actifs aux banques plutôt qu’à son propre peuple. Dans ce cas, le tribalisme est parfait.
Le tribalisme encadré durant la Coupe du monde de football est parfait, puisqu’il offre aux males la chance d’activer leur instinct de protection envers leurs semblables d’une manière bruyante, stérile, inutile mais maîtrisée.
Mais, le reste du temps si vous osez souligner une différence entre vous et un autre groupe, le politiquement correct fera de vous un paria social ou, de plus en plus souvent, vous fera perdre votre emploi, avant de vous envoyer en prison.
Si l’on revient à notre image du loup et de l’agneau, cela signifie que vous êtes devenu l’agneau, que toutes les dents que vous aviez ont été arrachées et que vous êtes secrètement devenu végétarien après avoir lu des livres que Deepak Chopra vous a prêtés.
En savoir plus : Gaz lacrymogène et canons à eau contre les manifestants de PEGIDA à Cologne
Et à présent, alors que vous vous pelotonnez contre le loup, toute votre stratégie de survie suppose que le loup ait lu les mêmes livres que vous et qu’il ait interprété ce qu’il a lu de la même façon que vous.
L’invasion européenne
Si je souhaite aller en Nouvelle Zélande, par exemple, il y a des procédures à suivre. Assez rigoureuses. Et si j’arrive dans ce pays sans que mes papiers soient en règle, alors on ne me laissera pas entrer.
Mais, en Europe c’est différent. Du moins, pour le moment.
Il y a d’authentiques demandeurs d’asile dans le monde. Et des processus pour étudier leurs demandes existent.
Mais, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Les nations européennes ont été prises au piège des politiques de leurs propres gouvernements et occupées par des gangs des jeunes inconnus, dont beaucoup ont tout simplement suivi le mouvement, juste parce qu’on dit que les Européens ont perdu la volonté de se battre.
Mais, tout le monde ne profite pas des frontières poreuses ni du soutien financier offert à ceux qui parviennent à rentrer. Le gouvernement britannique interdit aux épouses de près de 18.000 citoyens britanniques de rejoindre leurs époux au Royaume-Uni si elles ne viennent pas de l’Union européenne.
Cette «compassion» est donc extrêmement sélective.
Les lois de la physique légale ont été suspendues par magie. Et les gouvernements, dont le premier devoir et la justification même de leur existence, est de garantir l’intégrité des frontières d’une nation semblent impuissants.
Je n’ai pas besoin que les grands médias m’expliquent ce qui va se passer alors que je peux le voir. Chaque fois que je vois une armée de jeunes hommes marcher sur un pays étranger à la barbe d’une armée abattue et vaincue, qui a perdu sa volonté ou sa vivacité d’esprit pour défendre les intérêts de ceux qui paient leur salaire, alors je sais ce qu’il se passe : une invasion est en cours.
Comme d’habitude, pour justifier cette démence, on utilise cette même «compassion» qui est devenue à la fois de rigueur et défendue par la loi dans tous les pays où résident des Européens, mais nulle part ailleurs, semble-t-il.
Nos dirigeants n’ont pas de scrupules à assassiner un million d’Irakiens, de bombarder Falloujah avec des bombes au phosphore ou encore, de fournir un soutien médiatique et financier pour l’éradication des Palestiniens, mais à présent, tout d’un coup, on nous demande d’être sensibles : «on ne peut tout simplement pas laisser les portes fermées ; il faut aider».
Cette nouvelle forme de compassion, contradiction flagrante, nous dit tout ce qu’il faut savoir : on est dans le pétrin. L’Europe est vouée à être nettoyée ethniquement.
Personne n’a voté pour cela. Peu de gens le veulent. Mais tout le monde doit va pourtant payer pour cela. Et en attendant que les gouvernements remplissent leur mission et protègent leur peuple de l’invasion, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de révolte fiscale.
Les guerres contre la Syrie et l’Irak sont criminelles. Ainsi, que le manquement au devoir de base des gouvernements européens de garantir l’intégrité de nos frontières. Ceux qui ont le pouvoir de décision dans les deux scénarios marchent à un rythme que nous n’avons aucune chance de pouvoir influencer.
C’est pourquoi, il faut l’admettre, nous vivons sous une tyrannie.
La folie libérale
L’insistance libérale politiquement correcte pour que les choses soient comme, en fait, certains groupes de réflexion socialistes auraient peut-être préféré qu’elles soient, dépasse la limite de la folie tolérable ; cela revêt l’aspect d’une volonté de mourir ; d’une purification ethnique imposée et financée des peuples européens indigènes. Et plaider la compassion ne rendra pas cette réalité publique.
Si l’on cherche les causes des crimes perpétrés contre la Syrie et l’Irak, on les trouvera dans la nature et dans l’acceptation de l’usure et des politiques de groupes de réflexion qui ont pour but de promouvoir les intérêts d’une infime minorité de personnes.
La grande majorité des Européens ne sont à l’origine d’aucun de ces deux problèmes. Ils n’en ont à coup sûr pas profité. Il n’y a aucune raison pour qu’ils doivent aujourd’hui en payer le prix.
Les ancêtres de ma nation ont donné leur vie par millions pour défendre leur terre. Je ne crois pas que je suis le seul à considérer comme néfaste, criminelle, traîtresse et diabolique, cette collision entre les politiques, l’éducation, les médias et le monde des affaires qui qualifient tout instinct de survie émanant des peuples européens comme inutile et de mauvais goût.
Les voix de la raison commencent à se lever, en provenance de la Hongrie et de la Slovaquie, par exemple. On ferait bien de les écouter.
Sam Gerrans
https://francais.rt.com/opinions/13603-europe-demoralisee-envahie-violee
Photographie : Alexandros Avramidis / Reuters
10:05 Publié dans Cartouches, Historica, Humeur du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : monde en perdition, europe en perdition, invasion de l'europe, crise migratoire, pseudo-réfugiés, angela merkel, jeremy corbyn, george soros, donald tusk, bilderberg, traîtres et salopards, schengen, union européenne, banksters, acceptation forcée, apathie générale, continuez de voter umps bande de c...
18/07/2015
Union Européenne projet d'autodestruction de l'Europe.
Union Européenne projet d'autodestruction de l'Europe.
Et peut-être même pire que çà! Pour ceux qui se sont déjà écartés des modes d'information "limités" et officiels, cette vidéo militante sera un résumé de ce qu'ils ont déjà vu. Pour les autres ayant 12 minutes à consacrer aux graves événements se produisant depuis les deux dernières années sur le territoire de l'Europe, elle pourrait constituer un début sur le chemin vers le réveil de conscience...
Le message est bien sûr "à charge" (comme çà c'est dit), mais si votre curiosité vous a poussés à consacrer beaucoup plus de temps à l'analyse des sources et des faits, vous pouvez consulter :
- Crise ukrainienne: http://www.youtube.com/playlist?list=...
- La Yougoslavie, ancien thème couvert avec autant de mauvaise foi que l'Ukraine : http://www.youtube.com/watch?v=19WMTd...
Mais aussi: http://www.agoravox.fr/tribune-libre/...
- La Grèce et l'Eurozone: http://www.youtube.com/watch?v=X66TZ0... et http://www.youtube.com/watch?v=KAxV2O...
- Comment nos vrais maîtres voient le monde : http://www.youtube.com/watch?...
- Pour élargir encore plus, ces playlists "Géopolitique et UE":
http://www.youtube.com/playlist?list=...
http://www.youtube.com/playlist?list=...
Et accessoirement, ce qui se prépare aussi ailleurs à l'Est:
http://www.youtube.com/watch?v=aD_Eqh...
http://www.youtube.com/watch?v=ls10F-...
Source, chaîne Youtube de Vincent Parlier
10:47 Publié dans Cartouches, Monde en perdition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : union européenne, u.e, otan, usa, ukraine, banksters, ignobles parmi les ignobles
27/04/2015
Monde en perdition... le vrac de la semaine.
21 avril
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24 avril
L’Union européenne autorise 19 OGM
dont 11 de Monsanto !
L’Union européenne a autorisé vendredi 24 avril l’importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire.
Onze produits de la multinationale américaine Monsanto figurent au nombre des OGM autorisés, a précisé la Commission européenne dans un communiqué. Les neuf autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.
Dix-sept de ces OGM sont destinés à l’alimentation animale et humaine, deux sont des fleurs coupées.
Greenpeace tance Juncker
Ces autorisations "étaient en suspens", car les Etats membres ne sont pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation.
L'autorisation est immédiate et vaut pour dix ans. Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire.
Dans le cas contraire, les règles applicables seront celles qui ont conduit la Commission européenne à autoriser la commercialisation des OGM ne présentant aucun risque pour la santé animale et humaine dans l'ensemble de l'UE, solution réclamée par les grands groupes.
Greenpeace a accusé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, "de ne pas avoir l'intention de rapprocher l'Europe des citoyens, comme il l'a promis, et d'agir en faveur des intérêts des Etats-Unis et de Monsanto".
Source : Challenge.fr (Avec AFP)
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24 avril
Illusion polonaise et affaiblissement
de notre relation avec la Russie.
Communiqué d’Aymeric Chauprade,
député français au Parlement européen (Front national),
membre de la commission des Affaires étrangères.
La sélection, par le gouvernement polonais, du système sol-air Patriot au détriment du système français SAMP/T est riche d’enseignements.
- Premièrement, elle démontre que Varsovie fera toujours le choix des États-Unis pour ses systèmes de défense stratégiques : avions d’armes F-16 et désormais défense sol-air de moyenne portée. La campagne de désinformation américaine contre Moscou a joué son rôle commercial en Pologne.
- Deuxièmement, elle illustre une fois encore la naïveté diplomatique de Paris qui croyait qu’en gelant le contrat des Mistral russes, il gagnerait ce contrat-clé.
La France aura donc perdu sur les deux tableaux, malgré la victoire de l’hélicoptériste franco-allemand sur un sujet au demeurant bien peu stratégique. Cet alignement américain de Varsovie doit servir de leçon pour l’avenir, notamment pour le programme futur de deux sous-marins.
Plutôt que de rembourser les avances du contrat Mistral à Moscou, Paris devrait enfin livrer les deux BPC russes, car, outre le respect de la parole donnée, il semble désormais vain d’espérer que l’annulation du contrat des BPC vaille à la France en guise de compensation le contrat des deux sous-marins en Pologne.
Source : NationsPresse.info
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25 avril 15
Immigration clandestine :
« C’était mieux sous Kadhafi », selon Kouchner.
« Le désastre est devant nous ». Invité ce vendredi par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Bernard Kouchner fustige l’Europe dans l’affaire des tragiques naufrages de migrants en Méditerranée. Il qualifie même son attitude de « dégueulasse ».
Quand Bourdin lui rappelle que la Libye, un pays où la France est intervenue militairement en 2011, est devenue la plaque tournante du trafic de migrants, l’ancien ministre des Affaires étrangères considère aujourd’hui que « cela a été mal fait », ajoutant: « on ne vient pas pour bombarder et puis s’en aller ensuite ». Dans un élan de lucidité, il juge même que c’était mieux avant sous Kadhafi pour les migrants.
Pourtant en mars 2011, le French Doctor avait été l’un des premiers à applaudir Sarkozy, balayant d’un revers de main les réserves de l’Union européenne sur les bombardements de la France et de la Grande-Bretagne. « C’est toujours comme ça, il y a des gens qui mettent en garde et puis il y a des gens qui avancent… » avait-il déclaré.
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25 avril
300 tonnes d'or à la poubelle
Faute de recyclage, trois cents tonnes de métal précieux ont été jetées à la déchèterie
Les spécialistes de l'Onu ont calculé qu'en 2014, les déchets de l'homme, notamment dans les déchèteries d'équipements électriques et électroniques à travers le monde, contenaient près de 300 tonnes d'or qui n'avaient pas été extraites.
Ce qui représente environ 10% de la production mondiale de ce métal précieux activement acheté ces derniers temps par les banques centrales de plusieurs pays.
L'an dernier, les hommes ont jeté près de 41,8 millions de tonnes d'équipements électriques et électroniques selon les estimations des experts de l'Université de l'Onu. D'après eux, ces déchets pourraient remplir 1,15 million de camions, qui formeraient une file de 23 000 km. La valeur des déchets pouvant être recyclés et réutilisés, ainsi que des matériaux pouvant être extraits des déchets, s'élève à 52 milliards de dollars. Malgré tout, moins de 1/6 de l'ensemble des déchets électroniques (e-déchets) a été recyclé.
Tous ces déchets jetés contenaient près de 300 tonnes d'or, sur une production mondiale de 3 100 tonnes en 2014. Ce qui signifie que l'équivalent de 10% de la production mondiale de ce métal précieux s'est retrouvé à la déchèterie. Et ce sachant qu'en 2014 les banques centrales ont organisé une véritable chasse à l'or, pensant visiblement qu'il valait mieux garder leurs réserves en or plutôt qu'en devises instables.
Au total, les banques centrales de plusieurs pays ont acheté 461 tonnes d'or à travers le monde en 2014, dont presque un tiers (152 tonnes) par la Banque de Russie. Il s'avère donc que nos banquiers auraient pu retrouver deux fois plus d'or dans les déchèteries qu'ils en ont acheté sur les marchés mondiaux.
L'or est extrait, par exemple, des circuits imprimés d'ordinateur. En particulier grâce à l'eau régale — un mélange d'acide chlorhydrique et d'acide nitrique concentrés dans une proportion de 3 volumes d'acide chlorhydrique pour 1 d'acide nitrique. Néanmoins, les technologies efficaces d'extraction d'or et d'autres métaux précieux ou rares des composants informatiques et électroniques sont relativement coûteuses, ce qui empêche leur application plus active à l'échelle mondiale.
De plus, selon les experts de l'Onu, les déchets jetés en 2014 contiennent 2,2 millions de tonnes de matériaux contenant du plomb, du mercure, du cadmium et du chrome.
Environ 60% de tous les e-déchets sont des réfrigérateurs, des machines à laver et d'autres produits ménagers. Une grande part de ces déchets est également constituée de téléphones portables, calculatrices, ordinateurs et d'imprimantes.
A la surprise des experts de l'Onu, ce sont les pays à haut niveau de responsabilité environnementale qui apportent la plus grande "contribution" à la production des "e-déchets" par habitant. En 2014 la Norvège en comptait 28,4 kg par habitant, la Suisse 26,3, l'Islande 26,1, le Danemark 24 et le Royaume-Uni 23,5. Les indices les plus bas sont enregistrés en Afrique avec 1,7 kg par habitant (l'ensemble du continent a produit 1,9 million de tonnes de déchets).
Globalement, les plus grands "pollueurs" sont les USA et la Chine (32% de l'ensemble des e-déchets), suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde. Les experts de l'Onu prédisent que les quantités d'e-déchets de l'humanité augmenteront d'année en année pour atteindre 50 millions de tonnes.
Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes
Source : sputniknews.com
http://fr.sputniknews.com/societe/20150425/1015834617.html
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26 avril
L’Eurodictature met les OGM dans votre assiette !
Communiqué de Marine Le Pen, présidente du Front national
L’Union européenne a autorisé hier l’importation et la commercialisation de 19 nouveaux OGM. Onze d’entre eux sont des produits de la multinationale Monsanto.
Alors que les peuples d’Europe, et notamment le peuple français, sont massivement opposés aux OGM alimentaires, l’Europe de Bruxelles impose ses vues et fait un nouveau cadeau aux multinationales américaines.
Nous voyons là une nouvelle fois les dangers très graves liés aux transferts de notre souveraineté vers l’Union européenne, une instance antidémocratique et toute entière soumise aux puissances d’argent.
Le Front national condamne fermement cette décision de l’Union européenne, appelle sans illusion le gouvernement français à lui désobéir immédiatement, et plus fondamentalement propose au peuple français de retrouver sa liberté par la reprise en main de sa souveraineté nationale.
Source : NationsPresse.info
http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/leurodictature-met-les-ogm-dans-votre-assiette
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08/02/2015
Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst
Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst
Le 3 février 2015 – Source vineyardsaker
Préambule de Kurgan :
Un article (découvert sur le Saker francophone), avec lequel je ne suis pas toujours d'accord, tant sur le fond que la forme... mais qui mérite d'être reproduit ici, tant il cerne fort bien - me semble-t-il - la façon dont une très grande partie du peuple Russe peut, au jour d'aujourd'hui, percevoir notre "Europe occidentale".
Préambule du Saker francophone :
Le Saker US, fait ici part des sentiments de dégoût qui envahissent aujourd’hui le peuple russe suite à la conduite arrogante et stupide des Occidentaux dans tous les domaines qu’ils abordent.
Mon opinion personnelle est que ce sentiment de dégoût est largement partagé en Europe et surtout dans le reste du monde.
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NAPOLÉON, ADOLF HITLER ET CONCHITA WURST
L’UE s’est réunie à nouveau et, avec le vote de la Grèce, elle a décidé de nouvelles sanctions contre la Russie. Entre-temps, la junte soutenue par l’UE continue à tuer tous les jours un grand nombre de civils en Novorussie. Et tandis que, pour Charlie, nous voyons des millions de gens dans les rues, personne ne semble s’en soucier. Pire, l’Union européenne soutient les assassins nazis (et je ne mentionnerai même pas les États-Unis).
C’est tragique à plus d’un titre. Bien sûr, c’est tragique pour les gens en Novorussie, mais ça ne l’est pas moins pour les gens en Ukraine, qui vivent maintenant sous un régime nazi sans espoir de changement prévisible. C’est aussi tragique pour les Russes qui souffrent des conséquences économiques des sanctions. Et, bien sûr, c’est tragique pour les peuples d’Europe qui souffrent également de ces sanctions (autodestructrices). Mais quelque chose d’autre est en train de se produire, qui pourrait avoir des conséquences à long terme.
Pendant trois siècles, les élites russes ont été plus ou moins divisées en deux camps : les pro-occidentaux et les anti-occidentaux. Évidemment, à cette époque, Occident signifiait Europe de l’Ouest, pas les États-Unis ni l’Europe centrale.
LES AMIS EUROPÉENS DE LA RUSSIE – BREF RAPPEL
Le camp pro-européen avait été formé par les nouvelles élites créées par le tsar Pierre 1er dans le but d’imposer ses réformes au peuple russe. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le camp pro-occidental contrôlait presque totalement la Russie. Ensuite, à l’époque soviétique, ces catégories se sont plus ou moins estompées lorsque l’idéologie est devenue centrale. Si on peut soutenir que les trotskystes étaient de facto pro-occidentaux, ils constituaient une si petite fraction du parti bolchévique, qui lui même était une infime partie de la population russe, que je ne crois pas qu’on puisse parler de factions pro-occidentales au sein du parti bolchévique ou du parti communiste. Même Khrouchtchev, certainement le pire dirigeant que l’URSS a jamais eu, n’était pas réellement pro-occidental. Je pense que le premier dirigeant soviétique pro-occidental était le dernier, Gorbatchev. Mais après 1991, la grande majorité des Russes, fatigués des tensions idéologiques, fatigués d’une guerre froide dont ils ne voulaient pas, fatigués d’être vus comme des ennemis de l’Europe, ont sincèrement désiré faire partie de l’Occident et, enfin, tirer un trait sur le passé.
Nous savons tous ce qui s’est passé ensuite. Pendant toute une décennie, l’Occident a maintenu au pouvoir un régime dégénéré d’oligarques, de marionnettes de la CIA et de voyous, tandis que l’OTAN avançait sur tous les fronts en Europe Centrale. Au lieu de vivre la lune de miel démocratique promise, la Russie a été pillée, humiliée, ridiculisée, et entièrement colonisée. En vérité, de 1991 à 1996, la Russie est devenue le caniche de l’Oncle Sam, une société profondément dysfonctionnelle dirigée par des fous très semblables à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui à Kiev. En 1996, la situation était si mauvaise qu’elle en était devenue réellement explosive et que l’Oncle Sam a dû agir plus prudemment, avec moins d’arrogance évidente. Mais il a fallu l’arrivée de Poutine au pouvoir pour commencer réellement à renverser cette tendance. La période entre 1991 et 1996 a vu la Russie souffrir de pertes humaines et matérielles tout à fait comparables à celles qu’on attendrait d’une guerre nucléaire. Pendant ces années-là, la société russe a commencé à ressentir que l’Occident lui manifestait un étrange manque de sympathie: pour toutes les félicitations et les grandes promesses de partenariat, l’Occident (les États-Unis et l’Union européenne) ont offert une standing ovation aux wahhabites tchétchènes, même si ceux-ci étaient au moins aussi fous et sanguinaires que l’EI aujourd’hui. De même, les États-Unis et l’Union européenne ont manqué à toutes leurs obligations internationales et, conjointement, ils ont attaqué à la fois la Yougoslavie et la Serbie. Les Russes étaient conscients de cela, mais ils ont continué à éprouver une sympathie générale pour les Européens, qui étaient les gens les plus gentils, les plus polis et apparemment les mieux intentionnés qui soient. En outre, on peut toujours essayer d’excuser toutes ces politiques bizarres en les imputant à l’héritage de la guerre froide pour fuir ses responsabilités. Finalement, Eltsine et Milosevic ont été des chocs, aucun doute à ce propos, et la Russie a été faible et, franchement, laide. Donc la plupart des Russes ont compris, en quelque sorte, que les États-Unis et l’UE n’avaient pas un penchant très sympathique pour la Russie.
Dans une vaine tentative de bonne conduite, les Russes se sont efforcés d’être gentilset hyper-démocratiques. Ils ont laissé les Lettons introduire l’apartheid [entre lettons de souches et russophones, NdT], ils ont approuvé les sanctions contre l’Iran, ils ont vu l’OTAN encercler progressivement la Russie avec des bases militaires et des navires de guerre, et ils ont vu les États-Unis traiter ouvertement la Russie avec mépris. En réponse, la Russie a protesté assez mollement, elle a participé aux négociations usuelles et a laissé les États-Unis dépenser 5 milliards de dollars pour subvertir l’Ukraine et même y annuler des élections.
En contrepartie d’une soumission totale de la Russie, l’Ouest a peut-être généreusement accepté de cesser de soutenir les wahhabites tchétchènes, qui de toute façon avaient été vaincus par les efforts conjoints de Vladimir Poutine et d’Akhmad Hadji Kadyrov (et de son fils Ramzan). Ensuite, juste au moment où le désespérément pro-occidental Dmitri Medvedev arrivait au pouvoir et où les espoirs que la Russie continuerait à se soumettre étaient au plus haut, Saakachvili a tout fichu par terre en écoutant les néocons américains et en attaquant l’Ossétie du Sud. Et là, pour la toute première fois, la Russie a dit «niet». Elle a écrasé l’armée géorgienne, même si le rapport de force local était beaucoup plus favorable à la Géorgie et si les forces géorgiennes étaient mieux équipées. Les Etats-Unis et l’OTAN ont soutenu l’armée géorgienne, que certains experts avaient qualifiée de gros morceau à avaler pour une armée russe corrompue, mais qui a quand même été totalement détruite en trois jours. Ensuite, soudainement et pour la première fois, les politiciens occidentaux ont commencé à douter de leur propre propagande: la défaite presque instantanée de la Géorgie, la mobilisation ultra-rapide de la flotte de la mer Noire et le fait que l’armée de l’air russe avait atteint la supériorité aérienne juste deux jours après avoir subi quelques pertes initiales très humiliantes, tout cela a laissé un goût amer dans la bouche de ceux qui avaient cru aux mythes de la supériorité militaire occidentale.
Day after day, love turns gray, like the skin of a dying man (Roger Waters)
[une chanson des Pink Floyd, NdT]
En Russie, toutefois, cela avait aussi laissé un très mauvais goût dans la bouche. Bien que l’immense majorité des Russes n’éprouvaient aucune hostilité à l’égard de la Géorgie ni des Géorgiens, ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre deux choses simples :
a) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils sérieusement laisser entendre que la Russie était l’agresseur alors que l’attaque de la Géorgie avait été diffusée en direct à la télévision?
b) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils soutenir un type aussi évidemment psychopathe, une ordure et un fou comme Saakachvili?
Plus tard, nous avons vu l’Occident trahir ouvertement la Russie à l’Onu sur la Libye pour se tourner immédiatement après vers la Syrie avec exactement les mêmes intentions. Au moins les Etats-Unis défendaient-ils leurs propres intérêts nationaux (comme le 1% de leur État profond l’a compris). Mais l’Europe? Pourquoi la France s’est-elle mise sur le devant de la scène en Libye et en Syrie ? Que se passait-il ? Qu’est-ce qui n’allait pas avec ces gens ?
L’UKRAINE DE NAPOLÉON À ADOLF HITLER PUIS À CONCHITA
Cette dernière crise en Ukraine a vraiment brisé quelque chose dans la conscience nationale russe et maintenant je pense que le sentiment prédominant en Russie à l’égard de l’Occident est tout simplement le dégoût.
La nouvelle Europe
Dégoût de l'hypocrisie totale qui affirme être pour une chose, en théorie, et soutient exactement son contraire.
Dégoût d’un système politique entièrement bâti sur des mensonges.
Dégoût d’une société qui valorise davantage les droits des homosexuels à adopter des enfants que le droit de vivre des enfants de Novorussie.
Dégoût des pleurnicheries obscènes de millions de Charlies, défilant avec des dirigeants criminels, mêlées à la totale et cruelle indifférence à l’égard des milliers de civils tués chaque jour.
Dégoût de la servilité de l’Union européenne à l’égard des Etats-Unis même si cette servilité va clairement à l’encontre de ses propres intérêts nationaux.
Dégoût d’une société qui interdit les symboles nazis et même une honnête recherche sur ce qu’on appelle l’Holocauste, mais envoie des milliards de dollars pour soutenir les nazis à Kiev.
Dégoût d’une société qui n’a pas eu la force morale de résister à Hitler et qui a dû être libérée d’Hitler par Staline.
Dégoût d’une société qui a oublié son libérateur, l’artisan de la défaite d’Hitler.
Dégoût d’une société prête à s’infliger un seppuku [hara-kiri, NdT] économique juste pour plaire à son impérial suzerain, l’Oncle Sam.
Dégoût à l’égard des pays d’Europe centrale qui n’ont rien de plus à offrir à leurs nouveaux maîtres que le concours à qui sera le plus hystériquement anti-russe (c’est la Pologne et la Lituanie qui gagnent), même si, sous le régime communiste, tout allait mieux pour eux qu’en Russie.
Si Napoléon était haï et si Hitler était craint, Conchita Wurst est simplement méprisé(e). Même les libéraux russes, qui passent encore beaucoup de temps à la télévision russe, ne trouvent maintenant rien de mieux à dire que notre gouvernement est tout aussi mauvais que ceux de l’Ouest – presque une réponse enthousiaste. Le fait est que, à toutes fins utiles, et pour la première fois depuis plus de trois cents ans, il n’y a plus de véritable camp pro-européen ou pro-occidental en Russie, ni chez les élites ni au sein du peuple ordinaire. Oh bien sûr, il y a encore tout plein de membres de la cinquième colonne aux échelons supérieurs du pouvoir (nous devons remercier l’Occident des années 1980 et 1990 pour cela aussi), mais ils ne peuvent pas propager leurs idées ouvertement. Maintenant, ils sont même obligés de prétendre qu’ils sont dégoûtés de l’Occident et qu’ils sont patriotes. Ce processus est devenu encore plus profond en raison d’un autre facteur très important.
LES RUSSES AUSSI ONT CHANGÉ
Oui, les Russes ont changé. Aujourd’hui, il existe toute une génération de Russes qui ne se souviennent pas de l’Union soviétique et qui ne souffrent pas de cette sorte de complexe de culpabilité/infériorité qui frappait parfois l’ancienne génération.
C’est une plaisanterie que j’ai entendue pour la première fois en 2008 : «A quoi reconnaissez-vous un étranger sur la Place rouge? C’est celui qu’il est habillé comme un pauvre.» Ce n’est pas très drôle tant que vous ne vous rappelez pas les années soviétiques, lorsque les seules personnes portant des vêtements élégants étaient les étrangers. Maintenant, la roue a tourné. La jeunesse se sent libérée de tout complexe de culpabilité ou d’infériorité lié à l’époque soviétique et, en fait, de nombreux jeunes Russes ont confiance en eux et se sentent souvent même supérieurs à leurs voisins européens, qu’ils voient peut-être comme une belle valise : agréable, pratique, utile – mais certainement pas excitante. Dans certains cercles, j’ai perçu un plus grand respect pour la génération soviétique de la Deuxième Guerre mondiale que pour les Européens modernes. Oh bien sûr, ils sont bienvenus pour vendre leurs voitures ou leur jambon à la Russie, mais s’ils cessent, il y a plein d’autres producteurs de bonnes voitures ou de jambon ailleurs dans le monde.
MÊME LES ETATS-UNIS SONT PLUS INTÉRESSANTS
Les Russes rient quand ils entendent que le commerce américano-russe a augmenté et que la NASA achète des moteurs de fusée russes. Cela, au moins a du sens. En fait, que sont en train de faire *réellement* les Etats-Unis, juste là, maintenant ?
Ils essaient de protéger le dollar.
Ils essaient de maintenir leur hégémonie mondiale.
Ils essaient de soumettre l’Europe.
Ils essaient d’écraser la Russie en tant que concurrent potentiel.
Rien de tout cela n’est noble et moral, mais tout cela est tout à fait dans la logique de l’Empire, et ce n’est pas pire que ce que d’autres empires ont fait auparavant. Bien sûr, cela ne signifie pas que la Russie moderne croie toute la propagande sur la démocratie, les droits humains et le libre marché – ils savent que ce ne sont là que mensonges – mais ils reconnaissent simplement que les Etats-Unis font ce qu’ils ont à faire. Et même si récemment les Etats-Unis sont passés militairement et économiquement de désastre en désastre, ils continuent à lutter pour leurs propres intérêts et pour leur empire. Et que dire de la façon dont les Etats-Unis ont tiré leur richesse de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, puis ont manœuvré pour que le monde entier accepte leur dollar créé à partir de rien? Ces politiques ne méritent-elles pas au moins du respect, même réticent, devant tant d’opiniâtreté? Et lorsque Biden [vice-président US, NdT] admet avec candeur que les Etats-Unis ont forcé les Européens à céder aux exigences américaines par rapport à l’Ukraine, n’est-ce pas normal que les Russes éprouvent beaucoup moins de dégoût pour lui que pour Merkel et Hollande? Finalement, lorsque Nuland a dit f**k the EU [nique l’UE, NdT], puis n’a jamais présenté d’excuses, la plupart des Russes ne sont pas seulement d’accord avec elle, mais ils se moquent des Européens traités avec autant de mépris et qui gardent un silence soumis.
LE CONSENSUS: SEULEMENT DES TERRITOIRES OCCUPÉS
Je regardais la fameuse émission de télévision Sunday evening with Vladimir Soloviev (FortRuss a publié des extraits sous-titrés anglais) et j’ai été étonné de voir qu’il y avait un quasi-consensus parmi les invités: tant l’Ukraine que l’Union européenne sont des territoires occupés et la guerre va durer jusqu’à ce que les Etats-Unis décident qu’ils n’en ont plus besoin. Cela signifie aussi qu’il n’y a personne pour négocier, ni à Kiev, ni à Bruxelles. Et depuis que les nécessités états-uniennes exigent autant de guerre et de confrontation en Ukraine et en Europe que possible, la seule manière d’arrêter la guerre est de la gagner. C’est la version courte. L’autre, plus civilisée et plus optimiste, donne quelque chose comme ceci.
Même si les négociations avec Kiev et Bruxelles ne peuvent résoudre quoi que ce soit, il pourrait être utile d’y participer uniquement pour briser l’élan européen et laisser la crise économique en Ukraine et dans l’Union européenne commencer à éroder sérieusement l’actuelle domination américaine. Pour négocier, il n’est pas nécessaire d’y mettre tous ses espoirs. Et puis il y a des choses intéressantes qui se passent dans l’Union européenne, de plus en plus de pays, de fractions, de délégations et de politiciens changent de camp ou, du moins, trouvent la situation inconfortable. Et nous ne parlons pas seulement de la Grèce, il y a beaucoup de mécontentement même en Allemagne. Ainsi oubliez l’UE s’applique seulement à la politique actuelle de l’Union européenne, mais ça pourrait changer demain. Comme pour gagner la guerre, cela ne veut pas dire des tanks russes à Lviv ou même Kiev, cela pourrait signifier un effondrement total de la junte et de l’armée, résultant de la défaite dans l’Est (car cette guerre absorbe déjà tout ce qui reste de l’argent reçu par l’Ukraine et qui n’a pas été planqué sur des comptes offshore)
Finalement, il y a une différence que les Russes font entre l’Union européenne et l’Ukraine. La grande majorité des Russes est sincèrement désolée pour le peuple ukrainien pour lequel ils n’éprouvent aucun dégoût (bon, à part pour les fous nazis et leurs escadrons de la mort, évidemment). La plupart des Russes ont le cœur brisé par les destructions, les morts, les mutilations, la pauvreté, l’humiliation et tous les maux qui ont, de nouveau, frappé cette terre. Une génération entière d’Ukrainiens perdue.
Le plus célèbre auteur russe actuel est probablement Sergei Lukyanenko. Lukyanenko est l’archétype du Russe: un mélange de familles russe, ukrainienne et tatare, et il se considère comme totalement russe, et même un patriote russe. Déjà, son patronyme est distinctement ukrainien et, de toute évidence, il a été horrifié par ce s’est passé en Ukraine. En fait, Lukyanenko était si outré et en colère qu’il a personnellement interdit toute nouvelle traduction de ses livres en ukrainien. Quelques mois plus tard, il a fait une annonce. Lukyanenko était invité à participer à l’une des sessions marathon de questions à Poutine à la télévision russe, où des gens téléphonent de toute la Russie pour poser des questions. Lukyanenko avait le micro et il a posé à Poutine une question sur l’Ukraine en parlant d’un pays maudit. Poutine a corrigé Lukyanenko avec gentillesse et respect, disant que l’Ukraine n’était pas maudite, mais qu’elle était un pays martyr qui souffre depuis longtemps. Puis il a demandé à Lukyanenko, comme une faveur personnelle, de lever l’interdiction sur les traductions de ses ouvrages en ukrainien. Lukyanenko l’a regardé, profondément ému, pendant quelques secondes, puis il a hoché la tête et accepté (et l’auditoire tout entier a ovationné Poutine et l’écrivain).
Ce petit incident montre le vrai visage de la Russie envers l’Ukraine : une immense tristesse et de la sympathie, mais jamais de dégoût.
LA FIN D’UNE ÉPOQUE
Mais concernant l’Ouest (ici les Etats-Unis et l’Union européenne), je pense que cette dernière invasion occidentale de l’Ukraine marquera la fin d’une très longue époque historique, qui a vu une longue série de tentatives tragiques, souvent sanglantes, et toujours infructueuses, pour faire de la Russie une partie de l’Europe ou, plus exactement, pour soumettre la Russie et en faire une colonie de l’Europe. Du fanatisme haineux des chevaliers teutoniques à l’attirance de Napoléon pour la franc-maçonnerie, de la sombre détermination de Hitler à conquérir ce qu’il croyait être son Lebensraum [espace vital, NdT] à la lune de miel démocratique imaginaire qui ne s’est jamais réalisée, la Russie a toujours zigzagué entre résistance et soumission, entre isolement et intégration. Je pense que ce processus arrive à sa fin: alors que la volonté de résister à toute invasion (militaire, économique ou culturelle) perdure, il n’y a plus ni admiration ni espoir, seulement le sentiment d’un total dégoût envers l’Europe.
Comme toutes les guerres, celle-là aura une fin. Mais je pense que le sentiment de désillusion et de dégoût complets pour l’Occident et ses valeurs restera une réalité centrale de l’avenir politique russe. C’est sûr, les diplomates feront des sourires et les conflits passés seront mis de côté, mais je ne pense pas qu’il y ait un quelconque avenir en Russie pour ceux qui veulent qu’elle devienne comme l’Occident, du moins pour autre chose qu’un membre de la cinquième colonne ou comme objet de plaisanteries.
The Saker
Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone.
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