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07/06/2016

ESPARBEC - 3 romans

ESPARBEC : Monsieur est servi"

Présentation de quatrième :
Ce roman a pour cadre Villeneuve-sur-Lot ; dans cette charmante cité du Lot-et-Garonne où Esparbec a vécu jadis, la bourgeoisie s’ennuie souvent à mourir. Alors, on invente mille et une façons de jouer à la bête à 2… ou à quatre dos. Manon, la jeune épouse que "Monsieur" a initié à divers jeux "coquins", découvre qu’elle peut s’amuser pour son compte personnel avec d’autres "Messieurs" que son mari. Lorsque celui-ci s’aperçoit de son infortune, il ne trouve rien de mieux que de se venger sur les fesses de sa bonne, l’allumeuse Toni. 
Les lecteurs (et lectrices) partageront les émois et les surprises des protagonistes de ce nouveau "porno haut de gamme" que nous a concocté le maître du genre... 

"À une époque où tous les auteurs “respectables” se lancent peu ou prou dans le cul et la gaudriole, Esparbec, érotomane de caractère et pornocrate de profession, poursuit son œuvre littéraire. C’est un écrivain, un vrai, et il le sait". (Wiaz, Le Nouvel Observateur).

France Loisirs, 2007.
365 pages – 12,5 x 20 cms – 330 grammes.
Broché / reliure souple, illustrée d’une (très callipyge) photo couleurs.

Etat = Nickel-chrome ! Ne serait-ce une infime marque/trace de stockage en bas à droite de premier plat, il serait quasiment comme neuf ! Compact, bien brillant, non cassé, papier bien blanc, un livre qu’on ne peut définir que comme étant en très bon état ! Un livre vendu 11,80 €, neuf, en librairie ou sur le site de La Musardine ; que nous vous proposons ici "presque neuf" pour : ...

>>> 4 €uros. / Vendu ! temporairement indisponible. 

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ESPARBEC : "La Pharmacienne"

Présentation de quatrième : La Pharmacienne est un roman pornographique "pur et dur", où les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions méticuleuses sans être délayées. En outre, un humour noir assez décapant ne gâte rien à l’affaire. Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P’ et son cousin Ernest constituent un vaudeville d’un genre nouveau, lubrique et facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d’un qui avait, sur ce type de littérature, des préjugés que l’actuelle liberté d’écriture a rendu désuets.

Esparbec, l’auteur, refuse avec horreur d’être considéré comme un écrivain érotique. Il se définit avec fierté comme "pornographe à part entière", et à ce titre il a publié une centaine de volumes qu’il range lui-même dans la catégorie des  "bouquins de cul". Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette écriture, apparemment simple et directe, mais d’une redoutable efficacité érotique, est en fait l’aboutissement d’une maîtrise suprême dans l’art de l’expression licencieuse. Bien loin des contorsions pseudo-"artistiques", trop souvent le lot sempiternel des romans contemporains, Esparbec pratique avec bonheur la pornographie pure.
"L'Anthologie historique des lectures érotiques", consacre à Esparbec une longue notice fort élogieuse le définissant comme "le dernier des pornographes".

France Loisirs, 2006.
203 pages – 12,5 x 20 cms – 275 grammes.
Broché, reliure souple avec rabats, illustrée en couleurs.
Etat = Plats bien brillants, dos légèrement incurvé mais non cassé, intérieur parfait… l’exemplaire peut sans problème être estampillé "bon+"… et déclaré bon pour le service !

>>> 3,50 €uros. / disponible. 

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ESPARBEC : "Amour et Popotin"

Présentation de quatrième : Au sein d'une grande famille bourgeoise du Sud-Ouest, Victorine, la bonne, passe de mains en mains et de lit en lit. Madame, le mari de Madame, la sœur de Madame, le frère de Madame (un singulier médecin), la fille de Madame, le fiancé de la fille de Madame, les amies de Madame et de la fille de Madame ; sans oublier Gustave, le secrétaire de Monsieur et l'amant de Madame ; ni Léon, le vigile… tous ces gens-là, et j'en oublie, vont faire de la lubrique petite bonne leur "poupée sexuelle" (comme on dit dans les livres de gare).
Seulement ce n’est pas si simple… Et si tous ces "maîtres" n’étaient finalement que les "esclaves" de leur "esclave" ? Et Victorine la drogue dont ils ne peuvent plus se passer ?

Note de l’auteur : "Dans ce livre, j’ai voulu faire un mélange qui, à ma connaissance, n’a jamais été tenté. Me gros mélo sentimental (la saga provinciale) et le cul bas de gamme des romans de gare ; une sorte de porc sucré vinaigrette, en somme. Pourquoi pas, après tout ? Le cul, c’est comme le cochon, on peut l’accompagner de mille façons, ça reste toujours du cul".

France Loisirs, 2007.
718 pages – 12,5 x 20 cms – 605 grammes.
Etat = quelques défauts de pelliculage sur tranche (visibles sur photos), quelques petites marques/traces de manipulations ça et là… mais ça va, rien de bien méchant ! Les plats sont toujours bien brillants, l’intérieur est propre et sain… et l’ensemble en bon état.

>>> 3,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

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07/07/2015

Bucquoy & Hernu / Alain Moreau : La double lune de Berlin

Bucquoy & Hernu

Alain Moreau (Vol.4) : La double lune de Berlin

 

Alain Moreau, policier à Bruxelles… des enquêtes où fantastique totalement déjanté (voire « halluciné ») et univers punk s’entremêlent… un style et des ambiances très années 80, dans l’esprit des grandes heures du mythique Métal Hurlant ! SEX, drugs & Rock’n’Roll !

 

Ansaldi éditions, E.O 1987.

Dernier tome d’une série numérotée 0 à 4 / B.D pour adultes.

21,5 x 29,2 cms – 48 pages / 44 planches – 350 grammes. 

 

Etat = deux marques/traces de manipulations et/ou stockage en haut de premier plat (discrètes néanmoins, du genre qui ne se voient qu’en « lumière rasante » !) et c’est à peu près tout ce qu’il y a à signaler ! Tranche parfaite, intérieur parfait, plats bien brillants, un bel exemplaire… tout à fait bon pour le service !

 

>>> 5 €uros. / disponible.

 

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La série : http://www.bedetheque.com/serie-2065-BD-Alain-Moreau.html

 

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Quelques avis, pêchés sur la Bdthèque

( http://www.bdtheque.com/main.php?bdid=271&action=6 ) 

 

(…) Une violence crade et malsaine dans une Belgique décadente peuplée d'une faune constituée de prostituées, de bandes de motards, de voyous, de punks, de trafiquants et de rebuts de l'humanité prêts à tout pour survivre.

Quand j'ai vu ça, je n’en croyais pas mes yeux, je me demandais comment ça pouvait exister, et en même temps, j'étais un peu amusé par cet aspect très anti-politiquement correct (…) le dessin de Hernu est d'une rare violence, avec des couleurs agressives au service d'histoires dures et provocantes, avec une succession de séquences très crues qui s'interdit toute censure.
C'est dévastateur, trash, par endroits dégoûtant, ça va très loin... même Ranxerox n'est pas autant azimuté, et pourtant, ce n’est pas non plus une lecture d'enfant de chœur. 
Je ne peux pas dire que j'aime ce style de Bd, même graphiquement, car le dessin n'est pas joli, mais ça surprend (…) de la pure provoc, au ton dérangeant, réservé à un lectorat averti.
Le problème c'est de les trouver... même en bouquinerie, je crois n'en avoir jamais vu ; j'ai pu les lire parce qu'un voisin me les a prêtés, et il y tient, le bougre... (Agecanonix)

 

Le dessin est classique, à la limite du trait naïf parfois, et les couleurs sont plutôt vives. Ce qui crée un décalage intéressant avec le propos nauséeux souvent. Cette dichotomie entre l'histoire et le dessin renforce le sujet traité. L'atmosphère devient tendue et ne lâche plus le lecteur qui se fait prendre par ce trait simple, pour mieux l'amener dans les bas-fonds de l'humanité. (yann75000)  

 

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"Alain Moreau", une bd difficilement trouvable, qui n'est plus éditée et qui mériterait d'être rééditée. Mais qui ne le sera probablement jamais.

(…) Un dessin "daté" qui s'améliore d’album en album pour atteindre dans le quatrième tome, une certaine "beauté" (terme tout relatif, encore plus ici). Un scénario résolument original, provocateur, gore et pornographique. Et là aussi ça va crescendo jusqu'au quatrième tome où on imagine mal comment les auteurs pourraient aller plus loin.

Âmes sensibles, abstenez-vous. C'est d'un cynisme assez désespérant. Et d'une très grande violence : foetus arrachés vivants du ventre de leur mère, castration et j'en passe…

Je comprends que l’on puisse trouver ça totalement abject. Mais (…) tout cela est traité de manière tellement viscérale et absurde que ça prend aux tripes. Il y'a des moments de rare félicité dans ces albums, des moments où ça décolle vraiment, des passages totalement fous où l’on est littéralement emporté par la verve cynique, surréaliste et anarchisante de Bucquoy. Et ce malgré certaines maladresses narratives qui confèrent pourtant à l’ensemble une espèce d’aura « trash » pas désagréable.

Ce que j’aime le plus, c’est le caractère toujours incongru de ces histoires. Rien n’est expliqué jusqu’au bout, une bonne part est laissée à l’interprétation et à l’imagination du lecteur. C'est à lire… j'ai rarement vu ça en bd,  à part peut-être le "Gilles Hamesh" de Jodorowsky. (ArzaK)

 

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25/04/2015

Pratt & Manara : L’été indien

Pratt & Manara : L’été indien

 

Présentation éditeur [(c) Casterman] :

Massachusetts, 1625, le viol d’une jeune femme rompt l’entente entre Colons et Indiens.
Sur les dunes, au bord de la mer, commence l’été indien. Deux jeunes Indiens rencontrent la belle Shevah, la nièce du révérend Black. Après une petite lutte, ils finissent pas la violenter.
Caché dans un fourré, le jeune Abner abat les deux hommes et ramène la jeune fille dans la maison isolée où il vit avec sa famille. Mais les choses commencent à s’emballer, les Indiens veulent se venger de la mort des deux jeunes hommes.

 

Note de K :

Est-il vraiment besoin de présenter Hugo Pratt ?

Le conteur aventurier, poète, soldat à 13 ans et passionné d’ésotérisme… l’Umberto Eco de la BD italienne, père du sergent Kirk, de Corto Maltese et de son ami Raspoutine… l’homme qui dit un jour, en parlant de lui-même : « j’ai treize façons de raconter ma vie et je ne sais pas s'il y en a une de vraie… ou même si l’une est plus vraie que l’autre ».

Est-il vraiment besoin de présenter Milo Manara ?

L'empereur de l’érotisme en ligne claire… le dessinateur de génie, à la fois sulfureux et engagé… capable de donner vie (d'un Déclic) aux plus célèbres personnages de l’histoire de France… d’adapter à volonté Boccace et Fellini ou de mettre en images la sublime folie de Jodorowsky. 

Est-il besoin de vous dire ô combien cet album, né de la rencontre de ces deux légendes, est tout simplement magnifique… et purement incontournable !?!  

 

Edition originale de janvier 1987.

148 pages / 143 planches – 23 x 30,5 cms – 920 grammes. 

 

Etat = Excellent ! Ne serait-ce un très léger « jaunissement » (2 mm), dû à la poussière, en haut de reliure et jaquette… il serait quasiment comme neuf !

Jaquette vierge de toutes traces, reliure, tranche et intérieur en parfait état… un exemplaire que j’estampille comme « très bon » sans hésiter une seconde ! 

 

>>> 17 €uros. / Vendu ! Réf. indisponible.

 

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Ailleurs, et pour cette édition originale (cotée 18 €uros sur le BDM, estimée entre 15 et 20 €uros par la Bédéthèque) = de 15 à 22,80 €uros sur Priceminister (un ex. à 13 €uros, mais avec des » traces d’usure » au bas de la reliure) / De 15 à 26 €uros sur Amazon.fr (un ex. « acceptable » à 9,80… mais au vu la description, cet acceptable relève, pour moi, du « moyen moins » assuré !)

 

27 €uros, pour une ré-édition de 2010, neuve, chez Casterman.

 

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Quelques chroniques parues sur la bédéthèque :

http://www.bedetheque.com/BD-Un-ete-indien-3709.html

 

D’autres chroniques, images, etc… :

http://www.sceneario.com/bande-dessinee/un-ete-indien/un-ete-indien/2909.html

http://bd-girls.mon-oueb.com/belles/phillis/index.phtml

http://www.babelio.com/livres/Pratt-Un-ete-indien/20329

 

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04/04/2014

12 mètres... et de retour en France !

Le plus sulfureux des manuscrits de Sade, de retour à Paris.

 

C'est l'épilogue d'une bataille judiciaire de vingt-cinq ans. Le sulfureux manuscrit des Cent Vingt Journées de Sodome, écrit par le marquis de Sade à la Bastille en 1785, a été caché, volé, vendu, disputé en justice en Suisse et en France, racheté pour 7 millions d'euros, est revenu à Paris pour l'année du bicentenaire de la mort du « Divin Marquis ».

« Ce manuscrit exceptionnel, volé en 1982, signalé à Interpol, et disputé par deux familles, est enfin de retour en France, au terme d'une histoire rocambolesque. Mais il m'a fallu trois ans d'âpres négociations », avoue à l'AFP son nouveau propriétaire, Gérard Lhéritier, président fondateur d'Aristophil et du Musée des lettres et manuscrits, un établissement privé.

L'homme d'affaires a « déboursé au total 7 millions d'euros » pour cet original très convoité, qui devient l'un des trois manuscrits les plus chers conservés en France. Il est désormais assuré 12 millions d'euros par les Llyods.

 

Le rouleau autographe de cette œuvre mythique, catalogue de perversions sexuelles d'une violence inouïe, rédigé à l'insu de ses geôliers par un Sade « embastillé », vient tout juste d'être rapatrié de Genève. Dans un état de conservation parfait, il sera présenté au grand public à l'Institut des lettres et manuscrits à partir de septembre.

L'histoire du manuscrit est à la hauteur de ce texte, le premier mais aussi le plus extrême rédigé par Sade. Incarcéré en 1777 à Vincennes puis à la Bastille pour les traitements infligés à plusieurs jeunes filles, le marquis croupit en cellule depuis huit ans quand il se décide à faire œuvre littéraire. Seul et privé de ses fantasmes, ou plutôt de leur satisfaction, il se rattrape à travers ses héros : quatre hommes de 45 à 60 ans, enfermés en plein hiver dans un château de la Forêt-Noire, avec quarante-deux filles et garçons livrés à leur pouvoir absolu, ils font subir pendant quatre mois, aux jeunes oies blanches, une succession de six cents perversions.

 

Insoutenable pour la plupart (même Georges Bataille jugeait sa lecture pénible), génial pour quelques-uns, le texte a de quoi choquer. Meurtres, tortures, humiliations : le texte n'épargne ni Dieu, ni les hommes, ni même les bêtes. Pour ne citer qu'un extrait, choisi par l'écrivain Chantal Thomas en exergue du chapitre consacré aux Cent Vingt Journées dans son livre Sade (Le Seuil, 1994) : « Il encule un cygne en lui mettant une hostie dans le cul, et il étrangle lui-même l'animal en déchargeant. »

En 1785, le détenu Sade ne risque qu'une chose : la confiscation. Les feuilles de brouillon prennent trop de place. Du 22 octobre au 28 novembre, à raison de trois heures par jour, il couvre donc, d'une écriture minuscule, les deux côtés de petits feuillets de 12 centimètres de largeur. Il assemble ensuite les folios en un rouleau de 12,10 mètres de long, qu'il dissimule entre les pierres de sa cellule. Le document y restera plus de trois ans. Jusqu'aux fameuses journées de juillet 1789.

Lire aussi son histoire : Caché, volé, racheté, l'histoire folle d'un manuscrit de Sade

L'épisode est resté célèbre : dès le 2 du mois, Sade est à la fenêtre. De derrière les barreaux, il harangue la foule, lui intime de brûler la prison. L'administration royale le déplace à l'asile de Charenton. La légende le décrit nu au cours du transfert. Il laisse en tout cas derrière lui ses effets, dont le précieux manuscrit. Lorsque la Bastille est détruite, le rouleau et ses brouillons partent en fumée. Du moins, c'est ce dont le marquis est convaincu. Jusqu'à sa mort, en 1814, il regrettera la perte de son chef-d'oeuvre, affirmant avoir versé « des larmes de sang ».

En fait, le fameux rouleau a été récupéré lors de la destruction de la Bastille et vendu au marquis de Villeneuve-Trans. La famille le conserve pendant trois générations, puis le vend à la fin du XIXe siècle à un psychiatre berlinois, Iwan Bloch, qui en publie en 1904 une version comportant de nombreuses erreurs. En 1929, Charles et Marie-Laure de Noailles, elle-même descendante du marquis de Sade par sa mère, rachètent le manuscrit et en publient une édition limitée aux « bibliophiles souscripteurs » pour éviter la censure.

 

Puis leur fille, Nathalie de Noailles, confie en 1982 le précieux rouleau à son ami l'éditeur Jean Grouet, qui souhaite l'étudier, de même que la partition originale des Noces de Stravinsky. Quelques mois plus tard, et à sa demande, il lui restitue le coffret. La légende — encore une — évoque un écrin de forme phallique. Il n'en est rien. L'étui en cuir présente la forme banale d'un parallélépipède. Surtout, il est vide. Jean Grouet a vendu le rouleau le 17 décembre, pour 300 000 francs, au Suisse Gérard Nordmann.

S'en suit une féroce bataille judiciaire. La France tranche en juin 1990 : le manuscrit a été volé et doit être restitué à la famille de Noailles. Nordmann a acquis légalement le document, sa « bonne foi est constituée », conclut de son côté le tribunal fédéral helvétique en mai 1998. Finalement, les héritiers de Gérard Nordmann, disparu en 1992, décident de vendre ce trésor bien encombrant.

« L'important, c'est que le manuscrit revienne en France et que son statut soit clarifié », estime-t-on à la Bibliothèque nationale de France (BNF), qui ne désespère pas de l'accueillir plus tard dans ses collections.

 

AFP / Le Monde.fr, le 03 avril 2014.

(Crédits photos : AFP - Martin Bureau)

 

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14/02/2014

Des Lupercales A La Saint-Valentin.

( Source )

 

Ah, la Saint-Valentin ! Fête commerciale, destinée à vendre du chocolat et des fleurs aux pauvres malheureux qui s'imaginent avoir besoin de ça pour célébrer leur amour ! Oui, je sais : ça sent la célibataire frustrée !!! Mon point de vue changerait peut-être si l'on m'offrait, à moi aussi, du chocolat et/ou des fleurs Il n'empêche que, de l'avis général, voilà encore une de nos fêtes qui provient directement de l'antiquité romaine. Alors, avec ou sans cœur en chocolat, je ne pouvais pas laisser passer ça.

Notre Saint-Valentin serait en effet issue des Lupercales (Lupercalia), fête annuelle célébrée à Rome entre le 13 et le 15 Février (15 jours avant les calendes de Mars). Donc à l'origine à la fin de l'année, puisque avant l'instauration du calendrier julien, celle-ci débutait le 1er Mars. A Rome, cette période était l'occasion de rituels d'expiation des fautes commises envers les Dieux et de purification (februum - d'où le mot "Février") : on nettoyait les maisons de fond en comble et on aspergeait le sol de sel et de blé. 

 

UNE CÉLÉBRATION AUX ORIGINES CONFUSES.


Les historiens divergent quant à l'identité du Dieu que l'on célébrait lors des Lupercales. La plupart pensent qu'il s'agissait en toute logique du dieu Lupercus, que l'on assimile aussi au dieu Faunus(équivalent du Dieu grec Pan.) Lupercus était le dieu de la fertilité, des bergers, et le protecteur des troupeaux. Mais d'autres avancent qu'il pourrait s'agir de Mars, Junon, Lycaeus, Bacchus ou Februus. Pour ma part, je me rangerai à l'opinion la plus communément admise : puisque ce sont les lupercales, restons-en à Lupercus ! 

Étymologiquement, le mot se rapporte au latin lupus ("loup"). Traditionnellement, on considérait que les lupercales avaient été instituées par Romulus et Remus, lors de la fondation de Rome (753 avant J.C.), en hommage à la louve dont la légende rapporte qu'elle les aurait recueillis et nourris alors qu'ils étaient encore enfants. En réalité, cette fête était vraisemblablement bien antérieure - peut-être une transposition d'une cérémonie grecque en l'honneur de Pan Lycéen (du Grec Lykaion, "loup"). Il est donc probable que le nom en soit directement dérivé, ou bien qu'il fasse référence à la sauvagerie du loup, animal redouté par les bergers.

Tout cela, on le voit, demeure assez confus. 

Une des particularités de cette fête tenait à ce que, contrairement aux autres célébrations, elle n'était rattachée à aucun temple. Il faut dire que les Romains eux-mêmes n'étaient pas certains du Dieu qu'ils étaient supposés honorer : tout comme nos historiens, les auteurs latins hésitaient entre Faunus, Lupercus ou Inuus ! Peu importe, car cela n'a jamais empêché de célébrer cette grande fête populaire. Son épicentre était la grotte du Lupercal sur le Palatin où, selon la légende, la fameuse louve avait allaité Romulus et Remus. En passant, la grotte en question aurait été découverte en 2007, au-dessous du palais d'Auguste - bien que certains archéologues demeurent sceptiques, et ne voient dans la caverne mise au jour qu'un nymphée du palais impérial.

 

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LE RITUEL DES LUPERCALES.

 

Les rites étaient dirigés par les luperques, institués soit par le Roi Evandre, soit par Romulus et Remus. Ils étaient divisés en deux collèges sacerdotaux les Quinctiliani et Fabiani, d'après les gens Quinctilia et Fabia, vieilles familles patriciennes romaines auxquelles appartenaient leurs membres. En 44 avant J.C., un troisième collège, les Julii, fut créé en l'honneur de Jules César, avec Marc Antoine à sa tête. A l'origine chasse gardée des patriciens, ce furent le plus souvent des chevaliers qui remplirent la fonction à l'époque impériale. 


La fête en elle-même comportait trois temps forts : les sacrifices, la course des luperques et un grand banquet. 

 

Tout débutait donc avec le sacrifice, peut-être par le dialis flamen. Je dis "peut-être", car les sources sont contradictoires : bien qu'il soit cité comme officiant, les mêmes textes disent qu'il n'avait pas le droit d'être en contact avec les boucs et les chiens Allez comprendre ! Bref, on immolait deux boucs et un chien dans la grotte du Lupercal. Deux jeunes luperques, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, étaient conduits jusqu'à l'autel, et le prêtre sacrificateur leur marquait le front avec le sang du sacrifice. Le couteau utilisé pour le rituel était essuyé avec de la laine trempée dans du lait, après quoi les jeunes gens étaient obligés de rire.

On découpait ensuite des lanières dans la peau des boucs sacrifiés, et les luperques couraient à travers Rome, totalement nus, en riant et en éclusant du vin. 

 

Cicéron s'en indigne d'ailleurs à propos de Marc Antoine :

 

"Vous-mêmes, après les Lupercales, vous n'avez pu croire qu'Antoine fût consul. En effet, le jour où, sous les yeux du peuple romain, nu, dégouttant d'huile, abruti par l'ivresse, il harangua la multitude, et voulut poser le diadème sur la tête de son collègue; ce jour-là, il a renoncé non-seulement au consulat, mais à la liberté."

(Cicéron, "Les Philippiques", III - 5.)


Nous reviendrons sur cette histoire de diadème En attendant, nous ignorons pourquoi les luperques étaient nus, mais Plutarque émet une suggestion dans sa "Vie De Romulus" :

 

"Caïus Acilius raconte qu’avant la fondation de Rome, Romulus et Remus égarèrent un jour quelques troupeaux : qu’après avoir fait leur prière au dieu Faune, ils se dépouillèrent de leurs habits pour pouvoir courir après ces bêtes sans être incommodés par la chaleur ; et que c’est pour cela que les luperques courent tout nus." 

(Plutarque, "Vie De Romulus", XXVII.)

 

Après avoir fait le tour du Mont Palatin, ils parcouraient la ville en fouettant de leurs lanières tous ceux qu'ils rencontraient, et les femmes en particulier. Celles qui désiraient avoir un enfant se pressaient sur leur passage, car le rituel était sensé assurer la fertilité, prévenir la stérilité et soulager les douleurs de l'enfantement. 

 

"On célébrait la fête des Lupercales, qui, selon plusieurs écrivains, fut anciennement une fête de bergers, et a beaucoup de rapport avec la fête des Lyciens en Arcadie. Ce jour-là, beaucoup de jeunes gens des premières maisons de Rome, et même des magistrats, courent nus par la ville, armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent, en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. De nombreuses femmes, même les plus distinguées par leur naissance, vont au-devant d'eux, et tendent la main à leurs coups, comme les enfants dans les écoles ; elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants." (Plutarque, "Vie De César", LXI.) 

 

Avant le banquet qui se tenait pour clore les festivités, on organisait une sorte de loterie amoureuse, placée sous les auspices de Junon : les jeunes filles inscrivaient leur nom sur une tablette qu'elles déposaient dans une jarre, et chaque jeune garçon tirait au sort le nom de celle qui l'accompagnerait tout au long du repas. 


ÉVOLUTION DES LUPERCALES VERS LA SAINT-VALENTIN.

 

La dimension sexuelle de la fête des lupercales est flagrante. Outre les luperques entièrement nus, les femmes mariées elles-mêmes se dénudaient partiellement pour être flagellées. 

Auguste y mit cependant le holà : il exclut du collège des officiants les jeunes hommes imberbes, considérés comme trop séduisants et, pour que la cérémonie devienne un peu plus décente, il fit garder aux luperques les pagnes en peau de bouc. Au cours du IIème siècle après J.C. enfin, les vénérables matrones restaient habillées, et tendaient simplement leurs mains aux fouets. 


Dans les premières années du christianisme, l'empereur romain Claude II fut confronté à un problème : plusieurs de ses soldats étaient des hommes mariés, et ils refusaient d'abandonner leur doux foyer pour partir régler leur compte aux barbares. Claude II prit donc des mesures, et il interdit formellement de marier les militaires. Or, un prêtre ne l'entendit pas de cette oreille, et il estima qu'il était légitime que les soldats puissent se marier si cela leur chantait. Partisan du mariage pour tous (en tous cas pour les légionnaires), il célébra donc des mariages chrétiens en secret. Ce qui devait arriver arriva, et le prêtre fut arrêté et emprisonné, avant d'être décapité à la veille des lupercales de 270. Il s'appelait Valentin… 


Les lupercales étaient si populaires qu'elles survécurent à l'implantation et au développement du christianisme, bien que les dignitaires chrétiens on s'en doute ! n'appréciassent guère cet étalage de nudité, ces flagellations obscènes et ces sacrifices païens. Ceux-ci eurent beau être interdits en 341, cela n'y changea rien : on célébrait toujours les lupercales, et plusieurs Papes s'y cassèrent les dents. Cela dit, les lupercales n'avaient plus rien de commun avec la fête originelle et, en lieu et place des nobles luperques nus, c'était désormais toute la racaille (habillée, elle !) qui en profitait pour mettre la pagaille dans les rues. Ce fut finalement le Pape Gélase (494 - 496) qui tapa du poing sur la table : il rédigea une longue diatribe contre les lupercales et décida de leur interdiction pure et simple. Toutefois, la fête fut célébrée à Constantinople jusqu'au Xème siècle.


Certains auteurs affirment que Gélase remplaça les lupercales par la "Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie", fixée au 15 Février ; d'autres prétendent qu'il y aurait substitué la célébration du martyr de ce Saint Valentin dont nous avons déjà parlé, saint patron des fiancés et des amoureux, le 14 Février. Rien ne permet de privilégier l'une ou l'autre de ces hypothèses. Toutefois, le lien entre les lupercales et la fécondité, la coutume appareillant les convives lors du banquet et surtout le martyr de Saint-Valentin permettent d'envisager un rapprochement entre Lupercales et notre fête des amoureux.

 

SYMBOLISME DES LUPERCALES.

 

Les origines des lupercales semblent être multiples, et il en va de même pour leur signification. Pour commencer, d'où pouvait bien venir cette idée étrange de fouetter les femmes avec des lanières découpées dans la peau d'un bouc ?! Une légende étiologique semble apporter la réponse : après le rapt des Sabines, il s'avéra que celles-ci étaient stériles. Ce qui posait un sacré problème, puisque c'était précisément pour assurer leur descendance que les Romains les avaient enlevées !

C'est alors qu'une voix s'éleva dans le bois sacré : "Qu'un bouc pénètre les femmes italiennes !" Consternation des Sabines (du moins, j'imagine !?!), mais heureusement pour elles, un devin sut interpréter l'ordre divin et il fit découper dans la peau d'un bouc des lanières dont on fouetta les jeunes femmes - qui vécurent heureuses, et eurent beaucoup d'enfants !

(Source : Encyclopedia Universalis)

 

Donc, si la fête des lupercales est une fête de purification, c’est aussi une fête de la fertilité. Le rire des luperques qui succède au sacrifice est en lui-même le symbole de l'affranchissement des contraintes sociales, d'un retour à la sauvagerie de la nature, sensée raviver la fécondité. Ce qui explique que l'on rattache le plus souvent la fête à Lupercus ou Faunus, maîtres des forces naturelles sous leur forme la plus spontanée. Faunus était représenté avec des cornes, la partie inférieure de son corps était celle d'un bouc, et j'ai déjà indiqué que l'on sacrifiait des boucs et des chiens. Les premiers sont des symboles de sexualité et de fécondité, et Plutarque avance plusieurs explications quant au sacrifice des seconds :


"Quant au chien qu’on sacrifie, si cette fête est réellement un jour d’expiation, il est immolé sans doute comme une victime propre à purifier. Les Grecs eux-mêmes se servent de ces animaux pour de semblables sacrifices. Si au contraire c’est un sacrifice de reconnaissance envers la louve qui nourrit et sauva Romulus, ce n’est pas sans raison qu’on immole un chien, l’ennemi naturel des loups ; peut-être aussi veut-on le punir de ce qu’il trouble les luperques dans leurs courses." (Plutarque,
 "Vie De Romulus", XXVII.)

 

Ainsi, puisque la flagellation était supposée assurer la fertilité, elle représentait sans doute l'acte de pénétration une pénétration symbolique, un symbole de fertilité (lanière en peau de bouc) marquant la chair. 

 

F.L / La Toge et le Glaive (x)

 

Lupercales.jpg 

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Le 15 février à l'aube, à Rome, deux groupes de jeunes gens, appartenant respectivement aux gentes des Fabii et des Quinctii, se réunissaient au Lupercal, cette grotte au pied du Palatin, où la louve de la légende avait allaité les jumeaux fondateurs. Après avoir sacrifié une chèvre dont ils découpaient la peau en lanières, ces luperques, vêtus d'une simple peau de bouc, se lançaient dans une course folle autour du Palatin et fouettaient de leurs lanières tous ceux qu'ils rencontraient, les femmes en particulier. Il suffit de décrire brièvement cette fête étrange pour constater qu'elle contredisait aux règles ordinaires de la gravitas romaine et aux convenances sociales les plus élémentaires.

Le nom de luperques est certainement apparenté à celui du loup, lupus ; moins sans doute en raison de la louve de la légende que de la sauvagerie dont cet animal était le symbole.

Cicéron (Pro Caelio, 26) évoque ainsi cette confrérie : « La sodalité sauvage, toute pastorale et agreste des frères luperques, dont le rassemblement sylvestre a été institué avant la civilisation humaine et les lois. »

Une légende étiologique permet d'entrevoir la signification de la fête : après le rapt des Sabines par Romulus, ces femmes se révélèrent stériles, au grand désespoir de leurs ravisseurs qui en espéraient précisément une descendance. Alors se fit entendre dans un bois sacré une voix mystérieuse qui proclamait : « Qu'un bouc pénètre les femmes italiennes ! »

Un habile devin sut interpréter cette injonction divine de façon à sauvegarder l'honneur de ces dames : il fit découper dans la peau d'un bouc des lanières dont on fouetta les Sabines ravies (aux deux sens du terme), qui, de ce fait, eurent beaucoup d'enfants.

Au terme de l'année religieuse, la fête des lupercales était destinée à raviver la fécondité de la société humaine en libérant les puissances vitales de la nature de toutes les contraintes de la civilisation. Aussi bien le dieu de la fête était-il Faunus, le maître des forces naturelles de fécondité sous leur forme la plus spontanée. (…)

 

http://www.universalis.fr/encyclopedie/lupercales/

Venus-Pan.jpg

 

Voir également ici et ici.

 

10/12/2013

L’art érotique des maîtres

Bradley SMITH :

« L’art érotique des maîtres : 18e, 19e et 20e siècles »

 

Préface de Henry Miller.

 

Ce livre rassemble les œuvres d’artistes célèbres des XVIIIème, XIXéme et XXème siècles – François Boucher, Fragonard, Ingres, Gauguin, Thomas Rowlandson, Daumier, Manet, Courbet, J.-F. Millet, Aubrey Beardsley, Toulouse-Lautrec, Constantin Guys, le Picasso de la première période (19ème siècle) et le Picasso des dernières périodes (20ème siècle).

Il faut y ajouter tous les grands peintres dont on reproduit ici les œuvres érotiques, Degas, Pascin, Hokusai, Utamaro, Haronobu, Chagall, André Masson, Paul Delvaux, Magritte, Dali, Bellmer, George Grosz, sans oublier Clara Tice, une des rares femmes qui ait représenté l’érotisme. Les œuvres les plus récentes sont signées par de grands artistes contemporains, tels Louis de Wet, Tom Wesselmann, Andy Warhol, Allen Jones, Roland Bourigeaud, John de Andrea, George Segal, Larry Rivers, Balthus, Leonor Fini, Bernard Louédin, Wunderlich, qui sont en effet les peintres les plus connus de notre temps.

 

Ce livre présente pour la première fois une collection de peintures érotiques qui ont marqué les XVIIIème, XIXème et XXème siècles. Ce type d’art vivant est le fait de peintres parmi les plus connus de leur temps pour leur talent et leur imagination. Sans doute, les maîtres de chaque époque ne reflétèrent que leur propre individualité, mais l’art érotique n’a jamais été dépassé ni démodé. L’excitation provoquée par la vue des contacts sexuels transcende l’esthétisme de la peinture et de la sculpture traditionnelle. De tout temps, les artistes ont défendu cette affirmation : « Cet art est vie. Il est romance, maturité, plaisir, amour. »

Ce livre étant en quelque sorte une étude illustrée de l’histoire sexuelle de l’humanité, assez semblable à la récente histoire des Civilisations de Sir Kenneth Clark, on a donc cherché à comparer, dans les différentes cultures, les rapports entre l’art érotique et le comportement sexuel. Une large part de cet art vital et libérateur a été cachée par les « censeurs » de tout acabit qui se sont attribué le pouvoir de contrôler ce que les hommes ont le droit de regarder… L’accès à maints chefs-d’œuvre a été ainsi réservé à un petit nombre de privilégiés, quelques amis des artistes, le haut clergé, les conservateurs de musée et les riches amateurs. Pour la première fois, cette vaste réserve d’art – créée par les plus célèbres artistes du monde – est ouverte au grand public. Ces œuvres ont été photographiées en couleurs, selon les techniques les plus modernes, qui permettent une reproduction fidèle.

A la recherche des chefs-d’œuvre de l’art érotique, Bradley Smith, photographe et auteur, a parcouru les grands musées du monde. Il a aussi reproduit des œuvres provenant de collections particulières. Il nous montre ses dernières découvertes, comme cette eau-forte de Degas, œuvre encore inédite.

 

Julliard – 1978 – 206 pages – 31 x 23 cms1700 grammes.

Reliure éditeur cartonnée façon cuir rouge avec titre et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette en couleurs. Plus de 140 planches / reproductions en couleurs.

Etat : la jaquette présente quelques inévitables petites marques/traces de manipulation(s) et /ou stockage… mais vraiment trois fois rien. Sans quoi la reliure est très bien (si ce n’est un tout petit petit choc sur la quatrième) et l’intérieur parfait !!!…

Un exemplaire estampillé « entre bon+ et très bon ». >>> 7,50 €uros. / Vendu ! 

 

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Ailleurs = entre 5 et 15 €uros (selon les états et les vendeurs) sur priceminister…

avec une moyenne entre 8 et 9 €uros.

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12/02/2013

Guido CREPAX / Jekyll & Hyde

CREPAX & STEVENSON : « Docteur Jekyll et Mister Hyde »

 

L’adaptation en B.D érotique-horrifique du récit de Stevenson, par le très talentueux et très sulfureux Guido Crepax. Un trait aristocratique et racé au service d’un style et d’une science de la mise en page absolument unique… quelque part entre Manara et Audrey Beardsley. Un pur et authentique chef-d’œuvre ! 

 

Albin Michel – Edition originale de 1988 / Couverture cartonnée.

92 pages / 32 x 24 cms – 740 grammes.

Quelques incontournables petites marques de stockages (légers frottements) sur les plats, ainsi qu’un très léger choc sur le coin supérieur droit de la couv’… mais l’ensemble est excellent et l’intérieur comme neuf ! Bel exemplaire, "bon flirtant avec le très bon"…

>>> 15 €uros. / disponible.  

 

> http://bdzoom.com/6372/patrimoine/le-coin-du-patrimoine-bd-guido-crepax/

Pour découvrir une excellente bio (abondamment illustrée !) de CREPAX.

Crepax-01.jpg http://www.bedetheque.com/serie-6975-BD-Docteur-Jekyll-et-Mister-Hyde.html

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Né en 1933 à Milan dans une famille de musiciens, Guido Crepax est d’abord destiné aux études polytechniques avant de changer brusquement d’orientation en 1953 pour des études d’architecture à l’université de Milan ( dont il est diplômé en 1958 ).

« Tout petit, quand j’ai commencé à tenir le crayon en main, j’entendais toujours de la musique, surtout celle de mon père, de ses trios et de ses quatuors… et mon premier travail de professionnel fut des couvertures de disques de jazz. » Très tôt il trouve des points communs entre le jazz et une autre de ses passions : la B.D., dans laquelle il se lance véritablement en 1963. (…)

Crepax vit grâce à la publicité, malgré le succès de ses œuvres, que ce soient ses B.D. érotiques pour adultes – tous les volumes de « Valentina » ou les différentes adaptations d’œuvres fameuses de la littérature érotique telles qu’Histoire d’O, Emmanuelle, Vénus à la fourrure, Juliette… –, ou ses adaptations en bande dessinée de chefs d’œuvres de la littérature tels que Dracula de Bram Stoker ou Dr. Jekyll et Mister Hyde de Stevenson.

Remarquées par des écrivains comme Alain Robbe-Grillet ou des philosophes tels que Roland Barthes, les œuvres érotiques de Crepax marquent un tournant de l’histoire de la bande dessinée. Il est publié en France dans Charlie Mensuel et édité par le Square, Futuropolis, Dargaud, Glénat, Albin Michel et Evergreen.

Malgré sa disparition en 2003, il reste pour des générations celui qui a fait basculer ses héroïnes dans l’irrationnel du cauchemar générateur de fantasmes érotiques, dans un va-et-vient incessant entre le rêve et la réalité, grâce à un cadrage où l’élégance du trait, les inserts, ont formé les pages les plus novatrices de la bande dessinée érotique.

( actuabd.com ).

Crepax-03.jpg

Cliquez sur les images pour les agrandir dans une nouvelle fenêtre. 

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06/11/2012

Ad Majorem Lilith Gloriam

 

 

http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/...

http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/...

 

http://pissierarchives.canalblog.com/archives/diana_orlow...

03/09/2012

Hajime Sorayama

Hajime Sorayama : Sorayamart

 

Hajime Sorayama, c'est la passion du corps féminin jusqu'aux excès les plus troublants.

Bondage, piercing, sado-masochime, fétichisme… qu'elles soient humaines ou artificielles, les créatures sublimes et soumises du peintre ne semblent connaître aucun tabou et se prêtent avec soumission à ses sulfureuses fantaisies.

Une galerie de corps mis à nu et parfois aussi à dure épreuve, qui nous entraîne dans un univers érotique inattendu où éléments technologiques et organiques se combinent jusqu'à l'extrême.

 

Editions Soleil / 2000.

30,5 x 24 cms / 860 grammes.

Reliure cartonnée + jaquette de protection / 96 planches couleurs.

 

Etat = Quelques infimes marques de stockage/manip’ sur la jaquette (mais alors infimes), sans quoi il est nickel ; pas totalement « comme neuf »… mais presque !

>>> 33 €uros. / Vendu !  

 

Sorayama-01.jpg 

Ailleurs = entre 28 et 40 €uros (selon l’état) sur priceminister (enfin non, y’a un cinglé qui le propose à 72 €uros, mais les fous ne sont pas pris en compte dans les statistiques D.U.K.E !)…

Entre 35 et 40 €uros sur abebooks.fr / 36,98 €uros sur amazon.fr

39,50 €uros sur bdzone.com / 37,50 €uros sur daipen.com / etc…

 

Sorayama-03.jpgSorayama-04.jpgSorayama-05.jpg>>> http://www.bedetheque.com/album-63589-BD-Sorayamart.html

>>> http://www.sorayama.com/

>>> http://hajimesorayama.com/

Sorayama-07.jpgSorayama-06.jpg

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24/05/2012

Divin Marquis

Donatien Alphonse François de SADE

 

SADE : « Journal inédit »

Les deux cahiers retrouvés du journal inédit de Sade datant de 1807-1808 et de 1814 nous permettent de compléter notre connaissance du « Divin Marquis ». Le second cahier se révèle particulièrement émouvant, puisque le marquis de Sade y consigne les derniers événements de sa vie jusqu’à l’avant-veille de sa mort.

Une importante préface de Georges Daumas situe ces cahiers dans la biographie de Sade. Et un appendice intitulé Notice sur Charenton ( par H. de Colins ) ainsi que des notes tirées de l’ouvrage Traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale ( Philippe Pinel – 1809 ) nous font ( s’il en était besoin ) comprendre ô combien il ne devait pas être agréable d’être interné au tout début du 19ème siècle !!!…

Un ouvrage aussi rare que passionnant, pour qui s’intéresse à la vie et à l’œuvre de Sade.

Idées NRF – Gallimard / 1970.

184 pages au format « poche » / 120 grammes.

Une petite marque de style sur premier plat (visible sur photo), sans quoi il est en parfait état ; tranche non cassée, intérieur propre et sain !

>>> 3,50 €uros.Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

Ailleurs = 7 €uros sur abebooks.fr

Entre 3 et 14,90 €uros (!?!?!) sur Priceminister

 

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SADE : « La marquise de Gange »

Si l'assassinat de la marquise de Gange est objectivement assez atroce, il est impossible de ne pas sentir, à travers les témoignages fragmentaires qui nous sont parvenus, que les âmes de ses criminels beaux-frères, dans leur secret, devaient l'être bien plus encore. C'est là où résidait l'intérêt psychologique et romanesque d'une affaire de cette nature. Et le marquis de Sade, pour s'en être avisé, et avoir su la revêtir de toutes les richesses de son imagination, a donné naissance à un pathétique récit, lequel, s'il ne peut être mis au rang de ses ouvrages capitaux, n'en constitue pas moins une manière de petit chef d’œuvre où son génie luciférien a emprunté à la pitié des couleurs nouvelles. ( G.L )  

Livre de poche – 1974 – 293 pages – 160 grammes.

Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage sur couv’ et quatrième, mais ça va, tout à fait O.K !

>>> 1,80 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

SADE : « La philosophie dans le boudoir »

Sade (1740-1814) reste l'homme de tous les scandales. Scandales provoqués par ses orgies et ses abus, scandales de ses emprisonnements arbitraires, scandales de son œuvre, où ce matérialiste, cet athée à la violence de pamphlétaire fait triompher le Vice.

La Philosophie dans le boudoir, récit, par des libertins dépravés, de l’apprentissage érotique d’une pure jeune fille, laquelle devient, en une journée, un monstre de lubricité, peut être considérée comme la somme de sa doctrine.

Cette exaltation de l’érotisme le plus débridé, de la cruauté la plus raffinée est l’un des textes les plus crus, les plus osés de la littérature française. Sade, génie sulfureux, aimait à allier luxure et philosophie, pornographie et psychologie, et pouvait décrire la plus noire débauche dans un style lumineux. Le « divin marquis » fut aussi grand débauché que grand prosateur. 

Maxi poche / Classiques français – 1999 – 220 pages – 125 grammes. 

Etat = Une fine pliure sur tranche et quelques petites marques de stockage / manip’ sur la couv’, mais rien de bien méchant, tout à fait bon pour le service !

>>> 1,80 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

SADE : « Les infortunes de la vertu »

Les Infortunes de la vertu (1787), première version de Justine…, contient, sans les excès pornographiques d'écrits ultérieurs, tout ce qui fait le génie sulfureux du Divin Marquis : spectacle complaisant de la luxure et de la perversité, imagination débridée mais aussi philosophie et psychologie, l'ensemble servi par la langue et le style lumineux d'un grand prosateur.

France Loisirs – 1975 – 221 pages – 18,5 x 12 – 270 grammes

Reliure cartonnée façon cuir bleu + dorures ( tranche et plats ).

Quelques infimes marques de stockage mais très bon état général. 

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

SADE : « Les crimes de l’amour »

Faxelange qui se signale par l'intérêt de sa fiction et la netteté de son style ; Florville et Courval où l'héroïne la plus vertueuse et la plus aimable est portée à de multiples crimes dont un seul suffirait à faire d'elle un monstre ; La comtesse de Sancerre, cette phèdre sans remords, au paroxysme du drame sombre ; Eugénie de Franval enfin, l'une des œuvres de Sade les plus fortes et les plus hardies : ces quatre nouvelles permettent d'embrasser d'un seul regard la surprenante variété du génie de notre auteur, dans un domaine où la littérature française n'offre rien d'aussi vigoureux ni d'aussi parfaitement original. ( Gilbert Lely )  

Presses de la Renaissance / Club pour vous – Hachette.

1975 – 447 pages – 20,5 x 13 – 510 grammes.

Reliure cartonnée façon cuir vert + dorures – Une trace de choc en bas de premier plat ( visible sur la photo ) ainsi que sur le coin supérieur gauche de quatrième… mais rien de bien grave, intérieur sain et propre, tout à fait O.K.

>>> 3 €uros. Vendu ! Temporairement indisponible.  

 

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