27/01/2015
Pour arrêter le massacre des civils...
L’armée de Novorossia contre-attaque,
pour arrêter le massacre des civils.
Par Karine Bechet-Golovko
Mardi 27 janvier 2015, via Comité Valmy
Après l’offensive lancée par l’armée ukrainienne, cette fois-ci l’armée de Novorossia a décidé de ne pas simplement se défendre en respectant unilatéralement les termes du cessez-le-feu, mais également de passer à l’attaque (note de Kurgan : voir ici, ici et ici).
Il est vrai que les catastrophes humaines s’accumulent, dans le silence complice de l’Occident, uni plus que jamais pour défendre l’indéfendable.
Il est difficile de tenir le compte des massacres, tant ceux-ci se déchaînent.
Le maire de Gorlovka annonce que suite aux bombardements de l’armée ukrainienne les pertes civiles sont énormes. En une semaine, 107 personnes sont mortes, dont 9 enfants, on compte 317 blessés. L’infrastructure sociale a été fortement touchée, comme les hôpitaux, 15 écoles ou encore 10 maternelles.
Donetsk continue tous les jours d’être attaqué à l’artillerie lourde. En dehors de l’aéroport, il s’agit surtout des quartiers d’habitations. Par exemple, dimanche, les combattants ont compté 30 attaques contre des quartiers d’habitation à Donetsk et Makeevka. Cela permet aux soldats ukrainiens de détruire les infrastructures électriques et de gaz, donc de rendre la vie beaucoup plus difficile, en plein hiver.
D’un autre côté, parler des "soldats ukrainiens" n’est pas toujours l’expression appropriée. Il serait plus juste de parler des "soldats portant l’uniforme ukrainien". En effet, par hasard, un journaliste ukrainien, lors de l’attaque de Mariupole, est tombé sur des soldats portant l’uniforme d’Azov ne parlant que anglais et ne voulant pas du tout être filmés.
Il faut dire que l’attaque portée contre Mariupole fut un massacre. Un quartier à l’extrême est de la ville est tombé sous un feu nourri d’artillerie. Or, la population est toujours dans la ville et ne se cache pas dans les caves, puisque, à la différence des soldats ukrainiens, les combattants "terroristes" ne bombardent pas les civils. Donc quand les coups sont tombés, les chiffres furent effarant : environ 30 morts et plus de 100 blessés.
Comme d’habitude, Kiev a accusé les combattants. Comme d’habitude, la communauté internationale ne cherche pas plus loin et accuse les combattants. Zakharchenko, à la tête de la République de Donetsk, dément toute implication de l’artillerie de Novorossia, qui se trouve beaucoup trop loin pour pouvoir tirer. En revanche, suite à cette horreur, l’ordre a été donné de repousser l’armée ukrainienne le plus loin possible des zones habitées pour protéger les vies humaines. Mariupole ne sera pas prise par la force, mais sera reprise. Evidemment, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pu arriver à une déclaration commune, mais cela n’est une surprise pour personne et peu sont encore ceux qui en attendent quelque chose.
Sur le front, les combats sont menés en même temps dans différentes directions.
L’on notera une tentative de mettre en place une nouvelle enclave est en cours autour de Debaltsevo, qui couperait de tout renfort 7500 à 8500 soldats ukrainiens. Il semble que Kiev renouvelle les mêmes erreurs stratégiques qu’au mois d’août. Pour le reste, les combats continuent et il est difficile de fixer encore des positions, mais dans l’ensemble, l’armée ukrainienne recule.
Karine Bechet-Golovko, lundi 26 janvier 2015
11:42 Publié dans Blog, Cartouches, Historica | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, donbass, novorossia, novorossiya, gorlovka, donetsk, marioupol
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