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11/02/2015

Ukrainian soldiers surrender in Debaltesvo "cauldron"...

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[eng subs] Ukrainian soldiers surrender in Debaltesvo "cauldron"

Ukrainian National Guard barrier squads stand behind the army ! [ ed. « Barrier troops » are squads who stand in the 2nd line and shoot enemy recon… and « retreating deserters » ! ]

Traduction & subtitles by Kazzura

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Un groupe du 40e « bataillon » d’infanterie mécanisée « Krivbas » dirigé par le commandant adjoint de l’unité, Vladimir Sarychev, s’est constitué prisonnier sur la M03 Debaltsevo-Artemovsk.

La reddition de Vladimir Sarychev, officier adjoint du 40e « bataillon Krivbas », marque un tournant dans la bataille de la poche. Selon les renseignements collectés auprès des prisonniers, le commandement de l’armée ukrainienne aurait donné l’ordre de tirer sur les détachements de soldats en retraite ou désirant se rendre.

Lire : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-tornade-sur-kramatorsk#more-239146

10/02/2015

Attaque ukrainienne sur une usine chimique de Donetsk, Yarosh est heureux !

Ignoble parmi les ignobles !   

Une attaque sur une usine chimique de Donetsk n’a pas fait de victimes

Une usine chimique a été touchée lors d’une attaque à Donetsk. Heureusement, pour le moment, il n'y a pas de danger immédiat de diffusion des produits chimiques dans la ville. Suivez ces événements avec le correspondant de RT Roman Kossarev.

Source : RT France

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Note de Kurgan : Une usine chimique a été touchée lors d’un énième  bombardement ukrainien sur Donetsk, et l'autre enc... de fils de truie de Dmitro Yarosh, du Pravy Sektor... félicite les artilleurs !!! Lorsqu'ils tireront sur une centrale nucléaire il leur fera envoyer des chocolats... 

Ignoble parmi les ignobles !   

Ukraine : Ruslan Kotsaba accusé de haute trahison, arrêté et écroué.

Dernières paroles de Ruslan Kotsaba avant d'être écroué.

Vidéo depuis la salle d'audience. 

Le très populaire journaliste ukrainien de Ivano-Frankovsk [l'Ukraine de l'Ouest] qui travaille [travaillait...] pour la chaîne de télévision 112 et qui le 19 janvier avait publiquement appelé les ukrainiens de refuser la mobilisation [voir sa déclaration ici : https://www.youtube.com/watch?v=zv-Fp...] a été arrêté par les services secrets ukrainiens et accusé de haute trahison..Selon son épouse, Ouliana, il a été arrêté samedi après une perquisition menée par le SBU à son domicile.

Dimanche, 8 février, le tribunal a décidé de le maintenir en détention pour un maximum de 60 jours par "mesure de précaution" jusqu'à la fin de l'enquête. Sa demande de "liberté surveillée" a été rejetée...

Source : Thalie Thalie

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Lire aussi :

Sauvons le refusnik Ruslan qui refuse d'aller tuer dans le Donbass

Руслан Коцаба,ruslan kotsaba,ukraine,Україна,mobilisation,appel aux ukrainiens 

09/02/2015

Andreï Tchikatilo : « L’ogre de Rostov »

Robert CULLEN : « L’ogre de Rostov »

 

Le 23 juillet 1992, Andreï Tchikatilo, membre du Parti communiste, bon père de famille et ancien enseignant, est condamné à mort par le tribunal de Rostov-sur-le-Don pour avoir commis cinquante-trois meurtres, accompagnés d’actes de barbarie et de cannibalisme.

Offrant en arrière-plan le tableau d’une Union Soviétique agonisante, prise dans la tourmente de la glasnost et de la perestroïka, L’Ogre de Rostov narre les méandres d’une enquête qui allait durer huit ans.

Sur les centaines de policiers successivement chargés de l’affaire, seuls deux la suivront du début à la fin : le lieutenant-colonel Viktor Bourakov, brillant détective doué d’intuitions fulgurantes, et son supérieur, le général Mikhaïl Fetissov, chef de la milice de la Région de Rostov. En dépit des entraves de tous ordres imposés par la bureaucratie soviétique, et dans un système où les confessions « forcées » étaient la règle, Bourakov et Fetissov firent appel à des méthodes d’investigation rigoureuse avec, à l’appui, le dernier cri de la technique : surveillance par caméra vidéo, patrouilles de nuit en hélicoptère, appel à des psychiatres de haut niveau pour mieux cerner le profil du monstre – du jamais vu en URSS. Ils finirent par mettre la main sur Tchikatilo après avoir, au passage, résolu plus de mille affaires criminelles, dont quatre-vingt quinze homicides.

Le récit haletant d’une affaire exemplaire et le portrait de trois hommes – dont l’un des plus grands meurtriers des temps modernes – qui resteront dans les annales du crime.

 

Ancien envoyé spécial permanent du magazine Newsweek à Moscou, Robert Cullen travaille aujourd’hui pour le prestigieux mensuel The New Yorker. Fin connaisseur du système judiciaire soviétique, il a obtenu en exclusivité la collaboration des deux principaux responsables de l’arrestation d’Andreï Tchikatilo.

 

Presses de la Cité / Collection « Document » – 1993.

235 pages ( + 8 pages de photographies ) – 22,5 x 14 cms – 340 grammes.

Etat = 2 fines nervures sur tranche, quelques petites traces de manipulations sur plats, mais bon… trois fois rien de chez trois fois rien (c’qui fait donc 9 fois rien, au final). Le livre a été lu – soit – mais par un/des lecteur(s) soigneux, qui nous/vous l’ont laissé en excellent état, propre, et sain !

Tout à fait O.K ! >>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Ailleurs =  entre 5 et 8,40 €uros sur priceminister (bon état, annonces sérieuses, faisons abstraction des ex. à 2,24 €uros « état correct » sans photos ni description, ou des voleurs qui cherchent à le vendre entre 15 et 30 €uros !) / Entre 6,59 à 11,74 €uros sur Amazon.fr (idem).

Majorité/moyenne aux alentours de 7/8 €uros.

 

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08/02/2015

Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst

Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst

Le 3 février 2015 – Source vineyardsaker

 

Préambule de Kurgan :

Un article (découvert sur le Saker francophone), avec lequel je ne suis pas toujours d'accord, tant sur le fond que la forme... mais qui mérite d'être reproduit ici, tant il cerne fort bien - me semble-t-il - la façon dont une très grande partie du peuple Russe peut, au jour d'aujourd'hui, percevoir notre "Europe occidentale".   

 

Préambule du Saker francophone :

Le Saker US, fait ici part des sentiments de dégoût qui envahissent aujourd’hui le peuple russe suite à la conduite arrogante et stupide des Occidentaux dans tous les domaines qu’ils abordent.

Mon opinion personnelle est que ce sentiment de dégoût est largement partagé en Europe et surtout dans le reste du monde.

 

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NAPOLÉON, ADOLF HITLER ET CONCHITA WURST

 

L’UE s’est réunie à nouveau et, avec le vote de la Grèce, elle a décidé de nouvelles sanctions contre la Russie. Entre-temps, la junte soutenue par l’UE continue à tuer tous les jours un grand nombre de civils en Novorussie. Et tandis que, pour Charlie, nous voyons des millions de gens dans les rues, personne ne semble s’en soucier. Pire, l’Union européenne soutient les assassins nazis (et je ne mentionnerai même pas les États-Unis).

 

C’est tragique à plus d’un titre. Bien sûr, c’est tragique pour les gens en Novorussie, mais ça ne l’est pas moins pour les gens en Ukraine, qui vivent maintenant sous un régime nazi sans espoir de changement prévisible. C’est aussi tragique pour les Russes qui souffrent des conséquences économiques des sanctions. Et, bien sûr, c’est tragique pour les peuples d’Europe qui souffrent également de ces sanctions (autodestructrices). Mais quelque chose d’autre est en train de se produire, qui pourrait avoir des conséquences à long terme.

 

Pendant trois siècles, les élites russes ont été plus ou moins divisées en deux camps : les pro-occidentaux et les anti-occidentaux. Évidemment, à cette époque, Occident signifiait Europe de l’Ouest, pas les États-Unis ni l’Europe centrale.

 

LES AMIS EUROPÉENS DE LA RUSSIE – BREF RAPPEL

 

Le camp pro-européen avait été formé par les nouvelles élites créées par le tsar Pierre 1er dans le but d’imposer ses réformes au peuple russe. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le camp pro-occidental contrôlait presque totalement la Russie. Ensuite, à l’époque soviétique, ces catégories se sont plus ou moins estompées lorsque l’idéologie est devenue centrale. Si on peut soutenir que les trotskystes étaient de facto pro-occidentaux, ils constituaient une si petite fraction du parti bolchévique, qui lui même était une infime partie de la population russe, que je ne crois pas qu’on puisse parler de factions pro-occidentales au sein du parti bolchévique ou du parti communiste. Même Khrouchtchev, certainement le pire dirigeant que l’URSS a jamais eu, n’était pas réellement pro-occidental. Je pense que le premier dirigeant soviétique pro-occidental était le dernier, Gorbatchev. Mais après 1991, la grande majorité des Russes, fatigués des tensions idéologiques, fatigués d’une guerre froide dont ils ne voulaient pas, fatigués d’être vus comme des ennemis de l’Europe, ont sincèrement désiré faire partie de l’Occident et, enfin, tirer un trait sur le passé.

 

Nous savons tous ce qui s’est passé ensuite. Pendant toute une décennie, l’Occident a maintenu au pouvoir un régime dégénéré d’oligarques, de marionnettes de la CIA et de voyous, tandis que l’OTAN avançait sur tous les fronts en Europe Centrale. Au lieu de vivre la lune de miel démocratique promise, la Russie a été pillée, humiliée, ridiculisée, et entièrement colonisée. En vérité, de 1991 à 1996, la Russie est devenue le caniche de l’Oncle Sam, une société profondément dysfonctionnelle dirigée par des fous très semblables à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui à Kiev. En 1996, la situation était si mauvaise qu’elle en était devenue réellement explosive et que l’Oncle Sam a dû agir plus prudemment, avec moins d’arrogance évidente. Mais il a fallu l’arrivée de Poutine au pouvoir pour commencer réellement à renverser cette tendance. La période entre 1991 et 1996 a vu la Russie souffrir de pertes humaines et matérielles tout à fait comparables à celles qu’on attendrait d’une guerre nucléaire. Pendant ces années-là, la société russe a commencé à ressentir que l’Occident lui manifestait un étrange manque de sympathie: pour toutes les félicitations et les grandes promesses de partenariat, l’Occident (les États-Unis et l’Union européenne) ont offert une standing ovation aux wahhabites tchétchènes, même si ceux-ci étaient au moins aussi fous et sanguinaires que l’EI aujourd’hui. De même, les États-Unis et l’Union européenne ont manqué à toutes leurs obligations internationales et, conjointement, ils ont attaqué à la fois la Yougoslavie et la Serbie. Les Russes étaient conscients de cela, mais ils ont continué à éprouver une sympathie générale pour les Européens, qui étaient les gens les plus gentils, les plus polis et apparemment les mieux intentionnés qui soient. En outre, on peut toujours essayer d’excuser toutes ces politiques bizarres en les imputant à l’héritage de la guerre froide pour fuir ses responsabilités. Finalement, Eltsine et Milosevic ont été des chocs, aucun doute à ce propos, et la Russie a été faible et, franchement, laide. Donc la plupart des Russes ont compris, en quelque sorte, que les États-Unis et l’UE n’avaient pas un penchant très sympathique pour la Russie.

 

Dans une vaine tentative de bonne conduite, les Russes se sont efforcés d’être gentilset hyper-démocratiques. Ils ont laissé les Lettons introduire l’apartheid [entre lettons de souches et russophones, NdT], ils ont approuvé les sanctions contre l’Iran, ils ont vu l’OTAN encercler progressivement la Russie avec des bases militaires et des navires de guerre, et ils ont vu les États-Unis traiter ouvertement la Russie avec mépris. En réponse, la Russie a protesté assez mollement, elle a participé aux négociations usuelles et a laissé les États-Unis dépenser 5 milliards de dollars pour subvertir l’Ukraine et même y annuler des élections.

 

En contrepartie d’une soumission totale de la Russie, l’Ouest a peut-être généreusement accepté de cesser de soutenir les wahhabites tchétchènes, qui de toute façon avaient été vaincus par les efforts conjoints de Vladimir Poutine et d’Akhmad Hadji Kadyrov (et de son fils Ramzan). Ensuite, juste au moment où le désespérément pro-occidental Dmitri Medvedev arrivait au pouvoir et où les espoirs que la Russie continuerait à se soumettre étaient au plus haut, Saakachvili a tout fichu par terre en écoutant les néocons américains et en attaquant l’Ossétie du Sud. Et là, pour la toute première fois, la Russie a dit «niet». Elle a écrasé l’armée géorgienne, même si le rapport de force local était beaucoup plus favorable à la Géorgie et si les forces géorgiennes étaient mieux équipées. Les Etats-Unis et l’OTAN ont soutenu l’armée géorgienne, que certains  experts avaient qualifiée de gros morceau à avaler pour une armée russe corrompue, mais qui a quand même été totalement détruite en trois jours. Ensuite, soudainement et pour la première fois, les politiciens occidentaux ont commencé à douter de leur propre propagande: la défaite presque instantanée de la Géorgie, la mobilisation ultra-rapide de la flotte de la mer Noire et le fait que l’armée de l’air russe avait atteint la supériorité aérienne juste deux jours après avoir subi quelques pertes initiales très humiliantes, tout cela a laissé un goût amer dans la bouche de ceux qui avaient cru aux mythes de la supériorité militaire occidentale.

 

Day after day, love turns gray, like the skin of a dying man (Roger Waters) 

[une chanson des Pink Floyd, NdT]

 

En Russie, toutefois, cela avait aussi laissé un très mauvais goût dans la bouche. Bien que l’immense majorité des Russes n’éprouvaient aucune hostilité à l’égard de la Géorgie ni des Géorgiens, ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre deux choses simples :

 

a) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils sérieusement laisser entendre que la Russie était l’agresseur alors que l’attaque de la Géorgie avait été diffusée en direct à la télévision?

 

b) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils soutenir un type aussi évidemment psychopathe, une ordure et un fou comme Saakachvili?

 

Plus tard, nous avons vu l’Occident trahir ouvertement la Russie à l’Onu sur la Libye pour se tourner immédiatement après vers la Syrie avec exactement les mêmes intentions. Au moins les Etats-Unis défendaient-ils leurs propres intérêts nationaux (comme le 1% de leur État profond l’a compris). Mais l’Europe? Pourquoi la France s’est-elle mise sur le devant de la scène en Libye et en Syrie ? Que se passait-il ? Qu’est-ce qui n’allait pas avec ces gens ?

 

L’UKRAINE DE NAPOLÉON À ADOLF HITLER PUIS À CONCHITA

 

Cette dernière crise en Ukraine a vraiment brisé quelque chose dans la conscience nationale russe et maintenant je pense que le sentiment prédominant en Russie à l’égard de l’Occident est tout simplement le dégoût.

 

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La nouvelle Europe

 

Dégoût de l'hypocrisie totale qui affirme être pour une chose, en théorie, et soutient exactement son contraire.

Dégoût d’un système politique entièrement bâti sur des mensonges.

Dégoût d’une société qui valorise davantage les droits des homosexuels à adopter des enfants que le droit de vivre des enfants de Novorussie.

Dégoût des pleurnicheries obscènes de millions de Charlies, défilant avec des dirigeants criminels, mêlées à la totale et cruelle indifférence à l’égard des milliers de civils tués chaque jour.

Dégoût de la servilité de l’Union européenne à l’égard des Etats-Unis même si cette servilité va clairement à l’encontre de ses propres intérêts nationaux.

Dégoût d’une société qui interdit les symboles nazis et même une honnête recherche sur ce qu’on appelle l’Holocauste, mais envoie des milliards de dollars pour soutenir les nazis à Kiev.

Dégoût d’une société qui n’a pas eu la force morale de résister à Hitler et qui a dû être libérée d’Hitler par Staline.

Dégoût d’une société qui a oublié son libérateur, l’artisan de la défaite d’Hitler.

Dégoût d’une société prête à s’infliger un seppuku [hara-kiri, NdT] économique juste pour plaire à son impérial suzerain, l’Oncle Sam.

Dégoût à l’égard des pays d’Europe centrale qui n’ont rien de plus à offrir à leurs nouveaux maîtres que le concours à qui sera le plus hystériquement anti-russe (c’est la Pologne et la Lituanie qui gagnent), même si, sous le régime communiste, tout allait mieux pour eux qu’en Russie.

 

Si Napoléon était haï et si Hitler était craint, Conchita Wurst est simplement méprisé(e). Même les libéraux russes, qui passent encore beaucoup de temps à la télévision russe, ne trouvent maintenant rien de mieux à dire que notre gouvernement est tout aussi mauvais que ceux de l’Ouest – presque une réponse enthousiaste. Le fait est que, à toutes fins utiles, et pour la première fois depuis plus de trois cents ans, il n’y a plus de véritable camp pro-européen ou pro-occidental en Russie, ni chez les élites ni au sein du peuple ordinaire. Oh bien sûr, il y a encore tout plein de membres de la cinquième colonne aux échelons supérieurs du pouvoir (nous devons remercier l’Occident des années 1980 et 1990 pour cela aussi), mais ils ne peuvent pas propager leurs idées ouvertement. Maintenant, ils sont même obligés de prétendre qu’ils sont dégoûtés de l’Occident et qu’ils sont patriotes. Ce processus est devenu encore plus profond en raison d’un autre facteur très important.

 

LES RUSSES AUSSI ONT CHANGÉ

 

Oui, les Russes ont changé. Aujourd’hui, il existe toute une génération de Russes qui ne se souviennent pas de l’Union soviétique et qui ne souffrent pas de cette sorte de complexe de culpabilité/infériorité qui frappait parfois l’ancienne génération.

 

C’est une plaisanterie que j’ai entendue pour la première fois en 2008 : «A quoi reconnaissez-vous un étranger sur la Place rouge? C’est celui qu’il est habillé comme un pauvre.» Ce n’est pas très drôle tant que vous ne vous rappelez pas les années soviétiques, lorsque les seules personnes portant des vêtements élégants étaient les étrangers. Maintenant, la roue a tourné. La jeunesse se sent libérée de tout complexe de culpabilité ou d’infériorité lié à l’époque soviétique et, en fait, de nombreux jeunes Russes ont confiance en eux et se sentent souvent même supérieurs à leurs voisins européens, qu’ils voient peut-être comme une belle valise : agréable, pratique, utile – mais certainement pas excitante. Dans certains cercles, j’ai perçu un plus grand respect pour la génération soviétique de la Deuxième Guerre mondiale que pour les Européens modernes. Oh bien sûr, ils sont bienvenus pour vendre leurs voitures ou leur jambon à la Russie, mais s’ils cessent, il y a plein d’autres producteurs de bonnes voitures ou de jambon ailleurs dans le monde.

 

MÊME LES ETATS-UNIS SONT PLUS INTÉRESSANTS

 

Les Russes rient quand ils entendent que le commerce américano-russe a augmenté et que la NASA achète des moteurs de fusée russes. Cela, au moins a du sens. En fait, que sont en train de faire *réellement* les Etats-Unis, juste là, maintenant ?

Ils essaient de protéger le dollar.

Ils essaient de maintenir leur hégémonie mondiale.

Ils essaient de soumettre l’Europe.

Ils essaient d’écraser la Russie en tant que concurrent potentiel.

Rien de tout cela n’est noble et moral, mais tout cela est tout à fait dans la logique de l’Empire, et ce n’est pas pire que ce que d’autres empires ont fait auparavant. Bien sûr, cela ne signifie pas que la Russie moderne croie toute la propagande sur la démocratie, les droits humains et le libre marché – ils savent que ce ne sont là que mensonges – mais ils reconnaissent simplement que les Etats-Unis font ce qu’ils ont à faire. Et même si récemment les Etats-Unis sont passés militairement et économiquement de désastre en désastre, ils continuent à lutter pour leurs propres intérêts et pour leur empire. Et que dire de la façon dont les Etats-Unis ont tiré leur richesse de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, puis ont manœuvré pour que le monde entier accepte leur dollar créé à partir de rien? Ces politiques ne méritent-elles pas au moins du respect, même réticent, devant tant d’opiniâtreté? Et lorsque Biden [vice-président US, NdT] admet avec candeur que les Etats-Unis ont forcé les Européens à céder aux exigences américaines par rapport à l’Ukraine, n’est-ce pas normal que les Russes éprouvent beaucoup moins de dégoût pour lui que pour Merkel et Hollande? Finalement, lorsque Nuland a dit  f**k the EU [nique l’UE, NdT], puis n’a jamais présenté d’excuses, la plupart des Russes ne sont pas seulement d’accord avec elle, mais ils se moquent des Européens traités avec autant de mépris et qui gardent un silence soumis.

 

LE CONSENSUS: SEULEMENT DES TERRITOIRES OCCUPÉS

 

Je regardais la fameuse émission de télévision Sunday evening with Vladimir Soloviev (FortRuss a publié des extraits sous-titrés anglais) et j’ai été étonné de voir qu’il y avait un quasi-consensus parmi les invités: tant l’Ukraine que l’Union européenne sont des territoires occupés et la guerre va durer jusqu’à ce que les Etats-Unis décident qu’ils n’en ont plus besoin. Cela signifie aussi qu’il n’y a personne pour négocier, ni à Kiev, ni à Bruxelles. Et depuis que les nécessités états-uniennes exigent autant de guerre et de confrontation en Ukraine et en Europe que possible, la seule manière d’arrêter la guerre est de la gagner. C’est la version courte. L’autre, plus civilisée et plus optimiste, donne quelque chose comme ceci.

 

Même si les négociations avec Kiev et Bruxelles ne peuvent résoudre quoi que ce soit, il pourrait être utile d’y participer uniquement pour briser l’élan européen et laisser la crise économique en Ukraine et dans l’Union européenne commencer à éroder sérieusement l’actuelle domination américaine. Pour négocier, il n’est pas nécessaire d’y mettre tous ses espoirs. Et puis il y a des choses intéressantes qui se passent dans l’Union européenne, de plus en plus de pays, de fractions, de délégations et de politiciens changent de camp ou, du moins, trouvent la situation inconfortable. Et nous ne parlons pas seulement de la Grèce, il y a beaucoup de mécontentement même en Allemagne. Ainsi oubliez l’UE s’applique seulement à la politique actuelle de l’Union européenne, mais ça pourrait changer demain. Comme pour gagner la guerre, cela ne veut pas dire des tanks russes à Lviv ou même Kiev, cela pourrait signifier un effondrement total de la junte et de l’armée, résultant de la défaite dans l’Est (car cette guerre absorbe déjà tout ce qui reste de l’argent reçu par l’Ukraine et qui n’a pas été planqué sur des comptes offshore) 

 

Finalement, il y a une différence que les Russes font entre l’Union européenne et l’Ukraine. La grande majorité des Russes est sincèrement désolée pour le peuple ukrainien pour lequel ils n’éprouvent aucun dégoût (bon, à part pour les fous nazis et leurs escadrons de la mort, évidemment). La plupart des Russes ont le cœur brisé par les destructions, les morts, les mutilations, la pauvreté, l’humiliation et tous les maux qui ont, de nouveau, frappé cette terre. Une génération entière d’Ukrainiens perdue.

 

Le plus célèbre auteur russe actuel est probablement Sergei Lukyanenko. Lukyanenko est l’archétype du Russe: un mélange de familles russe, ukrainienne et tatare, et il se considère comme totalement russe, et même un patriote russe. Déjà, son patronyme est distinctement ukrainien et, de toute évidence, il a été horrifié par ce s’est passé en Ukraine. En fait, Lukyanenko était si outré et en colère qu’il a personnellement interdit toute nouvelle traduction de ses livres en ukrainien. Quelques mois plus tard, il a fait une annonce. Lukyanenko était invité à participer à l’une des sessions marathon de questions à Poutine à la télévision russe, où des gens téléphonent de toute la Russie pour poser des questions. Lukyanenko avait le micro et il a posé à Poutine une question sur l’Ukraine en parlant d’un pays maudit. Poutine a corrigé Lukyanenko avec gentillesse et respect, disant que l’Ukraine n’était pas maudite, mais qu’elle était un pays martyr qui souffre depuis longtemps. Puis il a demandé à Lukyanenko, comme une faveur personnelle, de lever l’interdiction sur les traductions de ses ouvrages en ukrainien. Lukyanenko l’a regardé, profondément ému, pendant quelques secondes, puis il a hoché la tête et accepté (et l’auditoire tout entier a ovationné Poutine et l’écrivain).

 

Ce petit incident montre le vrai visage de la Russie envers l’Ukraine : une immense tristesse et de la sympathie, mais jamais de dégoût.

 

LA FIN D’UNE ÉPOQUE

 

Mais concernant l’Ouest (ici les Etats-Unis et l’Union européenne), je pense que cette dernière invasion occidentale de l’Ukraine marquera la fin d’une très longue époque historique, qui a vu une longue série de tentatives tragiques, souvent sanglantes, et toujours infructueuses, pour faire de la Russie une partie de l’Europe ou, plus exactement, pour soumettre la Russie et en faire une colonie de l’Europe. Du fanatisme haineux des chevaliers teutoniques à l’attirance de Napoléon pour la franc-maçonnerie, de la sombre détermination de Hitler à conquérir ce qu’il croyait être son Lebensraum [espace vital, NdT] à la lune de miel démocratique imaginaire qui ne s’est jamais réalisée, la Russie a toujours zigzagué entre résistance et soumission, entre isolement et intégration. Je pense que ce processus arrive à sa fin: alors que la volonté de résister à toute invasion (militaire, économique ou culturelle) perdure, il n’y a plus ni admiration ni espoir, seulement le sentiment d’un total dégoût envers l’Europe. 

 

Comme toutes les guerres, celle-là aura une fin. Mais je pense que le sentiment de désillusion et de dégoût complets pour l’Occident  et ses valeurs restera une réalité centrale de l’avenir politique russe. C’est sûr, les diplomates feront des sourires et les conflits passés seront mis de côté, mais je ne pense pas qu’il y ait un quelconque avenir en Russie pour ceux qui veulent qu’elle devienne comme l’Occident, du moins pour autre chose qu’un membre de la cinquième colonne ou comme objet de plaisanteries.

 

The Saker

 

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone.

Article originel

 

 

06/02/2015

Humeur du jour... (#2)

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Islamistes : pour eux, c’est Center Parcs toute l’année. Et à nos frais !

À nos frais ! 

 

Djamel Beghal, directeur de conscience des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly, a vécu à l’hôtel Les Messageries (Note de K : hôtel 3 étoiles !!! Voir ici ou ici pour se faire une idée) de Murat (2.000 habitants), dans le Cantal, en 2009 et 2010, avant de retourner en prison pour 10 ans. Qu’il ne fera pas…

 

J’ai passé mon enfance en Sologne, pays magique. À l’époque, quand on sautait un fossé pour aller satisfaire un petit besoin dans les sous-bois, on craignait une volée de plomb dans les fesses. Attention au garde-chasse ! À l’époque, les pancartes « Propriété privée », « Défense d’entrer », « Champignons interdits » étaient rédigées en français et en portugais. Aujourd’hui, il serait bon qu’elles le fussent en arabe.

On apprend en effet par un long article du Figaro que « près d’une dizaine d’islamistes, condamnés pour terrorisme et ne pouvant être expulsés sur décision de la Cour européenne des droits de l’homme, sont assignés à résidence en zones rurales. Aux frais de l’État et au grand dam des élus locaux. Et sans les empêcher de rencontrer des complices ou de s’évader… » 

Et que, donc, s’il vous prend l’envie d’aller pisser ou au muguet dans les sous-bois du Cantal, de la Haute-Loire ou du Maine-et-Loire, régions privilégiées par les autorités dans cette France qu’on dit profonde, vous risquez de vous trouver nez à nez non point avec un garde-chasse mais avec un barbu en train de s’entraîner au tir à la kalachnikov.

 

Ainsi le dénommé Djamel Beghal, directeur de conscience des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, a vécu à l’hôtel Les Messageries de Murat (2.000 habitants), dans le Cantal, en 2009 et 2010, avant de retourner en prison pour 10 ans. Qu’il ne fera pas…

Dans son paisible gîte rural à 3.000 euros par mois, « il fomentait, en toute discrétion, l’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, l’auteur de l’attentat contre la station RER du musée d’Orsay en 1995 ».

 

Ils seraient neuf actuellement dans cette situation, « principalement des islamistes d’origine algérienne », assignés à résidence dans nos campagnes.

C’est, nous dit-on, « le sort réservé à ceux qui, d’origine étrangère, sont frappés d’une interdiction définitive du territoire français mais ne peuvent être expulsés. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qu’ils saisissent, fait en effet barrage à une extradition vers leur pays en évoquant des risques de torture. C’est alors l’impasse. »

Sympa, la CEDH ! Et puis c’est vrai, les droits de ces mecs-là peuvent prévaloir sur les nôtres, hein, avec tout ce qu’on leur a fait subir : la colonisation, l’esclavage, nos ancêtres les Gaulois, tout ça…

Il paraît que les gugusses sont bien surveillés. Doivent pointer 4 fois par jour à la gendarmerie. Le reste du temps, ils vaquent, vont au marché, au bistrot, à l’entraînement… 

« Tant qu’ils n’ont pas trouvé un autre pays d’accueil, ils sont sommés de vivre là, en séjour forcé », payé par vous et moi. C’est Center Parcs aux frais du contribuable, en somme.

 

Mis devant le fait accompli, les maires de ces communes sont écœurés.

Comme celui de Brioude d’où s’est volatilisé, en 2013, une autre célébrité, Saïd Arif :« Après son dernier pointage de la journée, il s’est emparé de la voiture de fonction de l’épouse de l’hôtelier qui l’hébergeait et… a fait ses adieux à Brioude, à ses 7.000 habitants et à La Vieille Auberge où il résidait. » « Avec l’A.75 juste à côté, il était en Espagne en moins de quatre heures », dit monsieur le maire, qui ajoute : « J’ai reçu des lettres d’élus locaux qui en ont assez que l’on prenne leur département pour une “poubelle” et la sécurité, avec l’obligation de pointage, est inefficace. »

 

Et alors ?

Alors le ministère de l’Intérieur « fait valoir que la dernière loi antiterroriste permet désormais de filtrer (sic) les visites des islamistes et qu’une réflexion (resic) est en cours avec la Chancellerie sur le port du bracelet électronique pour les assignés à résidence ». Nous voilà rassurés.

Enfin, « on assure Place Beauvau que ces assignés à résidence subviennent en principe à leurs besoins ». Formidable ! Dans une France qui compte 3,5 millions de chômeurs officiels et 5 millions d’officieux, ces gars-là trouvent du boulot ?

Mais, au fait, c’est quoi, leur job : moniteur de kung-fu à la mosquée ? Instructeur dans un stand de tir ? Conseiller en explosifs ?

 

Marie Delarue

 

http://www.bvoltaire.fr/mariedelarue/islamistes-pour-eux-cest-center-parcs-toute-lannee-et-nos-frais,156626

 

http://www.bvoltaire.fr/

 

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Sur le même sujet, lire également : 

 

3000 €uros par mois...

 

Sur le site"Observatoire des gaspillages"

 

Ce scandale s’ajoutant, bien sûr, à celui du djihadiste qui avait obtenu des services sociaux une allocation handicapé après avoir perdu son bras et son œil gauches en Irak, en 2004. 

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Avdeevka, ça vous dit quelque chose ?

Avdeevka, ça vous dit quelque chose ?

Je parie que non. Enfin si, peut-être un peu dans le cadre des opérations punitives dans le Donbass mais sans plus.

 

Un article signé Françoise Compoint

Pour Sputnik France

http://fr.sputniknews.com/

 

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150203/1014314570.html

 

Pourtant, c'est bien dans cette ville industrielle située à seulement 17 km au nord de Donetsk que se situe la plus grande cokerie d'Europe avec une capacité moyenne de production estimée à 7-10 millions de tonnes de coke par an.

Pour en savoir plus, vous pouvez taper « Avdeevsky koksokhimitchesky zavod » dans n'importe quel moteur de recherche. On vous racontera au passage que ladite entreprise comptait près de 7000 salariés en 2007. Ce chiffre est passé à 4000 suite aux pilonnages massifs perpétrés dès juillet 2014.

Bien évidemment, ce sont les insurgés qui s'amusent à pilonner l'entreprise qui les fait vivre tout à fait correctement, eux et leurs familles, sachant en plus que le coke produit est exporté vers un grand nombre de pays, de la Pologne à la Turquie en passant par la Russie — tiens, un allié! — la Tchéquie, la Slovaquie et la Roumanie. En dehors du fait que les risques écologiques que représente la destruction partielle ou totale de l'entreprise frisent une catastrophe — les coupures d'électricité, si elles deviennent systématiques, entraîneront à la longue un très important rejet d'eaux polluées contenant de l'ammoniac, du goudron, du phénol, de l'acide thiocyanique et j'en passe — il se fait que cette ville d'environ 35.000 habitants (en 2013) vit un enfer tel que Goya en aurait sans doute fait l'objet de ses peintures.

 

Ulia Andrienko est correspondante de l'Université nationale de Donetsk. Elle est originaire d'Avdeeka. Poète engagé, elle pleure la ville prospère qu'elle avait connue jusqu'ici et qu'elle a dû quitter celle-ci concentrant depuis voilà six mois toutes les horreurs de l'occupation ukrainienne. Je ne devrais pas dire « occupation » car oui, en effet, comment peut-on s' « entroccuper » quand il s'agit d'une guerre formellement fratricide. Néanmoins, l'attitude de la junte doublée des menaces de Porochenko montre bien que les habitants du Donbass ne sont plus traités en Ukrainiens mais bien en terroristes (apatrides?) vulgairement désignés par les médias occidentaux comme étant « pro-russes ». On peut donc parler d'occupation par extension de sens sachant en plus que les crimes de guerre dont Kiev aura tôt ou tard à répondre sont encouragés, sponsorisés et entièrement téléguidés par les USA via la Pologne.

 

Radio Sputnik : « Pourriez-vous nous raconter ce qui se passe à Avdeevka? Beaucoup évoquent une catastrophe humanitaire. Vous confirmez ? »

 

Ulia Andrienko : « Avdeevka, c'est l'enfer. Les troupes ukrainiennes sont entrées dans la ville le 27 juillet 2014. Elles étaient épaulées par la Garde nationale. Depuis, la vie paisible et parfaitement prospère que nous menions jusqu'à nouvel ordre n'est plus qu'un doux rêve. Tout a commencé par des coupures d'eau puis d'électricité, récurrentes. Mon mari et mon fils allaient chercher de l'eau dans un puits en mettant parfois plus d'une heure pour faire l'aller-retour vu l'intensité des tirs. La situation s'est un peu améliorée vers septembre, on avait alors cru à un renouveau fragile. Mais voilà que depuis le 20 janvier il n'y a ni eau ni électricité. Il fait terriblement froid dans les appartements. La température moyenne n'y dépasse pas les 8-9 degrés. Il y a également des coupures partielles de gaz.

Les quartiers résidentiels sont massivements bombardés. Rien qu'hier [vendredi, 30 janvier, NDLR], trois maisons ont été sérieusement atteintes. Quelques jours avant, une maman et son enfant ont brûlé vifs, il ne se passe pas un jour sans que quelqu'un perde un proche, un ami, un voisin. Le problème, c'est que la ville est plongée dans le chaos le plus infernal, l'anarchie. Il n'y a aucune action concertée et coordonnée qui permettrait d'évacuer les civils. Il arrive même que des gens emportent ce qui peut être emporté et s'en vont, n'importe où, parfois dans les champs, pourvu de ne pas rester dans les appartements, les maisons, les rues qui sont visées en premier lieu. Ceux qui sont obligés de sortir, par exemple pour aller chercher un peu d'eau, essayent toujours de repérer un abri au cas où ils seraient piégés par les tirs d'artillerie. Un ami m'a appelée hier en disant que l'armée avait frappé un orphelinat, des écoles maternelles, des hôpitaux, c'est d'ailleurs la deuxième fois que les vitres de l'un de ces hôpitaux sont brisés à cause de l'onde de choc. Du côté du checkpoint ukrainien, on se la coule douce ou presque. Les militaires se délectent d'un bon barbecue, m'a-t-on dit récemment, ce qui veut dire qu'ils ont les mains totalement déliées ».

 

Commentaire de l'auteur : On se rappelle la sombre mascarade des services de presse ukrainiens se lamentant, d'une façon quelque peu sélective, sur le sort des morts de Volnovakha. Pas un présentateur du Journal qui ne se soit magiquement transformé en Volnovakha croyant être aussi convaincant que nos compatriotes répétant après certains chamanes « Charlie ». Or, n'est-ce pas le syndrome Charlie qui fait trop souvent oublier que toutes les vies se valent? Ceux qui prônent le devoir de mémoire en réécrivant l'Histoire sont ceux qui n'ont tiré aucune leçon des horreurs de l'Holocauste et des camps en général. Comme quoi, la vie est pleine de paradoxes.

 

Entre-temps, il n'y a pas que le froid qui paralyse Avdeevka. Il y a aussi la faim.

Voici ce qu'en dit Ulia Andrienko :

« Pendant un certain nombre de temps, nous bénéficions de l'aide humanitaire provenant du Fond Rinat Akhmetov. La cokerie distribuait également les réserves qui lui restaient et qui avant la guerre étaient destinées aux familles en situation précaire et aux handicapés. C'était le cas jusqu'au 15 janvier environ avant que le conflit ne connaisse une escalade sans précédent. Il ne reste presque plus aucun magasin, le seul qui soit encore moyennement fréquentable se trouve au sous-sol d'un immeuble. Le marché où nous allions faire jusqu'ici nos courses a été détruit la semaine dernière. Alors je me demande comment les gens font pour survivre… J'imagine qu'il leur reste des réserves de pâtes ou de riz. Les enfants — et Dieu sait s'il y en a encore dans la ville! — sont durement frappés de malnutrition. Malheureusement, dans les conditions présentes, il est extrêmement difficile de les évacuer (…) »

 

Commentaire de l'auteur. Une question me travaille depuis un sacré bout de temps. Les forces armées ukrainiennes — pas les employés d'Academi, chacun gagne son pain comme il peut — ont-elles entièrement conscience de participer à un génocide? Sur le terrain, certainement. Mais avant? 37 obus ont percuté la cokerie d'Avdeevka mettant en danger l'écologie d'une immense région industrielle! 40% des terres fertiles du Donbass sont minées! Il faudra des années pour les déminer, un peu comme après la II GM lorsque les sapeurs avaient mis près de quatre ans (entre 45 et 49) pour liquider les mines antipersonnel. A-t-on jamais vu une armée détruire son propre pays et un gouvernement ordonner le massacre d'une grande partie de sa nation?

 

Ulia Andrienko :  « Il faut ventiler par catégories. Il est vrai que beaucoup ont été désinformés par la propagande de Kiev. Il y a ce que j'appellerais des patriotes… à la noix leurrés par les va-t-en-guerre de la Rada qui leur ont raconté que le Donbass était inondé d'unités militaires russes ce qui est archi-faux! Mes camarades de classe, mes amis, un grand nombre de mes connaissances ont rejoint le front parce qu'ils ont été attaqués par nos frères slaves! Enfin, je ne sais plus vraiment aujourd'hui si ce sont nos frères. Un océan de sang nous sépare. Certes, il y en a qui ont été trompés, je n'ai nullement l'intention de le nier. Mais en même temps, n'oublions pas que beaucoup avaient conscience, dès le début, de participer à ce carnage. Certains d'entre eux expliquent leur engagement par le fait qu'on leur avait promis des appartements en plein centre de Donetsk par contraste avec la vie qu'ils mènent dans les campagnes profondes de l'Ukraine de l'Ouest. Saura-t-on leur pardonner un jour? Je ne crois pas ».

 

(...)

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Source photographique :

http://fr.sputniknews.com/photos/20150204/1014339555.html   

04/02/2015

Uglegorsk, évacuation d'environ 3.000 habitants...

Ukraine/Donbass : Un corridor humanitaire pour les civils de la poche de Debaltsevo. 

Le régime de Kiev, une fois de plus en très fâcheuse posture, espère recevoir des armes et des munitions de la part de Washington. Sans les payer, bien évidemment, les caisses sont vides. Mais que faire d’armes et de munitions quand on est incapable d’utiliser intelligemment celles que l’on possède déjà ? Que faire de tout cet arsenal promis quand la base même de son pouvoir dictatorial remet en cause le bien fondé de ce qui fait aujourd’hui la junte, comme en témoignent ces manifestations de paramilitaires et de mères de conscrits envoyés à l’abattoir dans le Donbass ? La réduction de la poche de Debaltsevo est désormais au ralenti. Ce soir, on apprend que le bataillon « Sparta » d’Arsen Pavlov dit Motorola vient d’arriver à Uglegorsk. Le grand nettoyage va commencer.

Les forces républicaines ont mis en place un corridor humanitaire pour sauver les civils pris au piège dans la poche de Debaltsevo. Dans la journée, un semblant de cessez-le-feu sur Uglegorsk a permis l’évacuation de quelques 3.000 habitants, beaucoup de personnes âgées et des enfants. Ils seront en partie relogés vers Makeevka. Ces victimes du conflit confirment que l’agglomération est détruite, hier les frappes kieviennes se concentraient du côté de Debaltsevo, au moyen de lance-roquettes multiples très puissants (220 ou 300 mm). Certains racontent les horreurs qu’ils ont vécues sous la botte de la soldatesque kievienne. Et une expression revient souvent : « nazgardi » ! La garde nationale, milice prétorienne d’un régime criminogène qui ne se nourrit que de violences, de haine, de corruption et de chaos. Où se trouvent l’ONU et l’OSCE ? A moins que ces gens ne soient pas de la bonne religion ou de la bonne ethnie pour que l’on s’intéresse à eux…

Mise à jour, ajout de la vidéo sous-titrée en français ! Par Thalie Thalie.

Ajout team DUKE / Vidéo sous-titrée en anglais, par Kazzura

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 03 février 2015.

Pour lire la suite de l’article, les comptes-rendus des combats, etc. : cliquez ici.  

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Les conséquences des combats dans Uglegorsk

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Et pendant ce temps là, en « France métallique », au pays des bisounours demeurés, on porte des T-Shirts Azov ou bien l'on produit les vinyls de groupes supportant ouvertement les « nazgardi » en questions…

Nokturnal Mortum - Osmose - 02.jpg

Capture d'écran du site de Nokturnal Mortum, Osmose ré-édite Twillightfall en vinyl... 

Boycottez ces merdes ! 

 

03/02/2015

Alexander Zakharchenko answers to US state dept and US media...

 

[eng subs] DPR PM Zakharchenko answers to US state dept and US media

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Pour les nouvelles du front, c'est ici.

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La conférence de presse dans son intégralité

[eng subs] Press conference of DPR PM Zakharchenko and LPR PM Plotnitsky regarding the Minsk negotiations, Debaltsevo "cauldron", US mass media and other things

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Traduction et sous-titres : Kazzura