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04/01/2012

Erotica – Une anthologie littéraire et artistique

Erotica – Une anthologie littéraire et artistique

Par Charlotte Hill et William Wallace

 

L’érotisme a toujours été pour les artistes un sujet d’inspiration, souvent secret, toujours fécond. Cet ouvrage vous convie à un voyage au pays du désir, auquel les plus grands écrivains et les plus grands artistes ont rendu hommage au fil des siècles.

Nombre de textes rassemblés dans cet ouvrage ont menés, à l’époque, leurs auteurs devant les tribunaux : « Madame Bovary » de Flaubert et « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire à Paris en 1857, « Lady Chatterley » de D.H Lawrence en 1960 à Londres, « Tropique du Cancer » d’Henry Miller en 1962 à Los Angeles, pour ne citer que les plus célèbres.

A ces textes répondent plus de 450 reproductions de peintures, sculptures, aquarelles, gravures ou photographies d’artistes tels que Bearsdley, Blake, Cocteau, Dali, Vivant Denon, Füssli, Klimt, Modigliani, Picasso, Man Ray, Rembrandt, Rodin, Itawaga et bien d’autres.

 

Edition Evergreen – Taschen 2001.

480 pages / 450 illustrations.

Dimensions = 28 x 23 x 3 cms / Poids = 1600 grammes.

Les plats présentent de nombreuses petites marques de stockages ( frottements ) et la tranche est légèrement enfoncée sur le dessus ( cf photo ), mais l’intérieur est – lui – parfait, sain et propre… et de fait, on oscille entre « Moyen+ / Bon » pour l’extérieur et « très Bon » pour l’intérieur.

>>> 18 €uros. / Vendue ! Temporairement indisponible.

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Quatrième de couverture : Cette anthologue illustrée propose une splendide sélection de textes érotiques et d’œuvres d’art, couvrant une période de deux mille ans. Des morceaux choisis du Kama Soûtra, de Boccace, Casanova, Anaïs Nin, Henry Miller, Erica Jong et d’autres auteurs célèbres ou anonymes mettent l’accent sur la capacité de l’érotisme à enrichir notre vie. Plus de 450 illustrations : des reliefs de temples hindous aux estampes japonaises, en passant par des œuvres de Klimt, Schiele, Picasso, Dali ou Man Ray, sont destinées à la fois à vivifier et divertir le lecteur. 

 

Chronique : Réaliser une anthologie littéraire et artistique de l'érotisme semble difficile. Quels textes choisir ? Quels fragments de romans retenir ? Comment construire une iconographie qui ne soit pas une simple illustration ? Dès les premières pages de cet ouvrage, on sent combien les deux auteurs se sont longuement interrogés sur ces questions. Il est vrai que l'érotisme recouvre depuis quelques siècles pléthore de romans, d'autobiographies, de nouvelles, de dessins, de peintures et de photographies. Erotica est donc un livre volontairement arbitraire, avec ses partis pris et ses impasses. Côté réussite, on ne peut que saluer la grande culture des auteurs. Les textes sont choisis avec justesse. Souvent accompagnés d'illustrations rares, ces extraits possèdent d'indéniables qualités littéraires au point de nous inciter à lire le roman dont ils sont issus pour en poursuivre la lecture. L'autre mérite de cet ouvrage réside dans son organisation. Les chapitres, loin de proposer une simple vision chronologique de l'érotisme à travers les âges, préfèrent aborder cette histoire sous l'angle de thèmes particuliers (le moment du désir, le voyeurisme, l'imaginaire libertin, visions décadentes…). Cette approche permet donc de débuter notre lecture un peu au hasard de nos envies… ( Résumé d’une chronique signée Damien Sausset ).

 

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29/12/2011

Richard Cerf - Photographies

Richard Cerf : « Photographies » – Editions Natiris

 

Magnifiques photos érotico-surréalistes inspirées par l'œuvre d'Hans Bellmer et les écrits de Georges Bataille. Edition originale de 1982 / Préface d'Yves Aubry

In-4 cartonnage éditeur carré entoilé vert foncé.

Superbe photo contre-collée sur premier plat.

74 pages - 20,5 x 22,5 cms - 570 grammes.

Quelques infimes traces de stockage et manipulation (genre 2 ou 3 minuscules frottements) sur 4ème. Mais bon, tout ceci relève de l’insignifiant… l’ensemble est nickel, l’intérieur sain et propre, et peut donc aisément être défini comme « quasi-neuf » !

>>> 55 €uros. / disponible.

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Ailleurs = 2 exemplaires sur priceminister : un à 60 €uros, l’autre à 85 €uros.

> 70 €uros sur maremagnum.com et abebooks

> 80 €uros pour un ex aux pages gondolées (!?!!) sur galaxidion.com

> 96 €uros sur chapitre.com

> 100 €uros sur livre-rare-book.com / Librairie Victor Sevilla – Paris

 

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Richard-CERF-02-Web.jpg

 

http://www.richard-cerf.net/

http://laetibule.blogspot.com/2007/08/richard-cerf-la-photographie.html

23/11/2011

Magia Sexualis

P.-B. RANDOLPH : « Magia Sexualis »

 

Traduction française par Maria De NAGLOWSKA !

Guy Le Prat éditeur / 1969 / 218 pages.

Format « poche » 18 x 11 cms / 220 grammes.

Une trace de pliure en haut de 4ème de couverture et un tout petit « plat » en bas de tranche, sans quoi excellent état, intérieur propre et sain, certainement pas lu plus d’une ou deux fois.

>>> 13 €uros.  / Vendu ! - Temporairement indisponible.

Magia-Sexualis.jpg 

Vu sur le net ( même édition de 1969… il en existe plusieurs autres, de 1931 à nos jours )

à des prix oscillant entre : …

 

- 12,50 et 20 €uros ( selon l’état ) sur priceminister

- 15 €uros ( couv. Usée ) sur abebooks.fr

Ou 20,23 €uros ( "virgule vingt-trois" !?? ) sur marelibri.com

 

*  *  *

 

La préface de Maria De Naglowska : 

 

Le docteur Pascal Bewerly Randolph est une des grandes figures mystérieuses de l’occultisme du 19ème siècle.

On en a beaucoup parlé, et on a discuté âprement ses doctrines bizarres, auxquelles n’étaient initiés, d’ailleurs, que ses élèves et adeptes secrets ; mais on a jamais pu reconstruire la personnalité et la vie intime de ce mulâtre américain, qui ne se confiait à personne et s’entourait constamment d’un mystère absolument impénétrable. Le silence était sa devise et le mot d’ordre qu’il imposait à tous ceux qui l’approchaient.

Cependant, les rares informations, fournies par quelques-uns de ses amis, attestent que cet homme, doué d’une force de volonté inouïe et d’une persévérance tenace, confondait entièrement sa vie personnelle avec l’œuvre à laquelle il s’était consacré dès son jeune âge. Il n’avait qu’un but, et n’en détourna jamais la moindre parcelle de son énergie : connaître les lois suprêmes de la Vie et de la Création, au moyen de l’étude et de l’expérience continuelle.

La vie de Randolph fut, en effet, un effort de discipline ininterrompu, en vue de devenir l’instrument de connaissances initiatiques, qu’il voulait être.

Randolph fut le premier qui souleva sans crainte le voile recouvrant la nudité d’Isis, et ce courage immense lui permit de proclamer fièrement, que la clef de tous les mystères de l’Univers se trouve dans le Sexe.

« Le Sexe est la plus grande force magique de la Nature », disait Randolph, et il le démontrait à ses élèves.

Pascal Bewerly Randolph Randolph avait commencé ses études au sein de la société secrète, connue sous le chiffre de H.B.of L. ( Hermetic Brotherhood of Luxor ), dont le siège se trouvait à Boston (…). Mais, vers l’année 1870, il fonda son propre cercle d’initiation E.B ( Eulis Brotherhood ) et, en compagnie des docteurs Fontaine et Bergevin, il examina les données occultes à la lumière  de la science contemporaine.

Barbet, qui était de ses meilleurs amis, fut émerveillé des résultats obtenus : le mystère, l’incompréhensible, se ramenait hardiment à quelques claires vérités, contrôlées par les rigides procédés de laboratoire.

Se fut une véritable révolution dans le monde des occultistes, car cela enlevait aux marchands du mystère leur arme la plus redoutable, en ramenant, en même temps, à néant leurs louches moyens d’enrichissement aux dépends des foules stupides.

La science, appuyant et contrôlant le miracle, ce dernier devenait une réalité concrète, dans certaines conditions bien déterminées, mais apparaissait comme de la fumisterie et du mensonge, lorsque ces conditions n’étaient pas remplies.

Une campagne féroce fut menée alors contre Randolph. On l’accusa d’avoir trahi les traditions, d’avoir révélé la clef du mystère, réservée aux seuls initiés, d’avoir jeté les perles devant les pourceaux.

Madame H.-P. Blavatsky le combattit violemment. Ce fut, entre elle et lui, une de ces guerres spirituelles, dont nous avons l’exemple dans le cas bien connu du conflit Peladan / Eliphas Levy.

La fondatrice de la Société Théosophique livra même à Randolph une sorte de duel occulte, qui causa, dit-on, la mort prématurée de ce dernier.

Mais toute cette agitation, visible et invisible, autour du nom et de l’œuvre de Randolph, le rendit célèbre, sinon riche.

Ses romans furent lus et commentés, quoique souvent de façon contradictoire. Son Asrotis, son Dhoula-bell, son Magh-Thesor, son She et son Master Passion, connurent leur heure de gloire, tandis que ses traités théoriques, tels que Les Miroirs magnétiques, le Mystère anséirétique, Les rapports avec les morts, Les secrets intimes des mystères d’Eulis, s’attachèrent l’attention passionnée des spécialistes.

Cependant, dans tous les livres la lumière n’était pas faite entièrement. P.-B. Randolph – qui, malgré les dires de ses détracteurs, ne jetait pas les perles devant les porcs, connaissant les dangers d’une divulgation trop hâtive – réservait aux seuls membres de son cercle E.B les clefs définitives pour la compréhension complète de son œuvre.

Le volume, que nous offrons aujourd’hui au lecteur, contient quelques-unes de ces clefs : des précis et des recettes de magie, accompagnées de notes explicatives, que les disciples de Randolph transcrivaient de leur main sous la dictée du Maître.

Ces fragments infiniment précieux, parce que formidablement efficaces, sont complétés, en outre, dans ce volume, par quelques chapitres, pris, d’une part, dans la partie théorique des Secrets intimes des mystères d’Eulis et, de l’autre, dans Les Miroirs magnétiques, notamment l’introduction à cet ouvrage et sa partie pratique, qui n’a encore jamais été publiée.

 

*  *  *

 

En livrant ses clefs au public cultivé de notre époque, nous nous déclarons les défenseurs de l’œuvre de Randolph, en repoussant l’accusation stupide de magie noire.

D’ailleurs, que signifient ces deux mots, que tant de personnes peu éclairées prononcent encore aujourd’hui avec épouvante ? – Rien, sinon une crainte superstitieuse, reste d’une longue période de sombre ignorance.

La magie est une science, qui diffère des sciences dites positives par les facteurs psychiques et spirituels, qu’elle implique aussi bien pour l’objet que pour le sujet de l’acte opératoire. La magie n’est jamais ni blanche, ni noire ; mais elle peut être bénéfique ou maléfique, selon le but pour lequel on s’en sert.

La magie est une arme, comme toutes les armes : on peut s’en servir pour le mal ou pour le bien, de soi-même ou d’autrui ; – mais puisqu’elle est puissante, elle est évidemment dangereuse entre des mains malhabiles. Mais la magie est aussi une science sacrée et royale en ce sens, qu’elle ne peut être acquise par quelqu’un qui n’en est pas digne ; et les névroses morbides, et souvent même la folie sont le partage de ceux, qui s’y adonnent sans aptitudes et préparation requises.

Il faut être armé de patience, de calme et d’un grand courage pour en franchir le premier seuil, et, surtout, il faut aimer cette science pour elle-même et non pour les avantages matériels et personnels qu’elle procure.

P.-B. Randolph avait ces dons et d’autres encore, c’est pourquoi il devint un grand magicien, que tous craignaient et enviaient sourdement. S’il mourut jeune, tandis que son adversaire, madame H.-P. Blavatsky, triompha jusqu’à un âge très avancé, c’est sans doute, parce que sa tâche sur cette terre fut accomplie plus rapidement que celle de la fondatrice du mouvement Théosophique.

Car, en effet, la mission de Randolph fut de trouver et de cacher provisoirement une lumière ; celle de H.-P. Blavastky – de former des masses.

Aujourd’hui ces masses sont formées, et elles recevront et comprendront sans trop de peine les choses qui, en 1880, leur auraient fait plus de mal que de bien.

L’élite spiritualiste moderne se rangera du côté de Randolph, sans méconnaître pour cela l’œuvre indiscutablement magnifique, de H.-P. Blavatsky, à la mémoire de laquelle nous adressons ici un salut respectueux. A chaque époque sa tâche et son personnage reconnu.

 

Maria de Naglowska.

 

[ Maria de Naglowska (1883-1936), also known as the Sophiale de Montparnasse, was a Russian occultist, mystic, and founder of the Brotherhood of the Golden Arrow, whose conferences in Paris in the 1930s were attended by many now-famous individuals, such as Julius Evola, Man Ray, and André Breton. She is also known for her translation of P. B. Randolph’s Magia Sexualis, the classic occult text that has survived only through her translation. ] 

16/11/2011

Satiricon

PETRONE : « Le Satiricon »

 

Traduction de Baillard, revue et corrigée par Jean Loubes.

Avant-propos et notes de J. Malicroît.

Le Club des Editeurs – 1961.

 

Couverture cartonnée recouverte de soie verte ( à reflets mordorés ) décorée de motifs or, pièce d'auteur et de titre sur tranche, gravure en frontispice.

Edition à tirage limité aux souscriptions et exclusivement réservée aux membres du Club des Editeurs.

26 exemplaires marqués de A à Z,  150 exemplaires numérotés de I à CL destinés aux collaborateurs et trois mille exemplaires numérotés de 1 à 3000.

Celui-ci est le N° 137.

 

200 pages – 20 x 13,5 cms – 340 grammes : 9 €uros.  / Vendu ! - Temporairement indisponible. 

  

Chez les autres = ...

- Deux exemplaires à  9,80 €uros sur priceminister

- Un à 15 €uros sur Galaxidion.com

- Un à 12 €uros sur maremagnum.com

- Un à 35 euros sur chapitre.com (!?!)

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Pétrone occupait ses jours à dormir, et ses nuits, il les consacrait à ses fonctions officielles ou à ses divertissements. Ses moeurs dissolues firent de lui un homme célèbre, comme d’autres obtinrent le renom pour une vie d’activité et de sueur. Son époque ne le tenait pas pour un vulgaire débauché, mais pour un fin libertin à qui son imprudente liberté de langage, qui passait pour de la franchise, valut la faveur populaire. Lorsqu’il fut nommé gouverneur de province et, plus tard, lorsqu’il occupa le poste de consul, il se montra énergique et compétent dans la direction des affaires. Revenu à sa vie licencieuse, il devint bientôt l’un des intimes de Néron, l’intendant de ses plaisirs, arbitre suprême en matière de goût — arbiter elegantiae —, pour qui le luxe était l’un des beaux-arts.

Victime de la jalousie de Tigellin, le favori de l’Empereur, Pétrone, disgrâcié, dut se donner la mort en choisissant un suicide en accord avec la façon dont il avait vécu. Il opta pour la méthode lente : après s’être ouvert les veines, il se banda les poignets et partit s’entretenir de la pluie et du beau temps avec ses amis. Ensuite, il s’offrit un diner fastueux, qui fut suivi d’un petit somme. Loin d’encenser l’Empereur et Tigellin dans le testament qu’exigeait la coutume, il rédigea à la place un document cacheté et adressé à Neron, dans lequel il dénonçait les abominations du tyran et de ses complices. Avant son dernier soupir, Pétrone prît la précaution de briser un vase de grande valeur qu’il possédait, afin d’éviter que l’objet précieux ne tombât entre les mains de l’Empereur.

C’est ainsi que l’historien romain Tacite retrace, dans une miniature d’une incroyable candeur, le portrait d’un certain Gaius Petronius. La tradition veut que celui-ci soit l’auteur du Satiricon, le premier et le meilleur de tous les récits picaresques. Elle veut également que nous n’en ayons conservé que les livres XV et XVI, accompagnés de divers autres fragments. Ledit Pétrone se voit enfin attribuer la paternité, sans plus de preuve qu’un style insurpassé dans la littérature latine, d’un certain nombre de poèmes.

Si Le Satiricon doit son statut de chef-d’oeuvre de la littérature paillarde aux extraits mutilés qui nous sont conservés de lui, quelle réputation lui auraient valu les vingt-quatre livres qui formaient l’oeuvre originale ?

Le Satiricon complet aurait sans doute détrôné Don Quichotte de la place suprême qu’il occupe dans le roman occidental. Hélas, nous ne pourrons jamais en lire que deux passages principaux : une suite d’aventures chaotiques qui se déroulent dans des bouges et d’autres lieux interlopes du pourtour méditerranéen — lesquels ont fort peu changé depuis Pétrone —, et la description d’un festin offert par un certain Trimalchion, ancien esclave affranchi ayant fait fortune, être rèpugnant de vulgarité.

 

( http://www.bopsecrets.org )

 

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Il m’arrive de relire les Anciens, soit en voyant ce qui, hélas, encombre nos librairies, soit par hygiène de pensée. Un bon vin se doit de vieillir. Pas trop non plus, au risque d’être imbuvable, comme il arrive parfois à certains livres du passé. Pétrone s’en tire bien. Je dirais même qu’il reste très actuel. Détaché de sa gangue de classique défraîchi, il a encore du jus. Et son Satiricon que j’ai ouvert ces derniers jours s’est imposé à moi comme une œuvre frivole, au récit lâche, libre, débridé ; sans rime, ni raison ( du moins apparemment ), vagabondant au gré d’une fantaisie toujours renouvelée et inventive, bref une œuvre moderne. J’ai bien relu : ces seize livres ( seize chapitres dont des parties hélas perdues ) écrits sous la période paroxystique de Néron, entre conjurations et meurtres, et composés de prose et de vers mélangés, de contes et racontars – de digressions dirait-on aujourd’hui – ces seize livres donc n’ont pas de thème central à proprement parler. C’est bien ce qui fait là la « modernité » du Satiricon. On s’y promène allègrement, sautant d’un lieu à l’autre, d’une maison où l’on se moque de l’éloquence du moment à un autre logis où l’on fait amplement bombance, quand on ne finit pas dans une chambre de lupanar à trois ou plus... Un « roman » déjanté où il est fait état d’aventures singulières, colorées, pittoresques, vécues par des héros mi-gouapes, mi-voyous – d’antihéros pourrait-on dire – que le ridicule même ne semble plus tuer. Pétrone s’amuse à brosser des portraits comme des croquis pris sur le vif, à nous confier le fruit de ses observations – scènes vues ou vécues – à exploiter le merveilleux filon du burlesque parodique, usé ici jusqu’à la corde, à épingler moqueusement discours, clichés ayant cours à l’époque et manies littéraires qui voudraient glorifier avec pompe et grandeur philosophie et poésie et éloquence ! Ni thème, ni trame véritable ne soutiennent le Satiricon. Un ton léger et caricatural ( de romans grecs préexistants ? ), une verve sans limites lui donnent son élan. Tout se passe en disputes, en réconciliations sur l’oreiller – ou bien ailleurs – en cocufiages, en projets de vengeance, en complots sombrement ourdis pour se finir en rire et en chansons, en libations et galipettes. Hommes, femmes, gitons, tout semble bon pour jouir de l’amour. Pétrone, nous dit Tacite dans ses Annales, n’avait pas la réputation d’un « débauché... mais celle d’un voluptueux raffiné dans son art. » A sa mort, précise-t-il, « il ne voulait entendre que vers badins et poésies légères. » Heureux temps où, même sous la férule d’un empereur dément, pour peu qu’on trouvât fin, profond, gracieux de raconter sans fard les fariboles, fredaines, secrets d’alcôve de ses contemporains, on pouvait vivre d’insouciance !  Heureuse et saine liberté ! Pétrone est vivifiant. Il faut le lire  - ou le relire. Sans trop savoir pourquoi - sans doute à cause de la dérive des personnages, j’ai repensé à Accatone de Pasolini. Il m’est venu aussi l’idée que Le Satiricon était l’illustre ancêtre du roman picaresque.  Derrière Encolpe, narrateur et héros de sa propre destinée, se cache déjà Gil Blas de Santillane.

 

Yves CARCHON

 

( http://editionsduportdattache.over-blog.com )

 

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Les pointilleux en orthographe n’auront pas manqué de se poser la question : Sat-i-ricon ou Sat-y-ricon ? Et bien, ça dépend. Un peu des deux, vraisemblablement. Pétrone penche pour le « i », en référence au genre de la satura, ce pot-pourri romain des registres et des formes ; le Satiricon n’est pas non plus étranger au registre de la satire entendue au sens large : la dénonciation des travers de la société par le prisme de l’humour. Enfin, le satyre est une référence en creux, peut-être comme un jeu de mots chez Pétrone : le satyre est cette divinité mythologique mi-homme mi-animal, être lubrique par excellence, sexuellement hyperactif.

Il n’est pas anodin de constater que c’est le plus souvent sous cette dernière orthographe que l’œuvre est référencée. Fellini lui-même s’y est trompé, mais lorsqu’il s’est rendu compte de son erreur, il a décidé de conserver le « y », orientant ainsi l’interprétation.

Car la lubricité est belle et bien un sujet majeur du texte de Pétrone : les aventures sont celles du jeune homosexuel Encolpe, nom grec qui signifie « l’enculé » – difficile d’être plus clair ! L’intrigue amoureuse est à multiples rebondissements, constamment liés à la sexualité : de bordels en maquerelles, d’infidélités en retrouvailles charnelles, en passant par les parties à trois ou plus, le texte ne cesse de faire la part belle au sexe. Mieux : selon Michel Dubuisson, on peut envisager une lecture du Satiricon comme une parodie de l’Odyssée, dans laquelle Encolpe est jeté en aventures en proie au courroux de Priape, le dieu « truculent et paillard de l’amour dans ses aspects les plus charnels et les plus pornographiques ». Le jeune homme l’aurait offensé en troublant un sacrifice en son honneur, et ses déconvenues iront jusqu’à l’impuissance, tragédie s’il en est pour ce héros non conventionnel.

 

( http://www.fauteusesdetrouble.fr 

 

10/11/2011

Le Musée de la Bestialité

Roland VILLENEUVE : « le Musée de la Bestialité »

Un tour d'horizon du thème de la bestialité des origines à nos jours, illustré par plus de 250 photos et dessins. Des témoignages étonnants ( procès entre autres ) et une bibliographie très complète.
Sommaire :
Histoire de la bestialité = La fabuleuse antiquité, Les animaux diaboliques, Sylphes, faunes et satyres, Un monstrueux bestiaire, Aspects contemporains.
Les procès de bestialité = Procédures d’excommunication, Procès intentés aux animaux, Les hommes en jugement, Extraits du recueil de Simon Gueulette.
Une étrange aberration = Le problèmes des causes, Les instruments du plaisir, Un faisceau de bizarreries.
Tout le reste n’est que littérature / Notes / Bibliographie

Editions Henry Veyrier / 1973 / 282 pages.
27,5 x 21 cms / 1055 grammes – 1 kilo 055 : 20 €uros. / Vendu !

Comme le montrent les photos, les bords, ainsi que le haut et le bas de tranche ( cassée ) sont assez nettement « frottés » ( comme on dit dans le jargon ) mais l’intérieur est nickel, sain et propre !

Vendu - temporairement indisponible.

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Entre 29 et 58,50 €uros sur priceminister
Entre 30 et 40 €uros sur livre-rare-book.com
42 €uros sur galaxidion.com
25 à 41 euros sur marelibri.com

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La zoophilie, du grec ancien ζωον ( zôon, « animal » ) et φιλία ( philía, « amitié » ou « amour » ), est une paraphilie dont l'animal est l'objet du désir. Le journal animé par Victor Hugo s'appelait « Le Zoophile » et le terme est souvent utilisé encore dans ce sens classique « platonique ». Par extension, on est ensuite passé à l'attirance sexuelle d'un être humain pour un ou plusieurs animaux, sens le plus fréquemment utilisé aujourd'hui.
Généralement considérée comme une déviance ou une perversion sexuelle, elle devient une paraphilie si elle remplit ces critères, bien qu'elle ne soit plus listée depuis 1980 dans le Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux ( DSM ), la référence américaine et mondiale psychiatrique en matière de pathologies mentales.
Apparu au XIXème siècle, le mot zoophilie provient de racines grecques. Il était autrefois connu sous le nom de « bestialité ». ( Wikipedia )

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02/11/2011

Milo MANARA : Gulliveriana

Gulliveriana - par Milo MANARA.

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Embarquée par accident à bord d’un bateau, une demoiselle sexy se retrouve géante chez des lilliputiens, puis lilliputienne dans un monde de géants. Une variation érotique intéressante et propice aux fantasmes des Voyages de Gulliver

Les Humanoïdes Associés / Première édition de 1976.

72 pages en couleurs / 710 grammes / Etat = comme neuve !!!... 

10 €uros. / Vendue ! Temporairement indisponible.  

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Résumé et chronique de planètebd.com :

L'histoire : Une jeune femme sexy en maillot de bain se fait dorer la pilule sur le sable d’une crique isolée. Elle aimerait faire du bronzage intégral, mais un bateau, ancré à quelque brasses de là, la gène un peu. Aussi s’éloigne-t-elle au fil de l’eau, sur son matelas pneumatique, pour se mettre nue plus au large. Mais en roulant à l’eau depuis son matelas, elle perd définitivement son maillot et n’a d’autre choix que de monter à bord du mystérieux bateau, pour y demander de quoi se couvrir. Mais à bord, personne. Elle trouve un tricorne de pirate, se confectionne une courte tunique avec un drapeau britannique et s’installe négligemment sur le pont pour y lire un vieux bouquin : Les voyages de Gulliver. Mais le temps se gâte aussi soudainement que sérieusement. Chahuté par d’immenses déferlantes, le bateau s’échoue. Quand la jeune femme reprend connaissance, elle est allongée sur un rivage, mais immobilisée par des dizaines de petites sangles : elle est devenue une géante, à la merci d’une nombreuse population de lilliputiens ! Effrayée, elle se débat, mais les lilliputiens lui décochent des volées de flèches, qui sont sur son épiderme comme des centaines de petites épingles. Ils lui donnent à boire quelques tonneaux de vin drogué et profitent de son sommeil pour la déplacer et l’amener jusqu’à leur roi, à l’aide d’un immense socle à roulettes, tiré par des dizaines de bœufs…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Comme Le déclic ou Le parfum de l’invisible,Gulliveriana est un must du 9e art érotique, livré originellement aux yeux pétillants masculins en juin 1996. L’italien Milo Manara y fait bien entendu une variation friponne autour des quatre Voyages de Gulliver jadis contés par Jonathan Swift (en 1721). Ici, le chirurgien Gulliver est remplacé par une jeune femme sexy et totalement dénudée qui, une fois devenue géante, suscite bien des situations étonnantes… et des fantasmes. Précisément dessinées avec l’élégance qui caractérise toute l’œuvre de ce maître de l’érotisme, les situations érotiques demeurent toutefois relativement chastes : en marge de la cambrure naturellement sexy de l’affable héroïne et de ses jambes génialement disproportionnées, cela se limite notamment pour elle à faire passer un défilé militaire sous ses jambes bien écartées. En l’utilisant ainsi en tant qu’arc de triomphe, Manara trouve un angle intéressant à la symbolique sexuelle-militaire… Sur un plan plus irrévérencieux, la jeune femme éteint ensuite l’incendie du château et sauve la reine en faisant pipi dessus ! Après tout, le roman de Swift était à son époque une véhémente satire du pouvoir monarchique. Au-delà de ces épisodes cultes, Manara laisse surtout une large part à l’imagination, qui joue pleinement sur les rapports de tailles exagérés (la proportion inverse du second voyage permet à l’héroïne de s’exciter en s’agrippant à un majeur géant…). Les deux derniers voyages de cette Gulliveriana (avec les chevaux intelligents et sur l’île volante), couvrant une dizaine de pages finales, perdent beaucoup de leur sens initial et ne trouvent leur utilité qu’à travers la fidélité aux situations de l’œuvre originale. Une œuvre… géante !

http://www.planetbd.com/bd/les-humanoides-associes/gulliveriana/-/12807.html