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31/07/2016

Les EVNIS sont parmi nous.

Les EVNIS sont parmi nous.
EVNIS : Êtres Vivants Non Identifiés, 
et… Salopards.

Il n’est jamais venu à l’idée de personne que la publication de la photo de Marc Dutroux ou d’Adolf Hitler allait entraîner une glorification de ces personnages. Les documents d’archives relatant la montée du nazisme dans les années 30 pullulent à la télévision. Aucun esprit n’a songé une seconde que la diffusion de ces films risquait d’exercer un quelconque attrait pour le nazisme auprès du public. L’argument avancé par les médias qui ont décidé de ne plus divulguer images et patronymes des auteurs d’attentats relève – comme beaucoup l’ont compris – de l’idéologie.

Pour "Le Monde" et autres "Europe 1", les actes terroristes seront donc désormais le fait d'entités indéfinissables. Peut-être des extraterrestres, des zombies, des ectoplasmes invisibles à l’œil nu. Dans ce contexte, Jean-Claude Bourret présente le profil idéal pour devenir consultant sur "BFM TV". Les EVNIS sont parmi nous. EVNIS : Êtres Vivants Non Identifiés et… Salopards.

Ces médias ont quitté l’univers de l’information pour entrer dans la pantomime. Le théâtre de boulevard. Comment relater des attentats sanglants sans nommer ni montrer les responsables ? La position est intenable. L’impopularité au bout du chemin. Aucun téléspectateur ou lecteur ne souhaite être tenu à l’écart de cette vérité-là. Que s’imaginent-ils ?

Le « Bisounours » ouvreur de frontières aux quatre vents ne peut supporter de voir étaler à la une les visages et les noms d’assassins issus d’une immigration dont il loue les mérites depuis des décennies. Placé face aux conséquences désastreuses de sa niaiserie, le « Bisounours » souffre. Ne trouve pas le courage de relater l’ampleur de son erreur. Alors il choisit de la gommer. De faire celui qui n’a pas bien vu, le tout, bien entendu, sous couvert – comme d’habitude – de très beaux sentiments. Car il en est pétri.

Avec la multiplication des actes terroristes et la révélation de leurs auteurs, le bobo des médias sait que son fameux vivre ensemble est en train de prendre un sacré coup dans l’aile. « Quel employeur souhaitera embaucher un candidat dont le nom et le visage ressemblent en tous points à l’égorgeur de la photo qui tourne en boucle sur l’antenne de ma chaîne de télévision ? » se dit-il… L’affaire est insoutenable. Le dilemme épouvantable. Allez hop, plus de photo, plus de nom, plus rien ; c’est personne. Dans ce contexte, pour faire oublier le vide, pourquoi ne pas publier à chaque fois une image de Mickey ? Deux terroristes : Mickey et Donald. Les personnages ne manquent pas. Les sept nains auteurs de la tuerie du Bataclan, Pluto muni d’un collier explosif…

Et pendant qu’on y est, pourquoi dire qu’il y a des morts ? Tout au moins, est-il vraiment nécessaire de communiquer leur nombre ? Le message : « une certaine quantité de gens ont été tués par on ne sait pas qui » suffirait amplement. Sinon, devinez quoi ? Eh bien, on glorifie le djihadiste. Et puis, allez… N’en parlons plus du tout et, ainsi, tout s’arrangera à la fin… Comme dans les dessins animés de Walt Disney.

 
 
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01/10/2013

Le film "Lemmy" sur Arte : une diffusion amputée

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Il ne fait pas de doute qu’Arte plane légèrement au-dessus du médiocre lot médiatique, que son journal télévisé est ce qui se rapproche le plus de ce qui se fait de moins pire en terme de presse écrite, que leurs documentaires sont souvent intéressants et que sur les questions écologiques, nucléaire en tête, la chaîne franco-allemande est celle qui tente le mieux d’informer ses rares téléspectateurs.

Il faudra donc m’expliquer pourquoi diffusant un documentaire sur Lemmy Kilmister, le chanteur et bassiste de Motörhead devenu au file des décennies une légende vivante du Rock’n’roll, Arte décide de couper 12 minutes du film. (Je précise que n’ayant pas la télévision, je l’ai revu sur Internet.) Pour épargner le public, parce qu’il est mauvais ? Loin de là, c’est un portrait assez réussi et les auteurs du film se sont d’ailleurs donné du mal pour arriver à ce résultat : le tournage s’est échelonné sur deux ans, de Los Angeles à Moscou.

Alors, qu’est-ce qui a sauté ? C’est une séquence qui concerne sa passion pour l’histoire, en particulier celle de la Seconde Guerre mondiale, et son impressionnante collection d’armes anciennes. Dans une scène plus cocasse qu’alarmante, les réalisateurs filment Lemmy, déguisé en simili SS (tous les insignes sont bidons), participant à une pseudo manœuvre chez un collectionneur de véhicules militaires : sur la tourelle d’un char d’assaut, le vieux rocker fanfaronne, feignant d’en être aux commandes.

J’oubliais de préciser que Lemmy arbore de tout temps une croix pattée, est-ce là ce qui gêne la télévision française ? Mais alors il faudrait bannir les symboles de l’Ordre des Templiers qui l’utilisait déjà au Moyen Âge, ceux de la Prusse, de l’Empire allemand et de l’armée allemande – ce dernier point pose-t-il un problème outre-Rhin ?

Tout cela n’est franchement pas sérieux. Quant à cette censure, elle est inacceptable.

Source : Le blog de Shige 

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 L’objet du délit ?