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03/02/2012

Chronique FISSUR par Spellbound.

Une excellente chronique de la « DiktaCthulhu » de FISSUR…

Parue sur le non moins excellent ( et très éclectique ! ) webzine franco-belge « Spellbound ».

>>> http://www.spellboundwebzine.net/

 

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Fissür - DiktaCthulhu ( 2011 )

 

Note : 8,5/10

Style : Black Metal

Label : D.U.K.E. 

Provenance : France

 

Tracklist :
01-Enter the Hadal Zone

02-Last Known Survivor

03-Don't Fuck with Cthulhu

04-My Sunken World

05-Benthic Black Metal

 

« N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des siècles peut mourir même la mort » Ainsi parlait, non pas Zarathoustra, mais l'arabe fou Abdul Al-Hazred lors de la rédaction du Necronomicon. Que les profanes fuient cette page ! Car ici est en jeu des forces qui vous dépassent tous autant que vous êtes. Les autres, oui vous, qui êtes accoutumés des récits du maître de l'horreur, l'épouvante et l'anxiété maladive, j'ai nommé Howard Philips Lovecraft ! Restez et venez écouter les horribles flûtes et tambours aux rythmes tout droit venus des profondeurs terrestres qui vont feront plonger dans les abîmes cyclopéennes de R'lyeh, la cité sous l'eau.

Vous l'aurez compris donc ici, on parle de Cthulhu, Nyarlathotep, Azathot ou encore Cthuga. Même si le « mythe » aura été utilisé par beaucoup de musiciens dans le milieu métal, il n'y avait, à ma connaissance, que l'album des américains de Catacombs ( « Into The Depths Of R'lyeh » ) et leur funeral doom très spécial à baser tout le concept d'une formation sur l'univers lovecraftien. On peut également citer l'album « Requiem Tenebrae » de Nehëmah. Mais plus encore qu'une adaptation musicale du Mythe, il s'agit ici d'une ré-adaptation de ce dernier. En effet, Cthulhu a remisé son côté mystico-anxiogène pour s'offrir une tenue de dictateur. Projet quand même très ambitieux, il faut le dire, que de reprendre une divinité aussi illustre que Cthulhu à son compte ( espérons que les plus extrêmistes des Cultistes ne préparent pas d'attentats sur la tour Eiffel ), maintenant il faut que le résultat suive !

La musique de « DiktaCthulhu » apporte donc cette teinte totalitaire, par rapport à la première tape qui elle restait beaucoup plus sombre et mystique, grâce notamment à une boîte à rythme oppressante, très vive et violente ( « Enter The Hadal Zone » ). Le riffing global de la production est lui aussi très pêchu, très accrocheur. Mais n'allez pas croire que cette dictature tentaculaire nous gave de blasts beats insipides et de rythmiques sentant méchamment le surgelé. Loin de là, des passages beaucoup plus aériens et planant s’imbriquent parfaitement dans ce flot continue d’agressivité venue d'ailleurs. Le one-man-band n'oublie pas d'insérer, au sein de sa musique, une double lecture véritablement géniale.

En effet, si le rythme globale de ce « DiktaCthulhu » est tourné vers une musique plus directe, il n'en n'oublie aucunement la face mystique de l'oeuvre d'HPL. Ainsi, on se retrouve très facilement sur une ambiance franchement prenante, quasiment abyssale, se liant parfaitement avec l'aspect totalitaire mis en avant plus haut. On a même le droit à un excellent morceau totalement ambiant ( « Vampyroteuthis Infernalis » ) très abyssal encore une fois ( ça devient une marotte ), très subaquatique, on se sent véritablement projeté dans cet univers sous marin si menaçant. On peut également dégager de belles influences thrashisantes par endroit, notamment sur l'excellent « My Sunken World » véritable casse nuque ! 

La production quant à elle est véritablement tip top pour ce genre de sortie. Ni trop propre pour un en faire un machin lisse et sans âme, d'autant plus pour le concept, ni trop sale pour en faire un énième chapitre oublié de la musique extrême. C'est véritablement une réussite totale pour cette seconde tape de Fissür qui nous plonge dans une face du mythe que l'on aurait pas forcément vu au premier coup d'oeil, une interprétation assez personnelle, je pense, qui vaut son pesant de cacahuètes. Limitée à 234 exemplaires, je ne saurais à quel point vous recommander de vous jeter dessus sans attendre ! Support & don't fuck with Cthulhu !

 

Chronique par Thomas.

( http://www.spellboundwebzine.net/fissur.html )

 

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Démo-K7 limitée à 234 copies / ( Killer ) layout ( couleurs ) double-face : 4 €uros.

Toujours disponible !

 

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01/12/2011

REVERENCE : Inactive Theocracy / Suite...

La chronique d’Inactive Theocracy parue dans le nouvel IN EXTREMIS Minizine !

REVERENCE – inactive theocracy

Jusqu'à présent j'avais un drôle de rapport avec Reverence. Autant les 2 splits avec Blut Aus Nord m'avaient emballé, autant les pratiques en solitaire me laissaient perplexe... tout en me plaisant par certains aspects. Agacé par les expérimentations hasardeuses, déçu surtout parce que conscient du réel talent qu'avait Ipes Luciferia pour nous dépeindre un univers de friches lugubres à foutre le frisson. Quoiqu'il en soit, il manquait encore à Reverence le petit truc qui fait qu'on reste scotché, qu'on a la mâchoire inférieure qui tombe par terre comme le loup de Tex Avery devant la bimbo à gros seins. Ce disque, on le tient enfin, un grand merci au passage à l'équipe Duke pour avoir eu la géniale idée d'en proposer une version double-vinyle, sans quoi j'en serais encore à ignorer c'te perle (initialement sortie chez Osmose en cd début 2010).

Car ce disque tue, oui monsieur, comme un poison lent qui irradierait tout ton corps à petit feu. Chaque riff atmosphérique explosant comme une molécule fatale, chaque dissonance te comprimant le cerveau pire qu'une tumeur maligne diffusant sa douleur comme un mini-champignon nucléaire. Et puis ce chant clair (aaaargh!), d'une justesse belle à crever, si implacable qu'il me file la chair de poule à chaque fois, un peu le croisement entre une version evil d'un Layne Staley (Alice in Chains) et un Ihsahn moins obsédé par le Roi Diamant. En écoutant ce disque, t'as juste l'impression d'assister à la fusion dans un accélérateur à particules entre le grand Voïvod (celui de "Nothing Face", "Angel Rat") et le non moins grand Arcturus (dans l'intw avec L'Antre des Damnés il s'en défendait pourtant, moi je confirme), mais avec toujours cette touche mélancolique et glauque si particulière qu'on trouvait déjà sur les skeuds précédents, et avec quelques traces infimes de death-metal qui s'invitent.

L'influence Blut Aus Nord a totalement disparue, tout comme ces bidouillages synthétiques pas super maîtrisés. Ici c'est l'ambiance simple et épurée qui prédomine, la lourdeur des frappes, la limpidité des lignes de basse, des ambiances qui sonnent peut-être épurées mais qui résultent d'un labeur des plus complexes, comme une imbrication acharnée de différentes textures pas évidentes à marier à la base. L'impression de laisser déambuler son désespoir dans une cathédrale du futur baignée d'une clarté divine, ou parmi les ruines d'un vaisseau spatial échoué sur une banquise immaculée. J'ai mon propre souffle qui me givre le visage, les membres petit à petit qui se frigorifient, l'hypothermie guette, putain que ce skeud est froid, polaire même ! Une prouesse car jamais Reverence n'a recours aux clichés black-métallesques, encore moins aux codes industriels. Si ses racines y baignent, Luciferia va bien au-delà de ses influences, surpasse la parodie, et accouche d'un univers à des années-lumières d'un style prévisible. Immanquable.

 

( Jean Pazola / IN EXTREMIS Minizine N°48 )

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Gatefold double LP.

Pochettes intérieures noires / Insert avec paroles / Vinyls transparents. 

Limité à 465 copies : 18 €uros.

 

Toujours disponible

 

Live >>> http://www.youtube.com/user/reverenceimc?blend=3&ob=5