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23/04/2012

Delirium Tremens & Controversiae Curiosae

Delirium Tremens & Controversiae Curiosae N°1 

( Textes étranges et venus d’ailleurs )

 

Avec… au sommaire :

« La Noire Idole » de Laurent Tailhade – 1907

« À la morphine » de Jules Verne ( Sonnet, mars 1886 )

« La fleur de châtaigner »… Par le Marquis de Sade

« Petite discussion avec une momie » d’Edgar Allan Poe ( 1845 - Trad de Baudelaire )

« Salomé » de Jules Laforgue ( tiré de « Moralités légendaires » – 1887 )

« L’Absinthe » – Poème d’Aleister Crowley

« Le Talion» par Donatien Alphonse François, Marquis de Sade

« Auprès d’un mort » de Guy de Maupassant – ( 30 janvier 1883, in « Gil Blas » )

« La Fille de Lilith » par Anatole France

« L’oiseau d’argent qui chante dans la forêt ( La Race inconnue ) » de Charles Renel

« Le Petit Soldat de plomb » d’Anatole France ( « L’Étui de nacre » / 1892 )

« Souvenirs occultes » de Villiers de L’Isle-Adam ( « Contes cruels » / 1883 )

« La Morte » de Guy de Maupassant.

« Lettre du 30 Floréal, au ministre de la justice » ( Marquis de Sade /Correspondance )

« Le journal d’un fou » de Nicolas Vassiliévitch Gogol ( 1835 )

« L’Orient » de Guy de Maupassant ( Contes divers / 1883 )

« Le Procurateur de Judée » d’Anatole France ( « L’Étui de nacre » / 1892 )

« La Question des ours blancs devant le Captain Cap » par Alphonse Allais ( 1895 )

« Le Marcheur » par Thanhas Iceheart( 2008 )

« Dies Irae » par Kurgan Khan ( 2008 )

 

  Etc...

 

76 pages format A4 - 5 €uros. / disponible.

 

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Delirium Tremens & Controversiae Curiosae N°2 

( Textes étranges et venus d’ailleurs )

 

Avec… au sommaire :

« Viande de Boucherie » / Pierre Loti (1891)

« Chagrin d’un vieux forçat » / Pierre Loti (1889)

« Frritt-Flacc » / Jules Verne ( 1884 )

« Une exécution » / Jean Revel ( 1890 )

« Spectre seul » / Gustave le Rouge ( 1892 )

« Terrible châtiment d'un dentiste ( Histoires désobligeantes ) » / Léon Bloy ( 1894 )

« Les aventures de Sherlock Holmes : L'homme à la lèvre tordue » / Conan Doyle

« Oscar Wilde est vivant ! » / Arthur Cravan ( 1913 )

« L’exposition des indépendants » / Arthur Cravan ( 1914 )

« Poète et boxeur » / Arthur Cravan ( 1915 )

« Propos amorphes » / Jacques Rigaut ( 1920 )

« Je serai sérieux comme le plaisir » / Jacques Rigaut

« Un squelette » / Marcel Schwob ( 1891 )

« Le bocal vert » / Gabriel de Lautrec ( 1898 )

« Le Club des Hachichins » / Théophile Gautier

« Eugénisme tératologique post-fœtal » / Kévin Tritz ( 2010 )

« La Fêlure » / Maurice Renard ( 1902 )

 

  Etc...

 

76 pages format A4 - 5 €uros. / disponible.

Delirium Tremens.jpg

 Les « Pulps » D.U.K.E 

 

Les « pulps »,  abréviation de « pulp magazines », étaient des publications peu coûteuses, très populaires aux États-Unis durant la première moitié du XXème siècle. Ces magazines publiaient principalement de la fiction et les thèmes abordés étaient très divers, allant de la romance au récit fantastique, en passant par les histoires de détective et la science-fiction.

( Les quelques pulps encore existants de nos jours sont, pour la majorité, orientés vers la science-fiction et le fantastique ).

C'est le faible coût des pulps qui leur valut l'immense succès qu'ils connurent auprès des couches populaires… mais malgré son immense succès, le pulp périclita en raison de la hausse du prix du papier et de la compétition avec les comics, la télévision et les romans.

Le nom pulp vient du fait que ces magazines étaient imprimés sur du papier de mauvaise qualité, constitué de fibres de bois très grossières ( « woodpulp » ), par souci d'économie.

Beaucoup de classiques de la science-fiction ont tout d'abord été publiés sous forme de séries dans les pulps, notamment dans les magazines Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ou Black Mask… et bon nombre de grands auteurs y ont débuté leurs carrières, comme : Poul Anderson, Isaac Asimov, Robert Bloch, Ray Bradbury, Raymond Chandler, Edgar Rice Burroughs, Arthur C. Clarke, Philip K. Dick, Robert Heinlein, Frank Herbert, L. Ron Hubbard, Seabury Quinn, Robert Silverberg, Clark Ashton Smith ou A. E. Van Vogt…

Voire les non moins célèbres H.P Lovecraft et Robert E. Howard ( le « père » de Conan ), qui, de leur vivant, ne furent publiés QUE via les pulps…  

Et notamment le très célèbre Weird Tales !!!…

And then… 

« Just for you » : D.U.K.E ressuscite le « PULP Zine » !!!…

 

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1 série consacrée à la S.F, à l’Heroïc-Fantasy et à l’aventure intitulée :

« Les Gestes d’Ailleurs »

1 série consacrée au Fantastique et à l'Horreur intitulée :

« L'écho des espaces du Dehors »

1 série consacrée à l’occultisme et à l’ésotérisme, intitulée :

« Les archives de l’égrégore »

1 série consacrée à l’érotisme, intitulée :

« Le petit pornocrate illustré »

1 série consacrée aux textes étranges et « venus d’ailleurs », intitulée :

« Delirium Tremens & Controversiae Curiosae »

03/04/2012

Car il faut, indispensablement, que cela finisse…

C'est pourquoi tout ce qui a quelque quantité virile, depuis une trentaine d'années, se précipite éperdument au désespoir. Cela fait toute une littérature qui est véritablement une littérature de désespérés. [...] Il ne faut pas chercher cette situation inouïe des âmes supérieures en un autre point de l'histoire que cette fin de siècle, où le mépris de toute transcendance intellectuelle ou morale est précisément arrivé à une sorte de contrefaçon du miracle.

Que diable voulez-vous que puisse rêver, aujourd'hui, un adolescent que les disciplines modernes exaspèrent et que l'exploitation commerciale fait vomir ? Les croisades ne sont plus, ni les nobles aventures lointaines d'aucune sorte. Le globe entier est devenu raisonnable et on est assuré de rencontrer un excrément anglais à toutes les intersections de l'infini. Il ne reste plus que l'Art. Un art proscrit, il est vrai, méprisé, subalternisé, famélique, fugitif, guenilleux et catacombal. Mais, quand même, c'est l'unique refuge pour quelques âmes altissimes condamnées à traîner leur souffrante carcasse dans les charogneux carrefours du monde.

Aux yeux de ce contempteur universel, la Mort était vraiment la seule souveraine qui eût le pouvoir d'ennoblir tout de bon la fripouille humaine. Les médiocres, les plus abjects lui devenaient augustes aussitôt qu'ils commençaient à pourrir. La charogne du plus immonde bourgeois se calant et se cantonnant dans sa bière pour une sereine déliquescence lui paraissait un témoignage surprenant de l'originelle dignité de l'homme.

Le mal est plus universel et paraît plus grand, à cette heure, qu'il ne fut jamais, parce que, jamais encore, la civilisation n'avait pendu si près de terre, les âmes n'avaient été si avilies, ni le bras des maîtres si débile. Il va devenir plus grand encore. La République des Vaincus n'a pas mis bas toute sa ventrée de malédiction. Nous descendons spiralement, depuis quinze années, dans un vortex d'infamie, et notre descente s'accélère jusqu'à perdre la respiration.

Alors quelle joie de déshonorer une belle œuvre, quand il s'en trouve une, de la vautrer dans la boue de son analyse, de la descendre au niveau du groin de son auditoire ! Et le journaliste est à l'image du conférencier. Il apparaît, ici aussi bien que là, comme le châtiment, la flétrissure infinie, la tare vivante d'une société assez avachie pour ne plus avoir conscience des attitudes qu'on la force à prendre et des vomissures qu'on lui fait manger. [...]

Il parait tout simple, aujourd'hui, de recevoir avec honneur et de pavoiser de décorations d'abominables cabots que les bonnes gens d'autrefois auraient refusé de faire coucher à l'écurie, par crainte qu'ils ne communiquassent aux chevaux la morve de leur profession.

Eh bien, nous allons nous amuser, nous autres, les crevants de faim et les porte-loques. Vous ne regardez jamais ceux qui pleurent et ne pensez qu'à vous divertir. Mais ceux qui pleurent en vous regardant, depuis des milliers d'années, vont enfin se divertir à leur tour et – puisque la Justice est décidément absente – ils vont, du moins, en inaugurer le simulacre, en vous faisant servir leurs divertissements. Puisque nous sommes des criminels et des damnés, nous allons nous promouvoir nous-mêmes à la dignité de parfaits démons, pour vous exterminer ineffablement.

Ils se tordront de terreur, les Richard-cœurs-de-porcs et leurs impitoyables femelles, ils beugleront en ouvrant des gueules où le sang des misérables apparaîtra en caillots pourris ! Ils oublieront, d'un inexprimable oubli, la tenue décente et les airs charmants des salons, quand on les déshabillera de leur chair et qu'on leur brûlera la tête avec des charbons ardents, – et il n'y aura plus l'ombre d'un chroniqueur nauséeux, pour en informer un public de bourgeois en capilotade !

Car il faut, indispensablement, que cela finisse, toute cette ordure de l'avarice et de l'égoïsme humains !

 

Léon Bloy : « Le désespéré » ( 1886… mais tellement d’actualité en 2012 !!! )

 

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