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03/02/2012

Julius EVOLA - Orientations

Julius EVOLA : « Orientations »

 

Texte original de 1950 et variantes de 1971.

Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.

 

Editions Pardès – 1988.

94 pages – 19 x 12 cms  - 120 grammes.

Reliure souple très légèrement jaunie sur les bords + une toute petite trace de stylo bille bleu sur la quatrième de couv’, sans quoi excellent état, sain et propre, nickel !… 

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Extrait :

Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.

D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».

Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.

 

http://www.julius-evola.com/Orientations-extrait-No2.html