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31/12/2011

Réveillon chez D.U.K.E...

30/12/2011

Ungern Khan

Un court texte consacré à Roman Fiodorovitch von Ungern-Sternberg, déniché il y a quelques années sur un site ( n’existant malheureusement plus aujourd’hui ) appelé ( si mes souvenirs sont bons !? ) : « Métempsycoses littéraires : les aventuriers ».

Né le 29 décembre 1895 et exécuté le 15 septembre 1921, Ungern Khan vécut, combattit et mourut pour son rêve. Poète et guerrier… incompris des hommes et abandonné par les dieux.

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UNGERN KHAN

Appelez-moi Ishmael. Il y a quelques années, sans argent ni avenir, l'envie me prit de suivre le rêve d'un homme. Un homme à part… Il se dit descendant d'Attila et cavalier du destin. Il n'aime pas parler, ne boit pas et ne fréquente pas les femmes. Il ne possède rien qu'une jument grise et une paire de bottes et mange et dort comme un Mongol. Cet homme croit en ses rêves et rien ne peut l'arrêter. Blancs et rouges le nomment le Baron Sanguinaire. Tous le craignent à en perdre la parole. Ils ne le comprennent pas. Et le comprendraient-ils que leur peur n'en serait que plus grande...

 

Ungern Khan

Le Baron Ungern ne rêve pas des Romanov ou de Lénine. Gengis Khan et la Horde d'Or donnent à ses songes la couleur du sang. Il rassemblera les nomades des steppes et rétablira la dynastie mandchoue en Chine, puis lancera les peuples d'Asie sur la Russie pour en chasser les bolcheviques, avant de déferler sur l'Europe à la tête de sa cavalerie mystique et de détruire l'Occident mercantile et corrupteur. Les Mongols savent que les balles ne peuvent le tuer et se prennent dans les plis de son manteau. Ungern Khan est le dieu réincarné de la guerre. Et le Dalaï lama le proclame combattant de la foi.

Nous sommes un millier de cavaliers, Cosaques, Mongols, Bouriates, Kirghizes, Russes, Kalmouks, Japonais, Mandchous, Chinois, Tibétains, rangés sous le drapeau jaune frappé d'un U noir. Pris entre la Russie et la Chine, nous n'avons nulle part où aller mais nous sommes beaux, avec nos papakhas noires et nos longs manteaux, d'une beauté barbare et terrible. Ungern se nomme général et nous donne le titre éclatant de division asiatique de cavalerie. Il arbore sa croix de Saint-Georges et ses épaulettes sur le manteau couleur cerise des princes mongols. A son ceinturon pendent un Mauser et un chapelet bouddhiste. Un aventurier vénitien l'entend crier : « En avant ! A la recherche de nos folies et de nos gloires ! »

 

Les loups des steppes

Et la division de cavalerie asiatique surgit devant Ourga, le Grand Monastère, la capitale des Mongols. Une nuit, le Bogdo-Geghen, huitième réincarnation du grand juste Daranata Djibdsun Dambi Khutukhtu, est enlevé au nez et à la barbe de ses geôliers chinois. Si grande est la magie d'Ungern qu'il s'empare, au troisième assaut, de la ville. Le rêve s'abat sur Ourga. Le pillage dure trois jours et trois nuits. Nous massacrons les Chinois et les Juifs, les Russes aussi, blancs ou rouges. Nous jetons leurs têtes aux pieds du baron et laissons leurs cadavres aux chiens. Les marchands, nous les brûlons vifs.

Rétabli sur son trône, entre ses collections de phonographes, ses animaux empaillés et ses réserves de champagne, le Bouddha aveugle récompense notre général en lui accordant le titre de Khan et la dignité de grand Bator. Le baron épouse une princesse mongole, s'entoure de lamas et de chamans ; et d'un Arlequin polonais qui, parti de Sibérie à pied, veut aller au Tibet pour y chercher le Roi du monde. Les officiers se perchent sur les toits d'Ourga comme des vols de colombes. Ungern Khan les punit ainsi en les exposant au froid et à la faim des jours durant.

Les loups de la steppe n'ont jamais été à pareil festin. Dix mille Chinois arrivent avec canons et mitrailleuses. Nous les affrontons à un contre cinq et les tuons avec nos flèches et des balles en verre. Le rêve d'Ungern qui a brisé le joug chinois engloutit toute la Mongolie. On annonce la venue d'un messie. Khas Bator prêche la révolution bouddhique sous l'étendard rouge frappé d'un svastika noir. Les Mongols rouges de Soukhé Bator consacrent leur drapeau dans le sang d'un prisonnier cosaque.

Ungern Khan sait que le temps joue contre lui. Un sorcier bouriate lui a lu l'avenir dans des os de mouton : il ne reste au dieu de la guerre que cent trente jours à vivre.

 

Le cavalier du destin

La division asiatique quitte Ourga et pénètre en Russie. Echappant aux cavaliers de Soukhé Bator et aux avions soviétiques, elle libère le monastère du Khambo lama. Mais l'armée rouge s'empare d'Ourga. Plus personne n'ose plus regarder Ungern Khan dans les yeux. Il parle de traverser le désert de Gobi, d'aller jusqu'au Tibet. Frappés d'épouvante, une nuit, nous tirons sur lui. Des milliers de balles, et aucune ne le touche. Et sa jument grise l'emporte dans les ténèbres.

Qu'est devenu Ungern Khan ? On raconte que les rouges l'ont pris et fusillé. A ses juges le Baron a répondu : « Je n'ai rien à dire. » Mais la mort n'est que le début d'une vie nouvelle et toute la terre russe ne suffirait à retenir l'âme du dieu de la guerre.

Un Russe fou affirme avoir rencontré Ungern dans l'autre monde. Il y accueille les guerriers morts au combat et guide leurs âmes vers le Régiment Spécial des Cosaques du Tibet, qui montent des éléphants blancs. Mafieux et bandits sont eux, louée soit la clémence de Bouddha, réincarnés en bœufs dans une boucherie industrielle. Mais peut-on croire un Russe même fou ? Les Mongols disent qu'Ungern Khan n'est pas mort, qu'il a secoué les balles de son manteau de soie jaune et galope depuis à travers l'infini des steppes. Comment tuer un dieu ou un rêve ? Je n'ai pas oublié Ungern, mon général. Il est toujours vivant devant moi, hérissé et farouche. Sa grandeur est immatérielle comme celle des cieux et des abîmes.


Ishmael B.

Division de cavalerie asiatique

Mongolie intérieure.

roman fiodorovitch von ungern-sternberg,ungern-khan

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A lire :

 

Jean MABIRE : « Ungern, le Baron fou » ( J’ai Lu )

Vladimir POZNER : « Le Mors au dents » ( Actes Sud )

Léonid Youzéfovitch : « Le Baron Ungern, Khan des steppes » ( Editions des Syrtes )

 

Ferdinand OSSENDOWSKI : « Bêtes, hommes et dieux » ( J’ai Lu )

Hugo PRATT : « Cour des mystères » ( Folio / Denoël )

Ou Hugo PRATT : « Corto Maltese en Sibérie » ( Casterman, pour la version B.D )

 

 

29/12/2011

Richard Cerf - Photographies

Richard Cerf : « Photographies » – Editions Natiris

 

Magnifiques photos érotico-surréalistes inspirées par l'œuvre d'Hans Bellmer et les écrits de Georges Bataille. Edition originale de 1982 / Préface d'Yves Aubry

In-4 cartonnage éditeur carré entoilé vert foncé.

Superbe photo contre-collée sur premier plat.

74 pages - 20,5 x 22,5 cms - 570 grammes.

Quelques infimes traces de stockage et manipulation (genre 2 ou 3 minuscules frottements) sur 4ème. Mais bon, tout ceci relève de l’insignifiant… l’ensemble est nickel, l’intérieur sain et propre, et peut donc aisément être défini comme « quasi-neuf » !

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Richard-CERF-02-Web.jpg

 

http://www.richard-cerf.net/

http://laetibule.blogspot.com/2007/08/richard-cerf-la-photographie.html

28/12/2011

PAGAN RITES - Mark of the Devil

PAGAN RITES : « Mark of the Devil »

( LP / 2003 / Locaux de l’Inquisition )

 

Un casting ( de luxe ) purement infernal ( with the skills of NIFELHEIM's Tyrant and (Sexual) Helbutcher, Sado Harri and Devil Lee Rot ), pour une pure TUERIE de Thrash-Heavy-Black Metal old-school dans la droite lignée des DEMONIAC, BARATHRUM, WITCHERY, DEVIL LEE ROT ( of course ) et autre BEWITCHED !!!!!!! Lourd, old-school à souhait et diaboliquement venimeux, un Métal tantôt rampant tantôt décapant comme un bain d’acide qui va faire déferler un tsunami de plomb fondu dans ton salon !!!…

YYYEEEEEEAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!! This is M.E.T.A.L !!!!…

Iron Pegasus Records / Limited to 666 copies / Insert with lyrics…

Headbanging garanti sur facture !!!…  12 €uros. / disponible.

 

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2 p'tits clips signés herr Devil Lee Rot himself… 

 



 

http://www.myspace.com/paganrites

25/12/2011

Enjoy...

 

11:42 Publié dans Détente | Lien permanent | Commentaires (0)

21/12/2011

La Messe Rouge du Père-Lachaise.

  Les trois voitures remontent l'avenue Gambetta qui longe le mur nord du cimetière du Père Lachaise. 
  Nous ouvrons la marche, bien installé dans la première voiture. Nous... C'est à dire moi-même, Sylvie, Pierre et René. Sylvie regarde dans le rétroviseur et s'assure de la bonne marche de l'opération, puis se gare en douceur le long de l'avenue, d’ailleurs déserte à cette heure tardive de la nuit. Les phares de la seconde voiture nous collent de très près. A l'intérieur, une équipe de télévision d'Antenne 2 conduite par Alain Bougrain-Dubourg.
 

  Le troisième véhicule se gare à son tour. En descendent Patrick Rigoulet et Paul Kayat, tous deux journalistes. 
  Alain Bougrain-Dubourg est déjà à la hauteur de notre voiture. Sylvie descend sa glace :

  « Eteignez vos phares. Si une voiture de police remonte l'avenue, je ne pense pas que vos cartes de presse suffiront pour couvrir ce qui va suivre. »

  Nous y sommes ?

  Oui. C'est là ». 

  Je désigne du doigt, de l'autre côté de l'avenue Gambetta, la petite grille hérissée de piques qui protège l'accès qu square.

  « Vous pouvez sauter cette grille avec le matériel de télévision ?… »

  Sans doute. Et ensuite ?…

  De l'autre côté du square se trouve le mur nord du cimetière. Second et dernier obstacle. »

  Et nous voici partis à l'assaut de la grille du square. Plus de dix personnes escaladant cette rangée de pals aiguisés, en pleine lumière, sous l'éclairage des réverbères de l'avenue. 

Caméras, appareils photos et micros défilent de l'un à l'autre à travers la grille, comme des armes interdites, un soir de guérilla urbaine. Mais nous nous attaquons à plus forte partie. Rien de moins que deux mille ans d'institution morale dressés devant nous avec le mur de ce cimetière fermé la nuit par respect pour les superstitions sociales. Un mur, énorme de stupidité et d'hypocrisie, apparemment inaccessible, beaucoup plus hermétique qu'un coffre de banque… Quelques mois auparavant, sous le prétexte d'un reportage (d'ailleurs publié dans un magazine), j'avais eu une discussion téléphonique avec les autorités du Père-Lachaise. 

  « Pourquoi est-il impossible de circuler de nuit dans le cimetière ? » Avais-je demandé. 

  Réponse des autorités :

  « Vous tomberiez sous le coup de la loi. Violation de sépultures, sacrilèges, etc., tout cela relève du code Pénal. Après la fermeture du cimetière, il n'y a plus aucun gardien. Mais la hauteur des murs suffit comme protection… » 

  Violation de sépultures !… Etrange, cette formule tirée du code Pénal, qui ne veut d’ailleurs absolument rien dire puisqu'il s'agit avant tout pour nous de célébrer une liturgie sacrée, beaucoup plus ancienne que le christianisme, sur des tombes au fond desquelles reposent des adeptes de la Vielle Magie !

  Ainsi j'affirme que l'importance de ces visites de nuit ne sont pas obligatoirement sacrilèges. Lorsqu'on aura compris que la fonction du cimetière de tous les cimetières est celle de l'éveil, puisqu'elle permet d'envisager différemment l'homme à travers sa propre mort , peut-être ce jour là verrons-nous un « personnel de nuit » prêt à nous accueillir à l'intérieur des nécropoles, lorsque la censure nocturne sera levée. 

  Mais pour que ceci soit possible, il faudra d'abord que le tabou de la mort s'effondre et que l'homme comprenne la familiarité et l'insolite des tombes, qu'il les envisage comme un moyen de se mieux connaître. Le cimetière n'est pas simplement un endroit ombragé où l'on peut passer l'après midi entre une bobine de laine et un roman policier. C'est là que la censure devrait frapper, en éliminant cet aspect profane qui est le véritable sacrilège, la négation de l'énigme de la mort que nous portons en nous. 

  La nuit réveille le sacré. Lorsque l'homme comprendra qu'il lui faut faire face à son propre mystère, ce jour là il chassera les commères qui ronronnent entre les tombes, et il ouvrira toutes grandes les portes de la nuit: alors, la visite nocturne deviendra un rite, simplement parce que l'homme posera sur lui-même un nouveau regard. 

  Nous attendons l'ouverture des cimetières après la tombée du jour, parce qu'avec elle c'est la vision de l'homme qui s'ouvrira inévitablement. 

  En attendant, nous voici traînant un banc de square à travers les taillis, l'appliquant à la verticale contre le mur d'enceinte, escaladant le long de cette « échelle » improvisée les trois mètres qui nous séparent du sommet. 

  Je grimpe le premier le long du banc. De l'autre côté du mur, l’immense cité des morts plongée dans la nuit, avec la multitude des tombes dressées dans le noir. Je saute les quelques mètres qui me séparent du sol… et me voici à l'intérieur du Père-Lachaise. 

  Rares sont ceux qui peuvent revendiquer ce luxe : découvrir le plus grand cimetière parisien en pleine nuit, et posséder pour soi sa solitude et son mystère, s'offrir ainsi à minuit le voyage d'un vivant au pays des morts ! Ce privilège vaut bien une petite entorse au code Pénal. Qu’importe la barre d'un tribunal, s'il faut passer par là pour célébrer les dernières fêtes de la beauté !… 

  Seul à l'intérieur du cimetière, pendant quelques instants, avant que ne descendent journalistes et matériel de télévision, je m'enivre à nouveau d'orgueil en songeant à l'ivresse de celui qui pénètre dans un monde interdit, que l'on croyait à tout jamais disparu. Il est le seul. Pour longtemps. Et l'univers entier lui appartient. 

  L'allée sombre s'enfonce à travers les tombeaux de marbre. Et nous voici, explorant la cité cyclopéenne, traversant des places bordées de chapelles innombrables, à la recherche de la crypte secrète où aura lieu tout à l'heure la Messe Rouge. Chaque mausolée cache une zone d'ombre qui plonge dans de mystérieuses profondeurs. Les rues succèdent aux rues, les tombeaux aux tombeaux, les allées portent des noms étranges: chemin du Dragon, allée Errazü, avenue Feuillant 
  Alain Bougrain-Dubourg a déjà filmé l'escalade du mur d'enceinte. Le voici filmant notre marche à travers les allées du cimetière. Nous descendons l'allée transversale, vêtus de grandes capes noires dont les mouvements imitent les ailes des chauves souris. Pour ne pas être identifiés (au moment du tournage, nos identités devaient rester secrètes) nous avons enfilé des cagoules noires qui nous donnent des airs d'inquisiteurs à la recherche du tombeau hérétique.
 

  Allée Errazü : le chemin s'ouvre en plongée et descend jusqu'à l'allée circulaire, non loin de l'avenue principale qui donne accès à la grande porte du cimetière.

  Nous sommes dans la 68ème division. Je connais parfaitement les lieux. Aucune erreur n'est possible. 
  Je me glisse à travers deux tombeaux, suivit par Sylvie, Pierre et René. Les caméras tournent toujours. La silhouette de la petite chapelle se découpe dans l'obscurité. La porte d'entrée, sans doute arrachée par des vandales, gît sur le seuil du mausolée. Je me penche, tâtonne dans le noir et retire une bougie de cire sale, à demi-consumée. La flamme d'une allumette. La mèche brûle maintenant, haute et droite, sur le sol de la chapelle. Sa clarté découvre un curieux coffret de terre cuite au couvercle brisé. A l'intérieur, des ossements humains, sans doute ramenés du crématorium voisin. Je suis à genoux à l'entrée du tombeau.

  J'élève les mains pour la première invocation, avant la prise rituelle des ossements qui serviront à la Messe Rouge curieux spectacle que cette perche armée d'un micro, traquant le son à minuit, à l'intérieur du Père-Lachaise, que ces caméras silencieuses cherchant l'angle juste, entre les tombes… 
  Le silence; L'éclairage spectral de ce caveau où s'agite la flamme d'un cierge.

  « Seigneur de la Mort et de la Résurrection, Seigneur dispensateur de vie, toi dont le nom est le mystère des mystères, donne le courage à nos cœurs ! »

  Une main élève le calice au-dessus du coffret de terre cuite. La mince pellicule d'or brille à hauteur du cierge, et c'est un soleil d'or qui reçoit, un à un, les ossements humains arrachés à la tombe. Ainsi, le corps du défunt devient présence vivante à l'intérieur du calice. Ce qui reste du corps repose sur le mince tapis d'or, et prend tout à coup une signification nouvelle: c'est de résurrection qu'il s'agit, de victoire sur la mort, d'une splendeur immédiate, comme si l'or inaltérable vivait au cœur de la décomposition.

  Sylvie protège le calice à l'intérieur de sa cape, et il devient pour elle la coupe du Graal nocturne. Nous reprenons notre marche entre les grands blocs de pierre sombre, remontant l'allée Errazü jusqu'à l'allée transversale, et au-delà, vers la partie plus ancienne du cimetière. 

  Des tombes baroques s'inclinent et disparaissent dans la végétation. Au fur et à mesure que nous approchons de la partie la plus ancienne, la végétation se fait plus dense, les mausolées plus étranges, les chapelles vieilles de plusieurs siècles ont des airs de pagodes funèbres. Pas un mouvement, pas un bruit… et pourtant, des présences invisibles se font sentir. Je sais que chacune d'elle attend l'heure de la Messe Rouge, guette l'animal vivant que Pierre traîne dans un sac entre les tombes. Elles savent déjà qu'elles sont invitées à la table de sang, et que c'est de leur présence que nous tirons la beauté de notre certitude; celle d'une fatalité splendide, où brillent tous les feux du romantisme noir. La chapelle se dresse dans l'ombre, en bordure du chemin qui conduit aux tombeaux de Molière et de la Fontaine. Là aussi, la porte de fer forgé a été enlevée. Le lierre qui recouvre la façade dissimule le nom du défunt. La torche électrique d'Alain Bougrain-Dubourg révèle la pierre à demi mangée par la mousse, les fenêtre en ogive dont les vitraux brisés pendent au-dessus des hautes herbes qui encerclent le tombeau. Il semble que la mort ait quitté la tombe pour venir se reprendre sur la pierre; qu'elle ait quitté cette ruine funèbre pour envahir le cimetière tout entier. Une mort vivante, d’evenue autonome, douée d'une vie réelle, pleine d'une volonté inflexible, déterminée, consciente. Quelque chose comme l'état de non-mort dont parlent les légendes et que les textes anciens appellent « vampirisme ». Le défunt si ce mot veut encore dire quelque chose dans cette solitude remplie de présence s'appelle Charles Délos. Nous savions qu'il avait vécu au milieu du siècle dernier et qu'il s'était adonné aux pratiques de magies rouges. Je me tourne vers Bougrain-Dubourg et lui explique pour qu'elle raison nous avons choisi ce tombeau : « C. Délos a consacré sa vie entière à lutter contre la mort. Vous saisissez son importance pour nous. La crypte dans laquelle nous allons descendre ne contient plus de cercueil depuis déjà longtemps. Problème de place, sans doute. Mais cela ne change rien à la valeur du lieu. Il reste le catafalque de pierre qui portait le cercueil. C'est sur ce catafalque que se pratiquent les opérations de nécromancie. A l'intérieur de la tombe, nous avons déposé de la terre ramenée de l'île de Snagov, en Roumanie. Cette terre a été prélevée dans les ruines du tombeau de Dracula. Ainsi nous célébrons la Messe Rouge sur la terre du prince des vampires. De lui à nous, à travers ce caveau, la chaîne des initiées de la nuit est ininterrompue. »

  C'est la première fois que nous tentons une telle opération magique devant les caméras de télévision. Nous avons accepté à une seule condition : pouvoir expliquer en direct du plateau de télévision, le jour de la retransmission, la raison profonde de ces Messes Rouges. Une réhabilitation, en quelque sorte, une fête funèbre offerte aux téléspectateurs. Tant pis si ceux-ci ne comprennent pas. Ce sera notre manière à nous, pour un soir, de construire nos châteaux en enfer, d'édifier des utopies imprenables, de montrer le pouvoir du geste, et de la beauté du sacrifice de sang, après deux mille ans d'impostures.

  Nous descendons l'escalier étroit qui conduit à la crypte. L'obscurité est épaisse. Le silence semble peser tout à coup beaucoup plus lourd que la pierre. Les marches s'enfoncent dans les ténèbres qui sentent la moisissure et l'humidité. L'escalier tourne brusquement… Le catafalque de pierre s'ouvre au fond de la crypte. La torche du journaliste découvre des crochets de fer rouillés, des toiles d'araignée remplies de cadavres d'insectes nocturnes… La caméra paraît monstrueuse dans ce lieu où le temps semble définitivement arrêté…

  La Messe Rouge peut commencer.

  Pierre et Sylvie allument les chandeliers du rituel. 

  Qui pourrait deviner, en cette nuit de décembre, au cœur du Père-Lachaise, la flamme des cierges, à l'intérieur d'une crypte abandonnée depuis près d'un siècle ?…

  Derrière le catafalque, le tombeau vide attend le sacrifice de sang. Un drap noir, brodé d'or, porte le nom des divinités de l'abîme : Ausoï, Uliro, Orilu, Sisis. L'encens fume dans les cassolettes, tourne sous le plafond bas de la crypte. Pierre dépose sur le catafalque tendu de soie noire les instruments qui serviront la Messe Rouge ; le calice d'or contenant les ossements, le poignard du sacrifice, le pentagramme d'invocation, et le livre servant à l'appel des divinités. 

  Et c'est alors, à nouveau, l'appel aux puissances, la réconciliation de l'homme avec la peur, la fascination des Ténèbres dont la beauté a été oubliée par l'homme de la multitude. Un hommage à la vie derrière la mort.

  « Seigneur de la Mort et de la Résurrection, Seigneur dispensateur de vie, toi dont le nom est le mystère des mystères… descends dans ton serviteur qui célèbre ton culte ! »

  L'invocation roule avec les fumées de l'encens, résonne sous le plafond voûté de la crypte, rugît sur les appareils de contrôle du preneur de son…

  « Lucifer, Léviathan, Shatan, Bélial... recevez ce sacrifice ! » 

  Pierre élève le pentagramme au-dessus du tombeau ouvert. Le cuivre rouge brille à la clarté des cierges.

  « Oriens, Paymon, Ariton, Amaymon.... recevez ce sacrifice ! Il est l'heure où le soleil s'obscurcit, où les ténèbres se répandirent sur la terre, où la Parole fut perdue… Iosua, Orilu, Sisis, Uliro, Ausoï, puissances infernales, vous qui portez le trouble dans tout l'univers, abandonnez votre sombre habitation, où que vous soyez… Que celui qui est poussière se réveille de son tombeau, qu'il sorte de sa cendre et qu'il vienne à nous, par Abaddon, l'ange de l'Abîme !… »

  Et nous contemplons la pierre froide, grande ouverte derrière le catafalque noir… le trésor de la mort amassé ici depuis des siècles. Spectacle surhumain que ce cimetière appelant à lui, comme une énorme ventouse, la fièvre, la frénésie, la démence…

  Dans la crypte saturée d'encens, l'atmosphère s'enflamme, vibre à chaque invocation. La parole tonne dans le silence, outrepasse le pouvoir du silence lui-même, redonne au drame que l'on croyait mort sa splendeur ancienne.

  J'élève le poignard, et l'éclair de sa lame répond à l'or du calice, aux lueurs rouges du pentagramme de cuivre… Chaque instrument de métal allume un soleil. Les minutes passent… les heures peut-être. La parole répond au geste ; le geste à la parole.

  « Un charme d'une horrible puissance, un sortilège plus ancien que les murs depuis longtemps détruits de Babylone, bien avant que Ninive soit rêvée, vieux par delà la mémoire… Ils sont sept, ils sont sept, sept ils sont. »

  Chacun reprend les derniers mots de l'invocation, scande le chiffre sept pour réveiller la vieille obsession, le sortilège de cette prière vieille de 5000 ans. 

  Des morceaux d'os brûlent avec les pastilles d'encens, dégageant une odeur épouvantable.

  Ne pas refuser l'odeur, de la mort. L'aspirer à pleins poumons comme s'il s'agissait d'un oxygène précieux… 

  « Lucifer, sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Celui qui mange ma chair et bois mon sang a la vie éternelle, as-tu dit. Je lui donnerai pouvoir sur les vivants et les morts comme tu me l'as promis, je viens réclamer ce pouvoir, par celui qui siège sur la montagne du Plus-Lointain Minuit et dont l'Esprit demeure dans cette terre consacrée, par celui qui commande aux loups et aux chauves souris. Fais que son esprit pénètre dans ce lieu et l'arrache à la mort. »

  Au pied des chandeliers, sur le catafalque noir, une masse de plumes tremblantes. J'immobilise l'animal, mon gant de cuir refermé à la base de ses ailes. Il ne bouge pas. Ses yeux grands ouverts reflètent eux aussi la flamme des cierges. Son regard est fixé définitivement sur la flamme. C'est cette image qu'il emportera dans sa chute obscure : l'image du Feu.

  J'élève à nouveau la lame étincelante : 

  « Seigneur ! Tu désires le sang et tu apporte aux mortels l'épouvante. Reçois à nouveau ce sang qui donne la vie! »

  La lame s'abat, et d'un coup violent tranche la tête de l'animal. Il bouge encore… Puis, plus rien.

  Je brandis la dépouille pantelante, au-dessus du tombeau ouvert : 

  « Ange plein de Ténèbres ! Je bois le sang de tes treize plaies ! »

  J'aspire le sang par la blessure qu'on ne guérit pas. Quelques instants seulement, puis laisse couler le sang sur la terre du tombeau… cette terre qui appartient à la sépulture du prince Dracula, Seigneur de Valachie. 

  Pendant quelques secondes, l'âme du sacrificateur franchit des millénaires, respire la légende épouvantable… pendant quelques secondes, elle a vécu un instant de la vie antique, réellement, par delà les limites du temps humain. 

  Là, sur la pierre du tombeau, sur ce drap noir de catafalque, au fond d'une crypte abandonnée des hommes : le prodige de la vie et de la mort ! 

  L'homme n'a jamais vu, devant lui, l'univers entier dans une tête décapitée ! Tout le mystère des mondes contenu dans une seconde de sang ! Une seconde immobile qui hésite entre la vie et la mort, un moment pur qui n'appartient ni à la vie, ni a la mort, mais au mystère de la vie et de la mort !…

  « Ah ! la trancher, comme celui qui trancha d'un seul coup la tête de Méduse, et, du haut de la scène, la tenir suspendue devant la foule, pour que celle-ci ne l'oublie jamais plus ! As-tu jamais pensé qu'une grande tragédie pourrait ressembler au geste de Persée ?… » [1]

  « Je t'adjure, Bélial, par le Pacte et par les Noms, répond à mon appel ! »

  Et me voici à genoux sur la terre battue du tombeau, le corps penché sur la tombe ouverte, ma bouche effleurant l'obscurité. Pierre a éteint l'un des chandeliers…

Je cherche dans l'obscurité des mots faits pour l'obscurité, mes lèvres plongées dans l'oreille de la mort, tout près de ce tympan invisible, redoutable, de cette membrane de nuit qui reçoit toutes mes paroles.

  La tombe ouverte, avec sa terre que l'on devine baignée de sang, est là comme une araignée géante, silencieuse, qui capture une à une les proies qui descendent vers elle. Ou peut-être, suis-je l'hypnotiseur qui chuchote à l'oreille du malade pour le convaincre de sa grande santé, de son pouvoir de vie sur la mort…

  « Esprit de l'Ombre, toi qui reposes dans cette terre, viens à nous avec ton amour, ta souffrance et ton sacrifice. Que ton ancienne douleur entre en nous et parle par ma bouche. Montres-nous ta réalité, afin que nous puissions croire à la puissance de la Volonté sur la Mort. »

  Je me redresse au-dessus de la tombe… lève les yeux vers le plafond où roulent toujours les vapeurs lourdes de l'encens. Cette fois-ci, je détache les mots, un à un, comme des blocs de volonté froide, pour bien montrer le réveil du cadavre, sa victoire sur la poussière et la décomposition. Je tiens encore le calice d'or; et les yeux clos un instant, je me vois le front ceint d'un large bandeau d'or, portant une cuirasse d'or inaltérable, un masque de poudre d'or sur le visage, la bouche et le cœur inondés d'or, comme si mon corps tout entier était devenu une réalité alchimique, indestructible, pur à tout jamais, prêt à subir l'assaut des millénaires. 

  « Seul, privé du froid, privé du chaud, privé des dieux, privé des hommes, venu d'un lieu de grande ténèbres… qui aurait cette force, sinon ceux qui nous ressemblent. Par eux, reçoit la Force qui dénoue la douleur ! »

  Un silence… A travers mes yeux mouillés de larmes, comme derrière un écran fluide, je vois briller l'or des objets du culte… un scintillement d'or qui rayonne avec exaltation des larmes devenues or elles aussi.

  Pierre, René et Sylvie se rassemblent autour du catafalque, et leur voix racontent l'histoire du sortilège de l'Or : 

  « Un charme d'une horrible puissance, un sortilège plus ancien que les murs depuis longtemps détruits de Babylone, bien avant que Ninive soit rêvée… »

  Aucun esprit dressé devant la caméra d'Antenne 2, aucune manifestation de l'au-delà sur les bandes magnétiques du preneur de son… mais une liturgie, une dramatisation funèbre et glorieuse à la fois, pour celui qui croit encore à la fièvre des mythes, à la splendeur du Feu qui redonne à l'homme l'orgueil des dieux…

  … Nous reprenons l'allée qui conduit au mur Nord du cimetière ; et c'est à nouveau le défilé de ces blocs noirs aux formes baroques, le décor de ce théâtre de la mort dans lequel nous venons de jouer un « Mystère », l'escalade du mur dans l'autre sens, le banc qu'il faut replacer pour effacer les traces de notre passage, les arbres du square, à travers lesquels se distinguent les lumières de l'avenue, la grille aux piques acérées… et la rue, comme dans un rêve. 

  Avenue Gambetta. Les voitures attendent, en bordure de ces immeubles où dorment les vivants d'aujourd'hui… qui sont d'ailleurs, n'en doutons pas , les pauvres morts de demain ; eux qui n'ont jamais tenu dans leurs doigts fatigués le crâne vide d'Hamlet, au-dessus d'une tombe ouverte, à l'heure où le poète interroge les puissances de la nuit !

  Qu'est-ce que la Messe Rouge… sinon le culte des « Merveilleux cadavres » qui sont morts en surpassant leur propre destin. Un hommage à la volonté devant la mort. Une messe de la beauté. C'est tout cela qu'il me faudra faire sentir beaucoup plus que comprendre devant les caméras de télévision, le 26 janvier, date de retransmission du film tourné par Alain Bougrain-Dubourg dans une crypte du Père-Lachaise.

 

[1] – Gabriele d’Annunzio.

 

Jean-Paul BOURRE : « Messes Rouges et Romantisme Noir »

Collection « Connaissance de l’étrange » / Editions Alain Lefeuvre / 1980

( ISBN 2.902639.44.9 )

 

… à Fr. S-B, en souvenir d’une rouge nuit de déc 87 / K. )

 

Pere-Lachaise_Aux_Mortes.jpg 

 

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Jean-Paul BOURRE  

19/12/2011

Collectors from the eighties...

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Quelques vinyls ( et collectors ) en provenance des « eighties » !???

 

( Accept, Venom, Metallica, ADX, Black Sabbath, Motörhead, Exodus,

Slayer, Running Wild, Ozzy, King Diamond, Megadeath, etc… )

 

Rien de plus simple… cliquez sur le lien ci-dessous !

 

http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/archive/2011/12/19/vinyls-en-vrac.html  

 

 

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17/12/2011

ANTECHRISTUS

ANTECHRISTUS : « Waste the Flesh as Reluctance Grows »

( Démo-K7 / France ) - ( D.U.K.E 019 ) 

 

Réédition (2004) en version tape du CD-R 2003 distribué par le groupe.

ANTECHRISTUS play RAW and RAGING BLACK Fuckin’ METAL…

Crude and insane as we like !!!… NO COMPROMISES !!!!…

A fuzzy guitar sound à la MORBID and a grimly & hateful voice, des breaks heavy façon BLACK SABBATH… ANTECHRISTUS est la la version speedée, UG et sous amphétamine dun mix de SARCOFAGO, MAYHEM et CRAFT !!!…

KILLERRRR cover of VON !!! / Pro-printed layout  : 3 €uros. / disponible.

 

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ANTECHRISTUS : « The Fallen Idols »

( Démo-K7 / France ) – ( D.U.K.E 028 )

 

Seconde démo d’ANTECHRISTUS chez D.U.K.E… et seconde offrande aux Dieux aveugles et fous du CHAOS et de la dévastation !!!!!!!! Une véritable batterie a éjecté la « drum-machine » et la rage destructrice n’en est devenue que plus totale !!!!!!…

Cette démo est un véritable concentré de HAINE et de FUREUR, une déglingue métallique qui ne peut manquer de rappeler les tout tout premiers méfaits d’un certain MAYHEM, ( le son fuzz à la MORBID est toujours là !!! ), un pavé de brutalité pure que seuls quelques grands noms comme ILDJARN, BAËL ou ANTAEUS avaient su jusque là nous livrer !!!

RhhhaaaaaaaaRRRRgggghh… fans de « Bleeding for Him » et du « Live in Leipzig », cette démo est pour vous !!!…

ANTECHRISTUS KILL !!! / Pro-printed layout : 3 €uros. / disponible.

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15/12/2011

SVARTFELL

SVARTFELL : « Day of the unholy massacre »

( CD / 2009 / France )

 

Si je vous dis que ce SVARTFELL là est l’œuvre / le projet solo d’un certain Valhgarm, ça vous cause, les aminches !??…

Oui ? Non ?… Bon… et si, de là, je vous précise que ledit Valhgarm est surtout connu pour être le batteur de VERMETH, ça fonctionne mieux !?!?! Oui hein !?! ( Comme quoi… faut vraiment tout vous mâcher les mecs… pire que des p’tits piafs encore au nid ! Ha ha )…

Et ben ouais, c’est le projet du batteur de VERMETH ( qui officie également dans Iniquus, Hellraper et Monarchia Daemonium… soit dit en passant ), et putain, que dire d’autre si ce n’est que pour le cas ou vous seriez déjà fans de VERMETH ( et de tout un tas d’autres glaviots bien putrides de chez nos Black Légions hexagonales, style TORGEIST ou BLACK MURDER ), accros à des machins bien glaireux genre ARCHGOAT… ou aux deux premiers BATHORY… vous vous devez de vous ruer sur le bon de commande sans plus attendre !!!

Rhâââââââââââaâââaaaaââââa-que-oui !!!…

L’impression d’entendre HERETIC reprendre du PROFANATICA à la sauce Légions Noires dites-donc !?!?!!!… Putain de merde… achetez ce disque… volez-le… prostituez-vous en échange si besoin est… mais démerdez-vous pour ( d’une manière ou d’une autre ) le poser sur vos rayons, sans quoi je me promets de vous expédier un gros mollard bien glaireux dans la bouche, après vous avoir écrasé les bollocks pour vous la faire ouvrir toute grande !!!!!!! Point barre !!!…

DRAKKAR / 8 titres / 42 mns : 10 €uros. / disponible.


 

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SVARTFELL : « The Sentence of Satan »

( Démo-K7 / Ré-édit 2007 de l’album de 2006 / France )

 

Plus crue et viscéralement haineuse que le « Day of the unholy massacre » chroniqué juste au-dessus, « Sentence of Satan » est plus du genre à t’écorcher vif qu’à te convier à la table de la « Great Beast » !!!!!… Une (anti)prod’ bien rouillée à fond dans les aigus et les médiums, un fuzz tirant en permanence sur le larsen, des soli n’ayant rien à envier aux doux crissements d’ongles ébréchés rayant avec délectation la surface rêche d’un tableau noir bien sec… SVARTFELL n’a qu’un but ici : mettre à la torture nos neurones… et en ce sens, cette démo est d’une rare efficacité !?!!! ( Ha ha )…

Sorte d’improbable rencontre entre le BLACK MURDER de « Feasts », le MOONBLOOD façon « Dusk Woerot » et un MAYHEM des débuts avec un croisement de Dead et Attila au micro… cette tape suinte le Black UG du début des nineties par chacun des pores de sa peau nécrosée ; et ne pourra que coller une trique priapique aux nostalgiques de cette époque, bénie des démons ou le Métal Noir ne s’encombrait pas de fioritures « technico-mélodico-intellectuello-pouet-pouet » !!!!!… Pure haine… pur fiel… REAL B.M !!!!!!!!!…

DRAKKAR / pro-printed layout / 7 titres – 38 mns : 4 €uros. / disponible.

 

>>> http://www.youtube.com/watch?v=GD27T4aGkZ4&feature=related

 

 

SVARTFELL : « Beyond the Realms of Death »

( Démo-K7 / Ré-édit 2007 de la démo 2003 / France )

 

Et hop… après les albums de 2010 et 2006… la démo de 2003 ( pour finir en beauté !!! ) ou 5 titres d’un Raw & Necro Black bien old-school quelque part entre le DARKTHRONE de « Goatlord », le MUTIILATION de « Ceremony of the Black Cult », le TORGEIST de « Devoted To Satan » et autres doux moments de poésie du même style !?!!! ( Ha ha )… Bref : une pure jouissance pour les fondus dans mon style, accros aux plus obscures démos des Black Legions et autres glaviots du même genre ( des démos de BATHORY à celles de SARCOFAGO ! ) et une pure abjection pour les p’tits puceaux accros au (pseudo)Black gothico-dépressif-à-sa-mémère, avec piano larmoyant et violoncelles bâââveux !!!…

Mais bon, comme je sais très bien dans quel camp tu te situes ( toi qui traîne en ces lieux), tout comme je sais que tu es d’ores et déjà en train d’inscrire cette tape sur ton bon de commande… je ne vais pas m’étendre plus que ça ; me contenter de te coller un gros « argh » à la ligne suivante ( histoire de me faire plaisir ), et laisser la poste faire le reste !…

RhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaRRRRRRggggggggghhhhhhhhhhhgla-oui !!!!!!!!!!!!!… 

DRAKKAR / Pro-printed layout / 5 titres – 15 mns : 4 €uros. / disponible.

 

>>> http://www.youtube.com/watch?v=gfWpUvPgRqg&feature=related

 

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Myspace >>> http://www.myspace.com/svartfell

13/12/2011

OSIRION - Har Sabbat

OSIRION : « Evil made history »

( Démo-K7 / 2003 / France ) - ( D.U.K.E 008 )

 

Néron, Démétrios, Poliorcète, Timmur Lang, Jack l’éventreur… c’est au sein de la folie des hommes, au sein de notre passé le plus sombre, qu’OSIRION puise son inspiration et la rage qui habite le Black Métal produit par le gang !!! Et si la 1ère démo faisait insensiblement penser à BEHERIT ou HELLHAMMER… l’arrivée d’un batteur a littéralement dopé l’Art Noir de ces Savoyards qui, dorénavant, évoluent dans un style proche de celui de DARK FUNERAL !!! Un DARK FUNERAL qu’OSIRION met d’ailleurs à l’honneur en reprenant de belle manière le dévastateur « Secrets of the Black Arts » !!!…

Démo-tape limitée à 333 copies / Layout couleurs : 3 €uros.

Disponible… aber achtung : plus que quelques exemplaires en stock !

 

 

OSIRION : « Har Sabbat »

( CD / 2005 / Fra ) – ( D.U.K.E 024 )

 

Un premier album qui positionne d’ores et déjà d’OSIRION comme l’un des futurs grands noms de la scène BLACK hexagonale et européenne de demain !!!…

Le groupe y concilie à merveille la puissance de sa dernière démo, ( « Evil made History » ), et la froideur de ses premiers méfaits… Et tout en nous collant au mur avec la puissance d’un Black Métal haineux rappelant à la fois DARK FUNERAL ou les derniers méfaits d’IMPALED NAZARENE, ( excellente reprise de « Sadhu satana » ), OSIRION parvient également à nous faire headbanguer comme des déments à l’aide de passages bien « catchies » que ne renieraient pas des gangs comme WITCHERY ou le mythique BARATHRUM !?!!…

So… Rajoutez à ça une « french touch » bien marquée à la « old » SETH, OLC SINNSIR, DARVULIA and cie , quelques ambiances que ne renieraient pas Fenriz et Nocturno Culto, une batterie pour le moins atomique ainsi qu’une une production pour le moins énôôôôôôrme… et euh… je vous le dis et le redis… on tient là un putain d’album de chez putain d’album !!!

GRAND !!! KILLER booklet 12 pages couleurs… 10 €uros. / disponible.

 

Egalement disponible en version tape ( INFERNAL KOMMANDO ) limitée à 250 : 4 €uros.

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OSIRION / THE BLACK DEATH :

« Smashing the Symbols of Dead Religions »

( Split 7’EP / 2006 / France-Tasmanie )

 

« Me libera Sathanas » et une excellente cover de MARDUK (« Materialized in Stone ») pour un OSIRION plus « hateful » que jamais !!! ( Et que le support vinyl rend encore plus « Raw & Crunchy » que la « compression CD » !!! )…

Et un titre bien « Fuzzy et Necro » pour un THE BLACK DEATH plus râpeux qu’une poignée de sable en guise de lubrifiant… qui m’a rappelé des projets de « fondus » à la HATT, STRIID and co… Un 7'EP qui ne fait pas de quartiers !!!

Winterreich / Limité à 500 exemplaires :  5 €uros. / Disponible.

 

 

BACK IN STOCK :

OSIRION : « Reconquista »( CD / 2008 / France )

 

« OSIRION fabrique simplement un très bon Black/Thrash Metal guerrier, belliqueux et agressif – à l'instar de ses lyrics, très bien écrits au demeurant et que Valharik, les vomissant d'une manière audible, rend particulièrement délectables à l'écoute. Véritable machine de guerre, l'OSIRION ( un lieu de culte dédié à la renaissance en Egypte ) est une entité perfectionniste qui ne se laisse pas marcher sur les pieds (…) On balance régulièrement entre le Thrash old school, qui insuffle une grosse puissance aux compositions destructrices, et le Black Metal… et les textes sont un formidable point fort.  La machine est bien huilée, les parties s'imbriquent facilement entre elles et franchement : c'est rare d'entendre tant d'application mise en oeuvre. (…) OSIRION pose avec cette « Reconquista » un énorme pavé dans le Black Metal français. Proche de la perfection – il l'atteint presque et pratique son Art Noir avec cette efficacité toute germano-scandinave, que n'aurait pas renié IMMORTAL par exemple. « Reconquista » est donc un superbe album de Black/Thrash Metal, aux textes ciselés et acérés. Un énorme coup de pied au cul qu'il vous faut de suite ! »…

( Résumé de la chronique « parue » sur le site : « metal.nightfall.fr » )

Entre WITCHERY, BARATHRUM, un SETH période « L’Excellence » et IMMORTAL

11 titres dévastateurs et une reprise de SODOM : 10 €uros. / Disponible.

 


 

Site >>> http://osirion.free.fr/

MySpace >>> http://www.myspace.com/osiriontheband