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13/11/2015

Les Calaisiens en état de guérilla...

Habitants de Calais à RT :
« La vie se dégrade de jour en jour »

Sur fond de heurts qui font rage entre CRS et migrants à proximité de la jungle de Calais, l’équipe de RT est arrivée sur les lieux afin de s’entretenir avec les Calaisiens qui se trouvent aujourd’hui « en état de guérilla ».

Après trois nuits d’affrontements dans le camp des réfugiés à Calais, les riverains semblent s’être retournés contre les clandestins. Une poignée de gens s’est réunie dans la nuit de mercredi à jeudi pour « soutenir les forces de police et la population calaisienne, qui subit énormément de dégâts ».

Les manifestants brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire « Soutien aux forces de l’ordre, aux pompiers, aux agents hospitaliers », en appelant au déploiement de l’armée qui assurera leur sécurité. « Si ça continue, s’ils ne veulent rien faire, s’ils ne nous sécurisent pas, on sera obligé de sortir nos armes », a prévenu un des manifestants.

En effet, la maire de la ville Natacha Bouchart (membre du mouvement Les Républicains) a demandé il y a deux jours que l’armée y soit envoyée. « Je demande et je refais la demande du renfort de l’armée […] celle que l'on voit sur les quais des gares pour faire la sécurité. Elle doit venir renforcer les forces de l'ordre et apaiser la population », a-t-elle expliqué.     


Entre temps, les habitants de Calais considèrent que les autorités sont passives. Les dommages causées lors des échauffourées sont considérables, et « la vie à Calais se dégrade de jour en jour », comme l’a indiqué à RT, l’habitant Johnny Piétin.
« La dernière fois ils sont passés avec les militants de "No Border", qui les entraînent à faire des bêtises. Ils ont retourné des voitures, dans les rues ils se sont permis de taper sur les voitures à coup de sabre. Ils ont cassé les vitres. »
De plus, l’habitant a nommé d’autres cas de délinquance non médiatisés comme : les vols cachés, les magasins qui perdent des chiffres d’affaires énormes et les «a gressions physiques qu’on peut subir constamment ». En conclusion, il a jugé la situation d’aujourd’hui d’« état de guérilla ».

Les familles qui y habitent ont été un peu réticentes à parler des attaques lancées contre leurs maisons. Mais Aurélie Langlois, du collectif « les Calaisiens en colère », a raconté une des histoires à l’équipe de RT : « Il y avait beaucoup de bruit, des pierres ont été lancées sur les murs et sur les voitures. Une famille a commencé à se poser des questions, à savoir, ce qui était en train de se dérouler. Les enfants pleuraient », a-t-elle confié à RT.
D’après Aurélie, des migrants ont cassé des bornes électriques, après quoi un homme est sorti et s’est fait encercler. Ensuite, les clandestins ont commencé à le menacer et la dame a voulu filmer la scène, mais les réfugiés lui ont fait un signe de mort. « Ils lui ont dit : tu es morte si tu filmes et idem si tu appelles la police ».
De plus, l’activiste a souligné la difficulté à laquelle font face ses enfants à cause de la présence de réfugiés. L’un d’eux ne sort pas de la maison par peur de tomber nez à nez avec des migrants qui pourraient lui faire du mal, même s’« ils ne sont pas tous agressifs » (...). 

Près de 6500 personnes habitent en ce moment dans la "jungle" de Calais. Non loin de là, se trouve le dispositif de la police qui surveille à distance de manière attentive les réfugiés, la situation risquant de dégénérer à chaque instant.

RT en français, 12 nov 2015
https://francais.rt.com/international/10148-calais-migrants-degradation

CALAIS-01.jpgcalais,migrants,immigration clandestine,guérilla,monde en perdition

12/11/2015

Des membres de Daesh ont transité de Syrie en Ukraine.

Des membres de Daesh
ont transité de Syrie en Ukraine.
RÉSEAU VOLTAIRE | 1er Novembre 2015.

Comme annoncé le 1er août 2015, la Brigade internationale islamique a été constituée par la Turquie et l’Ukraine pour déstabiliser la Russie en Crimée [1]. Durant les trois derniers mois, une base a été installée par l’Ukraine à Kherson, face à la Crimée. La Turquie y a organisé le transfert de plusieurs centaines de combattants de Daesh de Syrie en Ukraine.

Cependant, contrairement à ce que nous avancions en août, les jihadistes n’ont pas été acheminés en Crimée, mais au Donbass. Les bataillons Cheikh Manour et Djokhar Doudaïev, dont le New York Times avait révélé l’existence en juillet et qui avaient été presque immédiatement dissous ont été reformés [2].

Des membres des services secrets géorgiens, qui avaient joué un rôle central lors du développement de Daesh durant le second semestre 2014 et avaient installé un camp de formation de jihadistes en Géorgie, ont été déployés en Ukraine. Ce sont eux qui assurent la liaison entre les deux champs de bataille d’Ukraine et du Proche-Orient.

Par ailleurs, le procureur général de Russie a ouvert une instruction, le 6 octobre 2015, à la suite d’un enregistrement d’une conversation entre :  

- le gouverneur d’Odessa (et ancien président de Géorgie en fuite) Mikheil Saakachvili

- son ancien ministre de la Défense en Géorgie (également en fuite malgré la protection de la France), David Kezerachvili (qui loua en 2008 deux aéroports militaires à Israël pour attaquer l’Iran) 

- le député ukrainien Anton Gerashchenko

- et Ramzan Machelikashvili (cousin de Ruslan Machelikashvili, spécialiste géorgien de la lutte anti-aérienne, incorporé au sein de Daesh), 

Selon ce document, les jihadistes auraient reçu instruction du sénateur John McCain d’organiser avec la CIA, depuis l’Ukraine, la destruction d’un avion US en Syrie et d’attribuer l’opération aux forces russes pour créer un conflit entre les deux pays [3].
L’opération a bien sûr été annulée après l’ouverture de l’enquête.

http://www.voltairenet.org/article189139.html

* * * * * * * 

[1] « L’Ukraine et la Turquie créent une Brigade internationale islamique contre la Russie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 août 2015.

[2] « Des bataillons islamistes contre Donetsk et Lougansk », Réseau Voltaire, 8 juillet 2015.

[3] « Top Ukraine official backs idea ’to help ISIS take revenge on Russian soldiers in Syria’ », Russia Today, October 7, 2015. Décryptage de l’enregistrement : « Саакашвили и Маккейн хотят столкнут США и РФ в Сирии ! Грузинские зенитчики уже в Латакии, ПЗРК Аваков доставил из Украины », Wikileaks Center, 21 octobre 2015.

arton189139-b47f3.jpgMikheil Saakachvili et John McCain
à l’époque de leurs activités subversives en Géorgie.

23/10/2015

L'armée russe affirme sa supériorité..., par Thierry Meyssan.

L’armée russe affirme sa supériorité

en guerre conventionnelle.

 

Par Thierry Meyssan

 

L’intervention militaire de Moscou en Syrie n’a pas simplement retourné le sort des armes et semé la panique parmi les jihadistes. Elle a montré au reste du monde, en situation de guerre réelle, les capacités actuelles de l’armée russe. À la surprise générale, celle-ci dispose d’un système de brouillage capable de rendre l’Alliance atlantique sourde et aveugle. Malgré un budget bien supérieur, les États-Unis viennent de perdre leur domination militaire.

 

Réseau Voltaire / Damas (Syrie) / 19 octobre 2015.

 

http://www.voltairenet.org/article189038.html

 

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L’intervention militaire russe en Syrie, qui devait être un pari risqué de Moscou face aux jihadistes, s’est transformée en une manifestation de puissance qui bouleverse l’équilibre stratégique mondial [1] Conçue au départ pour isoler les groupes armés des États qui les soutiennent en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, puis les détruire, l’opération a conduit à aveugler l’ensemble des acteurs occidentaux et leurs alliés.

 

Stupéfait, le Pentagone est divisé entre ceux qui tentent de minimiser les faits et de trouver une faille dans le dispositif russe et ceux qui, au contraire, considèrent que les États-Unis ont perdu leur supériorité en matière de guerre conventionnelle et qu’il leur faudra de longues années pour la récupérer [2].

 

On se souvient qu’en 2008, lors de la guerre d’Ossétie du Sud, les Forces russes étaient certes parvenues à repousser l’attaque géorgienne, mais avaient surtout montré au monde l’état déplorable de leur matériel. Il y a dix jours encore, l’ancien secrétaire à la Défense Robert Gates et l’ancienne conseillère nationale de sécurité Condoleezza Rice parlaient de l’armée russe comme d’une force de « second rang » [3].

 

Comment donc, la Fédération russe est-elle parvenue à reconstruire son industrie de Défense, à concevoir et à produire des armes de très haute technologie sans que le Pentagone ne mesure l’ampleur du phénomène et qu’il se laisse distancer ? Les Russes ont-ils utilisé toutes leurs nouvelles armes en Syrie ou disposent-ils d’autres merveilles en réserve ? [4]

 

Le désarroi est si grand à Washington que la Maison-Blanche vient d’annuler la visite officielle du Premier ministre Dmitry Medvedev et d’une délégation de l’état-major russe. La décision a été prise après une visite identique d’une délégation militaire russe en Turquie. Inutile de discuter des opérations en Syrie, car le Pentagone ne sait plus ce qui s’y passe. Furieux, les « faucons libéraux » et les néo-conservateurs exigent la relance du budget militaire et ont obtenu l’arrêt du retrait des troupes d’Afghanistan.

 

De manière on ne peut plus étrange, les commentateurs atlantistes qui assistent au dépassement de la puissance militaire US dénoncent le danger de l’impérialisme russe [5]. Pourtant la Russie ne fait ici que sauver le Peuple syrien et propose aux autres États de travailler en coopération avec elle, tandis que les États-Unis lorsqu’ils détenaient la prééminence militaire ont imposé leur système économique et détruit de nombreux États.

 

Force est de constater que les déclarations incertaines de Washington durant le déploiement russe, avant l’offensive, ne devaient pas être interprétées comme une lente adaptation politique de la rhétorique officielle, mais pour ce qu’elles exprimaient : le Pentagone ignorait le terrain. Il était devenu sourd et aveugle.

 

 

Un système de brouillage généralisé.

 

On sait, depuis l’incident de l’USS Donald Cook en mer Noire, le 12 avril 2014, que l’armée de l’Air russe dispose d’une arme lui permettant de brouiller tous les radars, circuits de contrôle, systèmes de transmission d’information, etc. [6]. Dès le début de son déploiement militaire, la Russie a installé un centre de brouillage à Hmeymim, au nord de Lattaquié. Subitement, l’incident de l’USS Donald Cook s’est reproduit, mais cette fois dans un rayon de 300 kilomètres ; incluant la base Otan d’Incirlik (Turquie). Et il persiste toujours. L’événement s’étant produit durant une tempête de sable d’une densité historique, le Pentagone a d’abord cru que ses appareils de mesure avaient été déréglés avant de constater qu’ils sont brouillés. Tous brouillés.

 

Or, la guerre conventionnelle moderne repose sur le C4i ; un acronyme correspondant aux termes anglais de command (maîtrise), control (contrôle), communications, computer (informatique) et intelligence (renseignement). Les satellites, les avions et les drones, les navires et les sous-marins, les blindés et désormais même les combattants, sont reliés les uns aux autres par des communications permanentes qui permettent aux états-major de commander les batailles. C’est tout cet ensemble, le système nerveux de l’Otan, qui est actuellement brouillé en Syrie et dans une partie de la Turquie.

 

Selon l’expert roumain Valentin Vasilescu, la Russie aurait installé plusieurs Krasukha-4, aurait équipé ses avions de conteneurs de brouillage SAP-518/ SPS-171 (comme l’avion qui survola l’USS Donald Cook) et ses hélicoptères de Richag-AV. En outre, elle utiliserait le navire espion Priazovye (de classe Project 864, Vishnya dans la nomenclature Otan), en Méditerranée [7].

Il semble que la Russie ait pris l’engagement de ne pas perturber les communications d’Israël —chasse gardée US — de sorte qu’elle s’interdit de déployer son système de brouillage au Sud de la Syrie.

 

Les aéronefs russes se sont fait un plaisir de violer un grand nombre de fois l’espace aérien turc. Non pas pour mesurer le temps de réaction de son armée de l’Air, mais pour vérifier l’efficacité du brouillage dans la zone concernée et pour surveiller les installations mises à dispositions des jihadistes en Turquie.

 

imrs-dd8e5.pngSi l’Otan a toujours la possibilité de photographier depuis des satellites la construction des bases militaires russes en Syrie, elle ne peut plus ni écouter les communications radio,

ni visualiser les déplacements des hommes et des matériels.

 

En outre, l’Otan ne peut plus contrôler à distance ses propres appareils,

ni communiquer avec ses hommes lorsqu’ils entrent dans la bulle de protection russe.

 

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Des missiles de croisière ultra-performants

 

Enfin, la Russie a utilisé plusieurs armes nouvelles, comme 26 missiles furtifs de croisière 3M-14T Kaliber-NK, équivalents des RGM/UGM-109E Tomahawk [8]. Tirés par la Flotte de la mer Caspienne — ce qui n’avait aucune nécessité militaire — ils ont atteint et détruit 11 cibles situées à 1.500 kilomètres de distance, dans la zone non-brouillée — afin que l’Otan puisse apprécier la performance. Ces missiles ont survolé l’Iran et l’Irak, à une altitude variable de 50 à 100 mètres selon le terrain, passant à quatre kilomètres d’un drone états-unien. Aucun ne s’est perdu, à la différence des états-uniens dont les erreurs se situent entre 5 et 10 % selon les modèles [9]. Au passage, ces tirs montrent l’inutilité des dépenses pharaoniques du « bouclier » anti-missiles construit par le Pentagone autour de la Russie — même s’il était officiellement dirigé contre des lanceurs iraniens.

 

 

Sachant que ces missiles peuvent être tirés depuis des sous-marins situés n’importe où dans les océans et qu’ils peuvent transporter des têtes nucléaires, les Russes ont rattrapé leur retard en matière de lanceurs.

 

En définitive, la Fédération de Russie serait détruite par les États-Unis — et vice-versa — en cas de confrontation nucléaire, mais elle serait gagnante en cas de guerre conventionnelle.

 

Seuls les Russes et les Syriens sont en capacité d’évaluer la situation sur le terrain. Tous les commentaires militaires provenant d’autres sources, y compris des jihadistes, sont sans fondement car seuls la Russie et la Syrie ont une vision du terrain. Or, Moscou et Damas entendent profiter au maximum de leur avantage et maintiennent donc le secret sur leurs opérations.

 

Des quelques communiqués officiels et des confidences des officiers, on peut conclure qu’au moins 5.000 jihadistes ont été tués, dont de nombreux chefs d’Ahrar el-Sham, d’al-Qaïda et de l’Émirat islamique. Au moins 10.000 mercenaires ont fui vers la Turquie, l’Irak et la Jordanie. L’Armée arabe syrienne et le Hezbollah reconquièrent le terrain sans attendre les renforts iraniens annoncés.

 

La campagne de bombardements devrait se terminer à la Noël orthodoxe. La question qui se posera alors sera de savoir si la Russie est autorisée ou non à terminer son travail en poursuivant les jihadistes qui se réfugient en Turquie, en Irak et en Jordanie. Faute de quoi, la Syrie serait sauvée, mais le problème ne serait pas résolu pour autant. Les Frères musulmans ne manqueraient pas de chercher une revanche et les États-Unis de les utiliser à nouveau contre d’autres cibles.

 

 

Thierry Meyssan

 

 

 

Video : missiles russes traversant territoire iranien vers leurs objectifs en Syrie.

Vitesse et basse altitude entre les montagnes, très étonnant !

 

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[1] « Russian Military Uses Syria as Proving Ground, and West Takes Notice »,

Steven Lee Myers & Eric Schmitt, The New York Times, October 14, 2015.

 

 

[2] « Top NATO general : Russians starting to build air defense bubble over Syria »,

Thomas Gibbons-Neff, The Washington Post, September 29, 2015.

 

[3] « How America can counter Putin’s moves in Syria », by Condoleezza Rice,

Robert M. Gates, Washington Post (United States),Voltaire Network, 8 October 2015.

 

 

[4] La seule étude disponible est bien en dessous de la réalité :

Russia’s quiet military revolution and what it means for Europe,

Gustav Gressel, European Council on Foreign Relations, October 2015.

 

 

[5] « Russisches Syrien-Abenteuer : Das Ende der alten Weltordnung »,

Matthias Schepp, Der Spiegel, 10. Oktober 2015.

 

 

[6] « Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? »,

Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.

 

 

[7] « Cu ce arme ultrasecrete a cîstigat Putin suprematia în razboiul radioelectronic din Siria ? », Valentin Vasilescu, Ziarul de gardã, 12 octobre 2015.

 

Version française : « L’arme ultrasecrète qui permet à Poutine d’assoir sa suprématie dans la guerre radio électronique en Syrie ? », Traduction Avic, Réseau international.

 

 

[8] « KALIBRating the foe : strategic implications of the Russian cruise missiles’ launch »,

by Vladimir Kozin, Oriental Review (Russia), Voltaire Network, 14 October 2015.

 

 

[9] Après avoir annoncé le contraire, les États-unis ont dû admettre les faits :

« First on CNN : U.S. officials say Russian missiles heading for Syria landed in Iran »,

Barbara Starr & Jeremy Diamond, CNN, October 8, 2015.

 

« Moscow rejects CNN’s report on Russian missile landing in Iran », 

IRNA, October 8, 2015.

 

« Daily Press Briefing », John Kirby, US State Department, October 8, 2015.

 

« Пентагон не комментирует сообщения о якобы упавших в Иране ракетах РФ », 

RIA-Novosti, October 8, 2015.

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11/10/2015

LE GRAND RENVERSEMENT / La Russie au secours de l'Occident !

LE GRAND RENVERSEMENT : 

La Russie au secours de l'Occident !

 

Un article signé Michel Lhomme, de Métamag ( cliquez ici ).

 

Note de K : Un article qui date déjà du 02 octobre… mais qui me semble à la fois clair et intéressant, pour qui ne suit pas forcément de très près les évênements se déroulant actuellement en Syrie. 

 

Ce fut la première à le faire et elle a ses raisons. C'est la chaîne télévisée israélienne qui avait annoncé la semaine dernière que la Russie venait de déclarer la guerre officiellement à l’État islamique, confirmant ce que nous savions déjà depuis fin août, à savoir que l'opération militaire en Syrie serait déclenchée fin septembre. Des navires de guerre, des avions de chasse et des hélicoptères de combat sont arrivés depuis en Syrie et le but est donc avec le gouvernement officiel de Damas de neutraliser définitivement et mettre hors d’état de nuire l’Etat islamique (EI) et les rebelles salafistes sur le territoire Syrien. En déclarant la guerre officiellement du point de vue juridique - car il y a toute une tradition du droit de la guerre qui touchera d'ailleurs le statut des « réfugiés européens » - Poutine a le mérite d’être clair, ce que jamais la coalition « internationale » occidentale à laquelle appartient la France depuis l'Irak n'a été puisque dans la stratégie du chaos des néoconservateurs, la guerre se veut perpétuelle et civile. N'oublions pas que l'aviation des Etats-Unis et de la France bombardent les positions de l'EI en Syrie depuis près d'un an sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, ni du gouvernement syrien.

En ce moment, Vladimir Poutine se retrouve le seul finalement à avoir le courage d’aller se battre contre ceux qui détruisent Palmyre et qui décapitent les chrétiens, le seul à défendre en définitive les sacro-saints principes occidentaux. Pourquoi le fait-il ? C'est que comme il l'a avoué dans son discours de l'ONUPoutine sait très bien qui a armé Daesh, de quoi ISIS est le nom et qui les entraînent. Ce sont nos démocraties.  

 

Les opérations des drones de reconnaissance russes avaient débuté la semaine dernière et ces drones avaient pour mission de localiser les positions des terroristes de Daesh, sur le sol syrien. Laurent Fabius prétend que les avions russes se trompent de cibles ou opèrent à l'aveugle. C'est le début de la guerre de l'information en cours qui déjà amène la France à accuser faussement la Russie de toucher des civils. 

 

Dans toute cette affaire, Israël fulmine et en particulier, elle ne décolère pas contre les Etats-Unis. Tel-Aviv ne peut plus compter que sur un pays, la France pour défendre mordicus ses intérêts et encore, on susurre ici et là que la position de Fabius ne sera pas tenable longtemps. En tout cas, il y a bien une nouvelle coalition au Proche-Orient qui contrecarre tous les plans du grand Israël, c'est une coalition à cinq, la bande des cinq, se plaint-on à Jérusalem : la Syrie, l'Irak, l'Iran, le Hezbollah Libanais et la grande Russie de Poutine. On aura relevé au passage que suite à son entrevue à Moscou avec le Président russe, la presse occidentale était passée du titre  « Poutine et Netanyahou n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la Syrie », au titre « Israël et la Russie d'accord pour éviter toute confrontation militaire en Syrie ».

Question subsidiaire : que peut maintenant faire Israël dans le ciel syrien sans risquer une confrontation avec l’armée Russe ? Rien, elle ne peut rien faire même si l'on ne peut écarter dans les semaines qui viennent une intervention secrète du Mossad, une opération false flag d'envergure aux États-Unis ou en Europe pour obliger Obama à être plus ferme face à la Russie. Pour l'instant, effectivement, il n'est pas exclu que la Syrie et le Hezbollah n'ouvrent avec le soutien de l'Iran un deuxième front sur le plateau du Golan, un plateau occupé par l'état hébreu depuis la guerre des six jours de 1967. Ce serait vraiment le moment opportun. Dans sa dernière visite à Moscou, Netanyahou a en fait voulu s'assurer que ce deuxième front ne serait pas ouvert mais Poutine ne lui a pas répondu. La coalition des 4 + 1, soi la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Hezbollah Libanais et la Russie contre Daesh a déjà été formée.

 

Israël se retrouve ainsi victime de ses propres excès. Qui oserait écrire aujourd'hui que la lutte contre Daesh est criminelle ? Difficile en effet de condamner les bombardements de la Russie, à moins de vouloir préférer les conciliabules interminables avec les égorgeurs et les décapiteurs. Le quotidien libanais, Al-Akhbar, a fait état avec enthousiasme de la création de la coalition des 4+1, pour lutter contre le terrorisme, au Proche-Orient. L'Iran envisagerait même de tenir sous peu un exercice naval conjoint avec la Russie.

 

Ainsi, la montée en puissance de la Russie sur le théâtre syrien est assumée au plus haut niveau de la Fédération de Russie. C'est une incontestable victoire diplomatique pour Poutine, un virage stratégique qui a visiblement pris de court les USA et ses alliés. Les Occidentaux se retrouvent devant un choix cornélien. Soit ils soutiennent la Russie dans son action militaire en Syrie et aident, de facto, le gouvernement syrien à gagner la guerre. Ce qui signifie une défaite complète au Proche-Orient avec, pour corollaire, un nouveau statut d’arbitre des relations régionales pour la Russie. Soit, ils entrent en guerre contre la Russie et révèlent de facto les manipulations opérées avec Daesh reconnaissant qu'en réalité ils n’avaient depuis le début aucunement l’intention de neutraliser le djihadisme. 

 

Et c’est là le tour de force de Vladimir Poutine : rompre l’isolement occidental, contraindre les USA à soutenir leurs efforts pour permettre à Bachar el-Assad de gagner la guerre, et ainsi faire de la Russie une puissance incontournable au Proche-Orient, une grande puissance avec laquelle on devra compter. Poutine est presque un diplomate artiste, un vrai joueur, en tout cas un remarquable tacticien qui sait saisir les bonnes occasions et même les provoquer, car il bénéficie d’un atout maître : une vraie réflexion géopolitique et la centralité de décision qui lui permet d’éviter les tergiversations et d’avoir une vraie continuité d’action. C'est très précisément ce que n'a plus le camp occidental.

 

Pour l'instant, l’aviation russe a mené ses premiers bombardements en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad, Vladimir Poutine assurant qu’il fallait prendre les “terroristes” de vitesse et les frapper avant qu’ils ne viennent « chez nous ». L’accélération de l’engagement de Moscou s’inscrit sur fond de bras de fer entre le président américain Barak Obama et son homologue russe sur le sort à réserver à Bachar el-Assad, « tyran » pour l’un et rempart contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) pour l’autre. Mécontent, le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est plaint auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov et a jugé ces bombardements contre-productifs. Washington a toutefois estimé que l’intervention russe ne changerait rien aux missions anti-EI de la coalition. Un peu plus tôt ce mercredi matin, dans le souci de respecter les valeurs occidentales du droit de la guerre, Vladimir Poutine a demandé et obtenu le feu vert du Sénat russe pour lancer des opérations militaires sur le territoire syrien. Celles-ci devraient se limiter pour l’heure à des frappes aériennes mais nous ne doutons pas un instant qu'elles seront suivies sous peu du déploiement des troupes d'élite russes sur le sol syrien.

 

Un article signé Michel Lhomme, de Métamag ( cliquez ici ).

Via Synthèse Nationale.

 

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Pour suivre l’intervention Russe en Syrie heure par heure :

 

cliquez ici

 

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Russie, Vladimir Poutine, Syrie, Bachar el-Assad, Lutte contre le terrorisme, Daesh, USA, LE GRAND RENVERSEMENT

09/10/2015

Le chanteur de Limp Biskit veut vivre en Crimée !

08 octobre 2015 :

 

Le chanteur de Limp Biskit veut vivre en Crimée.

 

 

Le fondateur et soliste du groupe américain veut une jolie maison en Crimée et se fiche de la réaction des Etats-Unis.

 

Fred Durst, le fondateur du groupe de rock américain Limp Bizkit, n'est pas préoccupé par l'éventuelle réaction des autorités des Etats-Unis à sa volonté de vivre et travailler en Crimée et d'obtenir la nationalité russe, a indiqué jeudi l'organisateur de sa tournée russe.

Selon le vice-premier ministre criméen Dmitri Polonski, l'administration de la Crimée aidera le musicien à s'installer dans la presqu'île. Durst, dont l'épouse est russe, a adressé une demande appropriée aux autorités. Il souhaite avoir une "jolie maison" en Crimée, ainsi qu'un passeport russe.

"Fred se fiche de la réaction des autorités américaines à sa volonté d'avoir la nationalité russe. Il a un fils aux Etats-Unis et s'il a des problèmes pour communiquer avec le garçon, cela aura de fortes répercussions dans l'opinion publique américaine", a raconté l'organisateur russe de la tournée qui débute le 25 octobre.

Limp Bizkit est un des groups phare de l'industrie musicale, son album "Chocolate Starfish Hot Dog Flavored Water" a été vendu à plus d'un million d'exemplaires en une semaine. Le groupe a obtenu nombre de prix dont Billboard, Grammy et MTV Music Awards.

 

Sputnik / Article source

 

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© Sputnik. Vladimir Astapkovich

 

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 Note de K. : Voilà qui me réconcilie presque avec le "Nu Metal" dites donc !?! Haha ! 

 

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Voir aussi / pour mémoire et en passant…

 

12 septembre 2015 :

 

Le boxeur Roy Jones Jr. devient citoyen russe.

 

 

Le président russe a signé un décret octroyant la citoyenneté russe au sportif après l'avoir rencontré en Crimée en août dernier.

 

Les deux hommes se sont retrouvés le 19 août à Sébastopol (base navale russe en Crimée). Le boxeur a alors demandé au président de l'aider à obtenir la nationalité russe. "Si vous envisagez de lier une grande partie de votre vie à la Russie, nous serons ravis de satisfaire à votre demande concernant l'obtention de la nationalité russe", lui a répondu le chef d'Etat.

Le lendemain, le sportif a présenté à Yalta (toujours en Crimée) une demande appropriée. Un passeport russe lui faciliterait ses déplacements et ses affaires, a-t-il expliqué. Peu après, l'Ukraine a inscrit son nom dans la base de données du centre chargé des crimes contre la sécurité nationale, l'accusant d'avoir violé la frontière du pays. En effet, l'Ukraine n'a jamais reconnu le rattachement à la Russie de la Crimée, survenu après un référendum tenu dans la péninsule au printemps 2014.

Roy Jones Jr., vice-champion olympique et champion du monde dans quatre catégories différentes, est l'un des boxeurs les plus réputés au monde. Il a remporté la médaille d'argent aux Jeux olympiques 1988 à Séoul et compte à son actif 62 victoires (dont 45 par K-O) et 8 défaites.

Le célèbre sportif n'est pas la première personnalité étrangère à recevoir la nationalité russe. L'acteur français Gérard Depardieu l'avait obtenue le 1er janvier 2013 par un décret également signé de la main du président russe Vladimir Poutine. D'autres stars, comme le combattant de MMA Jeff Monson ou l'acteur français Samy Nacéri, se sont dites prêtes à devenir russes.

Sputnik / Article source

 

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Photo : OnlineMagazine

 

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Ou encore…

06 septembre 2015 :

 

Nous sommes tous un peu Russes...

 

http://fr.sputniknews.com/societe/20150906/1018000499.html  

 

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Mickey Rourke © Sputnik. Vitaliy Belousov

 

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Le combattant de MMA Jeff Monson, a déclaré son intention de devenir citoyen russe en 2014. Il a dit qu'il était "même plus Russe que de nombreux Russes".

A titre de preuve, il s'est fait tatouer sur sa jambe la Statue de la Mère-Patrie, qui se dresse sur le kourgane Mamaïev à Volgograd (anciennement Stalingrad).

27/09/2015

Артём Гришанов - Игрушки / Toys for Poroshenko (English subtitles)

Артём Гришанов - Игрушки 

Artem Grishanov - Toys (English subtitles)

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A l'attention des dégénéré(e)s qui arborent les couleurs des Azov et autres "pathétique division". Une vidéo qui vous changera un peu des festivals pour vikings du dimanche et de Nokturnal Scrotum.

31/08/2015

Goldman Sachs - Otan Corp.

« L’ART DE LA GUERRE »

Goldman Sachs - Otan Corp.

Par Manlio Dinucci

La plus puissante banque d’affaires au monde, Goldman Sachs, vient de s’offrir les services de l’ancien secrétaire général de la plus puissante coalition militaire de l’Histoire, l’Otan. On pourrait n’y voir qu’un malheureux pantouflage, mais ce mélange des genres n’est pas nouveau puisque Goldman Sachs et l’Otan ont déjà fructueusement collaboré lors de la guerre contre la Libye.

RÉSEAU VOLTAIRE | ROME (ITALIE) | 18 AOÛT 2015 

http://www.voltairenet.org/fr

http://www.voltairenet.org/article188466.html

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Après avoir été de 2009 à 2014 secrétaire général de l’Otan (sous commandement des USA), Anders Fogh Rasmussen a été embauché comme consultant international par Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires états-unienne. (N. de K : récompense pour services rendus !) 

Le curriculum de Rasmussen est prestigieux. En tant que Premier ministre danois (2001-2009), il s’est employé à « l’élargissement de l’UE et de l’Otan en contribuant à la paix et à la prospérité en Europe ». En tant que secrétaire général, il a représenté l’Otan dans son « pic opératif avec six opérations dans trois continents », parmi lesquelles les guerres en Afghanistan et Libye et, « en riposte à l’agression russe contre l’Ukraine, il a renforcé la défense collective à un niveau sans précédents depuis la fin de la Guerre froide ».

Il a en outre soutenu le « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (TTIP) » (ou Tafta, ndt) entre les États-Unis et l’UE, base économique d’ « une communauté transatlantique intégrée ».

Compétences précieuses pour Goldman Sachs, dont la stratégie est simultanément financière, politique et militaire. Ses dirigeants et consultants, après des années de travail dans la grande banque, ont été placés dans des postes clé dans le gouvernement états-unien et dans d’autres : parmi ceux-là Mario Draghi (gouverneur de la Banque d’Italie, puis président de la BCE) et Mario Monti (nommé chef du gouvernement italien par le président Napolitano en 2011).

On ne s’étonne donc pas que Goldman Sachs mette la main à la pâte dans les guerres conduites par l’Otan. Par exemple, dans celle contre la Libye : elle s’est d’abord appropriée (en causant des pertes de 98 %) de fonds publics pour 1,3 milliard de dollars, que Tripoli lui avait confiés en 2008 ; elle a ainsi participé en 2011 à la grande rapine des fonds souverains libyens (estimés à environ 150 milliards de dollars) que les USA et l’UE ont « congelés » au moment de la guerre. Et, pour gérer à travers le contrôle de la Central Bank of Libya les nouveaux fonds retirés de l’export pétrolier, Goldman Sachs s’apprête à débarquer en Libye avec l’opération projetée par les USA et l’Otan sous la bannière de l’UE et la « conduite italienne ».

Sur la base d’une lucide « théorie du chaos », on exploite la situation chaotique provoquée par les guerres contre la Libye et la Syrie, en instrumentant et en canalisant vers l’Italie et la Grèce (pays parmi les plus faibles de l’UE) le tragique exode des migrants conséquent à ces guerres. Cet exode sert d’arme de guerre psychologique et de pression économique pour démontrer la nécessité d’une « opération humanitaire de paix », visant en réalité l’occupation militaire des zones stratégiquement et économiquement les plus importantes de la Libye. Tout comme l’Otan, Goldman Sachs est fonctionnelle à la stratégie de Washington qui veut une Europe assujettie aux États-Unis.

Après avoir contribué avec l’escroquerie des prêts subprimes à provoquer la crise financière, qui depuis les États-Unis a investi l’Europe, Goldman Sachs a spéculé sur la crise européenne, en conseillant « aux investisseurs de tirer avantage de la crise financière en Europe » [1]. Et, selon des enquêtes documentées effectuées en 2010-2012 par Der Spiegel, New York Times, BBC, Bloomberg News, Goldman Sachs a camouflé, par des opérations financières complexes (« prêts cachés » à des conditions assassines et vente de « titres toxiques » états-uniens), le vrai montant de la dette grecque. Dans cette affaire, Goldman Sachs a manœuvré plus habilement que l’Allemagne, la BCE et le FMI, dont le joug mis au cou de la Grèce est évident.

En recrutant Rasmussen, avec le réseau international de rapports politiques et militaires qu’il a tissé dans ses cinq années à l’Otan, Goldman Sachs renforce sa capacité d’influence et de pénétration.

Manlio Dinucci

Traduction : Marie-Ange Patrizio

Source : Il Manifesto (Italie)

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[1] cf. rapport réservé rendu public par le Wall Street Journal en 2011. 

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Apostille de la traductrice pour la version française

On trouvera dans Le groupe Bilderberg, l’ « élite » du pouvoir mondial, du sociologue Domenico Moro, des éléments présentant et analysant ce « réseau international de rapports politiques et militaires » dont parle Manlio Dinucci pour Anders Fogh Rasmussen et financiers et économiques pour Mario Monti et Mario Draghi : tous trois bons exemples du phénomène des « revolving doors » (pantouflage) fonctionnant dans le réseau : « une "personnalité multiple", profes­sionnellement parlant, c’est-à-dire changeant de rôle et de secteur d’une rencontre à l’autre. (…) véritables "transformistes" de l’élite mondiale, capables de changer d’habit professionnel plusieurs fois en l’espace d’un petit nombre d’années.(…) dans un passage tourbillonnant de la politique nationale à la bureaucratie européenne aux grandes entreprises, à la finance, aux think tanks et à l’université » (p. 203).

Extraits : 

[…] « Goldman Sachs, la banque qui a le plus grand nombre de représentants au Bilderberg et à la Trilatérale et dont le président, Peter Sutherland, siège au direc­toire des deux organisations […] [a] été définie par Matt Taibbi comme une « gigantesque pieuvre vampire ». Du reste, Goldman Sachs fait partie des premiers respon­sables non seulement de la crise des subprimes mais aussi de la crise de l’euro, ayant incité les autorités grecques à falsifier les budgets au moment de l’entrée dans l’euro et ayant bénéficié de l’instabilité de la monnaie unique et de l’augmentation des taux d’intérêt sur les dettes souveraines, au moment où la vérité a surgi  » (p. 174). 

[…] « Dans la campagne présidentielle de 2008, Goldman Sachs fut le principal bailleur de fonds d’Obama, qui, une fois élu, plaça deux hommes de la banque d’affaires, Mark Patterson et Gary Gensler, res­pectivement à la tête du secrétariat au Trésor et à la direction de la com­mission qui régule le marché à termes. Ce ne fut donc pas un hasard si 700 milliards de dollars du programme Tarp furent alloués en 2008 pour sauver Citibank et d’autres banques sans œuvrer à une réglemen­tation efficace ; tout cela malgré les nombreuses promesses électorales, en continuant la politique de la précédente administration Bush, dont le secrétaire au Trésor, Paulson, était un ancien PDG de Goldman Sachs » (p. 175).

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Le banquier privé le plus puissant du monde, Lloyd Blankfein, président de Goldman Sachs, disait « faire le travail de Dieu » (sic). Pour punir les pécheurs, il s’est adjoint les services d’Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l’Otan.

21/08/2015

En Europe, c’est l’été.

En Europe, c’est l’été.

Par Israël Shamir – Le 17 août 2015 – Source plumenclume.org

L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.

L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.

Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une telle trahison. Alexis Tsipras est une traduction grecque de Vijkum Quisling, ou Maréchal Pétain. Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.

Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Église et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, «les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, chacun à sa place et les vaches étaient bien gardées». Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.

Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.

Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite,  parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.

Au Royaume-Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…

Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le  désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines.  Littlewood l’a appelé «l’antidote à l’emprise sioniste». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.

Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique anti-musulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques-uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.

Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Élysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour?

Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source de des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent  au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.

L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et du pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.

L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi, le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’a lynché, et anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur la mer.

L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traiter de génocideur, et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.

Ils y ont retrouvé les Irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche-Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.

Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche-Orient du fait des guerres commandées par les États-Unis s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.

C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahou devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archi-sionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche-Orient? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche-Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche-Orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche-Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.

Jadis, l’Union européenne était une union des États issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et ont forcé l’intégration des États de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les États baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lituanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.

Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Lund, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les États qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs  barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’œil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.

La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.

Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’État suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.

Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système, de même que les fonctionnaires. L’État suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’État préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.

Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de genres. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’Église suédoise sont principalement des femmes ; l’État choisit et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.

«La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme», a conclu Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Équateur à Londres. C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.

L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et, qui plus est moustachu, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.

Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.

Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour  cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles. Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.

Les Suédois ont le culte des blacks, qui vient  aussi des USA, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour  noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, un noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Élément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.

Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.

La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge, ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis?

Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’État juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie du genre, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.

Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.

Israël Shamir 

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Israël Shamir peut être joint à cette adresse : adam@israelshamir.net

Article original publié dans Unz Review.

Traduit par Maria Poumier (merci à Freddy).

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Un article découvert sur : Le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/en-europe-cest-lete/

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Complément : Quelques pages d'actu à feuilleter

19/08/2015

Sartana : qui a bombardé le village ? Qu'en pensent les résidents ?

Sartana : qui a bombardé le village ?

Note de K : Regardez très attentivement ces vidéos… Le peuple de l’est de l’Ukraine et de Nouvelle-Russie nous parle !  

Dans la nuit du 16 au 17 août, le bourg de Sartana, 10 km au nord-est de Mariupol, a été bombardé. Deux personnes ont été tuées, 6 autres blessées, 54 maisons touchées dans la partie sud-ouest du village. Les autorités et les médias ukrainiens, suivi à la lettre par nos médias occidentaux se sont empressés d'accuser les forces républicaines dont les positions se situent à plus de 20km . De plus les médias et les autorités de Kiev affirment en chœur (et nos médias le répètent) qu'il n'y aucun soldat dans le bourg ! Or il en est rempli ! Qu'en pensent les résidents ?

Que pensent les habitants de Sartana des journalistes et de l'armée ukrainienne ?

(Sartana est un village de 12 000 habitants (en temps de paix) majoritairement peuplé par des grecs. Ce sont leurs ancêtres transférés de Crimée en 1778 par Catherine II qui ont fondé ce village, et bien d'autres, ainsi que la ville de Marioupol.)

Source vidéos (et sous-titres) : Thalie Thalie

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Pendant ce temps là… Gorlovka, Donbass, Novorossia.

Visite de « L’OSCE »…

Dans l'OSCE il y a le mot "Sécurité"... Les résidents de Gorlovka ne savent plus ce que c'est depuis plus d'un an. Le pilonnage avec une monté d’activité des MLRS ( lance-roquettes multiples) a été un des plus puissants depuis l’hiver dernier et à touché la plupart des zones de la ligne de front de la RPD. 

Source vidéo (et sous-titres) : Thalie Thalie

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass

 

DSC_0388-300x199.jpgDes milliers de civils tués, certainement plus de 10.000 avec une fourchette haute plus importante car il faut comprendre dans les victimes toutes celles tombées dans la zone ukrainienne, celles des répressions et massacres de Kiev dans les différentes villes au moment de l’Euromaïdan, mais aussi au commencement des tueries en Ukraine et dans le Donbass orchestrées par le régime de Porochenko. Les morts sont une chose, mais il y aussi les blessés très nombreux parmi les civils, peut-être le double des morts ? Les chiffres donnés sont manipulés notamment par les régimes qui soutiennent Kiev et les comptages toujours difficiles. Une partie d’entre eux sont désormais estropiés, ils ont perdu bras, jambes, la vue et se retrouvent dans des situations infernales.

 

La blessure grave, l’amputation, Svetlana Kozïr l’a connu l’an dernier. C’était le 16 août 2014, dans une offensive terrible et menée par les forces ukrainiennes, la poussée des bataillons de massacreurs fut bien proche d’enfoncer un coin mortel dans la Novorossia. L’objectif des Ukrainiens était de couper en deux les deux républiques autoproclamées du Donbass. Dans ce mouvement, les Ukrainiens s’engouffrèrent dans ce qui devait être plus tard le chaudron et la fournaise de Debaltsevo et Gorlovka. Dans leurs progressions ils rencontrèrent de fortes résistances dans chaque localité rencontrée. Le 16 août, ils arrivèrent devant Jdanovka, petite ville au Nord-Est de Donetsk qu’ils emportèrent d’assaut dans un chaos indescriptible. Peuplée d’environ 12.000 habitants avant la guerre, la ville paisible subit un bombardement incohérent qui ne vise pas forcément les forces insurgées mais plutôt les populations civiles. Svetlana et sa famille qui habitent un appartement au premier étage d’un petit bâtiment se réfugient immédiatement dans leur intérieur. Alors qu’ils prévoyaient de se protéger avec leurs matelas et quelques meubles, l’obus assassin frappe alors de plein fouet leur logement.

 

Dans leur maison c’est le carnage, le mari de Svetlana gît tué sur le coup dans les décombres avec son petit garçon à peine âgé de six ans. Lui aussi est mort. Mais l’obus n’a pas fait que tuer mari et fils, son bras gauche a été arraché par le projectile. Elle sera sauvée par les secours qui l’emporteront vers un poste de secours où elle subira l’amputation de son bras mutilé très haut sur l’avant-bras. La jeune femme nous raconte presque sans expression cette scène d’horreur, elle ne versera pas une larme. A côté d’elle se trouve Sacha (Alexandra), sa petite fille de bientôt 11 ans ayant survécu à l’explosion sans blessure. L’orpheline écoute sa mère avec attention, mais bientôt les désirs de jeu de l’enfant reprennent leurs droits. A leur rencontre sont venus notre équipe de tournage de Novorossia.TV mais aussi Elena Pavlenko, une jeune députée du Conseil de Donetsk. La jeune politicienne enserre à plus reprise la jeune enfant. Sur les lieux du drame, les deux survivantes resteront d’un courage rare et exemplaire, je ne sais pas si au récit des événements de cette tuerie, si elle avait touché les miens, j’aurais pu rester stoïque. Il est toutefois certain qu’à l’intérieur le désarroi et une profonde tristesse habite son âme.

 

Elena est venue à leur rencontre car elle organise avec d’autres responsables de Donetsk et avec un important financement d’un donateur allemand (25.000 euros) des vacances pour les enfants du Donbass. Ce n’est pas le premier voyage, d’autres enfants grâce à l’aide d’activistes slovaques ont déjà été conduits en colonie de vacances en Crimée. Pour son départ, Elena est venue régler elle-même chez un notaire les papiers nécessaires pour le départ de la toute jeune fille. En mon nom personnel et sur les fonds collectés auprès de centaines de gens que j’ai rencontré entre mai et juillet dernier, je remets à sa maman la somme de 5000 roubles. Je m’excuse presque de la modeste somme, mais les regards de Svetlana sont brillants, j’apprendrai bientôt qu’il s’agit pour elle de 2,5 fois sa pension d’invalidité pour un mois… C’est le cœur à la fois léger et lourd que nous repartirons d’ici. J’aurais eu le temps d’interroger Sacha et de lui confier aussi l’un des christs que je portais au cou, une croix en argent orthodoxe cerclée de petits rubis, « Que Dieu te garde Sacha ». C’est la première fois de sa vie qu’elle part en vacances aussi loin, elle sera avec d’autres enfants, certains de ses amis. Trois semaines de bonheur, pour une orpheline, quel cadeau infime pour elle qui a perdu son père.

 

C’est égal, elle paraît heureuse et s’amuse de la caméra de Vyacheslav, notre cameramen. Sa mère est très modeste et simple, timide et intimidée elle n’ose pas dans sa pudeur étaler son malheur, admirable femme. Je la questionne toutefois, évoque l’avenir du pays, de la Novorossia : « c’est égal que nous soyons dans la Russie ou indépendant, ce sera bien, mais jamais avec les Ukrainiens, plus jamais ! ». Elle n’ajoutera aucune autre parole, cette femme digne, honnête et émouvante durant les heures que nous passerons avec elle, ne prononcera aucune parole de haine sur les Ukrainiens, aucune invective, aucun reproche, seulement l’impossibilité de vivre avec ceux qui ont tué son petit garçon et son mari. Continuera-t-on à les tuer pour avoir choisi de reprendre leur liberté et indépendance ? Et nous en France continuera-t-on à verser de l’argent pour financer les obus qui les tueront ?

 

Laurent Brayard, août 2015.

 

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