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27/04/2015

Le chat, la souris et les systèmes anti-missiles

Le chat, la souris et les systèmes anti-missiles

Le 19 avril 2015 – Source DEBKAfile

 

DEBKAfile est un site très proche des renseignements militaires israéliens, basé à Jérusalem. Il est spécialisé dans les commentaires et les analyses sur le terrorisme, l’espionnage, la sécurité nationale, militaire et les relations internationales, avec un accent particulier sur le Moyen-Orient [wikipédia].

 

Poutine avertit Israël : La vente d’armes à l’Ukraine pourrait déclencher la vente de S-300 russes à la Syrie.

 

L’avertissement du président russe Vladimir Poutine adressé à Israël et concernant la vente d’armes à Kiev – en réponse aux missiles de défense aérienne S-300 fournis à l’Iran par la Russie – ajoute une dimension européenne en plaçant Israël directement au coeur du litige qui oppose Moscou aux États-Unis au sujet de l’Ukraine. La menace implicite du dirigeant russe de répliquer en fournissant le même système de lancement de missiles à la Syrie qu’à l’Iran renvoie à un autre litige entre, d’un côté, la Russie et, de l’autre, les États-Unis et Israël, à savoir, le conflit syrien.

 

Les comptes rendu des services de renseignement déposés sur son bureau du Kremlin révèlent que non seulement les États-Unis et Israël (et la Jordanie) arment les forces rebelles dans le sud de la Syrie, mais qu’ils collaborent en vue de fournir à l’armée ukrainienne des armes pour briser sa confrontation incendiaire avec les séparatistes pro-Russes.

 

Au cours de la quinzaine écoulée, des milliers de conseillers militaires des États-Unis, du Canada, de France, du Royaume-Uni et d’Allemagne ont été envoyés en Ukraine pour former l’armée nationale. Les jours prochains, ce sont 290 officiers et soldats de la 173 e brigade aéroportée américaine qui sont attendus.

 

Les sources militaires de DEBKAfile révèlent que les arrivants se rassemblent au centre de formation de l’armée ukrainienne de Yavoriv, près de Lvov. Ce centre a été choisi comme point de rassemblement et de lancement des forces d’intervention occidentales et de l’OTAN dans le conflit ukrainien en raison de sa proximité de la Pologne.

 

Les escadrons aériens étatsuniens et britanniques qui y sont stationnés depuis quelques mois sont suffisamment proches pour assurer une couverture aérienne au centre de Yavoriv. Des militaires étatsuniens et britanniques sont également en poste en Pologne, disponibles pour prêter main forte aux Ukrainiens et apaiser les craintes des états baltes suite à l’annexion de la Crimée par la Russie en mars dernier.

 

Poutine a averti Washington à plusieurs reprises que fournir à Kiev des armes offensives aurait pour conséquence des mesures similaires de la part de la Russie, mesures susceptibles de nuire aux intérêts étatsuniens en Europe et ailleurs dans le monde. Il a tenté de faire passer cet avertissement par l’intermédiaire de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, ainsi que lors de la rencontre du Secrétaire d’État John Kerry avec le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Moscou, indique le message d’avertissement, n’épargnerait pas les intérêts des États-Unis après ce que Poutine considère comme les assauts de l’administration Obama contre la sécurité nationale de la Russie, au travers de l’absorption progressive de l’Ukraine par l’OTAN et de la fourniture d’armes offensives pour la campagne de Kiev contre les séparatistes pro-Russes.

 

La levée de l’embargo sur les missiles de défense aérienne S-300 destinés à l’Iran a été le premier pas du dirigeant russe en vue d’enfoncer le clou, mais ses représailles ne s’arrêteront sans doute pas là. Les missiles de défense aérienne n’ont pas encore été expédiés en Iran, mais si le président Barack Obama s’entête à fournir une assistance militaire étendue au gouvernement ukrainien, Poutine compte fournir des S-300 non seulement à l’Iran, mais également à la Syrie.

 

Le samedi 18 avril, le président russe s’est refusé à répondre lorsqu’il lui a été demandé si Moscou s’était abstenu d’envoyer des missiles S-300 à la Syrie à la demande d’Israël. Il n’en demeure pas moins qu’il a mentionné la Syrie dans la foulée, lorsqu’il a averti Israël de ne pas fournir des armes au gouvernement Ukrainien. Il a alors déclaré que cette initiative serait « contre-productive » pour les efforts de paix en Ukraine orientale.

 

La veille à Washington, Obama a déclaré qu’il était surpris que la Russie ait suspendu la vente de missiles à l’Iran aussi longtemps. Le président étatsunien a relevé que Poutine avait précédemment suspendu la vente « à notre demande. Franchement, je suis surpris que cela ait tenu aussi longtemps, étant donné que la vente de ces armes défensives n’était pas empêchée par des sanctions ». Le président étatsunien a choisi l’Ukraine pour son épreuve de force avec le président russe. Poutine, cependant préfère relever le gant en Iran et en Syrie.

 

Traduit par Gilles Chertier pour le Saker Francophone.

 

http://www.gilles-chertier.com/

http://lesakerfrancophone.net/

http://lesakerfrancophone.net/le-chat-la-souris-et-les-systemes-anti-missiles/

 

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Photo : Russian Ministry of Defense.

24/04/2015

Ukraine/Donbass : Un conflit en pleine mutation

Ukraine/Donbass : Un conflit en pleine mutation

La présence militaire étrangère en Ukraine « pro-européenne » n’a fait que se renforcer ces derniers mois. Il y aurait désormais plus de 15.000 « instructeurs » et autres « conseillers » sur le sol ukrainien, sans compter les « contractors » engagés dans les unités de combat. Le conflit du Donbass est en train de muter progressivement en un affrontement plus régionalisé. Washington cherche à faire durer la guerre et s’investit encore plus dans ce pays déchiré en proie à une dictature effroyable motivée par une idéologie criminogène d’un autre âge. C’est sans compter la réaction de la Russie qui, n’en doutons pas, a toujours les « blancs ».

Alors qu’il est venu pleurnicher à Paris, Petro Porochenko, le boucher de Kiev, fort de la terreur que son régime fait régner sur son pays, a déclaré vouloir organiser un référendum sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique. On connaît déjà les résultats : ce sera un « oui » à près de 90%… Les dernières consultations électorales en Ukraine béhachélisée furent édifiantes quant à la manière dont la junte manie avec dextérité la fraude électorale, la corruption et la désinformation. En Ukraine « pro-européenne », la liberté d’opinion n’est qu’un vague souvenir (...).

Vers une vietnamisation du conflit en Ukraine ?

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Selon les rapports du renseignement militaire des forces républicaines, dans la zone de Volnovakha tenue par les Ukrainiens, quelque 70 « contractors » de la société «Academi» (ex-Blackwater) seraient sur place et encadreraient des unités kiéviennes. A l’hiver dernier, sur le même secteur géographique, on signalait des mercenaires polonais. Sur l’ensemble du territoire ukrainien (frontières d’avant-guerre), il y aurait actuellement quelque 15.000 « instructeurs » occidentaux issus des armées des pays membres de l’OTAN, sans compter les « contractors » (de sociétés de guerre privées telles que Academi, ASBS Otago, Greystone…) et autres « conseillers » de toutes origines (y compris dans la police politique qui est directement soumise à l’antenne de la CIA à Kiev).

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En plus de cette présence inquiétante qui est une véritable ingérence dans les affaires intérieures de l’Ukraine, on peut aussi souligner le fait que le Pentagone fourni régulièrement du renseignement militaire au commandement opérationnel de Kiev, en plus de la livraison de matériels militaires de tous ordres, y compris de moyens lourds (Hummers, radars de contre-batterie…), et de la fourniture par des Etats membres de l’Union européenne de matériels militaires, y compris des blindés (Saxons britanniques, vieux stocks de blindés et d’hélicoptères polonais, hongrois, tchèques, etc.). Il faut aussi ajouter l’inquiétante concentration en Europe centrale d’unités mécanisées de l’armée américaine.

Afin que la situation militaire évolue en faveur du régime de Kiev, l’effort des « conseillers » et autres instructeurs » occidentaux devra se porter vers une nette amélioration de la logistique, du renseignement, du traitement des informations et des transmissions aux commandements opérationnels au sein des unités engagées sur le front du Donbass. Mais ces mutations nécessaires seront forcément lentes et ne correspondent sans doute pas à l’agenda de Washington. Par contre l’implication étrangère dans ce conflit va progressivement se renforcer dans les semaines et les mois à venir, au point de voir la guerre du Donbass se muter en un affrontement Russie – Occident aux conséquences incalculables. Pour l’instant, la présence de « contractors » dans les rangs d’unités extrémistes affiliées ou non à la garde nationale (comme les compagnies DUK, les unités « Azov », « Dnepr-1 », etc.) est sans doute le moyen le plus approprié et sans doute le moins coûteux pour juguler tant bien que mal la puissance grandissante de ces paramilitaires néobandéristes et néonazis au sein de la politique intérieure du pays, influence néfaste dont même le journal allemand Die Zeit s’inquiétait dernièrement.

Au fil des mois, cet accroissement significatif de la présence militaire étrangère en Ukraine et son implication dans l’ensemble des structures défensives du pays, va mener à une situation qui commence à ressembler aux scenarii des guerres de Corée et du Vietnam.

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 23 avril 2015

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(...) 

Pour lire la suite, regarder les nombreuses vidéos, cliquez sur : 

http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/archive/2015/04/24/un-conflit-en-pleine-mutation-5609734.html

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Pour consulter l’article originel, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-un-conflit-en-pleine-mutation#more-240194

Le monde n'est pas débarrassé des instincts colonisateurs

Vedomosti 13. 04. 2015

Le monde n'est pas débarrassé des instincts colonisateurs

Le président de la Douma Sergueï Narychkine s'exprime sur l'impérialisme américain

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Plus le règlement du conflit ukrainien est retardé et plus Kiev s'obstine à ne pas remplir les accords de Minsk, plus souvent le thème du rôle particulier des USA dans l'exacerbation de cette aventure militaro-politique ressort sur le devant de la scène. Pourquoi Kiev ne remplit pas les accords approuvés par le "quartet Normandie"? "Le président ukrainien Petro Porochenko a transgressé pratiquement tout ce qu'il avait accepté" à Minsk, écrit Steven Landman sur Thepeoplevoice.org et y voit un "ordre de Washington". L'objectif final des USA n'est pourtant pas dévoilé jusqu'au bout. Ils continuent de dicter une ligne de conduite non seulement à l'Ukraine, mais aussi à l'Union européenne. Ni les accusations d'ingérence dans la politique paneuropéenne, ni la réputation des dirigeants de deux puissances de l'UE ayant participé à la signature des accords de Minsk ne les arrêtent. Il est difficile de s'extraire au sentiment que les États-Unis ont besoin que l'effusion de sang perdure dans le Donbass pour obtenir quelque chose d'important pour eux-mêmes.

En effet, l'accès aux richesses de l'Eurasie par la "fenêtre" ukrainienne et le déploiement dans cette région de nouvelles bases militaires font partie des plans américains. Mais quand on se souvient comment ils ont fait pression sur l'UE concernant les sanctions antirusses, et sur la presse par rapport aux livraisons d'armes à Kiev, on se rend compte qu'ils ne cherchent pas à gagner du temps pour rien. L'Amérique a besoin d'une longue épopée, à l'encontre du droit international, et d'une atmosphère d'hystérie médiatique pour poursuivre le pillage économique en toute impunité. Le but final n'étant pas un avenir paneuropéen prospère pour les citoyens ukrainiens, mais la signature d'un accord économique rigoureux et global avec l'UE, où cette dernière jouera le rôle de partenaire subalterne.

En plus du Nafta déjà en vigueur depuis deux décennies (entre les USA, le Mexique et le Canada), on promeut aujourd'hui activement deux autres grands projets d'accord – avec l'UE sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) et le Partenariat transpacifique (TPP) avec douze États de la région. Qu'y a-t-il de mal? Toute puissance veut s'ouvrir de nouveaux marchés et avoir un maximum de partenaires commerciaux. Cependant, on préfère ne pas afficher les informations sur les accords en préparation, et ce n'est pas par hasard qu'un million d'Européens ont signé une pétition contre le TTIP. C'est seulement sous la pression de la société européenne (plus d'un an après l'approbation d'un mandat à ce sujet par la Commission européenne) qu'il a été possible d'obtenir quelques détails sur les négociations transatlantiques à huis clos.

Il y a un an, les négociations avaient mis en évidence de sérieuses divergences entre les parties. Aujourd'hui on parle d'un accord d'ici fin 2015, bien que les points litigieux soient très nombreux. Mais le plus dangereux est le piège de nouvelles restrictions très rigoureuses pour les Européens. Ainsi qu'une sérieuse diminution du rôle de l'OMC: il est difficile de s'imaginer une "coexistence pacifique" de plusieurs associations commerciales qui représentent une grande part du PIB mondial. Les deux projets sont très critiqués en Europe et dans les États d'Asie-Pacifique, mais aussi aux USA. Dans le premier cas, on entend des craintes justifiées pour le sort de segments entiers de l'économie nationale, qui se feront écraser par des secteurs plus puissants des USA. Dans le second cas, les objections (y compris au congrès) sont plus politiques. Mais faut-il douter de la capacité des USA à imposer rapidement à ses partenaires une décision? Disons aux alentours de la présidentielle américaine en 2016.

Suite à l'ouverture de deux nouvelles zones, l'OMC pourrait se retrouver en otage des règles de commerce et d'investissement élaborées à huis clos. Et tout cela pourrait entraîner une profonde crise. Y compris dans les relations politiques entre les pays et les continents à qui on imposera un nouveau modèle de relations économiques sans avoir demandé leur avis. L'histoire sait quelles conséquences sinistres peuvent être provoquées par la volonté de certaines puissances de redistribuer les richesses économiques de la planète et de "partager le monde" selon leur propre vision. Mais ces ambitions ne viennent pas de nulle part – leurs origines renvoient à l'époque coloniale. Et si certains pensent que les derniers "litiges" d'anciennes puissances coloniales ont pris fin il y a plusieurs décennies: ce n'est pas le cas. Les invasions militaires dans plusieurs régions du monde aujourd'hui sont souvent dictées par la volonté d'établir le contrôle sur une partie de la planète. A une époque, on appelait cela "néocolonialisme", aujourd'hui l'"hégémonisme" ou encore le "leadership". Cela ne change pas le fond des choses pour autant.

Bien évidemment, il est bien plus simple de prendre que de créer quelque chose de nouveau. Il est plus facile de voler que de gagner. Il est moins coûteux de nourrir l'armée que tout un peuple, et avec l'aide de celle-ci de conquérir des terres étrangères riches en pétrole, en gaz et d'autres ressources. Ou encore de transformer un pays pillé et noyé dans le sang en annexe de matières premières ou en réserve industrielle. C'est de la barbarie moyenâgeuse - peu importent la rhétorique démocratique et le voile médiatique qui l'accompagnent. Tous les nouveaux conflits qui éclatent dans plusieurs régions du monde à cause de provocations extérieures indiquent que les instincts des colonisateurs sont toujours bien vivants. Ils se manifestent avec une nouvelle force chez certains aventuriers du continent européen, et pour les USA ils sont devenus l'essence de la stratégie géopolitique. L'obéissance de l'Europe presque entière sur le plan militaire est déjà un fait, et sur le plan politique beaucoup de choses sont déjà sous contrôle. C'est au tour du commerce et des finances.

A partir de là nous, les citoyens des États européens, devons tirer des conclusions pratiques importantes pour une nouvelle union des forces pour un ordre mondial juste fondé sur le droit. Et nos frères ukrainiens doivent réfléchir au véritable rôle imparti à leur pays par le "metteur en scène" de l'autre côté de l'Atlantique. Après tout, pour les USA la tragédie de leur Patrie n'est même pas un second rôle, mais un simple épisode. Et peu importe le nombre de victimes. Un bain de sang est une toile de fond habituelle pour les exploits du "héros principal" selon les normes hollywoodiennes.

(Traduction : Ambassade de Russie, France)

Version en russe

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17/04/2015

Poids, mesures, chats... et souris.

Ukraine, Yémen... deux poids deux mesures.

 

Les crises au Yémen et en Ukraine se ressemblent de manière étonnante. La réaction des USA dans les deux cas, très différente, illustre le caractère profondément idéologisé de leur politique extérieure.

 

Les États-Unis et leurs alliés sont prêts à soumettre la population d'un État étranger à toutes sortes de privations pour éviter la chute du gouvernement loyal aux intérêts américains, écrit le journaliste Nicolas Davis, dans un article pour le Huffington Post.

 

Imaginez que dans un État étranger les forces révolutionnaires s'emparent du pouvoir dans la capitale et sur la majeure partie du territoire. Le président est forcé de fuir, tandis que ses partisans continuent de lutter pour leur partie du territoire en déclarant que le nouveau gouvernement est illégitime.

 

Ce scénario décrit aussi bien la situation en Ukraine en 2014 que celle au Yémen en 2015, affirme Davis. Néanmoins, la différence de réaction des USA dans chaque cas est frappante. Cela souligne une fois de plus que les actions de Washington, dans ce genre de crises, sont dictées uniquement par l'idéologie, les jeux politiques internes et les froids calculs géopolitiques et commerciaux, parfois complètement erronés. Ces deux crises reflètent parfaitement "le large fossé entre l'apparence et la réalité de la politique extérieure américaine", souligne Davis. Les décisions des leaders politiques des USA conduisent inévitablement à une croissance de l'effusion de sang et du chaos, affirme-t-il. Même aujourd'hui, les États-Unis profitent de la trêve conclue pour envoyer une assistance militaire à la Garde nationale de l'Ukraine, dont les rangs sont rejoints par les membres du parti "Liberté" et du groupe "Secteur droit", reconnu comme une organisation terroriste en Russie.

 

Washington a également envoyé 290 parachutistes de la 173e brigade aéroportée de l'armée des USA à Lvov pour des exercices conjoints avec le bataillon "Azov", rapporte le Huffington Post. Tout cela malgré le fait que la population du pays a repoussé ces partis radicaux et extrémistes aux élections parlementaires organisées par le nouveau gouvernement.

 

Au Yémen, au contraire, les États-Unis soutiennent la coalition dirigée par l'Arabie saoudite visant par tous les moyens à rétablir au pouvoir le président Abd Rabo Mansour Hadi. Washington et ses alliés continuent de considérer Mansour comme le dirigeant légitime du pays, malgré le fait que son mandat a pris fin en 2014, et qu'en 2015 il a officiellement cessé de remplir les fonctions de président.

 

Du point de vue des normes constitutionnelles, Viktor Ianoukovitch, contrairement à Mansour, a tous les droits sur son mandat présidentiel inachevé, affirme Davis. Sa destitution s'est déroulée en violation de la loi: pendant le vote de la Rada (le parlement ukrainien) il manquait 10 voix pour son impeachment, et lui-même n'a pas reconnu sa démission.

 

Il n'y a aucune raison de croire que ce sont les droits du gouvernement légitime assiégé qui sont défendus dans ces conflits, résume le journaliste. Tout comme en Irak, la lutte politique intestine est un problème fomenté de l'extérieur, souligne-t-il.

 

Paraphrasant la militante politique et journaliste Phyllis Bennis, les USA sont prêts à "se battre pour le Yémen jusqu'au dernier Yéménite, pour la Syrie jusqu'au dernier Syrien, pour l'Irak jusqu'au dernier Irakien et pour l'Ukraine jusqu'au dernier Ukrainien", écrit Davis dans le Huffington Post. Dans chacun de ces cas, le but est d'amener au pouvoir un nouveau gouvernement loyal à Washington. Ni la destruction du pays, ni le nombre de victimes parmi la population civile ne forceront les USA à prendre du recul et à permettre une autre issue qui ne servirait pas les intérêts de l'Amérique et des monarchies arabes.

 

SPUTNIK / http://sptnkne.ws/dBm

 

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© AP Photo/ Hani Mohammed

 

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Le jeu du chat et de la souris...

 

L’Occident a décidé la fin de la partie contre la Russie, comment celle-ci va-t-elle répondre ?

 

Après réflexion, ce qui me frappe le plus, suite à ma visite à Donetsk, la semaine dernière, c’est l’absence totale de la Russie, à tous égards. Évidemment, il n’y a aucun signe de matériel militaire russe ni de personnel ; mais pas seulement, la Russie ne participe pas à la construction de l’État de Donetsk, en aucune façon. La Russie n’a même pas bougé pour alléger le blocus économique imposé par les Ukrainiens, ce qu’elle pourrait faire en reconnaissant les documents douaniers émis par les autorités de Donetsk. La seule présence russe est l’aide humanitaire qui est périodiquement apportée par des convois de camions blancs.

 

On a l’impression que la Russie est pleinement engagée à faire tout de son propre côté pour assurer la mise en œuvre des accords de Minsk, à tout prix, en usant de son influence sur la milice populaire pour les faire respecter aussi.

 

Une fois de plus, la Russie a choisi l’approche légaliste en adhérant aux accords. Beaucoup sont déconcertés par cette approche, sachant que l’autre partie, c’est à dire l’Occident et son gouvernement fantoche à Kiev, s’en foutent. Certes, la Russie doit savoir qu’elle ne peut pas impressionner l’Occident de quelque façon que ce soit avec un tel respect des accords. Quoi qu’elle fasse, elle sera continuellement accusée de violation des accords et d’incursions en Ukraine.

 

Il me semble que la Russie est motivée par d’autres préoccupations que la réaction occidentale prévisible. Principalement, la Russie semble être intéressée à voir réellement appliqués les accords de Minsk, et d’autre part à faire juger son cas devant la communauté mondiale, plutôt que seulement devant l’Occident. Les vrais amis de la Russie, la Chine, les autres pays du BRICS, les nombreux pays d’Asie, d’Amérique du Sud et l’Afrique doivent être convaincus que la Russie veut la paix.

 

Il convient de noter, cependant, que les accords de Minsk n’imposent aucune obligation à la Russie; pour elle il s’agit juste de s’abstenir de mesures qui pourraient être considérées comme favorables au séparatisme. La clé de la mise en œuvre du plan de paix est à Kiev. Cessation des hostilités militaires, retrait des armes lourdes, imposés à la fois à Kiev et aux gouvernements rebelles. Les troupes de Donetsk et de Lougansk ont ​​mis en œuvre ces conditions pour leur part, mais les militaires de Kiev continuent d’attaquer les lignes de front et de bombarder copieusement Donetsk. J’ai vécu cela de première main en visitant le quartier près de l’aéroport avec un groupe de journalistes jeudi dernier. Il y avait un grondement constant de tirs d’artillerie en arrière-plan.

 

Outre le retrait militaire, toutes les obligations sont carrément et uniquement sur Kiev, qui doit faire des réformes constitutionnelles pour accorder l’autonomie à certaines régions de Donetsk et Lougansk et faire voter d’autres actes juridiques tels que décrits dans le protocole de Minsk. Jusqu’à présent, Kiev est en violation flagrante de ces obligations et il ne semble pas y avoir de volonté de les respecter. La date limite pour faire passer les réformes constitutionnelles selon les procédures constitutionnelles ukrainiennes est sur le point d’être atteinte.

 

C’est un jeu d’attente. La Russie et les autorités du Donbass doivent mettre en avant toutes les échéances des accords de Minsk. Laquelle des parties intéressées veut-elle voir les accords de cessez-le-feu échouer? Si le cessez le feu échoue, comme c’est probable, les républiques de Donetsk et de Lougansk prendront les mesures finales pour créer leur État et la Russie sera légalement libre de les soutenir.

 

En attendant, les nuages ​​sombres de la guerre s’amoncellent en Europe. Le système de sécurité s’est considérablement détérioré, en particulier dans l’évolution de chaque côté de la mer Baltique. Cela pourrait pousser la Russie à reconsidérer son rôle dans le Donbass. Les gouvernements de Pologne, de Lituanie et d’Estonie réclament plus de troupes de l’Otan sur leurs territoires sous le couvert de la peur frénétique d’une invasion russe imminente. Sur l’autre rive de la Baltique, les médias finlandais ont attisé l’hystérie guerrière, fournissant un prétexte au gouvernement dans ses efforts pour inviter les troupes de l’Otan en Finlande. Dans le plus grand secret et en violation de la constitution qui en fait un pays neutre, la Finlande a signé avec l’Otan, en septembre 2014, un prétendu accord de soutien, qui dans la pratique allie la Finlande à l’Otan.

 

Dans le même temps la Suède a également abandonné sa neutralité officielle avec la signature d’un accord similaire avec l’Otan. L’accord énonce directement que son but est de mettre en place les procédures pour l’établissement de bases en Finlande afin de soutenir un renforcement militaire de l’Otan. Durant l’année, la classe politique finlandaise, du président Niinistö au Premier ministre et ministre de la Défense Stubb Haglund, a progressivement monté le ton de sa rhétorique agressive et de ses déclarations provocatrices contre la Russie. Il y a quelques jours, Haglund a signé un article commun avec quatre autres ministres de la Défense des pays nordiques (scandinaves), dans un quotidien suédois, préconisant la nécessité pour les pays nordiques d’intensifier les efforts de défense communs contre l’agression russe.

 

Seulement, l’opinion publique, qui est farouchement opposée à l’adhésion de l’Otan, a jusqu’à présent empêché l’élite finlandaise de demander une adhésion directe; mais sans aucun doute, c’est seulement une question de temps avant que l’excuse nécessaire soit inventée pour passer outre à l’opposition du public après les élections parlementaire du 19 avril. Et en effet, le but de ces provocations constantes de la direction politique finlandaise et de la presse est précisément d’enflammer la situation de manière à produire le casus belli pour justifier l’adhésion à l’Otan.

 

Il semble qu’un retour en arrière soit impossible. En conséquence, avec 1 340 km de frontière, la Finlande a maintenant la plus longue frontière directe entre la Russie et l’Otan, ce qui pose à nouveau une menace militaire directe sur Saint-Pétersbourg et la route vers Moscou.

 

Il est clair que l’Occident a commencé une finale contre la Russie, et celle-ci doit répondre. Comme plus de troupes seront nécessaires dans le Nord, je ne vois pas comment la Russie pourrait laisser tomber le Donbass.

 

Le 13 avril 2015 – Source : Russia Insider

 

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

http://lesakerfrancophone.net/le-jeu-du-chat-et-de-la-souris-dans-le-donbass-et-apres/

 

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Vue d’ensemble des bases de l’OTAN.

 

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Et pour ce qui en est des "news", cliquez ici

 

 

Islamistes tchétchènes intégrés dans une compagnie DUK de Praviy Sektor,

au sud-ouest immédiat de Shirokino (Berdyanske), sur le front de mer.

De l’autre côté de la colline verte, c’est Shirokino.

En fait ils appartiennent au « bataillon Sheikh Mansour ».

05/04/2015

Le bataillon Azov aime les USA, le Coca et Barack Hussein Obama !

Le bataillon Azov aime les USA, le Caca-Cola et Barack Hussein Obama !!!

( D'un autre côté, le gros sac à merde de droite est fait pour l'armée US ) 

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Mise à jour du 11 avril 2015 :

Plus le temps passe, plus je me dis qu'en fait, ces 2 gonziers là doivent être des mecs de l'armée ukrainienne ou, plus probable encore, des "contractors" d'un autre "bataillon" à la con... qui ont fait cette petite vidéo pour se foutre de la gueule des mecs de chez Azov... à qui ils doivent reprocher de vraiment trop lécher le cul des ricains ! (D'autant que s'ils sont Ukrainiens ou Polonais, rien ne doit plus les "choquer" qu'un bataillon qui dit interdire la vodka !?!! Haha !)

Mais bon, ça ne change pas grand chose au final... pire... ça montre qu'ils se sont tellement américanisés que même les autres membres de leur armée otano-atlantiste en sont littéralement dégoûtés !

Enfin bon, ça n'a pas empêché l'inénarrable Francesco de nous rendre visite...

( Voir les commentaires... et/ou cliquer sur: Le meilleur des CON-mentateurs, épisode 2 !!! ) 

Gaston, Popol, Francesco... la vache... vivement le com' de Dmytro lui-même ! 

azov,bataillon azov,azov love the usa,usa,usa is ok,caca-cola,barack hussein obama

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 Mise à jour, sous forme de conlusion, du 13 avril 2015

Après cette avalanche de commentaires Francesco-trollesques !  

 

 

Une avalanche de com' où Francesco nous a (donc) expliqué / appris :

 

- Que nous avons là « un évident photomontage du drapeaux americhien... » (mais bien sûr… même que c’est la marmotte qui met le chocolat dans le papier alu’… en plus !)

 

- Que c’est du « Misabthropic Humor ;) » (D’où l’on en déduit que le « Misabthropic Humor » doit être quelque chose où tu te fous toi-même de ta propre gueule, et ce en allant – en plus – dans le sens de ce que dénoncent soit disant à tort tes adversaires !)

 

- Que ce sont bien des « Fighters of Ukrainian battalion 'Azov' » mais qu’ils ont en fait,  « filmed a prankish video, in which they address to Dmitry Kiselyov ». (Vache, super réussie la « prankish vidéo », on comprend tellement tout de suite qu’elle est « prankish » et à quoi elle sert, que depuis qu’elle a été mise en ligne les troll-boys au service de l’USkraine passent des centaines d’heures à écumer tout internet, site par site et blog par blog, pour bien expliquer qu’elle est « prankish » ! Une vraie réussite de chez réussite !)

 

- Que de toute manière, c’est prouvé : puisqu’ils le disent eux-même, (« alors je vous passe Le lien de la page officielle Azov sur Vk ») ! Car c’est bien connu, tous les juristes vous le diront,  il n’y a pas de meilleure preuve de sa bonne foi que de dire soi-même qu’on a raison !

 

- Que euh… ah oui ! Que : « La vie est dure et les cailloux sont tendres »… (Voilà voilà…)

 

- Que : « Il se sont bien foutus de vos (lire "nos") gueles ? » mais que oui, néanmoins : « C'etait bien a propós des mercenaires americhiens en Azov » !?!??!??!?? (Je n’y comprends plus rien là ! C’est encore du  Misabthropic Humor » !?)

 

- Que « Thomas Miller » (le gros sac qui s’essouffle juste en parlant) est « un très bon camarade NS du Volyn »… ce dont on se tamponne royalement le coquillard… mais qui me renforce dans mon idée d’une vidéo faite par deux gros nazebroques se moquant, en fait, d’un bataillon Azov gangrené par les ricains !

 

- Que des mecs qui n’arrêtent pas de parler « d’américhiens », citent également Belsat TV, un média créé par le U.S State Departement, comme  source et « preuve » de leurs dures !!!!!!! (Je crois bien que c’était la plus énorme de toute, celle-ci !? Magnifique !) 

Mais que, malgré ça, c’est moi qui « travaille de fantasie êt de phantasmes » dans cette histoire… et qui est« un véritable blaguer plus que un bloggeur qui contrôle pas ses sources .;) » !?!?!!!!

 

- Que Francesco aime bien utiliser toute la symbolique (genre « ;-) ») des p’tits jeunes à qui il est sensé bourrer le mou… mais qu’à force de les fréquenter, il commence sérieusement à retomber en enfance, avec ses « Heil La Nanorussie ! » de cours de récré d’école primaire !

 

- Que si « vraiment nous le/les voulons morts, il n’est pas trop loin… » bien que ça fasse un peu « ordalie » !?!??? ( « Ordalie » ! Haha… sacré Francesco ! )

Bref, et en clair… que je pouvais, si j’en avais envie, le « provoquer en duel » (ou une connerie dans le genre, pas facile de savoir avec ces gonziers là, sont souvent un peu confus !?!) ; ce qui me « changera un peux la vie » !?!??? (J’sais pas… doit s’imaginer que je m’emmerde ou que je suis un p’tit geek tout tremblotant derrière son clavier !?)

Une invitation qui sous-entend – bien entendu – que « attention, il n’habite pas loin de chez moi »… et que je suis (donc) sensé « avoir vachement peur » ; ce qui, venant d’un glorieux combattant tel que celui-ci, ne manque pas de me terrifier pire que pourrait l'être une première communiante devant une vitrine de sex-shop !

 

(...) 

 

Mais où, malgré tout…

Malgré toute cette mine de savoir gracieusement offerte…

Francesco n’a jamais apporté de réponse à ma/la seule et unique question, à savoir :

 

POURQUOI des membres du bataillon AZOV tournent-ils des vidéos où ils se ridiculisent eux-mêmes… eux et leur "bataillon" ?

 

D’autant que si c’est de l’humour façon AZOV… une bonne blague… tout ça tout ça…

Pourquoi passe-t-il autant de temps et dépense-t-il autant d’énergie à nous l’expliquer ?

Car enfin…

Si c’est raté et que personne ne la comprend, cette blague…

Voire pire encore, que tout le monde la comprend de travers.

Il suffit aux Azov boys de retirer la vidéo de Youtube (puisque c’est EUX qui l’ont tournée EUX-MÊME, pour se foutre de nos gueule), et hop… plus de malentendu possible.

 

Si c’est leur vidéo, ils peuvent l’enlever ou la modifier comme bon leur semble… non ?

C’est simple comme bonjour…

 

En tous cas, en ce qui me concerne, je la laisse !

Parce que je suis un peu comme ces mecs moi, en fait… si si... 

J’aime bien l’autodérision…

J’aime bien qu’on se foute de ma gueule…

J’aime bien me foutre moi-même de ma propre gueule…

(Etc.)

 

Je vais même la rebloguer régulièrement, tiens…

Partout… sur Haut et Fort, tumblr, facebook, etc.

 

Et puis en faire des remix techno' ou electro' ! 

 

« Only barack O-ba-ma… O-ba… O-ba… O-ba-ma ! Scratch, rap zup, rap rap rap… », ça va être le tube de l’été ! Tout le monde dira : « putain… trop marrants les mecs de Azov… comme y’s’foutent trop bien de la Nanorossia… ça groove un max’ ! »

 

Et ça ne dérangera pas du tout Francesco… puisque c’est (en fait) une vidéo « qui se fout de notre gueule », à nous, pauvres partisans « sous-humains » de la « Nanorossia » !

 

Mr.K 

azov,bataillon azov,azov love the usa,usa,usa is ok,caca-cola,barack hussein obama

28/03/2015

Il paie, le peuple du Donbass...

Il paie, le peuple du Donbass.

 

Article publié le 23 mars 2015 sur le blogue personnel d’Oleg A. Tsariov, Président du Parlement de l’État autoproclamé de Nouvelle-Russie (Novorossia.) Il déploie sur un mode assez émotionnel la notion de Monde Russe, et le lien qui unit dans ce cadre le Donbass et la Russie. Ce texte est aussi un hommage à ses concitoyens, les « habitants du Sud-est ».

 

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Aujourd’hui, la Russie déploie son jeu géopolitique sur l’échiquier mondial. Elle accumule les réussites: une coalition de pays décidés de résister aux États-Unis a été formée avec succès, et les pays les plus importants d’Europe modifient leur position vis-à-vis de la Russie. On attend la victoire suivante, et surtout, on espère qu’à l’été, les sanctions européennes imposées à la Russie ne seront pas prolongées. De la confrontation en cours, la Russie sortira renforcée et les États-Unis affaiblis.

Mais ce sont les habitants du Donbass qui paient aujourd’hui pour cette victoire.

Ils paient pour la Crimée.

Il paient pour qu’une guerre ne soit pas en cours à l’intérieur des frontières de la Russie.

 

Ils sont en train de payer avec leur sang les futures victoires de la Russie, la renaissance de la puissance et de l’influence de la Russie, la préservation de l’intégrité de la Russie. Les habitants de Russie, les Russiens, ayant pu observer les conséquences du maïdan ukrainien, ne permettront jamais que se répète dans leur pays ce qui s’est produit en Ukraine.

Ils paient, les enfants du Donbass. Ils paient les pensionnés du Donbass. Ils paient les habitants du Sud-est qui ne se rendent pas.

Ils paient de leurs vies, ils paient par des blessures, ils paient par la destruction de leurs maisons, ils paient par leur destin défiguré.

 

Sur le territoire de l’Ukraine, c’est aujourd’hui une guerre pour la Russie qui se déroule. Pour la Grande Russie. Et il se fait que dans cette guerre, les soldats sont les habitants du Sud-est, que l’on n’a pu briser. Ce sont eux qui aujourd’hui participent aux rassemblements, ce sont eux qu’on jette aujourd’hui en prison, que l’on tue, que l’on brûle vivants, comme ce fut le cas à Odessa, ce sont eux qui dans leurs villes du Donbass sont mitraillés et bombardés par l’artillerie. Ce sont leurs enfants qui se terrent dans les caves pendant les bombardements, leurs pensionnés qui survivent affamés depuis six mois, alors que leurs pensions ne sont plus payées.

Les habitants de Nouvelle-Russie se voient eux-aussi faisant partie de la nouvelle Russie en train de renaître. Ils souffrent non seulement pour la Russie, notre maison commune, mais aussi pour le droit à occuper une place dans cette maison.

 

Bien sûr, la Russie fournit maintenant une aide énorme. Mais dans cette guerre, la ligne de front, c’est bel et bien le Donbass qu’elle traverse. Et ce sont mes compatriotes qui essuient des pertes, énormes elles aussi. La guerre est ainsi faite ; certaines unités essaient de tenir sous les coups des forces supérieures de l’ennemi, pendant que d’autres lancent dans une autre direction les opérations qui conduiront à la destruction de l’ennemi. Il en fut ainsi lors de la Grande Guerre Patriotique. Le destin et le hasard ont placé les uns et les autres soit parmi les hommes de la Division de Panfilov, qui tombèrent devant les chenilles des chars allemands, soit parmi ceux qui atteignirent le Reichstag et jusque la fin de leur vie assistèrent aux cérémonies commémoratives.

 

Une autre fois, peut-être, faudra-t-il défendre le Monde Russe sur un autre territoire, et nos volontaires en seront. La Russie est un grand pays. La guerre peut arriver de n’importe quel côté. La terre russe est abondamment arrosée de sang. Cette fois, la guerre est venue de l’Occident, c’est pourquoi elle concerne le territoire de l’Ukraine. Ces derniers temps, l’ennemi arrive habituellement en Russie depuis l’Occident. Et donc, comme par le passé, la guerre est en Ukraine. Non pas contre l’Ukraine, mais pour l’Ukraine et pour la Russie.

 

Récemment, j’ai participé à une émission au cours de laquelle il a été demandé si la Russie devait aider à reconstruire le Donbass. Pour ma part, en tant que représentant de l’Ukraine ou de la Nouvelle-Russie, il est malaisé de m’exprimer à ce sujet. La Russie fournit déjà aujourd’hui à la Nouvelle-Russie une aide inestimable : elle abrite sur son territoire quasiment un million de réfugiés d’Ukraine. Elle envoie au Donbass des convois d’aide humanitaire, les uns après les autres. Elle exerce des pressions sur le pouvoir de Kiev pour qu’il cesse cette guerre.

 

J’ajouterai encore ceci. Sans la Russie, le Donbass ne pourrait tenir. Non parce que sans l’aide de la Russie, il serait détruit, mais parce que sans la Russie, notre combat n’a pas de sens. Les gens du Sud-est défendent leur droit d’être ce qu’ils sont, et ils se sentent Russes. Lorsqu’ils ont participé au referendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Russie, ils ont considéré cela comme une étape dans le processus de réunion sinon avec la Russie, à tout le moins avec le Monde Russe. Mais à quoi rimerait le combat pour être Russe, si le Monde Russe n’existait pas ?

 

Reconstruire le Donbass, c’est en premier lieu à l’Ukraine que cela appartient. Et aussi Dniepropetrovsk et Kharkov et Odessa et les autres villes. Car les mérites du Donbass sont immenses face à l’Ukraine entière, dans la lutte contre le pouvoir qui se dresse contre le peuple, de façon anti-humaine.

 

En réponse à la question de la participation de la Russie à la reconstruction du Donbass, je me suis exprimé clairement : Oui. Non seulement parce que le Donbass souffre aujourd’hui pour la Russie. Indépendamment de la forme administrative qui sera adoptée pour le Donbass, il a montré, non par des paroles, mais par des actes, qu’il est une partie de la Russie. En reconstruisant le Donbass, c’est une partie d’elle-même que la Russie reconstruira, une partie qui aura souffert plus que toute autre pour l’entièreté de la Russie. Pour fournir la preuve de sa qualité de partie de la Russie, le Donbass a payé un prix énorme.

 

Lorsque la paix reviendra, il me semble important, non seulement de reconstruire chaque ville qui a souffert les destructions, pour qu’elles devienne plus belle encore qu’avant la guerre, mais aussi de donner aux enfants du Donbass une vie heureuse, pour leur permettre d’essayer d’oublier ce qu’ils ont dû traverser. Il faudra reconstruire un pays tel que tout ce qui a été vécu ne l’ait pas été en vain. Et il faudra aussi, c’est très important, nous souvenir de tous ceux que nous avons perdus pendant ce combat. Tous ensemble, et chacun selon son nom. C’est le moins que nous pourrons et devrons faire.

 

Source.

 

Article découvert sur : Russie Sujet Géopolitique

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/il-paie-le-peuple-du-donbass/

 

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Lire aussi

 

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Oleg A. Tsariov

01/03/2015

Quand le berger sacrifie un mouton pour crier "au loup !"

Quand le berger sacrifie un mouton pour crier "au loup !"

... et faire bêler son troupeau d'esclaves

 

Un article paru sur "Soutien à la rébellion du Donbass", 

le blog d'Erwan Castel

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Dans la nuit du 27 février, alors que doit se dérouler 2 jours plus tard une manifestation anti-gouvernementale, Boris Nemtsov, un des leaders pro-occidental de l'échiquier politique russe est abattu en pleine rue de Moscou sous les coupoles du Kremlin.


Aussitôt, alors que le Président russe, Vladimir Poutine condamnait aussitôt et fermement cet attentat, annonçant qu'il superviserait personnellemnt l'enquête, le maître de la Maison blanche entouré du claubaudage servile de ses laquais et satrapes de l'Union Européenne lancait une accusation à peine voilée contre le Président Poutine au dessus de corps encore chaud de Nemtsov.


Cette précipitation occidentale russophobe en dehors d'être une ingérence agressive dans les affaires d'un pays étranger; dévoile de facto quels sont les objectifs et à qui profite ce crime et même certainement qui en sont les commanditaires. Car l'Occident, en guerre contre la Russie et enlisé dans la crise ukrainienne qu'il a lui-même provoqué, cherche aujourd'hui à étendre l'incendie jusqu'au Kremlin dont la légitimité et la puissance se sont renforcés suite à l'agression génocidaire menée par Washington lançant son chien kiévien contre le Donbass.

 

Pour vaincre Moscou (les USA ont le droit de rêver !), deux solutions : soit une guerre militaire contre cet empire aux 100 nationalités, que personne dans l'Histoire n'a réussi à soumettre, soit une révolution pro-occidentale renversant le gouvernement de la Fédération de Russie à l'image des révolutions colorées des années 1990. 


Mais comment y arriver quand la politique de restauration du pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, menée par Vladimir Poutine est soutenue par plus de 80 % de la population ?

LE TEMPS DE SACRIFICES...


Après la défaite historique à Debaltcevo où l'armée ukrainienne a été sacrifiée par son gouvernement pour faire échouer les accords de Minsk, c'est au tour des occidentaux de sacrifier un de leurs pions, positionné sur l'échiquier politique russe, pour tenter de radicaliser une manifestation anti-Poutine devant se dérouler 2 jours plus tard et surtout exacerber la russophobie entretenue depuis des mois par une propagande de guerre étasunienne.


Depuis l'histoire d'Abraham présentant son fils sous la lame d'un couteau, le sacrifice des siens est devenu une marque de foi élevée chez les peuples judéo-christianisés, c'est un geste de soumission totale et de fidélité à une cause, le geste sacré...

Cet "ultima ratio" est souvent dans l'Histoire des Hommes, qu'il soit provoqué sciemment ou simplement exploité cyniquement, est souvent le détonateur tant attendu pour déclencher par un effet domino une escalade libérant les tensions...

Dans l'Histoire les assasinats politiques sont nombreux a être considérés comme des "casus belli" de la mort de Pompée à Rome à celle de François Ferdinand à Sarajevo, ou plus près de nous l'assassinat de Juvénal Habyarimana au Rwanda...


A QUI PROFITE LE CRIME ?

 

Comme l'a très bien analysé le journaliste Laurent Brayard ( le lien : ICI ) les quatres balles qui ont traversé le corps de Nemtsov sur fond de crise ukrainienne, visaient en réalité le Kremlin, que l'Occident cherche par n'importe quel prix à discréditer et affaiblir.

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Nemtsov était sans conteste un opposant politique virulent, et un "insader" occidental reconnu et soutenu par la CIA via ses organisations et fondations "bon gouvernementales" comme la NED par exemple. Mais de là à imaginer que le pouvoir qui bénéficie d'un soutien historique de la part de sa popultaion, éxécute de cette manière, à cet endroit , et à ce moment précis un personnage médiatisé par les occidentaux, relève d'une bouffée délirante ridicule !


Non, ce crime, qui est condamnable, malgré les agissements subversifs et immoraux du personnage, ne profite qu'aux ennemis de la Russie, qui vont "surfer" sur une émotion détournée et exacerbée pour exciter la russophobie de leurs populations et obtenir du congrès américains l'autorisation de livrer des armes à Kiev. Laurent Brayard, fait un parallèle pertinent avec l'assassinat de Jaurès "dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » "

 

Les jours prochains vont nous faire savoir si ce nouveau "false flag" est un pétard mouillé comme l'attentat contre le Boeing MH 17 en Ukraine le 17 juillet dernier, où au contraire un pas de plus dans l'escalade engagée par Washington contre Moscou. 
Si il n'obtient pas des troubles dans les rues de Moscou l'émotion scénarisée cherchera au moins l'accord du Congrés pour une aide militaire en Ukraine, l'augmentation des sanctions anti-russes et le déploiement de nouvelles unités de l'OTAN aux frontières de la Fédération.


Ce qui est certain, c'est que la russophobie psychotique des occidentaux lobotomisés par leur merdiacratie risque d'être paroxysée jusqu'à l'aveuglement définitif de l'esprit critique des foules serviles. Le Président Poutine doit réagir vite et en douceur pour reprendre la main, car il est fort à parier que d'autres provocations vont éclater peut-être dès dimanche 1 mars dasn les rues de Moscou...

Je lui fais confiance pour protéger ses tours avec hardiesse et imagination et balayer d'un revers ces pions arrogants et minables venus défier la Sainte Russie éternelle. 

Erwan Castel

 

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QUI ETAIT NEMTSOV ?


Voici un extrait d'un article partagé sur ce blog en décembre 2014 ("La 5ème colonne étasunienne en Russie") décrivant les principaux "insiders" chargés par la Maison blanche de déstabiliser et renverser le régime du président Poutine. Ces derniers, ne réussissant pas à mobiliser l'opposition russe très diminuée depuis l'agression de l'OTAN en Ukraine, (la manifestation organisée par Navalny en décembre n'a mobilisé que quelques centaines de badauds). Washington a donc décidé de sacrifier un pion pour mieux hurler au loup et tenter de d'exalter une russophobie nécessaire pour préparer l'opinion a accepter la 3ème guerre mondiale.


(Extrait)


Avec Navalny, Nemtsov était un des acteurs clé du mouvement de contestation anti-Poutine centrés autour de Solidarnost qu'il a créé en 2008 avec Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne étasunienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [1]


La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [2]


Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers,  les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [3]


Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [4]


NOTES : 

 

[1] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

 

[2] Ibid.

 

[3] Ibid.

 

[4] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

 

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Article originel : http://alawata-rebellion.blogspot.fr/2015/02/le-detonateur-nemtsov.html

 

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Nemtsov, l'ami de l'Occident décadent, dépravé et immoral. 

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Nemtsov, l'ami de l'incendiaire US Mac Cain (à gauche). 

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Nemtsov, l'ami du Maïdan, avec Timochenko et Porochenko. 

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Nemtsov, l'ami d'Obama... et sa brebis galeuse sacrifiée !  

 

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D'autres articles sur le sujet :

 

- Site Novorossiya Vision : L.Brayard - "Boris Nemtsov assassiné, à qui profite le crime ?"

- Site Spoutnik : Les articles sur Boris Nemtsov

- Site Saker Italia (article en italien) : False flag à Moscou

- Site Russia Insider (article en anglais) : Media Portrays Nemtsov as "The Driving Force of Russia’s Opposition Movement", but His Approval Rating Was Near 1%

- Traduction française de l'article de Russia Insider : Tragique assassinat à Moscou: Cui bono?

- Le Saker francophone : Vladimir Poutine : nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs.

- Le Saker francophone : Même l’opposition libérale Pro-US refuse d’incriminer le Kremlin.

Et une vérité tout simple : 1 ou 2% de popularité !

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 Boris Nemtsov

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Ajout D.U.K.E / Fiertés Européennes 

Février 2012, Vladimir Poutine le visionnaire avait mis en garde ses compatriotes vis à vis d’une possible opération sous faux drapeau destinée à déstabiliser la Russie : « "Ils" cibleront une personne bien connue et chercheront à en faire un martyr. Veillez donc à ne pas tomber dans un tel piège ! » 

 

[Feb 2012] Vladimir Putin speaks about possible anti-government provocations involving the "sacrifices" of oppositions leaders. [eng subs] 

Traduction & subs by Kazzura.

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Donbass/Novorossia, les news : cliquez ici !  

18/02/2015

Debaltsevo est libérée !

Ukraine/Donbass :

 

Debaltsevo est libérée !

 

Le réduit de la ville de Debaltsevo est tombé. Toutes nos sources fiables, y compris le colonel Igor Strelkov, le confirment. Il ne reste dans l’agglomération martyre que quelques îlots épars de résistance qu’il faut désormais nettoyer. Les troupes de Kiev qui ne veulent pas se rendre tentent de sortir du chaudron de leur propre chef, sans équipement. La ville est dévastée, plus rien ne fonctionne, tout est à reconstruire. C’est une victoire totale et sans appel pour les forces libératrices de Nouvelle Russie.

 

Alors que Donetsk connaît encore de tirs nourris de l’artillerie lourde de Kiev, que plusieurs attaques ont été signalées contre l’aéroport, toutes repoussées, un nouveau Stalingrad est en train de s’achever au cœur du Donbass, à Debaltsevo. Après les encerclements de l’été dernier, tout d’abord au niveau des frontières avec la Russie, puis sur Ilovaïsk, c’est maintenant au tour du chaudron de Debaltsevo de tomber. Kiev voulait faire de ce nœud routier et ferroviaire un point d’encrage pour une offensive devant mettre à bas les forces de Nouvelle Russie. Aujourd’hui, ce sont ces dernières qui mettent à genoux quelque 8 à 10.000 combattants du régime kiévien. Porochenko et toute la clique « pro-européenne » ont décidé d’abandonner leurs troupes dans cet encerclement, de les sacrifier sur l’autel du mondialisme. Plus au sud, à l’est de Mariupol, l’aventure des paramilitaires néonazis d’ « Azov » commence à sentir le sapin. Le petit bourg de Shirokino, inconnu jusqu’alors, sera vraisemblablement demain un exemple dans les écoles militaires en ce qui concerne les tactiques de combat de rue et de coup d’arrêt à la progression d’une force nettement supérieure en nombre et en moyens. A 1 contre 4, les forces de Nouvelle Russie tiennent tête et marquent même des points face aux troupes de la junte. Après Debaltsevo, c’est sur Shirokino que les attentions vont se concentrer.

 

Debaltsevo : la garde kiévienne se rend !

 

On signale encore d’intenses combats vers Logvinovo, où une colonne des troupes ukrainiennes a tenté de s’échapper du chaudron hier. De même des accrochages sont signalés sur Nizhne Lozovoe, village tenu au nord de la poche par les forces kiéviennes.

Vers midi, deux sections d’infanterie mécanisée, appuyées par une section de chars lourds et de l’artillerie, tentaient une fois de plus de forcer le verrou de Logvinovo pour porter secours aux forces ukrainiennes dans Debaltsevo.

On note aussi des accrochages sur le pourtour du chaudron, comme hier quand les troupes ukrainiennes ont tiré au mortier de 120 depuis Mius contre des positions de la milice sur Fachevka, faisant des blessés.

 

 

Dans les collines à l’est de la M03…

 

Note de Kurgan : 2'18... quel homme ne se sentirait pas obligé de défendre 

une terre où les noms de ses grand-parents figurent au monument au mort local !? 

 

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Mais l’essentiel des combats, aujourd’hui, était au cœur de Debaltsevo. Les forces de la RPL tenaient ce matin fermement le secteur nord de la ville, alors que des groupes tactiques d’infanterie appuyés par des blindés et de l’artillerie ont progressé toute la journée au centre de l’agglomération transformée en camp retranché. Les forces indépendantistes doivent nettoyer la zone maison par maison, sous-sol par sous-sol, étage par étage, rue par rue. Les forces de Kiev, à bout de souffle, continuent de résister tant bien que mal, mais beaucoup se rendent.
Sur unian.net (média contrôlé par Kolomoisky), un officier de la 128e brigade a confirmé que Debaltsevo était encerclé depuis 5 jours déjà, contrairement aux allégations des officiels de Kiev.

 

 

Comment a commencé l’offensive de la Saint-Valentin, il y a 3 jours :

l’opération a été en partie supervisée sur le terrain par le commandant « Prapor ».

 

Traduction et sous-titres (eng) : Kazzura 

 

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Nettoyage de la zone industrielle jouxtant la gare de triage de Debaltsevo par les FAN : on notera qu’Aleksandr Zakarchenko, le président de la RPD, est en première ligne. C’est toute la différence avec les responsables de la junte qui restent, eux, bien en arrière avec les cantinières… Il aurait été blessé à la cheville dans l’après-midi et emmené à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger.

 

M.a.j F. Européennes : comme nous le prouve la petite vidéo ci-dessous ! 

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La progression des FAN dans Debaltsevo

 

 

 

ZU-23/2 sur MT-LB en appui-feu

 

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En cours d’après-midi, on apprenait que Debaltsevo était à 80% sous le contrôle des forces de Nouvelle Russie, les troupes ukrainiennes occupant seulement la partie ouest de la ville.
Andriy Lisenko, le porte-parole du commandement ukrainien, admettait en cours de journée que « sur la périphérie de Debaltsevo, les combats étaient acharnés ». Plus de 420 combattants ukrainiens se sont rendus (vidéos ci-dessous) depuis hier, dont plusieurs dizaines d’entre eux appartiennent à la 101e brigade, celle de la garde de Kiev, qui habituellement protège l’état-major général et les bâtiments officiels. Cette reddition est un symbole fort de cette guerre du Donbass. 

 

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M.a.j F.E : les vidéos de Kazzura

 

 

(18+) UAF squad surrenders at Debaltsevo 17/02/15

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La poursuite des combats dans Chernukhino, légèrement plus au sud-est, est aussi particulièrement acharnée, alors que seul le centre du bourg est entre les mains des troupes ukrainiennes. Ces dernières sont dans un état lamentable. Le peu de combattants qui restent du 25e « bataillon Kiyevskaya Rus » seraient à bouts de forces, à cours de vivres, d’eau et de munitions, beaucoup d’entre eux seraient blessés. Ils ont tenté de tenir le quartier de la gare et se sont repliés vers l’ouest de la ville. Il ne leur reste que de choisir entre se rendre ou mourir. Le 40e « bataillon Krivbass » est dans une situation similaire. Plusieurs nids de résistance de ce qui reste de l’unité sont complètement entourés et soumis à des tirs d’artillerie continus. Quant au « bataillon » d’islamistes tchétchènes, il n’en resterait qu’une poignée de combattants, dont beaucoup de blessés là encore.

 

 

Les hommes de la brigade « Prizrak » d’Aleksei Mozgovoi ont évacué 135 personnes

de la partie libérée de Debaltsevo.

Les forces de la junte les utilisaient comme boucliers humains.

 

Traduction et sous-titres (eng) : Kazzura 

 

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Une source locale annonce la prise du bâtiment de la police au centre de Debaltsevo par les FAN. En outre, selon des rapports non confirmés, les forces de Kiev se seraient en partie repliées vers le sud du chaudron depuis hier soir. De petits groupes ont tenté d’évacuer les blessés avec des camions Ural et des blindés d’infanterie, mais l’une des colonnes a été prise dans une embuscade.

 

Mariupol / Shirokino : la revanche des Ossètes

 

La compagnie du « bataillon Donbass », encerclée dans Shirokino, est en train de se faire tailler en pièces, alors que la compagnie « Scythe » d’ « Azov » s’avère incapable de percer au cœur du bourg, se limitant à tenir les collines à l’ouest. Le bataillon « Phoenix » de la 79e brigade aéromobile a été engagé avec une unité de commandos marine pour soutenir « Azov » qui a beaucoup souffert des combats de ces dernières 72 heures. Depuis hier soir, une contre-attaque des FAN, occasionnant de violents combats au cœur du bourg, aurait permis de déloger du centre-ville les quelques éléments ukrainiens qui s’y accrochaient.

 

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Un KrAZ Spartan de l’unité de reconnaissance du « bataillon Azov » (photos ci-dessus) a été capturé près de Shirokino (avec d’autres armements) par des volontaires ossètes qui se battent dans les rangs des FAN. Des volontaires qui ont des comptes à régler avec ces paramilitaires néonazis, dont certains s’étaient engagés dans les rangs de l’armée du dictateur géorgien Saakachvili qui voulait nettoyer ethniquement le petit peuple ossète, ce qui avait obligé la Russie à intervenir militairement.

 

Inquiétant renforcement des néonazis

 

Plusieurs sources généralement fiables assurent que Poroschenko aurait mis sa famille à l’abri depuis plusieurs jours. Le potentat de Kiev craint un coup de force appuyé par les nervis de Praviy Sektor, alors que la contestation croît dans l’Ukraine béhachélisée. Tout ce petit monde aurait pris l’avion pour Londres (le lieu est à confirmer). L’extrême droite néonazie et néobandériste lui aurait signifié un ultimatum : reprendre les hostilités en dépit de la signature des accords de Minsk ou bien subir le « même sort que Kadhafi ».

 

La question de l’existence de « bataillons » de paramilitaires d’extrême droite commence à devenir problématique pour la junte. Certaines de ces unités peuvent servir d’armée privée à quelques oligarques comme Ihor Kolomoisky qui en a financé plus d’une. Même chose pour le « parti de la guerre » (Turchinov et Yatseniuy) qui travaille ouvertement pour les intérêts des Américains.

Beaucoup de ces bataillons semblent être dirigés par des opportunistes qui ne reculeraient devant rien pour de l’argent. D’ailleurs, il y a quelques semaines, Yaroch a vendu la mèche en affirmant que ces paramilitaires étaient grassement payés par rapport aux troupes régulières de Kiev.

 

Outre Dmytro Yarosh, qui ne contrôle plus grand-chose de son lit d’hôpital et dont les éléments de Secteur droit ont fondu comme neige au soleil depuis la débâcle de l’été dernier (il n’y aurait pas plus d’un seul « bataillon » opérationnel, le 5-DUK, se revendiquant du Praviy Sektor sur le front), on peut citer Yuri Bereza et son « Dnepr-1 » (mal reconstitué et épuré de facto des éléments les plus radicaux), « Donbass » de Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko, lui aussi hospitalisé, et enfin le « régiment Azov » à l’effectif d’un bataillon renforcé du Führer des Patriotes ukrainiens Andriy Biletsky. « OUN » a été mis en réserve et serait en cours de reconstitution après le désastre de la bataille de l’aéroport de Donetsk. « Aydar » n’existe plus que sur le papier et ses éléments ayant réchappé aux combats sur la Seversky Donets, au nord et au nord-ouest de Lugansk, sont passés en mode contestation et fond le pied de grue devant les bâtiments officiels de la junte (Défense, Présidence et Intérieur notamment).

 

Tous ces chefaillons belliqueux sont naturellement des élus de la Rada depuis l’automne dernier, et œuvrent assez loin du front d’une manière générale.

 

« Dnepr-1 », assez mal reconstitué depuis son passage à la moulinette indépendantiste dans la poche d’Ilovaïsk (où son chef Bereza s’était enfui en laissant sur place ses hommes… / Note de Kurgan : ce qui n'empêche pas ce "grand guerrier" de vouloir, maintenant, "brûler la crimée" !?!!!) se compose de trois compagnies tout au plus, dont deux de combat (soit 300/400 hommes). Il est en ce moment en première ligne au nord-est de Mariupol, face aux forces républicaines vers Pavlopol. L’unité manque de moyens en artillerie d’appui (mortiers), en blindés légers et en effectifs. De plus, son encadrement est très faible.

 

« Donbass » a eu beaucoup de mal a retourner sur le front du Donbass en raison de problèmes politiques : Semenchenko ayant pris la grosse tête après avoir retiré sa cagoule légendaire et s’être fait troué l’arrière train par un de ses hommes vers Ilovaisk juste avant l’offensive d’août, s’est vu mettre à l’écart à l’automne dernier. L’unité a été tout de même reconstituée bon an mal an en janvier et se composait lors de sa montée en ligne de deux compagnies de combat, d’une troisième de commandement, de soutien et de logistique à laquelle on avait rajouté une section antichar sur KrAZ Cougar (300 hommes tout au plus). Soit en tout à peu près 45% des effectifs et des moyens dont le « bataillon Donbass » disposait à l’été dernier. Aujourd’hui, « Donbass » est divisé en deux : une partie au nord de la poche de Debaltsevo, sur la M03 ; une autre sur Shirokino à l’est de Mariupol. L’unité ne semble plus opérationnelle ou du moins est dans l’état de son chefaillon légendaire : en petits morceaux.

 

Reste « Azov » qui se prend pour un « régiment ». Après avoir été le parent pauvre des unités répressives politisées, le « bataillon Azov » s’est vu attribuer, à partir de fin décembre, des effectifs et des moyens inédits. L’unité dirigée officiellement par Biletsky a ainsi été achetée par le pouvoir afin que celle-ci ne se retourne pas trop vite contre la junte au profit de Kolomoisky. « Azov » disposerait de trois compagnies de combat, dont une mécanisée (BTR-3, BTR-4E, BTR-80…), une sur KrAZ Raptor et Kamaz revalorisés et une dernière sur pickup L200 (entre autres). De plus « Azov » dispose d’une compagnie d’appui avec, notamment, une section de 4 mortiers lourds de 120 mm Sani et une section de ZU-23/2 sur camions. A cela s’ajoute une compagnie de commandement et une autre de logistique. L’unité dispose en outre d’une section renforcée de KrAZ Cougar et Spartan (avec poste antichar). Certaines de ses sections d’infanterie sont armées du fusil d’assaut Tavor TAR-21 de production israélo-ukrainienne (munitions 5,56 x 45 OTAN), en remplacement des AK-74 et AKM (le contrat date de 2008).

 

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Pas de doute : c’est un TAR-21 israélien !

 

L’unité « Azov » a les effectifs et la puissance opérationnelle comparable à ce qu’était « Donbass » en juillet dernier. On peut ajouter que cette unité est très largement encadrée de « contractors » de pays membres de l’OTAN, de mercenaires géorgiens et d’islamistes tchétchènes. En tout, cela représente 800 à 900 hommes.

Ces moyens alloués à cette unité de combat ouvertement néonazie par le régime de Kiev semble avoir sérieusement calmé Biletsky et affaiblirait Yaroch.

Il est bien évident que l’engagement, depuis une semaine, du « régiment Azov » à l’est de Mariupol, au contact direct des milices, et les combats qui se déroulent en ce moment sur Shirokino, sont un test grandeur nature sur la fiabilité de l’unité. Si Biletsky échoue, son bataillon subira le sort de « Donbass », s’il réussi, il sera intégré aux forces armées de l’Ukraine. L’attaque de la semaine dernière avait été supervisée par Oleksandr Turchinov en personne (en tenue de campagne, le ridicule ne tuant pas !), le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, ci-devant pasteur baptiste et très introduit dans les milieux américains. Un Turchinov que d’aucuns croient savoir qu’il pourrait fomenter un putsch contre Porochenko.

Dans tous les cas, c’est bingo pour le régime putschiste qui ne se maintient en place que par la corruption, le mensonge et le crime. On remarquera, tout de même qu’Andriy Biletsky prend bien soin de ne pas trop s’approcher des premières lignes… Il supervise les opérations, fait sa com’ sur Internet et laisse la tactique et la stratégie à l’encadrement anglophone d’ « Azov ».

 

De surcroît, le ministère de la Défense du Canada prévoit d’envoyer une unité en Ukraine, afin d’encadrer les forces répressives du régime de Kiev. L’US Army prévoit, quant à elle, d’y envoyer carrément un bataillon complet. Ces militaires devant instruire au préalable et en tout premier lieu les paramilitaires de ce type de formation très marquée politiquement.

Nous sommes donc bien en présence d’un renforcement de moyens répressifs alloués à des paramilitaires dont l’idéologie ne fait aucun doute quant à son très haut potentiel criminogène.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 17 février 2015.

 

Article originel ici : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-debaltsevo-est-liberee

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08/02/2015

Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst

Napoléon, Adolf Hitler et Conchita Wurst

Le 3 février 2015 – Source vineyardsaker

 

Préambule de Kurgan :

Un article (découvert sur le Saker francophone), avec lequel je ne suis pas toujours d'accord, tant sur le fond que la forme... mais qui mérite d'être reproduit ici, tant il cerne fort bien - me semble-t-il - la façon dont une très grande partie du peuple Russe peut, au jour d'aujourd'hui, percevoir notre "Europe occidentale".   

 

Préambule du Saker francophone :

Le Saker US, fait ici part des sentiments de dégoût qui envahissent aujourd’hui le peuple russe suite à la conduite arrogante et stupide des Occidentaux dans tous les domaines qu’ils abordent.

Mon opinion personnelle est que ce sentiment de dégoût est largement partagé en Europe et surtout dans le reste du monde.

 

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NAPOLÉON, ADOLF HITLER ET CONCHITA WURST

 

L’UE s’est réunie à nouveau et, avec le vote de la Grèce, elle a décidé de nouvelles sanctions contre la Russie. Entre-temps, la junte soutenue par l’UE continue à tuer tous les jours un grand nombre de civils en Novorussie. Et tandis que, pour Charlie, nous voyons des millions de gens dans les rues, personne ne semble s’en soucier. Pire, l’Union européenne soutient les assassins nazis (et je ne mentionnerai même pas les États-Unis).

 

C’est tragique à plus d’un titre. Bien sûr, c’est tragique pour les gens en Novorussie, mais ça ne l’est pas moins pour les gens en Ukraine, qui vivent maintenant sous un régime nazi sans espoir de changement prévisible. C’est aussi tragique pour les Russes qui souffrent des conséquences économiques des sanctions. Et, bien sûr, c’est tragique pour les peuples d’Europe qui souffrent également de ces sanctions (autodestructrices). Mais quelque chose d’autre est en train de se produire, qui pourrait avoir des conséquences à long terme.

 

Pendant trois siècles, les élites russes ont été plus ou moins divisées en deux camps : les pro-occidentaux et les anti-occidentaux. Évidemment, à cette époque, Occident signifiait Europe de l’Ouest, pas les États-Unis ni l’Europe centrale.

 

LES AMIS EUROPÉENS DE LA RUSSIE – BREF RAPPEL

 

Le camp pro-européen avait été formé par les nouvelles élites créées par le tsar Pierre 1er dans le but d’imposer ses réformes au peuple russe. A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le camp pro-occidental contrôlait presque totalement la Russie. Ensuite, à l’époque soviétique, ces catégories se sont plus ou moins estompées lorsque l’idéologie est devenue centrale. Si on peut soutenir que les trotskystes étaient de facto pro-occidentaux, ils constituaient une si petite fraction du parti bolchévique, qui lui même était une infime partie de la population russe, que je ne crois pas qu’on puisse parler de factions pro-occidentales au sein du parti bolchévique ou du parti communiste. Même Khrouchtchev, certainement le pire dirigeant que l’URSS a jamais eu, n’était pas réellement pro-occidental. Je pense que le premier dirigeant soviétique pro-occidental était le dernier, Gorbatchev. Mais après 1991, la grande majorité des Russes, fatigués des tensions idéologiques, fatigués d’une guerre froide dont ils ne voulaient pas, fatigués d’être vus comme des ennemis de l’Europe, ont sincèrement désiré faire partie de l’Occident et, enfin, tirer un trait sur le passé.

 

Nous savons tous ce qui s’est passé ensuite. Pendant toute une décennie, l’Occident a maintenu au pouvoir un régime dégénéré d’oligarques, de marionnettes de la CIA et de voyous, tandis que l’OTAN avançait sur tous les fronts en Europe Centrale. Au lieu de vivre la lune de miel démocratique promise, la Russie a été pillée, humiliée, ridiculisée, et entièrement colonisée. En vérité, de 1991 à 1996, la Russie est devenue le caniche de l’Oncle Sam, une société profondément dysfonctionnelle dirigée par des fous très semblables à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui à Kiev. En 1996, la situation était si mauvaise qu’elle en était devenue réellement explosive et que l’Oncle Sam a dû agir plus prudemment, avec moins d’arrogance évidente. Mais il a fallu l’arrivée de Poutine au pouvoir pour commencer réellement à renverser cette tendance. La période entre 1991 et 1996 a vu la Russie souffrir de pertes humaines et matérielles tout à fait comparables à celles qu’on attendrait d’une guerre nucléaire. Pendant ces années-là, la société russe a commencé à ressentir que l’Occident lui manifestait un étrange manque de sympathie: pour toutes les félicitations et les grandes promesses de partenariat, l’Occident (les États-Unis et l’Union européenne) ont offert une standing ovation aux wahhabites tchétchènes, même si ceux-ci étaient au moins aussi fous et sanguinaires que l’EI aujourd’hui. De même, les États-Unis et l’Union européenne ont manqué à toutes leurs obligations internationales et, conjointement, ils ont attaqué à la fois la Yougoslavie et la Serbie. Les Russes étaient conscients de cela, mais ils ont continué à éprouver une sympathie générale pour les Européens, qui étaient les gens les plus gentils, les plus polis et apparemment les mieux intentionnés qui soient. En outre, on peut toujours essayer d’excuser toutes ces politiques bizarres en les imputant à l’héritage de la guerre froide pour fuir ses responsabilités. Finalement, Eltsine et Milosevic ont été des chocs, aucun doute à ce propos, et la Russie a été faible et, franchement, laide. Donc la plupart des Russes ont compris, en quelque sorte, que les États-Unis et l’UE n’avaient pas un penchant très sympathique pour la Russie.

 

Dans une vaine tentative de bonne conduite, les Russes se sont efforcés d’être gentilset hyper-démocratiques. Ils ont laissé les Lettons introduire l’apartheid [entre lettons de souches et russophones, NdT], ils ont approuvé les sanctions contre l’Iran, ils ont vu l’OTAN encercler progressivement la Russie avec des bases militaires et des navires de guerre, et ils ont vu les États-Unis traiter ouvertement la Russie avec mépris. En réponse, la Russie a protesté assez mollement, elle a participé aux négociations usuelles et a laissé les États-Unis dépenser 5 milliards de dollars pour subvertir l’Ukraine et même y annuler des élections.

 

En contrepartie d’une soumission totale de la Russie, l’Ouest a peut-être généreusement accepté de cesser de soutenir les wahhabites tchétchènes, qui de toute façon avaient été vaincus par les efforts conjoints de Vladimir Poutine et d’Akhmad Hadji Kadyrov (et de son fils Ramzan). Ensuite, juste au moment où le désespérément pro-occidental Dmitri Medvedev arrivait au pouvoir et où les espoirs que la Russie continuerait à se soumettre étaient au plus haut, Saakachvili a tout fichu par terre en écoutant les néocons américains et en attaquant l’Ossétie du Sud. Et là, pour la toute première fois, la Russie a dit «niet». Elle a écrasé l’armée géorgienne, même si le rapport de force local était beaucoup plus favorable à la Géorgie et si les forces géorgiennes étaient mieux équipées. Les Etats-Unis et l’OTAN ont soutenu l’armée géorgienne, que certains  experts avaient qualifiée de gros morceau à avaler pour une armée russe corrompue, mais qui a quand même été totalement détruite en trois jours. Ensuite, soudainement et pour la première fois, les politiciens occidentaux ont commencé à douter de leur propre propagande: la défaite presque instantanée de la Géorgie, la mobilisation ultra-rapide de la flotte de la mer Noire et le fait que l’armée de l’air russe avait atteint la supériorité aérienne juste deux jours après avoir subi quelques pertes initiales très humiliantes, tout cela a laissé un goût amer dans la bouche de ceux qui avaient cru aux mythes de la supériorité militaire occidentale.

 

Day after day, love turns gray, like the skin of a dying man (Roger Waters) 

[une chanson des Pink Floyd, NdT]

 

En Russie, toutefois, cela avait aussi laissé un très mauvais goût dans la bouche. Bien que l’immense majorité des Russes n’éprouvaient aucune hostilité à l’égard de la Géorgie ni des Géorgiens, ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre deux choses simples :

 

a) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils sérieusement laisser entendre que la Russie était l’agresseur alors que l’attaque de la Géorgie avait été diffusée en direct à la télévision?

 

b) Comment les gens, à l’Ouest, pouvaient-ils soutenir un type aussi évidemment psychopathe, une ordure et un fou comme Saakachvili?

 

Plus tard, nous avons vu l’Occident trahir ouvertement la Russie à l’Onu sur la Libye pour se tourner immédiatement après vers la Syrie avec exactement les mêmes intentions. Au moins les Etats-Unis défendaient-ils leurs propres intérêts nationaux (comme le 1% de leur État profond l’a compris). Mais l’Europe? Pourquoi la France s’est-elle mise sur le devant de la scène en Libye et en Syrie ? Que se passait-il ? Qu’est-ce qui n’allait pas avec ces gens ?

 

L’UKRAINE DE NAPOLÉON À ADOLF HITLER PUIS À CONCHITA

 

Cette dernière crise en Ukraine a vraiment brisé quelque chose dans la conscience nationale russe et maintenant je pense que le sentiment prédominant en Russie à l’égard de l’Occident est tout simplement le dégoût.

 

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La nouvelle Europe

 

Dégoût de l'hypocrisie totale qui affirme être pour une chose, en théorie, et soutient exactement son contraire.

Dégoût d’un système politique entièrement bâti sur des mensonges.

Dégoût d’une société qui valorise davantage les droits des homosexuels à adopter des enfants que le droit de vivre des enfants de Novorussie.

Dégoût des pleurnicheries obscènes de millions de Charlies, défilant avec des dirigeants criminels, mêlées à la totale et cruelle indifférence à l’égard des milliers de civils tués chaque jour.

Dégoût de la servilité de l’Union européenne à l’égard des Etats-Unis même si cette servilité va clairement à l’encontre de ses propres intérêts nationaux.

Dégoût d’une société qui interdit les symboles nazis et même une honnête recherche sur ce qu’on appelle l’Holocauste, mais envoie des milliards de dollars pour soutenir les nazis à Kiev.

Dégoût d’une société qui n’a pas eu la force morale de résister à Hitler et qui a dû être libérée d’Hitler par Staline.

Dégoût d’une société qui a oublié son libérateur, l’artisan de la défaite d’Hitler.

Dégoût d’une société prête à s’infliger un seppuku [hara-kiri, NdT] économique juste pour plaire à son impérial suzerain, l’Oncle Sam.

Dégoût à l’égard des pays d’Europe centrale qui n’ont rien de plus à offrir à leurs nouveaux maîtres que le concours à qui sera le plus hystériquement anti-russe (c’est la Pologne et la Lituanie qui gagnent), même si, sous le régime communiste, tout allait mieux pour eux qu’en Russie.

 

Si Napoléon était haï et si Hitler était craint, Conchita Wurst est simplement méprisé(e). Même les libéraux russes, qui passent encore beaucoup de temps à la télévision russe, ne trouvent maintenant rien de mieux à dire que notre gouvernement est tout aussi mauvais que ceux de l’Ouest – presque une réponse enthousiaste. Le fait est que, à toutes fins utiles, et pour la première fois depuis plus de trois cents ans, il n’y a plus de véritable camp pro-européen ou pro-occidental en Russie, ni chez les élites ni au sein du peuple ordinaire. Oh bien sûr, il y a encore tout plein de membres de la cinquième colonne aux échelons supérieurs du pouvoir (nous devons remercier l’Occident des années 1980 et 1990 pour cela aussi), mais ils ne peuvent pas propager leurs idées ouvertement. Maintenant, ils sont même obligés de prétendre qu’ils sont dégoûtés de l’Occident et qu’ils sont patriotes. Ce processus est devenu encore plus profond en raison d’un autre facteur très important.

 

LES RUSSES AUSSI ONT CHANGÉ

 

Oui, les Russes ont changé. Aujourd’hui, il existe toute une génération de Russes qui ne se souviennent pas de l’Union soviétique et qui ne souffrent pas de cette sorte de complexe de culpabilité/infériorité qui frappait parfois l’ancienne génération.

 

C’est une plaisanterie que j’ai entendue pour la première fois en 2008 : «A quoi reconnaissez-vous un étranger sur la Place rouge? C’est celui qu’il est habillé comme un pauvre.» Ce n’est pas très drôle tant que vous ne vous rappelez pas les années soviétiques, lorsque les seules personnes portant des vêtements élégants étaient les étrangers. Maintenant, la roue a tourné. La jeunesse se sent libérée de tout complexe de culpabilité ou d’infériorité lié à l’époque soviétique et, en fait, de nombreux jeunes Russes ont confiance en eux et se sentent souvent même supérieurs à leurs voisins européens, qu’ils voient peut-être comme une belle valise : agréable, pratique, utile – mais certainement pas excitante. Dans certains cercles, j’ai perçu un plus grand respect pour la génération soviétique de la Deuxième Guerre mondiale que pour les Européens modernes. Oh bien sûr, ils sont bienvenus pour vendre leurs voitures ou leur jambon à la Russie, mais s’ils cessent, il y a plein d’autres producteurs de bonnes voitures ou de jambon ailleurs dans le monde.

 

MÊME LES ETATS-UNIS SONT PLUS INTÉRESSANTS

 

Les Russes rient quand ils entendent que le commerce américano-russe a augmenté et que la NASA achète des moteurs de fusée russes. Cela, au moins a du sens. En fait, que sont en train de faire *réellement* les Etats-Unis, juste là, maintenant ?

Ils essaient de protéger le dollar.

Ils essaient de maintenir leur hégémonie mondiale.

Ils essaient de soumettre l’Europe.

Ils essaient d’écraser la Russie en tant que concurrent potentiel.

Rien de tout cela n’est noble et moral, mais tout cela est tout à fait dans la logique de l’Empire, et ce n’est pas pire que ce que d’autres empires ont fait auparavant. Bien sûr, cela ne signifie pas que la Russie moderne croie toute la propagande sur la démocratie, les droits humains et le libre marché – ils savent que ce ne sont là que mensonges – mais ils reconnaissent simplement que les Etats-Unis font ce qu’ils ont à faire. Et même si récemment les Etats-Unis sont passés militairement et économiquement de désastre en désastre, ils continuent à lutter pour leurs propres intérêts et pour leur empire. Et que dire de la façon dont les Etats-Unis ont tiré leur richesse de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, puis ont manœuvré pour que le monde entier accepte leur dollar créé à partir de rien? Ces politiques ne méritent-elles pas au moins du respect, même réticent, devant tant d’opiniâtreté? Et lorsque Biden [vice-président US, NdT] admet avec candeur que les Etats-Unis ont forcé les Européens à céder aux exigences américaines par rapport à l’Ukraine, n’est-ce pas normal que les Russes éprouvent beaucoup moins de dégoût pour lui que pour Merkel et Hollande? Finalement, lorsque Nuland a dit  f**k the EU [nique l’UE, NdT], puis n’a jamais présenté d’excuses, la plupart des Russes ne sont pas seulement d’accord avec elle, mais ils se moquent des Européens traités avec autant de mépris et qui gardent un silence soumis.

 

LE CONSENSUS: SEULEMENT DES TERRITOIRES OCCUPÉS

 

Je regardais la fameuse émission de télévision Sunday evening with Vladimir Soloviev (FortRuss a publié des extraits sous-titrés anglais) et j’ai été étonné de voir qu’il y avait un quasi-consensus parmi les invités: tant l’Ukraine que l’Union européenne sont des territoires occupés et la guerre va durer jusqu’à ce que les Etats-Unis décident qu’ils n’en ont plus besoin. Cela signifie aussi qu’il n’y a personne pour négocier, ni à Kiev, ni à Bruxelles. Et depuis que les nécessités états-uniennes exigent autant de guerre et de confrontation en Ukraine et en Europe que possible, la seule manière d’arrêter la guerre est de la gagner. C’est la version courte. L’autre, plus civilisée et plus optimiste, donne quelque chose comme ceci.

 

Même si les négociations avec Kiev et Bruxelles ne peuvent résoudre quoi que ce soit, il pourrait être utile d’y participer uniquement pour briser l’élan européen et laisser la crise économique en Ukraine et dans l’Union européenne commencer à éroder sérieusement l’actuelle domination américaine. Pour négocier, il n’est pas nécessaire d’y mettre tous ses espoirs. Et puis il y a des choses intéressantes qui se passent dans l’Union européenne, de plus en plus de pays, de fractions, de délégations et de politiciens changent de camp ou, du moins, trouvent la situation inconfortable. Et nous ne parlons pas seulement de la Grèce, il y a beaucoup de mécontentement même en Allemagne. Ainsi oubliez l’UE s’applique seulement à la politique actuelle de l’Union européenne, mais ça pourrait changer demain. Comme pour gagner la guerre, cela ne veut pas dire des tanks russes à Lviv ou même Kiev, cela pourrait signifier un effondrement total de la junte et de l’armée, résultant de la défaite dans l’Est (car cette guerre absorbe déjà tout ce qui reste de l’argent reçu par l’Ukraine et qui n’a pas été planqué sur des comptes offshore) 

 

Finalement, il y a une différence que les Russes font entre l’Union européenne et l’Ukraine. La grande majorité des Russes est sincèrement désolée pour le peuple ukrainien pour lequel ils n’éprouvent aucun dégoût (bon, à part pour les fous nazis et leurs escadrons de la mort, évidemment). La plupart des Russes ont le cœur brisé par les destructions, les morts, les mutilations, la pauvreté, l’humiliation et tous les maux qui ont, de nouveau, frappé cette terre. Une génération entière d’Ukrainiens perdue.

 

Le plus célèbre auteur russe actuel est probablement Sergei Lukyanenko. Lukyanenko est l’archétype du Russe: un mélange de familles russe, ukrainienne et tatare, et il se considère comme totalement russe, et même un patriote russe. Déjà, son patronyme est distinctement ukrainien et, de toute évidence, il a été horrifié par ce s’est passé en Ukraine. En fait, Lukyanenko était si outré et en colère qu’il a personnellement interdit toute nouvelle traduction de ses livres en ukrainien. Quelques mois plus tard, il a fait une annonce. Lukyanenko était invité à participer à l’une des sessions marathon de questions à Poutine à la télévision russe, où des gens téléphonent de toute la Russie pour poser des questions. Lukyanenko avait le micro et il a posé à Poutine une question sur l’Ukraine en parlant d’un pays maudit. Poutine a corrigé Lukyanenko avec gentillesse et respect, disant que l’Ukraine n’était pas maudite, mais qu’elle était un pays martyr qui souffre depuis longtemps. Puis il a demandé à Lukyanenko, comme une faveur personnelle, de lever l’interdiction sur les traductions de ses ouvrages en ukrainien. Lukyanenko l’a regardé, profondément ému, pendant quelques secondes, puis il a hoché la tête et accepté (et l’auditoire tout entier a ovationné Poutine et l’écrivain).

 

Ce petit incident montre le vrai visage de la Russie envers l’Ukraine : une immense tristesse et de la sympathie, mais jamais de dégoût.

 

LA FIN D’UNE ÉPOQUE

 

Mais concernant l’Ouest (ici les Etats-Unis et l’Union européenne), je pense que cette dernière invasion occidentale de l’Ukraine marquera la fin d’une très longue époque historique, qui a vu une longue série de tentatives tragiques, souvent sanglantes, et toujours infructueuses, pour faire de la Russie une partie de l’Europe ou, plus exactement, pour soumettre la Russie et en faire une colonie de l’Europe. Du fanatisme haineux des chevaliers teutoniques à l’attirance de Napoléon pour la franc-maçonnerie, de la sombre détermination de Hitler à conquérir ce qu’il croyait être son Lebensraum [espace vital, NdT] à la lune de miel démocratique imaginaire qui ne s’est jamais réalisée, la Russie a toujours zigzagué entre résistance et soumission, entre isolement et intégration. Je pense que ce processus arrive à sa fin: alors que la volonté de résister à toute invasion (militaire, économique ou culturelle) perdure, il n’y a plus ni admiration ni espoir, seulement le sentiment d’un total dégoût envers l’Europe. 

 

Comme toutes les guerres, celle-là aura une fin. Mais je pense que le sentiment de désillusion et de dégoût complets pour l’Occident  et ses valeurs restera une réalité centrale de l’avenir politique russe. C’est sûr, les diplomates feront des sourires et les conflits passés seront mis de côté, mais je ne pense pas qu’il y ait un quelconque avenir en Russie pour ceux qui veulent qu’elle devienne comme l’Occident, du moins pour autre chose qu’un membre de la cinquième colonne ou comme objet de plaisanteries.

 

The Saker

 

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone.

Article originel

 

 

03/02/2015

Alexander Zakharchenko answers to US state dept and US media...

 

[eng subs] DPR PM Zakharchenko answers to US state dept and US media

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Pour les nouvelles du front, c'est ici.

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La conférence de presse dans son intégralité

[eng subs] Press conference of DPR PM Zakharchenko and LPR PM Plotnitsky regarding the Minsk negotiations, Debaltsevo "cauldron", US mass media and other things

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Traduction et sous-titres : Kazzura