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12/07/2015

Ukraine en perdition...

L'Ouest de l'Ukraine s'enflamme,

les nationalistes refusent de déposer les armes ! 

 

Le groupe ultra-nationaliste « Secteur Droit » a annoncé qu'il ne déposerait pas les armes sans ordres de leur leader, Dmitry Yarosh. Celui-ci a appelé à la poursuite des manifestations à Kiev et à la démission du ministre de l'Intérieur.

 

Le parti ultra-nationaliste « Secteur Droit » (« Pravy Sektor »), d'inspiration néo-nazi, qui a pris part à des affrontements meurtriers avec la police, samedi 11 juillet, a annoncé ce dimanche que ses militants ne déposeraient pas les armes, sans que l'ordre ne vienne de leur leader. Celui-ci ne semble montrer aucune volonté d'appel au calme. L'émergence de ces nouvelles tensions se situe à l'ouest du pays, à la frontière avec l'Union Européenne.

 

Par mesure de sécurité, les civils ont été évacués des alentours de la ville de Mukachevo, dans l'ouest du pays. Les militants ultra-nationalistes s'y sont regroupés, alors que les unités spéciales de la Garde Nationale, ainsi que les forces d'intervention de la police et les agents des services secrets ukrainiens (SBU) ont sécurisé les lieux. Le SBU a annoncé que « pour empêcher un massacre, les services de sécurité et le ministère de l'intérieur ont demandé à ce groupe armé illégal de déposer les armes et de se rendre ». Les autorités ont par ailleurs annoncé qu'elles feraient le nécessaire afin de désarmer et d’interpeller ce qu'elles appellent un « groupe de crime organisé ».

 

(…)

 

Lire la suite ici : 

http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/archive/2015/07/12/l-ouest-de...

 

 

 

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Note de K : Porc'Ochenko (et ses maîtres) auraient-ils décidé

qu'il était l'heure de se débarrasser de leurs « idiots utiles » ?

 

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Les membres de "Secteur Droit" manifestent devant le parlement ukrainien,

à Kiev, le 11 Juillet 2015 (© Valentyn Ogirenko Source: Reuters)

 

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Des bataillons islamistes contre Donetsk et Lougansk. 

 

Plusieurs bataillons islamistes sont engagés côté ukrainien,

contre les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk.

 

Selon le New York Times, il s’agirait des bataillons Cheikh Mansour et Djokhar Doudaïev, composés principalement de Tchétchènes venant de Géorgie et d’Ouzbékistan et du bataillon Crimée, composé de Tatars [1]. Ces groupes sont liés aux nazis de Pravy Sektor et ne touchent aucun salaire du gouvernement ukrainien, précise le journal.

Le quotidien n’a pas trouvé de trace d’une implication états-unienne. 

 

Pourtant, comme Thierry Meyssan l’a révélé il y a plus d’un an [2], la CIA coordonne les nazis et les islamistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Concernant l’Ukraine, la CIA avait organisé un « Congrès anti-impérialiste » (comprendre anti-Russe), le 8 mai 2007, à Ternopol (ouest de l’Ukraine), auquel participaient déjà les nazis ukrainiens et les islamistes du Caucase. La coordination qui fut créée ce jour-là porta Dmytro Yarosh (le chef du Pravy Sektor) à sa présidence et reçut la bénédiction de Dokou Oumarov (le cinquième président de l’Émirat islamique d’Itchkérie, puis l’émir du Caucase).

 

En décembre 2013, des islamistes tatars étaient soudainement revenus du Proche-Orient, où ils combattaient contre la République arabe syrienne, afin d’encadrer la révolution colorée de la place Maïdan [3].

Par ailleurs, actuellement les officiers de l’Émirat islamique en Irak et au pays de Cham ont largement été remplacés par des Tchétchènes, au point que le russe est devenu la langue de l’état-major de Daesh en remplacement de l’arabe.

 

Réseau Voltaire, 08 juillet 2015

http://www.voltairenet.org/article188093.html  

 

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[1] “Islamic Units Help Ukraine Battle Rebels. Stocked With Chechens Eager to Defy Russia”, Andrew E. Kramer, The New York Times, July 8, 2015.

 

[2] « La CIA coordonne nazis et jihadistes », par Thierry Meyssan, 

Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 mai 2014.

 

[3] « Des jihadistes assurent le service d’ordre des manifestations à Kiev », 

Réseau Voltaire, 4 décembre 2013.

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05/03/2015

Des jihadistes en Ukraine

Des jihadistes en Ukraine

 

Parmi les multiples pistes suivies par les enquêteurs russes pour retrouver les assassins et les commanditaires du meurtre de Boris Nemtsov, il y a celle de la filière islamisme tchétchène, très soutenue par Kiev et surtout par les extrémistes néobandéristes et néonazis. 

Le nom de l’islamiste tchétchène Adam Osmaev, actuel chef du "bataillon Djokhar Dudaev", est largement cité dans la procédure. Un individu protégé par le régime ukrainien qui a également été cité dans l’affaire de la tentative d’assassinat contre Vladimir Poutine. 

Plusieurs sources (ici, ici et ici), dernièrement, en ont profité pour revenir sur ces "volontaires" d’Ichkérie, engagés par centaines du côté des forces de la junte contre le peuple du Donbass. Ces éléments devraient faire partie du programme de renforcement et de réarmement envisagé par Kiev et Washington dans les semaines et les mois à venir.

 

 

 

Vidéos de propagande en faveur

des islamistes tchétchènes engagés du côté des forces de Kiev. 

 

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BvO-pj8CMAASOCQ.pngTout commence au printemps dernier quand Isa Munaev (photo ci-contre), ancien chef opérationnel de la rébellion islamiste et qui a combattu les Russes lors des deux guerres de Tchétchénie, est chargé par le ministère des Affaires intérieures de Kiev de monter avec Adam Osmaev une unité de « volontaires », recrutée sur la base de la diaspora tchétchène et caucasienne.

Le noyau de l’unité dispose au départ de quelque 50 à 60 combattants, dont au moins la moitié d’entre eux bénéficie d’un passeport ukrainien. Beaucoup sont de Tcherkassy, d’autres sont venus de Tchétchénie, et la République de Kabardino-Balkarie dans le Caucase du Nord, il y a aussi des Tatars de Crimée, des Azéris et un Géorgien de Batumi. Puis, très rapidement, vont s’adjoindre des Tchétchènes arrivés en Ukraine avec un passeport turc délivré via les réseaux de l’État islamique à Istanbul. Lors des événements du Maïdan, nous avions évoqué les quelque 200 islamistes tatars venus tout exprès du territoire syrien grâce aux bons services d’Ankara pour aller prêter main forte aux émeutiers dans le centre de Kiev. Cette filière de recrutement, américano-compatible, a subsisté jusqu’à aujourd’hui.

 

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Jihad contre la Russie financé par Kolomoisky

 

Ces hommes, qui ont abandonné leur famille, leur pays et parfois même leur identité, avaient été jusqu’alors des volontaires d’Allah qui se battaient pour créer un nouveau califat, avec la bénédiction de l’administration US qui voyait en eux un moyen de renverser Bachar al-Assad, le chef d’Etat syrien.

 

L’objectif du noyau dur de cette unité présentée comme tchétchène est d’obtenir des soutiens, des moyens financiers et surtout des armes, afin de reprendre la lutte armée dans le Caucase. Avec l’avènement de Kadyrov à Grozny, puis l’intervention russe dans le nord de la Géorgie en 2008 et la fin de règne du dictateur pro-occidental Saakachvili à Tbilissi, les capacités des islamistes tchétchènes se sont très sérieusement réduites, beaucoup de leurs bases arrière ont même totalement disparu.

 

De plus, les combattants de l’Ichkérie honorent une dette envers les extrémistes galiciens qui se sont engagés en nombre du côté du croissant de l’islam contre les Russes, comme le célèbre activiste néonazi de l’UNA-UNSO Oleksandr Muzychko, dit Sachko Biliy (photo ci-dessous), qui avait participé à la première guerre en Tchétchènie contre la Russie. Il avait été à la tête d’une bande armée composée d’Ukrainiens (très majoritairement des Polonais russifiés), appelée « Viking », placée militairement sous la direction des forces de Chamil Bassaev.

Pour beaucoup de ces activistes d’Allah, la guerre du Donbass n’est qu’une étape dans la lutte contre l’empire russe.

 

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Puis, comme le nombre de « volontaires » n’était pas encore suffisant, ou tardait à arriver sur le sol ukrainien, Kiev a décidé de vider les prisons. Ainsi, plusieurs dizaines de Tchétchènes, emprisonnés pour divers crimes et délits, se sont retrouvés comme Osmaev (arrêté en 2012) libérés prématurément à l’automne 2014.

Restait à trouver les fonds pour subvenir aux besoins de cette unité, pour l’armer et l’équiper. L’oligarque ukraino-israélo-chypriote Ihor Kolomoisky avait porté sous son aile financière les premiers « bataillons » d’extrémistes de tous poils depuis le printemps dernier. C’est donc, tout naturellement, qu’il mit une nouvelle fois la main à la poche, via son homme de main à Dniepropetrovsk Boris Filatov. Kolomoisky espérait ainsi pouvoir à la fois se doter d’une armée privée afin de protéger ses entreprises et ses usines locales si nécessaire et en même temps peser politiquement, par le chantage, sur le nouveau pouvoir de Kiev.

 

Gangstérisme et opérations punitives

 

Finalement, ce ne sont maintenant pas moins de trois « bataillons » de musulmans radicaux  qui opèrent aujourd’hui sur le front du Donbass. Le « bataillon Doudaev » sur le secteur de Gorlovka – Artemovsk, le « bataillon Sheikh Mansour » près de Mariupol et le « bataillon Crimée », basé à Kramatorsk, qui est pour le moment placé en retrait.

Le « bataillon Doudaev » a été tout d’abord engagé dès juin sur Gorlovka avant de se porter sur Debaltsevo à l’automne dernier. Il y est resté jusqu’à l’éradication du saillant en février. Son commandant Isa Munaev a été aperçu vivant pour la dernière fois le 26 janvier, alors qu’il menait une mission de reconnaissance sur le sud-est de Debaltsevo, à Chernukhino. Il semblerait qu’il soit tombé avec son détachement sur des éléments indépendantistes, il aurait été tué à ce moment-là. A l’annonce de sa mort, Osmaev a pris le commandement du « bataillon». L’unité a été totalement étrillée lors des derniers combats dans le chaudron, quelques dizaines de combattants islamistes ont pu seulement s’en sortir in extremis.

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Islamiste tchétchène encadrant une section d’ « Azov »

 

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Le « bataillon Sheikh Mansour » est une scission du « bataillon Doudaev » qui daterait de l’automne. Basé près de Mariupol, il opérerait conjointement avec l’unité néonazie « Azov » (qui compte d’ailleurs en son sein quelques éléments tchétchènes).

L’autre « mission » de ces « bataillons » islamistes est la mise en place d’un « groupe d’intervention directe » à Kiev, une sorte d’unité qui puisse permettre de protéger « les arrières » de ces volontaires d’Allah, comme recueillir de l’argent par des voies illégales ou effrayer une possible concurrence. Le cas échéant, cette structure semi mafieuse veillera sur les mines de Rovno, sur l’argent des casinos illégaux qui fonctionnent par centaines à Kiev… Allah interdit les jeux d’argent, sauf si c’est pour la « cause ». Gloire à l’Ukraine !

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 03 mars 2015.

 

Pour lire l'intégralité de l'article, regarder les autres vidéos, etc..., cliquez sur : 

 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/des-jihadistes-en-ukraine#more-239463

21/01/2015

5 islamistes tchétchènes interpellés par la police

Béziers (Hérault) :

5 islamistes tchétchènes interpellés par la police

Nationspresse.info

Cinq islamistes tchétchènes, faussement présentés comme des « Russes » par la presse aux ordres, ont été interpellés ce matin à Béziers (Hérault) puis placés en garde à vue. Des perquisitions ont eu lieu lors desquelles « des produits », sous-entendu dangereux, ont été retrouvés.

Ils seraient proches de la mouvance islamiste tchétchène anti-russe qui est soutenue par le régime « pro-européen » de Kiev et, notamment, par les mouvements extrémistes galiciens néobandéristes (en référence au collaborateur du IIIe Reich Stepan Bandera) et néonazis tels que Svoboda, Secteur droit, l’UNA-UNSO ou encore les Patriotes ukrainiens (en décembre le n°2 de cette formation néonazie appelait dans une vidéo à soutenir l’islamo-terrorisme - source). Une partie de ces extrémistes de Tchétchénie combat actuellement dans les rangs de la garde nationale ukrainienne contre les populations russophones du Donbass.

Note de Kurgan : Merci à NationsPresse.info de citer Fiertés Européennes comme « source », alors que nous n’avions au final qu’ajouté un ou deux liens à leur article d’origine. Il est intéressant – néanmoins – d’y relire le très prophétique chapitre « Jihad »… mais aussi les commentaires, laissés en bas de note par le « recruteur pour la France » du bataillon Azov ! )

L’enquête a été confiée au SRPJ de Montpellier.

Si l’enquête confirmait l’acte terroriste, cela signifierait que les « filières tchétchènes » mises en sommeil depuis quelques temps viennent d’être réactivées, comme ont été réorganisées et remises au goût du jour les bandes armées salafistes qui opèrent dans le Caucase du Nord, en riposte à la politique du kremlin en faveur des populations du Donbass martyrisées.

Nationspresse.info / Article originel

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Des combattants islamistes tchétchènes du « bataillon Doudaïev » (armée Ukrainienne) sur le front du Donbass en Ukraine : la terreur jihadiste au service de l’atlantisme

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Note de Kurgan : gardons néanmoins à l’esprit que le gouvernement et le peuple Tchétchène, dans sa très grande majorité, n’a pas grand chose à voir avec ces abrutis… et qu’il apporte, bien au contraire, tout son soutien à la Nouvelle Russie et la lutte contre l’intégrisme et le terrorisme.

A ce sujet, lire (par exemple et entre autres) :

Pourquoi les tchétchènes luttent aux côtés des insurgés de Novorossia [Russia beyond the headlines]

03/05/2014

Ukraine / Des vérités qui peuvent déranger...

LE POINT SUR L’UKRAINE

Des vérités qui peuvent déranger

Cet article vient en prolongement du dossier « Pourquoi l’Eurasie » du n° 59 de Terre et Peuple Magazine, en raison de l’évolution de l’actualité de ce pays. On s’y référera pour connaître tous les tenants et les aboutissants de la crise ukrainienne. En bref, l’Ukraine constitue un enjeu géopolitique primordial dans la guerre politico-économique sans merci que livre l’Occident américanisé et mondialisé à la Russie identitaire de Poutine. On connaît bien les preuves de ce containment : adhésion des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, installation d’un bouclier antimissile aux portes de la Russie (Pologne, Roumanie, Turquie), soutien aux révolutions de couleur de toutes sortes (Serbie, Ukraine, Géorgie…) destinées à affaiblir la Russie dans son environnement direct.

Mais les Occidentaux sont allés trop loin et ont offert à Poutine l’occasion de laver l’humiliation vécue avec le bombardement des villes serbes et l’expulsion des Serbes du Kosovo en 1999. Poutine est un grand joueur d’échecs et un champion de judo, la première qualité lui donne l’avantage d’agir avec deux coups d’avance, la seconde lui permet d’esquiver les coups et d’utiliser la force de l’adversaire pour la retourner contre lui. La fessée infligée, en 2008, à la petite Géorgie trop amoureuse de l’oncle Sam, qui a permis de russifier les deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, aurait dû servir de leçon aux Occidentaux. Que nenni ! Ils ont cru pouvoir arracher l’Ukraine à l’influence du Kremlin.

La première tentative de 2004, dite « révolution orange » permet de mettre au pouvoir des pantins pro-occidentaux, Viktor Iouchtchenko et Ioulia Timochenko. L’incurie et la corruption de leur gouvernement poussent le premier à l’exil et la seconde à la prison. En 2009, par effet de balancier, le prorusse Viktor Ianoukovitch (tout aussi corrompu) revient au pouvoir à l’issue d’élections irréprochables.

Le 21 novembre 2013, Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. En fait, il n’a pas le choix : cet accord impose à l’Ukraine de pousser progressivement les forces russes hors de Crimée (où, évidemment, l’OTAN ne tarderait pas à s’installer). Dès le lendemain, comme par hasard, la place Maïdan est occupée par des manifestants pro-occidentaux, très bien encadrés. Car, il est vrai que, depuis vingt ans, nombre d’ONG américaines sont à la manœuvre. C’est Victoria Nuland, l’envoyée spéciale judéo-américaine elle-même, qui a déclaré que les Etats-Unis avaient investi plus de 5 milliards de $ dans la révolution ukrainienne et qu’il était temps d’en retirer les fruits (propos auquel elle ajouta la délicieuse phrase : « I fuck European Union » !).

Le 21 février, Ianoukovitch signe un accord avec trois plénipotentiaires de l’Union européenne, le Polonais Sikorski, l’Allemand Steinmeier et le Français Fabius. Cet accord, destiné à ramener la paix civile, met en péril le plan judéo-américain qui exige l’éviction de Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement fantoche. Le lendemain, la place Maïdan s’enflamme, les bâtiments officiels sont attaqués et Ianoukovitch s’enfuit. Des observateurs neutres (il ne s’agit pas des médias français…) remarquent des tireurs sur les toits qui visent systématiquement les policiers ; certaines sources dénoncent la présence d’anciens agents du Mossad pour encadrer les émeutiers (une vieille tradition israélo-étatsunienne). Les forces de l’ordre paient un prix élevé : 17 morts et près de 500 blessés. Mais la démocratie et la liberté sont passées (sic). Tous les pays de l’UE, y compris ceux qui ont signé l’accord de la veille, s’empressent de reconnaître le gouvernement provisoire, au mépris des lois internationales, car il ne s’est agi que d’un coup d’Etat qui a chassé illégalement un président légitimement élu. Qu’à cela ne tienne !

Mais le scénario occidental, si huilé est-il, n’a pas envisagé l’inenvisageable. Comme le renard de la fable « Le corbeau et le renard », Poutine annexe, sans coup férir, la Crimée, acte irréversible s’il en est. Cela lui permet de ramener à la mère-patrie la population russe de la presqu’île, mais surtout de sécuriser la base de Sébastopol et ses annexes. L’ours russe reprend donc le contrôle de la mer Noire et s’ouvre en grand la porte vers la Méditerranée (et la base syrienne de Tartous).

Pour les Ukrainiens, le bonheur promis par l’Union européenne n’est pas pour demain. Comme prévu, Gazprom augmente le prix du gaz russe de plus d’un tiers. Mais les « amis » du peuple ukrainien ne se montrent guère plus généreux : le FMI impose à l’Ukraine un régime drastique avant de verser le premier dollar. Les Ukrainiens auraient dû écouter les Grecs, les Chypriotes et les Espagnols avant de se jeter dans les bras de l’UE. L’avenir de l’Ukraine est d’être un pont entre l’Europe et la Russie, pas d’être la dernière roue de la charrette bruxelloise ou un porte-avions américain au cœur de l’Eurasie.

Voici pour l’état des lieux, en évolution permanente. Mais il faut aussi s’attarder sur quelques zones d’ombre. Les nationalistes ukrainiens sont-ils sincères et manipulés, ou bien sont-ils complices des menées occidentales ? Certains d’entre nous sont fascinés par les mouvements Svoboda ou Praviy Sektor. Les voici déchirés entre leur poutinophilie et une certaine nostalgie. Je vais donc leur permettre de régler ce dilemme. Il ne suffit pas de se promener avec des tatouages et des colifichets pour avoir une conscience politique. La question est plutôt : « dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es ».

Le 7 février, soit deux semaines avant le coup d’Etat, Oleh Tyahnibok, leader de Svoboda, parade aux côtés de Victoria Nuland, d’Arseni Iatseniouk, son poulain (futur Premier ministre du gouvernement provisoire) et accessoirement membre de la Trilatérale, et enfin de Viktor Klitschko, le boxeur président du parti UDAR, qui est soutenu par l’International Republican Institute et le National Democratic Institute, tous deux bien connus pour être des courroies de transmission du Département d’Etat américain. On ajoutera que les trois interlocuteurs de Tyahnibok sont juifs, ce qui explique sans doute le soutien indéfectible que leur prodiguent nos produits maison, Fabius et Lévy. De quoi faire se retourner dans sa tombe Stefan Bandera, fondateur de Svoboda, qui ne passait pas pour être philosémite.

Ce n’est pas la première fois que des mouvements qualifiés de populistes, et même de fascistes et de néonazis, se commettent avec les sionistes. Je rappellerai l’étrange voyage en Israël, en 2011, de 35 leaders européens des dits partis : Geert Wilders pour le PW hollandais, Filip Dewinter pour le Vlaams Belang flamand ou Heinz Christian Strache pour le FPÖ autrichien, parmi d’autres (Suédois, Allemands…). J’y ajouterai le pèlerinage de Louis Aliot, vice-président du FN, à Yad Vashem, la même année.

Quant à Praviy Sektor, son cas est encore plus intéressant. Né « spontanément » à l’automne 2013 de l’union de quelques groupuscules qui jugeaient Svoboda trop mou, il est subventionné par la diaspora ukrainienne des Etats-Unis (sic). Bizarrement, en mars 2014, Praviy Sektor fonde une nouvelle structure, Russian Legion, formée de Russes et destinée à lutter contre Poutine, y compris par des actes terroristes en Russie, notamment la destruction de pipelines. Pire encore, Dmitry Yarosh, le chef de Praviy Sektor, a fait alliance avec l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov dans le but de « créer un front antirusse de l’Ukraine au Caucase ». Pour finir, j’ajouterai que Yarosh et des leaders du mouvement ont été reçus par l’ambassadeur d’Israël à Kiev, Reuven Din El, et se sont engagés à « lutter contre le racisme et l’antisémitisme ». Ce qui fait tache pour de soi-disant néonazis !

Quant à nous, notre positionnement est clair : les amis de nos ennemis (et les ennemis de nos amis) ne sont pas nos amis. Entre l’Occident (Etats-Unis, UE, Israël et quelques autres) qui veut imposer aux peuples une société mondialisée, déculturée et métissée, et un Poutine qui prône une révolution conservatrice et défend l’identité européenne et blanche, en rejetant l’immigration allogène et en réduisant l’islam conquérant, notre choix est fait.

Il y a vingt ans, j’avais tenté de convaincre mes amis croates et serbes de ne pas se tromper d’ennemis, à savoir les Bosniaques musulmans soutenus par « l’Occident ». Cela n’empêcha pas les néo-oustachis et les néo-tchetniks, les uns partisans de la Grande Croatie et les autres de la Grande Serbie, de s’entre-tuer au nom de toutes les haines accumulées. Il n’y eut que des vaincus : les Croates ne purent annexer la province d’Herceg Bosna et furent contraints de cohabiter avec les musulmans (qu’ils haïssent), et les Serbes durent abandonner la Krajina et la Slavonie, avant de perdre le Kosovo. Que ceci serve de leçon à tous les nationalistes dont le regard se limite aux rancœurs du passé, particulièrement à l’est de l’Europe !

Il serait ainsi dommage que les nationalistes ukrainiens soient aveuglés par leur russophobie, même si celle-ci est justifiée par le traitement infâme que leur ont infligé les Soviétiques pendant plus de 70 ans. Car l’Ukraine a le malheur de se situer au mauvais endroit tout en étant le « grenier à blé » de l’Europe de l’Est et un réservoir énorme de ressources naturelles. L’Ukraine a tout pour attiser les convoitises. Mais elle est aussi extrêmement fragile, car fracturée entre deux peuples inassimilables : l’Ouest catholique, dont l’histoire et la culture regardent vers la Pologne, la Lituanie et l’Autriche, et l’Est orthodoxe, qui n’a d’yeux que pour Moscou. Ce qui est donc en jeu, c’est un risque immense de guerre civile. Et pire encore. Qu’on se souvienne de ces mots de Jacques Benoist-Méchin, dans L’Ukraine, fantôme de l’Europe : « Et dans ce décor d’enfer, qui défie toute description, cinq armées différentes, venues de tous les coins de l’horizon, vont passer et repasser « comme une râpe » sur le corps sanglant de l’Ukraine : armée polonaise de Pilsudski, armée ukrainienne de Petlioura, armée blanche de Denikine et de Wrangel, armée noire des paysans anarchistes de Makhno, et enfin armées rouges de Staline et de Budienny ».

L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.

AC

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Article paru sur le site Terre & Peuple

http://www.terreetpeuple.com/

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Pire encore, Dmitry Yarosh, le chef de Praviy Sektor, a fait alliance avec l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov dans le but de « créer un front antirusse de l’Ukraine au Caucase »...

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Dokou Oumarov