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18/04/2012

TANK GENOCIDE Feat. Z’B’T

TANK GENOCIDE Feat. Z’B’T :

 

« War on the Territory of our Ancestors »

 

( Démo 2012 / France ) – ( DUKE – WVJe 010 ) 

 

La rencontre du monstrueux Janus ZARACH’BAAL’THARAGH / STIGMA DIABOLICUM et de TANK GENOCIDE ; un projet qui est au RAC/NSBM ce que Zarach’ est au Black et Stigma à l’Ambient, à savoir : un acide glaviot façon Alien ( savez bien, le genre de truc capable de traverser quatre planchers en acier et de quand même vous vitrioler la gueule en arrivant en bas ! ), n’ayant aucun autre but que celui de vous trépaner à vif avec une vieille scie rouillée tout en cautérisant vos plaies purulentes au gros sel !!! Un immonde crachat de haine pure à la face du monde… ce qu’aurait pu devenir l’esprit d’un Reinhard Heydrich qui aurait été rendu complètement fou par un tréponème bien vicelard issu d’une souche purement démoniaque et lovecraftienne de la syphilis !?!!… 

La rencontre sous camisole de GOAT THRON et du ARYAN BLOOD des démos !!!!!!… 

Raw, crude, primitive and Radikal Black Metal… for insane maniacs !

 

Démo disponible :

 

Au format CD-R ( layout couleur, CD-R imprimé )

Limité à 212 copies >>> 5 €uros. / disponible.

 

Ou au format K7/tape ( layout double face couleur )

Limitée à 121 copies >>> 4 €uros. / disponible.

  

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DAUGHTERS OF SOPHIA

DAUGHTERS OF SOPHIA : « ( 1.0 ) »

 

( Démo-K7 / 2012 / France ) – ( DUKE – WVJe 09 )

 

Un premier titre épique à l’atmosphère grandiloquente et martiale qui ne peut que rappeler un certain CRYSTALIUM… on se dit, d’entrée de jeu, qu’on va donner dans le Black guerrier ciselé à même l’acier dont on fait les panzers… et puis s’installent les premières dissonances du second titre, les premières ambiances ténébreuses et torturées façon BLUT AUS NORD… les premiers vocaux vomis et torturés… cette étrange impression de se sentir comme aspiré dans un vortex sans fin où alternent en un subtil mélange des sentiments contradictoires de puissance et souffrance, d’accomplissement et de déchéance… et l’on comprend très vite que l’univers propre à cette démo sera TOUT sauf celui de Crystalium !!! Que cette tape n’a d’autre but que de nous entraîner sur les voies obscures qui serpentent entre ces sphères qliphothiques éclairant de leurs sombres présences le chemin de gauche menant aux plus noirs arcanes de la Connaissance.

Que cette occulte rencontre entre le B.A.N de « Decorporation », la froideur désincarnée d’un TERRODROWN et la vicieuse mais envoûtante « beauté du Diable » d’un ENFEUS LODGE n’est que le premier pas d’une longue quête destinée à nous mener de Thaumiel à Lilith en une longue descente au sein des abysses ; descente qu’il ne tient qu’à vous d’expérimenter en compagnie des Daughters of Sophia ; descente dont il ne tient qu’à vous de revenir indemne… ou pas… 

Anticosmic & Esoteric Black Metal for inner self destruction… and reconstruction !  

 

Demo-K7 limitée à 218 copies / Layout double face.

5 titres – 38 mns : 4 €uros. / Disponible !

 

 

  

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SUICIDAL MADNESS / SOMBRE CROISADE

SUICIDAL MADNESS / SOMBRE CROISADE : « Molasar Dream’s »

 

( Démo-K7 / 2012 / France ) – ( DUKE – WVJe 08 )

  

4 titres pour un Suicidal Madness qui, bien que collant (pour le coup) nettement plus à son étiquette « dépressif B.M » que sur la précédente démo ; n’en reste pas moins, à mon sens, beaucoup plus « funèbre » que réellement « dépressif » !?!! Point de hurlements de banshees égarées dans les limbes, mais plutôt des vocaux à même de nous faire songer aux dernières plaintes d’un agonisant nous faisant part de ses dernières visions… point de morceaux interminables aux lenteurs susceptibles de rendre fous les plus anorexiques des groupes de Funeral Doom, mais des titres ne dépassant jamais les 4 mns… de courts thrènes aux ambiances mortuaires et sépulcrales ; comme échappées d’une Messe des Morts dont nous percevrions que des bribes, au travers d’un brouillard humide et poisseux…

Quelque part entre DEAD (Mex), LOST INSIDE… et un certain BANISHED SPIRITS

Et 4 titres (itou), pour une Sombre Croisade, n’ayant (elle) que très peu en commun avec la procession funèbre qui la précède puisque passé l’intro (qui effectue une parfaite jonction entre les 2 univers, d’ailleurs !), c’est vers les terres d’un Black épique, guerrier et somptueusement barbare que nous fait naviguer le gang, quelque part entre le grand GRAVELAND de Thousand Swords, HATE FOREST et DRUDKH… le chant en français (bien que très typé Graveland) apportant (en sus) une petite touche bien râpeuse à la OLC SINNSIR. Une vraie révélation dont j’attends d’ores et déjà avec impatience les prochaines œuvres… et un split tout en opposition de styles, où vos funérailles vous conduisent droit au Valhalla des guerriers !   

Demo-K7 lim. à 312 copies / Layout double face.

8 titres – 39 mns : 4 €uros. / Disponible !

>>> http://www.myspace.com/sombrecroisade

>>> http://www.myspace.com/suicidalmadness666

 

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La chronique de l’ami Thomas de Spellbound Webzine.

 

Quelques mois après la sympathique tape Les Tourments de l'Âme, nous retrouvons donc la bande de Psycho mais cette fois-ci accompagné de camarades du collectif Molasar Dream's (nom du split d'ailleurs), fondé par les membres de P.H.T.O ainsi que par les groupes dans lesquels feu le batteur a joué. Sombre Croisade n’est pas une entité inconnue non plus pour qui suit un peu le groupement, malgré le fait que ce soit la première apparition du groupe sur support physique. Le combo est formé de deux membres de PHTO officiant aussi dans Suicidal Madness, autant dire que la consanguinité sonore n’effraye pas ces groupes !

Nous allons donc commencer par la partie SUICIDAL MADNESS qui avait, sur sa production précédente, réussi à me faire passer outre mes phobies « dsbmienne ». Je reste très satisfait de voir que les morceaux n’outre passent toujours pas la dizaine de minutes, ce qui permet de rester toujours attentif à la musique proposée sans s’en dégoûter (une caractéristique propre à pas mal de groupes de DSBM). Néanmoins, je dois vous faire part d’une certaine déception. Autant Les Tourments de l’Âme m’avaient fait passer un agréable moment notamment grâce à ses sonorités très lourdes et son souci du détail concernant les passages ambiants, autant sur cette partie du split je suis moins convaincu. J’ai l’impression que Suicidal Madness (malgré ses deux courts instrumentaux franchement sympathiques) a plus axé au final sa composition sur un riffing plus dépressif et au final peu accrocheur à défaut de conserver une certaine ambiance qui pouvait de surcroît lui apporter des sonorités plus planantes et qui aurait peut-être pu faire mouche avec les riffs proposés. Pâle Lueur par exemple illustre ce pourquoi j’aime moins cette sortie. Le main riff sent le déjà vu et tourne sans que l’ambiance décolle, l’auditeur peu aguerri s’ennuie ferme autant le dire. Peut-être aussi est-ce dû à la performance vocale assez linéaire si on oublie les envolées souffreteuses et ultra aiguë caricaturale du DSBM (après le fait que j’exècre ce genre de montées n’aide pas) ?

Au final, je vais attendre une prochaine sortie pour me faire une idée, mais pour l’instant je dois bien avouer que c’est la déception qui l’emporte.

Venons-en maintenant au cas SOMBRE CROISADE. Issu lui aussi donc du collectif Molasar Dream’s. J’aurais été prêt à parier un bras qu’il s’agissait là aussi de DSBM. Et bien, grossière erreur de caricature de ma part puisqu’il s’agit d’un black certes très froid mais pas dépressif, presque pagan par moment. On sent vraiment une grosse influence venue du grand est type Hate Forest / Astrofaes / Graveland pas dégueu du tout ! Sombre Croisade joue le pari de la longueur avec aucun titre en dessous des six minutes avec une certaine dimension bien froide qui s’installe quasi systématiquement.

C’est assez massif et majestueux sans tomber dans la caricature (La mort naissante) comme ça peut être tout aussi bien guerrier et accrocheur (Glorieux Destin), franchement niveau ambiances on se régale. Rien que Glorieux Destin vaut tout le reste de la galette franchement, avec ces sonorités belliqueuse, fière avec un certain goût pour l’épique mais également assez mélancolique et froid, le mix parfait entre un GRAVELAND de Dawn of the Iron Blades (les claviers en moins) et un HATE FOREST époque Purity, un régal je vous dis. Le reste des morceaux n’est pas en reste (mazette ce break ultra mélancolique dans les premières minutes d’Inertie mentale !), bien au contraire. Mais c’est bien ce Glorieux Destin qui remporte tous les suffrages. La production accompagne aussi parfaitement la musique de Sombre Croisade. Assez correcte dans l’ensemble, elle sert parfaitement cet aspect froid du black metal du combo.

Un split assez déséquilibré entre un Suicidal Madness qui ne confirme pas ma première impression et un Sombre Croisade qui nous colle bien au poteau.

(J’attends avec impatience de voir le futur de ce dernier d’ailleurs).

A savoir que le split est disponible en format tape et CD possédant tous deux des tracklists différentes puisque sur la cassette, la partie Suicidal Madness se voit amputée de Aliéné ainsi que de Pâle Lueur, mais contient en revanche Mort Naissante d'un Songe, absente de la version CD.

 

Chronique par Thomas.

( http://www.spellboundwebzine.net/molasar_dreams.html )

 

Note : 6,5/10

Style : Black Metal

Label : Mortis Humanae/D.U.K.E.

Provenance : France

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17/04/2012

The clan is still marching...

Désolés de vous avoir laissé sans nouvelles depuis samedi…

Mais comme disait je ne sais plus qui : « c’était pour la bonne cause »…

Puisque nous avons passé les 5/6 derniers jours à écumer toute une pleine pelletée de foires aux livres, disques, BDs, etc… histoire de vous dénicher pas loin de 400 à 500 nouveautés, destinées à finir en ces pages au cours des semaines à venir !

Le rythme de croisière reprendra dès demain ( encore 4 ou 5 cartons à lister / archiver,  mais c’est bon, nous sommes bien chauds et nous aurons terminé dans la soirée ! Hé! hé! )…

Et pour l’heure, nous vous laissons donc en l’agréable compagnie de GRAVE DIGGER, histoire de faire patienter de fort agréable et « scottish manière »… 

 

 

13/04/2012

My pussy belongs to daddy

L’ami Phil ( salutations du jour vieux bandit ! ), m’ayant fait parvenir un lien menant à un blog recensant quelques pochettes d’albums pour le moins euh… « hors du commun » !?!

Je n’ai pu résister au plaisir de vous faire découvrir celle-ci…

Qui est tout de même un vrai monument !

( Tant au niveau du « kitchissime » que de la provoc’ d'ailleurs ! Imaginez un peu, un groupe de Métal intitulant son album « My pussy belongs to daddy » !?! Putain d’eux, ça irait un peu plus loin dans la déglingue et le mauvais goût élevé au rang d’art que les habituels « Satan’s Sodomy » ou « Rape of the nun », non !?? Ha ha )…

Et en 1957 siouplait !?!! Fallait oser…

 

worstalbumcovers01.jpeg

Et non, désolé, on ne l'a pas en stock ! Ha ha…

 

http://www.discogs.com/Various-My-Pussy-Belongs-To-Daddy/release/1081994

12/04/2012

MUTHA CORPSE

Mars & avril, mois du collector...

 

MUTHA CORPSE : « Ceremony for a Sprite »

( 7’EP / 1982 / France )

 

Scooter distribution.

 

Side A )

– 1.  Ceremony for a Sprite

Side B )

– 2.  Copses ( Day 114 - Opus II )

– 3.  Day 115 ( Dedié à Frederic Pin )

 

Pochette ( semi-souple ) légèrement marquée par le vinyl, mais rien de bien grave pour une cuvée de 1982… quant à ce qui en est du vinyl et bien comme neuf / nickel !!!

Etat pour le moins exceptionnel pour ce « collector de chez collector », devenu quasi-impossible à dénicher tel que !?!!…

>>> 50 €uros. >>> 45 €uros. / disponible.   

 

>>> http://france.metal.museum.free.fr/groupes/m/mutha_corpse.htm

>>> http://80sfrenchmetal.blogspot.fr/2006/05/singles-part-v-mutha-corpse-pregnant.html

 

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et un autre à 81 €uros ( Allemagne également ) sur musicstack.com

>>> http://www.musicstack.com/item/10169977

>>> http://www.musicstack.com/item/355438502

( Celui à 81 €uros figurant aussi sur cdandlp.com )

Un exemplaire à 60 €uros chez « High Roller Records »

>>> http://www.hrrecords.de/shop/MUTHA-CORPSE-Ceremony-for-a-Sprite-7_1

 

11/04/2012

ARCHGOAT - Angelslaying Black Fucking Metal

Mars & avril, mois du collector...

 

ARCHGOAT : « Angelslaying Black Fucking Metal »

( 7’EP / 2005 / Finlande )

 

Outtakes from the first unreleased Archgoat album.

Recorded between 10th and 12th february 1993 in KC-studio.

Hammer Of Hate – HOH 008

 

Side A ) – Penis Perversor

Side B ) – Thrice Damned Sodomizer ( Streams Of Blood )

– Satanic Oath

 

Nickel / Comme neuf !!! >>> 20 €uros. / Vendu !

 

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>>> http://www.discogs.com/sell/list?release_id=537383&ev...

1 exemplaire vendu 44 $ sur ebay en 2010…

>>> http://www.popsike.com/ARCHGOAT-Angelslaying-7-EP-blasphe...

Et un autre mis à prix à 33 $ australiens ( 26 €uros ) sur ebay Australie.

>>> http://cgi.ebay.fr/Archgoat-Angelslaying-Black-F-king-Met...

 

08/04/2012

Ostara

OSTARA
Huit périodes de quarante jours correspondent théoriquement à trois cent vingt jours alors que l'année solaire en comporte trois cent soixante-cinq jours et quelques heures. L'écart provient en fait du décalage qui existe entre un calendrier rythmé sur les phases de la lune (comme l'était le calendrier des peuples dits « barbares» avant la conquête romaine) et un calendrier solaire. La fête mobile de Pâques est la clé de tout le calendrier médiéval. Elle introduit un déphasage dans le rythme des quarantaines ici analysé mais elle ne fait qu'en confirmer le principe. On sait que Pâques est une fête mobile qui peut osciller entre le 22 mars et le 25 avril. Quarante jours avant Pâques, un mardi gras précoce peut donc se trouver au plus près de la . Chandeleur; au contraire, une fête de Pâques tardive le reporte un mois plus tard. Dans l'intervalle, le carême impose sa rigueur et sa loi inflexible de quarante jours (carême vient du latin quadragesima qui renvoie au chiffre « quarante » ).


L'OEUF
Comme les sept autres grandes dates de l'année, Pâques peut se comprendre comme une date d'intense circulation des âmes et esprits entre l'Autre Monde et le monde humain. Le modèle de ces rapports se trouve dans de nombreux récits celtiques. Le passage christique de la mort vers la vie ne fait finalement que reproduire à une échelle chrétienne ce trajet symbolique. Dans le folklore, la période pascale est marquée d'abord et avant tout par l'apparition d'êtres de l'Autre Monde qui prennent principalement une forme animale. Le lièvre de Pâques est une réincarnation printanière du Sauvage; il s'apparente à la cohorte des animaux féeriques qui hantent l'imaginaire médiéval.

Si le Moyen Age ignore, en effet, le lièvre distributeur de cadeaux et de friandises, il connaît d'autres figures tout aussi merveilleuses. La biche blanche ou le cerf blanc des récits arthuriens hantent ces périodes de transition entre les quarantaines de l'année. Dans le roman de Chrétien de Troyes intitulé Erec et Enide, la chasse au Blanc Cerf a lieu le lundi de Pâques, comme s'il fallait rappeler le lien de cet animal avec la lune d'équinoxe. L'apparition des animaux fées est commandée par l'astre lunaire qui rythme leur récurrence annuelle. Ces animaux conducteurs d'âmes servent de médiateurs entre le monde humain et l'Autre Monde.

Dans le folklore moderne, les traditionnels oeufs de Pâques sont censés être apportés aux enfants par les cloches qui reviennent de Rome ou par le lièvre de Pâques lui-même.

Toutefois, dans les régions germaniques, l'animal féerique change d'apparence : en Westphalie, c'est un renard, en Thuringe une cigogne, au Tyrol une poule blanche, en Suisse un coucou et en Saxe un coq. La présence d'animaux de basse-cour semble plus vraisemblable à côté de ces oeufs rituels. Cependant, il est évident que les oeufs de Pâques sont investis d'une valeur mythique qui n'a rien à voir avec leur usage proprement alimentaire. Leur caractéristique mythique semble même privilégier des usages non alimentaires. Quant au lièvre de Pâques, son rôle mythique est bien antérieur à la civilisation chrétienne puisqu'il se trouve déjà dans le bouddhisme et dans la mythologie chinoise. Il habite sur la lune où il prépare une nourriture d'immortalité. Les oeufs de Pâques semblent bénéficier de vertus comparables sans qu'il soit possible, bien évidemment, d'établir un lien direct entre eux et la nourriture des antiques divinités chinoises. Dans le folklore pourtant, les oeufs de Pâques, surtout ceux qui avaient été pondus le vendredi saint, étaient jadis réputés procurer la santé aux hommes et aux bêtes. Ils pouvaient se conserver longtemps et protégeaient également contre la foudre. On s'en servait encore pour reconnaître les sorcières ou pour se prémunir contre elles: l'absorption d'une soupe à base de neuf herbes et légumes différents avait la même vertu. L'oeuf de Pâques se protège en fait toujours comme un porte-bonheur. Dans certaines régions d'Alsace, on se transmet des oeufs millésimés de génération en génération. On pense que, dans un oeuf de Pâques qui s'est conservé pendant cent ans, le jaune se transforme en pierre précieuse et assure la fortune de son possesseur.

Les druides croyaient déjà à la puissance magique de l'oeuf. Le mythe gaulois de la vouivre, rapporté par l'écrivain latin Pline, en rappelle des aspects majeurs. Marcel Aymé illustra cette croyance sous une forme plaisante dans l'un de ses romans qui se réfère explicitement à l'antique tradition gauloise. L'animal mythique sécrétait une sorte d'oeuf qui pouvait devenir un talisman. La figure de la vouivre, modèle de toutes les créatures fées de l'Autre Monde, pourrait bien constituer l'étape celtique d'une croyance en la régénération périodique du temps des saisons, une sorte de mue humaine vers une vie renaissante. 


PÂQUES – OSTARA

Célébrée à la fin du mois de mars ou dans le courant du mois d'avril, la fête de Pâques coïncide plus ou moins avec l'équinoxe de printemps (21 mars). C'est à cette période de l'année que meurt l'hiver. Les neiges commencent à fondre, les rivières sont en crue, le soleil triomphe du froid, et ses rayons recouvrent la nature de vertes prairies, de fleurs et de bourgeons, la vie renaît. Une nouvelle ardeur saisit les hommes, les animaux et les plantes.

Pâques est par excellence la fête du renouveau, de la fécondité, de la fertilité, mais aussi du soleil, principe céleste et fécondant sans lequel rien ne naîtrait. Ses origines sont très anciennes. La fête porte le nom d'une déesse lunaire, Ostara, qu'un héros solaire aurait délivrée de la captivité au moment de l'équinoxe de printemps.

Comme vous le savez, toutes les fêtes de l'année, l'année, Solstices, Epiphanie, Chandeleur, Carnaval… correspondent à un moment donné du cycle solaire. Pâques se situe ainsi au moment où le soleil est redevenu suffisamment puissant pour réchauffer la terre, et de nouveau lui apporter la vie.

Aujourd'hui, à l'aube du XXl ème siècle, nous n'avons pas oublié les fêtes et traditions de nos ancêtres et nous continuons à les célébrer. Même si nos journées ne sont plus rythmées par le soleil – notre mode de vie ne s'y prêtant plus, cela s'entend ! – nous vivons ces moments privilégiés dans un rapport étroit avec la nature.

Pâques, pour nous résumer, c'est tout simplement la fête du printemps. L'œuf surtout symbolise la renaissance de la nature, la fécondité. Il représente la vie qui s'apprête à éclore. Il est de tradition, dans notre culture européenne, de manger, mais aussi de s'offrir des œufs décorés.

 

Sources : 

Philippe WALTER, Mythologie chrétienne, Imago, 2003,

Pierre VIAL, Fêtes païennes des quatre saisons, Editions de la Forêt, 2008

Nadine CRETIN, Fêtes et traditions occidentales, PUF que sais-je ?, 1999

Christian-J GUYONVARC'H, Les fêtes celtiques, Ouest-France, 1995

Guy DELEURY , Les fêtes de Dieu, éditions du Félin, 1994

Yvonne de Sike, Fêtes et croyances populaires en Europe, Bordas,1995

Alain de BENOIST, Les traditions d'Europe, Le Labyrinthe, 1996

Arnold VAN GENNEP, Le folkore français, Robert Laffont, 1999

 

( http://www.terreetpeuple.com/paganisme/fetes-paiennes/fet... )

ostara

Le lapin en chocolat est un lièvre

 

Le lièvre est peureux, être lièvre désigne le Couard du Roman de Renard, une vie de lièvre en exprime les tourments, dormir en lièvre signifie d'un sommeil léger. Le lièvre aime la nuit et l'attend tout le jour tapi dans l'herbe. Lié à son caractère craintif, manger de sa cervelle aurait guéri la crainte et le tremblement. Le lièvre intrigua les observateurs empiriques de la France médiévale, essentiellement rurale, qui virent en lui une sexualité débridée. Le bouquinage, la saison des amours, débute en plein hiver et dure sept mois. La décision de s'accoupler dépend de la femelle. Par défense ou par séduction, elle refuse parfois les avances de l'élu et des batailles peuvent s'engager entre les partenaires. Les naturalistes ont longtemps ignoré si les combattants étaient des concurrents ou si les femelles participaient aux combats de boxe. La hase peut s'accoupler avec un mâle alors qu'elle a déjà été fécondée par un précédent et porter deux levrauts de deux mâles différents. Les organes génitaux des jeunes sont difficiles à différencier. Pour cette raison, on le croyait homosexuel, les savants de l'Antiquité le disaient hermaphrodite et pensaient qu'un mâle pouvait mettre bas. Aristote voyait dans leur pilosité une preuve de leur tempérament lubrique : « les poils poussent jusque dans la bouche » remarquait-il.

Le lièvre dérangeait beaucoup les moralistes. En 751, le pape Zacharie décréta : « on doit éviter de manger du lièvre car il est lubrique, possédant des vices ignobles qui se transmettraient à l'homme s'il mangeait de cette chair impure. »…

Ce message est évoqué au clocher de la cathédrale du Puy (l'original est au musée Crozatier) sur un chapiteau qui voisine les Vertus Cardinales. Les vices sont représentés par le lièvre (luxure), le chien tiré par une laisse (paresse), une tête de cheval tenue par la frontale et la mentonnière du filet (défauts de l'esprit).

Dans la tradition païenne, le lièvre était le compagnon des déesses de la fécondité (fertilité) :

Vénus chez les Romains, Ôstara, en pays Germanique. En Grande-Bretagne, à la fin de la récolte, on coupait le lièvre en gage de fertilité : on fabriquait une poupée en épi de blé et on l'enterrait au printemps. Avant l'évangélisation, vers le V° siècle, on vénérait Easter, déesse de la fertilité et du printemps, dont l'animal était un lièvre. La première mission du christianisme fut de lutter contre le paganisme. Il fallait le supplanter si possible, s'implanter là où il existait, en accepter les éléments, si nécessaire. Les deux croyances se mêlèrent. À Pâques, les Chrétiens fêtaient la Résurrection du Christ, les païens célébraient leur déesse Easter et la naissance de la nouvelle année. Aujourd'hui, en anglais, on dit encore Easter pour Pâques. On offre des œufs, symbole de fertilité, des cloches parce que la voix de Dieu reste muette pendant la mort du Christ, ou un lapin en chocolat : un lièvre.

Dans la sculpture romane, la capture du lièvre symbolisa le paganisme vaincu, particulièrement en Forez, Velay et Vivarais où la tradition celtique resta puissante (loup androphage, mère nourricière aux serpents, tireur d'épine). Dans la nef de l'église du Monastier-Pin-Mories (48) un chapiteau situé en plein Sud, côté du bien, représente un chasseur qui célèbre la capture d'un lièvre en soufflant dans un cor. On le retrouve à Rouffach, en Alsace et sur le portail de l'église Saint-Gall de Bâle. À Grézieu-La-Varenne dans le Lyonnais un remarquable bénitier roman représente d'un côté une chasse au cerf (image de l'âme fuyant le mal) et de l'autre un chasseur qui brandit un lièvre : le paganisme vaincu. La poursuite contre le paganisme se rencontre en Guyenne sur les voussures des portails de Blasimon et Castelviel copié à Saint-Martin-de-Sescas (33). Lorsque les lièvres ne sont pas poursuivis par un chasseur, on peut penser qu'ils expriment un message d'avertissement : le paganisme qui court toujours. Sur la face Sud de Saint-Restitut, on rencontre les deux scènes : un chien poursuit un laporidé, un chasseur tient un lièvre par les pattes de derrière et s'apprête à l'écorcher avec un couteau tenu de la main droite.

Le Christianisme s'implanta sur toutes les fêtes païennes. Noël remplaça en 354 la célébration romaine du Soleil Invaincu, l'Epiphanie célébra l'arrivée des Mages 12 jours après Noël, ce jour-là, les Romains élisaient un roi pour fêter la fin des Saturnales, les Gaulois concluaient la période du solstice d'hiver (sol-stare = soleil immobile) pendant laquelle on nourrissait, sur de petits oratoires, les âmes des morts en voyage. Les pratiquants des religions naturalistes tentèrent de conserver la mémoire des pratiques anciennes. La Saint-Jean remplaça le solstice de juin, mais on alluma des feux pour célébrer le Soleil. Pâques devint la fête principale de la chrétienté, on continua à fêter le lièvre. La puissance de l'Eglise s'imposa, le symbole païen fut oublié, seule l'habitude resta.

Le lapin en chocolat constitue un élément palpable de la pérennité des symboles.

 

Lionel DIEU

( http://apemutam.free.fr/LIEVRE.htm )

ostara

Voir aussi >>> http://bouquinorium.hautetfort.com/archive/2012/04/08/lapin-blanc-et-blanc-lapin.html

15:56 Publié dans Yggdrasil | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ostara

06/04/2012

L'écho des espaces du Dehors

L'écho des espaces du Dehors N°1

( Fantastique - Horreur - Terreur )

 

Avec… au sommaire :

  Maurice LEVEL : « Confrontation »  ( « Les Portes de l’Enfer » 1910 )

  Rodolphe TÖPFFER : « Nouvelles genevoises : La Peur » ( 1833 )

  Lord AZMOTH et KURGAN Khan : « Un coussin de velours noir » ( 2006 )

  Charles NODIER : « Les aventures de Thibaud De La Jacquière » ( 1822 )

  Gustave FLAUBERT : « Rêve d’enfer » ( 1837 )

  Maurice LEVEL : « Les Corbeaux »  ( « Les Portes de l’Enfer » 1910 )

  Anatole FRANCE : « Lucifer » ( 1895 )

  Catulle MENDES : « La Dernière âme » ( entre 1866 et 1870 )

  Jules LERMINA : « Magie Passionnelle – La deux fois morte » ( 1895 )

  Jules VERNE : « La mort » ( Sonnet, Décembre 1847 )

  KURGAN Khan :  « Deux charmants bambins » ( Avril 2008 )

  Ivan Sergueïevitch TOURGUENIEV : « Un Rêve » ( 1876 )

  Etc…

 

76 pages format A4 – 5 €uros. / disponible.

 

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L'écho des espaces du Dehors N°2

( Fantastique - Horreur - Terreur )

 

Avec... au sommaire :

« Je suis le livre » –  KURGAN Khan – 2008

« La peur » – Jules LERMINA – 1885

« La Fiancée du Nuton » – Arthur DAXHELET –1894

« La main d’écorché » – Joseph PRUNIER – 1875

« La messe des ombres » – Anatole FRANCE – 1892

« L’auberge épouvantable » – Gaston LEROUX – 1924

« Le vampire » – John William POLIDORI – 1819

« La famille du Vourdalak » – Alexeï TOLSTOÏ – 1839

« La négresse » – Hugues REBELL – 1902

« La femme au collier de velours » – Gaston LEROUX – 1924

« Notre-Dame la guillotine » – Gustave Le ROUGE – 1893

« La femme vampire » –  E.T.A. HOFFMANN – 1821

« Conflit de générations » –  KURGAN Khan – 2009 

 

76 pages format A4 - 5 €uros. / disponible.

 

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L'écho des espaces du Dehors N°3

( Fantastique - Horreur - Terreur )

 

Avec... au sommaire :

« Le lycanthrope ( Contes immoraux ) » / Petrus BOREL ( 1833 )

« La plume de Satan » / Victor HUGO

« La hache d’or » / Gaston LEROUX ( 1912 )

« Ligeia » / Edgar Allan POE – Trad. De Charles Baudelaire

« La tisane ( Histoires désobligeantes ) » / Léon BLOY ( 1894 )

« La croix abandonnée ( Le Strigoï ) » / Vasile ALECSANDRI ( 1853 )

« Le Diable » / Guy de MAUPASSANT ( 1886 )

« Le Vampire » / Jean NERUDA

« Le gardien du cimetière » / Jean RAY ( 1919 )

« L’indicible » / Howard Phillips LOVECRAFT ( 1923 )

« Smarra ou les Démons de la Nuit » / Charles NODIER ( 1821 ) 

 

76 pages format A4 - 5 €uros. / disponible.

 

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Les « Pulps » D.U.K.E 

Les « pulps »,  abréviation de « pulp magazines », étaient des publications peu coûteuses, très populaires aux États-Unis durant la première moitié du XXème siècle. Ces magazines publiaient principalement de la fiction et les thèmes abordés étaient très divers, allant de la romance au récit fantastique, en passant par les histoires de détective et la science-fiction.

( Les quelques pulps encore existants de nos jours sont, pour la majorité, orientés vers la science-fiction et le fantastique ).

C'est le faible coût des pulps qui leur valut l'immense succès qu'ils connurent auprès des couches populaires… mais malgré son immense succès, le pulp périclita en raison de la hausse du prix du papier et de la compétition avec les comics, la télévision et les romans.

Le nom pulp vient du fait que ces magazines étaient imprimés sur du papier de mauvaise qualité, constitué de fibres de bois très grossières ( « woodpulp » ), par souci d'économie.

Beaucoup de classiques de la science-fiction ont tout d'abord été publiés sous forme de séries dans les pulps, notamment dans les magazines Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ou Black Mask… et bon nombre de grands auteurs y ont débuté leurs carrières, comme : Poul Anderson, Isaac Asimov, Robert Bloch, Ray Bradbury, Raymond Chandler, Edgar Rice Burroughs, Arthur C. Clarke, Philip K. Dick, Robert Heinlein, Frank Herbert, L. Ron Hubbard, Seabury Quinn, Robert Silverberg, Clark Ashton Smith ou A. E. Van Vogt…

Voire les non moins célèbres H.P Lovecraft et Robert E. Howard ( le « père » de Conan ), qui, de leur vivant, ne furent publiés QUE via les pulps…  

Et notamment le très célèbre Weird Tales !!!…

And then… 

« Just for you » : D.U.K.E ressuscite le « PULP Zine » !!!…

 

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1 série consacrée à la S.F, à l’Heroïc-Fantasy et à l’aventure intitulée :

« Les Gestes d’Ailleurs »

1 série consacrée au Fantastique et à l'Horreur intitulée :

« L'écho des espaces du Dehors »

1 série consacrée à l’occultisme et à l’ésotérisme, intitulée :

« Les archives de l’égrégore »

1 série consacrée à l’érotisme, intitulée :

« Le petit pornocrate illustré »

1 série consacrée aux textes étranges et « venus d’ailleurs », intitulée :

« Delirium Tremens & Controversiae Curiosae »

03/04/2012

Car il faut, indispensablement, que cela finisse…

C'est pourquoi tout ce qui a quelque quantité virile, depuis une trentaine d'années, se précipite éperdument au désespoir. Cela fait toute une littérature qui est véritablement une littérature de désespérés. [...] Il ne faut pas chercher cette situation inouïe des âmes supérieures en un autre point de l'histoire que cette fin de siècle, où le mépris de toute transcendance intellectuelle ou morale est précisément arrivé à une sorte de contrefaçon du miracle.

Que diable voulez-vous que puisse rêver, aujourd'hui, un adolescent que les disciplines modernes exaspèrent et que l'exploitation commerciale fait vomir ? Les croisades ne sont plus, ni les nobles aventures lointaines d'aucune sorte. Le globe entier est devenu raisonnable et on est assuré de rencontrer un excrément anglais à toutes les intersections de l'infini. Il ne reste plus que l'Art. Un art proscrit, il est vrai, méprisé, subalternisé, famélique, fugitif, guenilleux et catacombal. Mais, quand même, c'est l'unique refuge pour quelques âmes altissimes condamnées à traîner leur souffrante carcasse dans les charogneux carrefours du monde.

Aux yeux de ce contempteur universel, la Mort était vraiment la seule souveraine qui eût le pouvoir d'ennoblir tout de bon la fripouille humaine. Les médiocres, les plus abjects lui devenaient augustes aussitôt qu'ils commençaient à pourrir. La charogne du plus immonde bourgeois se calant et se cantonnant dans sa bière pour une sereine déliquescence lui paraissait un témoignage surprenant de l'originelle dignité de l'homme.

Le mal est plus universel et paraît plus grand, à cette heure, qu'il ne fut jamais, parce que, jamais encore, la civilisation n'avait pendu si près de terre, les âmes n'avaient été si avilies, ni le bras des maîtres si débile. Il va devenir plus grand encore. La République des Vaincus n'a pas mis bas toute sa ventrée de malédiction. Nous descendons spiralement, depuis quinze années, dans un vortex d'infamie, et notre descente s'accélère jusqu'à perdre la respiration.

Alors quelle joie de déshonorer une belle œuvre, quand il s'en trouve une, de la vautrer dans la boue de son analyse, de la descendre au niveau du groin de son auditoire ! Et le journaliste est à l'image du conférencier. Il apparaît, ici aussi bien que là, comme le châtiment, la flétrissure infinie, la tare vivante d'une société assez avachie pour ne plus avoir conscience des attitudes qu'on la force à prendre et des vomissures qu'on lui fait manger. [...]

Il parait tout simple, aujourd'hui, de recevoir avec honneur et de pavoiser de décorations d'abominables cabots que les bonnes gens d'autrefois auraient refusé de faire coucher à l'écurie, par crainte qu'ils ne communiquassent aux chevaux la morve de leur profession.

Eh bien, nous allons nous amuser, nous autres, les crevants de faim et les porte-loques. Vous ne regardez jamais ceux qui pleurent et ne pensez qu'à vous divertir. Mais ceux qui pleurent en vous regardant, depuis des milliers d'années, vont enfin se divertir à leur tour et – puisque la Justice est décidément absente – ils vont, du moins, en inaugurer le simulacre, en vous faisant servir leurs divertissements. Puisque nous sommes des criminels et des damnés, nous allons nous promouvoir nous-mêmes à la dignité de parfaits démons, pour vous exterminer ineffablement.

Ils se tordront de terreur, les Richard-cœurs-de-porcs et leurs impitoyables femelles, ils beugleront en ouvrant des gueules où le sang des misérables apparaîtra en caillots pourris ! Ils oublieront, d'un inexprimable oubli, la tenue décente et les airs charmants des salons, quand on les déshabillera de leur chair et qu'on leur brûlera la tête avec des charbons ardents, – et il n'y aura plus l'ombre d'un chroniqueur nauséeux, pour en informer un public de bourgeois en capilotade !

Car il faut, indispensablement, que cela finisse, toute cette ordure de l'avarice et de l'égoïsme humains !

 

Léon Bloy : « Le désespéré » ( 1886… mais tellement d’actualité en 2012 !!! )

 

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