25/03/2013
Les cahiers de la Macumba
Mars & avril, mois des collectors…
Paul Gregor
Les cahiers de la Macumba.
Devil/Paradis Mensuel – N°17 de mai 1986
Extro de Philippe Pissier
Illustrations de Thierry Tillier et Philippe Pissier
48 pages au format A4.
Attention : nous ne désirons pas le vendre… mais l’échanger !
Et pour ce faire, nous attendons vos propositions.
(Préférence sera donnée aux livres ou objets "en rapport" !)
Echangé, n'est plus disponible !
( N.B : l'exemplaire proposé à l'échange est celui d'un ami et n'a aucun défaut, à contrario du nôtre, pris en photo ci-dessous. Pas de trace de manip' ou de marques de pliures, il est comme neuf ! )
>>> http://thierrytillier.canalblog.com/archives/2006/06/30/2205961.html
La magie ( et on verra que cela reste le terme le plus juste ) relève de la psychiatrie, de Jung, des archétypes, de la religion, de la théologie mystique, de la rééducation des réflexes sexuels, et d'une gymnastique de la volonté et de l'imagination assez ardue. Certainement pas plus ardue que l'entraînement d'un navigateur spatial. Il y a un siècle, des académies de science proclamèrent que les chemins de fer allaient irrémédiablement détraquer les systèmes nerveux. Un vitesse insensée de 30 km/heure ferait de chaque passager un fou furieux. Qu'auraient-ils dit, à cette époque-là, de l'entraînement des navigateurs spatiaux ? Ou de simples pilotes d'avions à réaction ? Chacun est prisonnier de sa petite vie, plus ou moins moyenne, plus ou moins insignifiante. On n'y peut rien ? Quel mensonge grotesque ! Ainsi affirmait-on que d'après les desseins de la Providence l'homme était fait pour ramper sur l'écorce terrestre. Le vol serait par la nature des choses réservé aux oiseaux ! Et pourtant ce n'est pas la nature qui a créé les oiseaux supersoniques.
Ce sont les pionniers annonciateurs d'un nouvel état de conscience qui l'ont créé.
Imagine-t-on qu'on réussira à vivre à l'âge atomique sans violer un subconscient encore attaché à l'âge de pierre ?
Paul Gregor / Journal d'un sorcier p. 254
Consulter les cahiers sur magick-instinct.org
>>> http://www.magick-instinct.org/Gregor/cmacumba0.html
Paul Gregor sur Philippe Pissier Archives.
>>> http://pissierarchives.canalblog.com/archives/paul_gregor/index.html
15:20 Publié dans Collectors, Esotérisme/occultisme, Fanzines, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul gregor, les cahiers de la macumba, thierry tillier, philippe pissier, sorcellerie
15/12/2012
Camion Noir - Gardner, Lucifer & LaVey...
Octobre – décembre 2012 :
Trimestre de l'apocalypse ! ( J-6 )
Satan et Lucifer sortent de l'Ombre !
Gérald BROUSSEAU GARDNER : « Le Livre des Ombres »
Quatrième de couverture : En 1949, Gerald Brousseau Gardner, fondateur de la Wicca, en rassemblait les principaux préceptes et rituels dans son Livre des Ombres, et synthétisait ainsi la mystique de ce qu’il voyait comme un « art des sages ».
Après un itinéraire initiatique qui démarra avec le spiritualisme anglo-saxon et la théosophie, pour l’emmener jusqu’à l’étude des croyances de plusieurs peuples orientaux, Gardner revint en Angleterre et se plongea dans les mystiques païennes proto-indo-européennes, les secrets de la sorcellerie du Moyen Âge, qui pour lui en étaient l’authentique persistance, et créa son propre coven de Wiccans.
Sabbats, rituels d’initiation, obtention de visions, descente de la lune, psalmodies, sortie hors du corps, fouet et baiser, manière de consacrer les outils, pouvoir et voie octuple, sont, entre bien d’autres, dûment renseignés et détaillés dans ce Liber Umbrarum devenu mythique.
Camion Noir – 2007.
157 pages – 21x15 cms – 300 grammes.
Etat = Quelques (inévitables, mais infimes) traces de stockage/manip’… mais rien de bien notable ! Intérieur sain et propre, état général entre bon+ et très bon !
>>> 16 €uros. / Vendu !
Prix neuf / indiqué sur le livre – quatrième de couv : 22 €uros.
Ailleurs = 15 à 18 €uros sur Priceminister
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Gavin BADDELEY : « L’essor de Lucifer »
Quatrième de couverture : Le satanisme est la religion du rebelle. Des premières messes noires aux spectaculaires blasphèmes antichristiques de Marilyn Manson, le satanisme est, depuis des centaines d'années, l'expression théâtralisée du véritable individualisme.
L'Essor de Lucifer est la première histoire populaire du satanisme : l'auteur se livre à une analyse fouillée et exhaustive, rendant accessible à la fois le texte de l'Ancien Testament et les paroles des groupes de Black Metal.
Largement illustré, cet ouvrage se propose d'explorer et d'éclairer les secrets les plus noirs de la culture populaire. Il livre enfin les interviews exclusives du défunt fondateur de l'Église de Satan, (Anton LaVey) ; du mage et réalisateur Kenneth Anger ; ainsi que des fondateurs démoniaques du Black Metal. Vous y trouverez, entre autres, les derniers mots enregistrés d'Euronymous, membre de Mayhem brutalement assassiné.
Camion Noir – 2006.
461 pages – 21x15 cms – 610 grammes.
Etat = Quelques (inévitables, mais infimes) traces de stockage/manip’… mais rien de bien notable ! Intérieur sain et propre, état général entre bon+ et très bon !
>>> 20 €uros. / Vendu !
Prix neuf / indiqué sur le livre – quatrième de couv : 28 €uros.
Ailleurs = 10,70 à 25 €uros sur Priceminister / 19 €uros sur Amazon.fr
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Anton Szandor LaVey : « La bible satanique »
( Première édition / Avon Books 1969 )
Quatrième de couverture : Appelé Le Pape Noir par nombre de ses disciples, Anton LaVey a fait le premier pas du chemin qui allait le mener vers la Grande Prêtrise de l'église de Satan lorsqu'il avait 16 ans et qu'il jouait de l'orgue au cours d'un carnaval :
« Le samedi soir, je voyais des hommes convoiter des femmes en train de danser à demi-nues, et le dimanche matin, alors que je jouais de l'orgue dans la messe évangéliste à l'autre bout du carnaval, je voyais ces mêmes hommes assis avec leur femme et leurs enfants, demandant à Dieu de les pardonner et de les libérer des désirs de la chair. Et le samedi suivant, ils étaient de nouveau au carnaval ou dans quelque autre endroit permissif. C'est là que j'ai compris que l'Eglise chrétienne prospère sur l'hypocrisie, et que la nature charnelle de l'homme est indéniable ! »
Dès ce moment de sa vie, son chemin était tracé.
Finalement, au cours de la dernière nuit d'avril de l'année 1966 – Walpurgisnacht, la nuit du plus important rassemblement des personnes s'adonnant à la sorcellerie –, LaVey s'est rasé le crâne dans la tradition des anciens bourreaux et a annoncé la formation de l'Eglise de Satan.
Camion Noir – 2006.
319 pages – 21x15 cms – 490 grammes.
Etat = Quelques (inévitables, mais infimes) traces de stockage/manip’… mais rien de bien notable, si ce n’est un petit « choc » en haut de tranche. Intérieur sain et propre : bon+ …
>>> 18 €uros. / Vendu !
Prix neuf / indiqué sur le livre – quatrième de couv : 26 €uros.
Ailleurs = 24 €uros sur Priceminister / 15 €uros sur Leboncoin.fr
15:15 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gérald brousseau gardner, le livre des ombres, wicca, sorcellerie, néo-paganisme, gavin baddeley, l’essor de lucifer, kenneth anger, aleister crowley, black metal, anton szandor lavey, la bible satanique, satanisme, satanisme laveyen, church of satan, camion noir, livres
23/10/2012
L’œil du sorcier
Octobre – décembre 2012 :
Trimestre de l'apocalypse ! ( J-59 )
Du fond de sa tombe…
L’œil noir du sorcier vous regarde !
Philippe ALFONSI & Patrick PESNOT : « L’œil du sorcier »
Dans ce livre les auteurs ne prennent pas parti. A un dossier inépuisable, la sorcellerie, ils versent un nouveau témoignage. Car les faits qu’ils racontent, les personnages qu’ils mettent en scène, ont réellement existé. Au XXe siècle, dans notre Europe des ordinateurs, la sorcellerie intéresse aussi bien les esprits dits simples que ceux dits scientifiques.
De quoi s’agit-il ici ? De l’histoire d’un vétérinaire de grand renom, qui, fortune faite, quitte sa Normandie pour son Berry natal. Le docteur Lavaronnière est un vétérinaire apprécié. C'est un scientifique reconnu. Il sait qu'il n'est pas fou. Et pourtant, pour avoir vu ses brebis décimées, sa santé décliner, ses voisins pratiquer des incantations, il en a maintenant la certitude : les sorciers sont parmi nous. Au fil des jours, il partage avec nous sa véritable descente aux enfers, ponctuée de désenvoûtements, de rencontres avec des leveurs de sorts ou avec quelques curés exorcistes.
Son carnet de bord est entrecoupé d'une enquête menée par deux journalistes d'investigation, qui apportent leur propre éclairage à l'affaire en recueillant témoignages et points de vue. Un récit qui fait aussi la jonction avec cette âme paysanne parfois fruste qui tient comme acquis ce que d'autres n'osent envisager : la sorcellerie existe.
France Loisirs – 1974 – 447 pages – 15,5 x 25 cms – 800 grammes.
12 pages de photographies hors-texte. Reliure éditeur cartonnée, entoilée de noir, avec titre et noms d’auteurs sérigraphiés en orange sur tranche + jaquette couleurs.
Etat = La tranche est très légèrement « talée » sur le bas (2mm) / la jaquette présente un petit défaut de pelliculage (visible sur la photo) ainsi que quelques inévitables petites marques de manip’ et d’usage (mais rien de bien grave, ni déchirures ni taches) / et une dizaine de pages ont été légèrement humidifiées sur leur bord inférieur (3 à 4 mm, hors-texte)…
Mais bon, tout ceci n’est véritablement que vétilles ; l’ouvrage est sain, propre et en très bon état ! Tout à fait bon pour le service ! >>> 7 €uros. / Vendu !
Ailleurs = de 7,50 €uros ( jacquette abîmée ) à 18 €uros ( comme neuf ) sur Priceminister.
De 10 à 15 €uros sur Amazon.fr / 8 €uros sur abebooks.fr et galaxidion.com
20 €uros sur livre-rare-book.com.
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L’œil du sorcier / entretien avec Philippe Alfonsi
( Revue Question De. No 38. Octobre 1980 )
Auteur de « L’œil du sorcier » (Robert Laffont, en collaboration avec Patrick Pesnot) et réalisateur d’une enquête télévisée sur la sorcellerie, « Légendaires », Philippe Alfonsi a approché le monde des sorciers en tant que journaliste, c’est-à-dire « par métier ». Parti sur le terrain — dans le Berry et en Normandie — en positiviste, il découvre progressivement un système culturel qui a résisté à des décennies de scientisme, un phénomène social profond, dérangeant, un univers où la pensée magique reste terriblement opératoire.
Comment avez-vous découvert la sorcellerie ?
Tout à fait par hasard ou plus exactement par métier. Dans le courant de l’été 1970, Pierre Dumayet nous avait demandé à Patrick Pesnot et à moi de mener une recherche sur la sorcellerie en France pour une émission télévisée. Nous sommes donc allés dans le Cotentin, en Normandie, dans le Berry, dans le Limousin, et nous avons découvert, à notre grande surprise, quelque chose que l’on ignorait totalement, un monde parallèle, un phénomène social souterrain dont l’ampleur nous a stupéfaits. Dans notre esprit, la sorcellerie ne touchait que quelques paysans attardés ; mais nous avons dû nous rendre à l’évidence ; il s’agit d’un phénomène qui touche également en profondeur des notables, des médecins, des commerçants, etc. Nous avons alors réalisé un premier sujet « Sorciers de village », composé d’une série d’interviews et de reportages sur les leveurs et jeteurs de sorts, sujet qui obtint un succès fou de curiosité et d’étonnement. Nous avions rencontré la même année dans le Berry un personnage fascinant, ancien vétérinaire, qui présentait un intérêt tout particulier dans la mesure où il venait d’un monde rationnel, scientifique, ce qui ne l’avait pas empêché de « tomber » véritablement en sorcellerie. A partir de son expérience, nous avons écrit « L’œil du sorcier », résultat d’une longue enquête de plus de deux ans dans le Berry et en Normandie. Nous avons essayé de réécrire son histoire à la première personne, en reconstituant son journal intime sur la base de longues interviews.
Quelle fut votre approche du monde du sorcier ?
Notre travail était un travail de journaliste. Nous avons une certaine conception de notre métier qui consiste à aller sur le terrain à intervalles réguliers durant deux ou trois semaines, à tisser un réseau d’informations en recoupant des témoignages, mais aussi en nous effaçant devant les certitudes de nos « acteurs », soucieux de restituer leur vérité sans toutefois épouser leur cause. Nous n’avions pas la prétention de faire de la sociologie, mais de manifester clairement que dans la France de 1970-80, il y a une forte survivance de la pensée et du comportement magiques, et ce dans toutes les couches de la société. Nous voulions montrer l’étendue de ce phénomène de la façon la plus directe, c’est-à-dire par le récit. Quant à savoir si c’est vrai ou faux, c’est un problème que nous n’avons pas attaqué de front et sur lequel nous ne voulions pas trancher.
Comment comprendre cette survivance des pratiques magiques
et du système de croyances qui les sous-tend ?
Il y a là certains éléments de réponse extrêmement intéressants. D’une part, le monde contemporain avec sa vitesse exponentielle de croissance qui laisse toutes les valeurs sur le bord du chemin, écrase les traditions, pulvérise les habitudes, ce monde angoisse terriblement les gens. Il n’y a pas aujourd’hui une seule province de France où l’on ne recherche pas ses racines, de la photo jaunie de son arrière-grand-père aux mariages d’antan. Les gens s’accrochent aujourd’hui aux choses stables, profondes et font retour vers leur passé magique, ce qui n’a pas toujours été le cas. La guerre de 14-18, par exemple, a constitué une cassure très nette dans le phénomène de la sorcellerie, lequel n’est réapparu de façon importante que dans les années 50, c’est-à-dire avec le décollage industriel du pays. Les campagnes se sont vidées à une vitesse extraordinaire, les gens ont perdu pied et se sont raccrochés au magique. Ce qui va de pair avec le « plongeon » de l’idéologie dominante, le catholicisme, dont la présence et la pratique se sont progressivement effondrées. Les gens sont déboussolés ; ils ne trouvent plus comme autrefois le contact avec leur curé de village. Quant au médecin de campagne, coincé entre les feuilles de sécurité sociale et les clients qu’il est obligé de faire au pas de course, il n’est plus disponible. L’élément le plus important de la thérapeutique, le rapport humain, a presque disparu. Ce rapport, ce besoin de communication, on va le chercher chez le rebouteux ou le sorcier.
Le recours au magique n’est-il pas aussi une sorte de résistance culturelle ?
Après avoir lu notre livre, une prêtresse vaudou nous a dit qu’il s’agissait d’un envoûtement tout à fait « classique » car la sorcellerie a toujours été l’arme des pauvres contre les riches. C’est exactement ce qui est arrivé à notre vétérinaire qui possédait le savoir et la richesse. Il a voulu jouer les fiers-à-bras chez les paysans. Le résultat ne s’est pas fait attendre ; ses affaires ont périclité, ses moutons sont morts inexorablement, sa femme est tombée malade, et lui-même a fini par mourir « de sorcellerie ». On sait, par ailleurs, qu’en Afrique, la sorcellerie a joué un rôle de résistance extraordinaire contre les Blancs.
Comment un médecin, qui vient d’un univers rationnel, peut-il tomber en sorcellerie ?
Vous savez, la sorcellerie est très contagieuse. Nous ne restions jamais plus de trois semaines dans le Berry pour ne pas basculer, parce qu’il faut le reconnaître, ça va vite. Tous les gens que j’ai vus tomber en sorcellerie vivaient des expériences dramatiques, parmi les plus épouvantables que l’on puisse faire. Il ne faut pas croire que les beaux esprits soient à l’abri d’une « culbute ». Je vous ai dit que le phénomène touchait également des médecins. La plupart des médecins (et des patients !) ont cru à la toute-puissance de la médecine. Je crois que c’est cette mauvaise approche de la science qui fait que beaucoup de médecins s’intéressent aujourd’hui au paranormal et à l’irrationnel. Ils n’ont peut-être pas su prendre la véritable mesure de la science, attendre de la voir évoluer par sa propre critique, en reconnaissant ses limites. L’envoûté de notre livre, le Dr. Lavaronnière, qui avait un terrible besoin de pouvoir sur la nature, sur les choses, n’a pas supporté de voir des sorciers de village guérir des bêtes qu’il avait condamnées. Sa curiosité maladive, élément fondamental de la psychologie du personnage, l’a poussé à passer de l’autre côté, à voir ce qu’il y avait derrière. Il y a là un péché d’orgueil d’un scientifique qui a mal compris sa science.
La sorcellerie n’a-t-elle pas également un aspect régulateur,
en canalisant l’agressivité sur un mode symbolique ?
Les gens qui se tournent vers la sorcellerie, dans les villes comme dans les campagnes, ont évidemment des problèmes sociaux et psychologiques graves. Le paysan dont les bêtes crèvent comme des mouches, avant d’avoir une réaction de désespoir, va se raccrocher à la vieille tradition et se faire rassurer par le leveur de sorts. En général, quand on se heurte à la dureté du monde environnant, on essaie de s’échapper par la voie magique, de faire intervenir des forces irrationnelles. Le sorcier joue nettement un rôle de régulateur social. Un cas, que nous citons dans notre livre, démontre de façon convaincante la fonction intégrante de la sorcellerie : une femme apprend que son mari a eu un « accident » incestueux avec sa fille. Au lieu de courir chez les gendarmes, elle dit à son époux : « Si t’as fait ça, c’est qu’on t’a jeté un sort ». Et ils vont rendre visite au sorcier qui donne une explication — « l’envoûtement » — à un comportement monstrueux. On cherche un responsable x et, une fois que celui-ci est trouvé, nommé, les choses rentrent dans l’ordre ; le comportement hors norme est « normalisé ». Il en va de même pour les conflits de voisinage qui ne se résolvent pas, la plupart du temps, par des coups de fusil, puisqu’il existe justement un médiateur, le sorcier. Bien sûr, la sorcellerie a également une fonction de déséquilibre dans la mesure où elle est noire. Mais, en fait, on ne trouve jamais de jeteurs de sorts. Les Berrichons ont une belle formule pour expliquer cela : « Qui peut le bien peut le mal ». La sorcellerie est toujours double : pour équilibrer M. A., on déséquilibre M. B. C’est une espèce de dialectique d’énergie où il n’y a jamais de premier responsable.
Le vétérinaire « envoûté » de votre livre dit « Ce qui est terrible,
c’est de savoir qu’un sorcier vous veut du mal. C’est là tout son pouvoir. »
N’y a-t-il pas autre chose ?
La sorcellerie est psychologiquement opératoire. A partir du moment où vous savez que quelqu’un vous veut du mal, vous commencez à être déséquilibré. Il se joue avec le leveur de sorts une sorte de psychanalyse sauvage, un transfert où celui-ci vous prend en charge, cherche à maîtriser, à nommer l’angoisse informe que vous avez en vous. Les névroses peuvent être guéries par la sorcellerie. Lorsque le leveur de sorts désigne un responsable, votre malaise informe « prend forme » et commence à se dissiper car vous avez quelqu’un contre qui vous battre. A la limite, ce n’est même pas la peine de savoir si la sorcellerie est opératoire au niveau de sa pratique rituelle, puisqu’elle l’est au niveau psychologique. Il ne me semble pas du tout impossible que les phénomènes dits occultes jouent sur des lois qui seront peut-être un jour formulées de façon scientifique, mais, à mon avis, la question est presque secondaire. Ce qui est certain, c’est que pour les gens qui y croient, ça marche.
Il existe dans certaines tribus africaines une maladie mentale tout à fait intégrée culturellement qui s’appelle la thanatomanie. Pour les médecins, c’est une maladie mentale, mais pour les Africains, il s’agit évidemment d’un comportement social, ou plus précisément d’une maladie de sanction. Quand vous avez transgressé un tabou, le sorcier vous ordonne d’aller dans votre case où vous vous laissez mourir en deux semaines. C’est une sorte de schizophrénie galopante qui a même été observée chez des Africains sortis de leur milieu depuis plusieurs générations, par exemple des servantes noires en Louisiane. L’intégration culturelle, le fait d’adhérer pleinement à un système fort — et la sorcellerie en est un — est donc fondamental.
Que peut-on dire sur le devenir de la sorcellerie ?
Je crois qu’elle est appelée à un bel avenir et qu’elle va même se renforcer. Le sacré institutionnel ne tient plus le coup, n’est plus en mesure de répondre à la demande spirituelle vigoureuse et massive des gens. Reste la poésie violente du sacré maudit, sauvage, noir…
Propos recueillis par Zeno Bianu.
http://www.revue3emillenaire.com/blog/loeil-du-sorcier-en...
17:59 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe alfonsi, patrick pesnot, l’œil du sorcier, sorcellerie, ésotérisme, occultisme, terroir, livre, témoignage, enquête, livres
01/10/2012
Danse avec le diable
Octobre – décembre 2012 :
Trimestre de l’apocalypse ! ( J-81 )
Sabbats et sorcières !
Daniel LACOTTE :
« Danse avec le diable – Une histoire des sorcières »
« Le Malin pointe le bout de son nez dès que les premières peuplades préhistoriques tentent de se concilier les faveurs de l’au-delà ». En partant de cette approche inédite, Daniel Lacotte nous raconte comment le diable sut se métamorphoser et s’adapter à chaque période de l’histoire.
Devins, magiciens, sorciers et guérisseurs côtoient jeteurs de sort ou dieux cornus. De rumeurs en dénonciations et tortures, des innocents sont jetés au feu purificateur des bûchers qui ne s’éteindront qu’à la fin du XVIIe siècle. La Philosophie des Lumières et les avancées de la science finiront par détruire la version d’un diable réel, présent ici bas. Il sera aussitôt remplacé par un malin sournoisement chevillé au corps de chaque individu. Le monde change, mais d’immuables démons continuent de nous hanter.
Table des matières : Les métamorphoses de Satan (Devins, magiciens ou guérisseurs – Totem, amulette et religion – Cornes du diable contre dieux cornus – Magie d’Etat et sorcellerie populaire – Petits dieux convertis en démons – De Briançon à Lausanne en passant par Arras – Cherchez la femme) / A la gloire de Lucifer (La rencontre du malin – Messe noire et sabbat – Jeteurs de sort – Art divinatoire et magie blanche – Loups-garous) / La chasse aux sorcières (De la rumeur à l’accusation – La prison – Tortures pour un aveu – Le feu purificateur – Contagions névrotiques) / Destins tragiques (Gilles de Rais – Nicole de Vervins – Marthe Brossier – Louis Gaufridy – Urbain Grandier – Thomas Boullé – Les sorciers de La Haye-du-Puits – L’affaire des Poisons – Les sorcières de Salem) / Nouveaux tentateurs (L’ombre des Lumières – Les « modernes » – Immuables démons).
France Loisirs – 2003 – 249 pages – 20,5 x 13 cms – 300 grammes.
Reliure cartonnée brune avec titre et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette couleurs.
Etat = Quelques toutes petites marques de manipulation et/ou stockage sur la jaquette… sans quoi il serait « comme neuf » ! Très bel exemplaire, nickel !
>>> 6,50 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs = 9 €uros sur abebooks.fr et livre-rare-book.com
10 €uros sur maremagnum.com / 11,99 €uros sur ebay
17:52 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daniel lacotte, danse avec le diable, une histoire des sorcières, sorcellerie, sabbat, diable, sorcier, satan, lucifer, envoûtements, urbain grandier, loudun, gilles de rais, salem, messe noire, messes noires, magie noire
20/04/2012
Anne Rice
Anne RICE : « Le sortilège de Babylone »
« Jonathan, universitaire spécialiste de l’histoire sumérienne, part terminer un livre dans un chalet isolé. Alors qu’une tempête de neige bat son plein, Jonathan est saisi d’un brutal accès de fièvre. Le feu s’éteint dans la cheminée, Jonathan délire… la mort le guette. Apparaît alors sur le seuil un grand jeune homme brun curieusement vêtu de luxueux habits. C’est Azriel. Puissant, spirituel, souriant, Azriel est un fantôme, un démon et un ange… amoureux du bien, esclave du mal. Il soigne Jonathan et lui demande une faveur : qu’il écoute son récit. Jonathan acquiesce.
Azriel est né à Babylone des siècles auparavant. Elevé dans une famille juive pratiquante, Azriel est séduit par les dieux païens, que chacun s’achète et s’échange. Il achète le sien, Mardouk, le dieu d’or. Mais à la différence des autres, Azriel voit son dieu et discute avec lui. Les prêtres s’en aperçoivent et tentent sur lui une opération de magie qui leur conférera d’immenses pouvoirs, Azriel est jeté vivant dans un bain d’or en fusion. Son âme s’échappe de son corps, dont il ne reste que les ossements recouverts d’une gangue d’or.
Il est devenu un esprit extrêmement puissant, mais incapable de désobéir aux ordres de celui qui détient ses os… il est dorénavant le jouet de forces obscures qui, des siècles durant, le tirent du néant pour semer le désespoir ou la peur parmi les hommes.
Au vingtième siècle, à New York, il se trouve projeté au milieu d'un crime.
Qui l'a commis, et dans quel but l'a-t-on appelé ? C'est ce qu'il doit découvrir pour racheter sa liberté. »
Robert LAFFONT – Collection « Best-Sellers » / 1998 / 360 pages.
Couverture souple, 15,5 x 24 cms / 580 grammes : 8 €uros. / Vendu !
( Ailleurs = 14,83 ou 15,10 €uros sur chapitre.com / 9,90 €uros sur galaxidion / de 9,50 à 15,10 €uros sur Priceminister )
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Egalement disponible dans l’édition FRANCE LOISIRS / 1999 / 461 pages.
Reliure cartonnée façon tissu bleu nuit + jaquette couleur en bon état…
20,5 x 13 cms / 500 grammes : 5,50 €uros. / disponible.
( Ailleurs = de 5,50 à 8,90 € sur Priceminister / 7,50 € ( ach imm. ) sur ebay )
Anne RICE >>> http://www.annerice.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Rice
18:30 Publié dans Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne rice, le sortilège de babylone, sorcellerie, paganisme, fantastique
09/11/2011
Sorcellerie & Nuits secrètes
Jules GARINET : « La sorcellerie en France »
L'ouvrage de Jules Garinet recense et examine tous les cas connus de sorcellerie et de magie en France depuis l'époque mérovingienne jusqu'au début du XIXe siècle. Les pratiques de la reine Frédégonde, les secrets du Temple et la malédiction que les quatre grandes figures de l'Ordre auraient proférée lors de son procès, Jeanne d'Arc et son fidèle capitaine, le sanglant Gilles de Rais, tout l'intéresse…
Il nous fait découvrir sabbats, sorcières, loups-garous ou lycanthropes, sans oublier Gilles Garnier : le cannibale. Mais c'est surtout le XVIIe siècle qui l'inspire, il est vrai que c'est l'époque des grands procès de sorcellerie, de l'affaire des poisons, des prêtres libertins et des démons galants.
Des pièces justificatives, tel le texte du pacte unissant Urbain Grandier à Lucifer, complètent l'ouvrage. Et comme… en conclusion… Garinet déclare vouloir envoyer au bagne tous les exorcistes ( voyant en eux l'image même de l'obscurantisme et de l'accréditation des pires superstitions ), la team D.U.K.E ne peut que chaudement vous recommander cet ouvrage !
- Première partie : imagination - Démons - Sabbat.
- Deuxième partie : la magie en France depuis les premiers rois.
- Troisième partie : pièces justificatives...
« La sorcellerie en France » par Jules Garinet aux éditions FAMOT / 1978.
( Reproduction de l'édition de 1818 )
Reliure simili Cuir noir ( style « Curitex » ), titres dorés et motifs rouges.
Illustrée par 11 reproductions hors texte ( planches en noir sur papier rouge ).
250 pages reliées sur Bouffant de Luxe / Dim : 12 x 20 cms / Poids : 420 grammes.
Exemplaire nickel / comme neuf !!!…
>>> 6 €uros / Vendu - temporairement indisponible.
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Guy BRETON : « Les nuits secrètes de Paris »
« Les Nuits secrètes de Paris » par Guy BRETON nous emmènent dans les cabinets des Mages, dans les temples les plus étranges, dans des clubs surprenants...
Des aventures savoureuses, parfois troublantes...
Le tout en plein Paris et en plein XXe siècle !
Venez, avec Guy BRETON, faire la connaissance des Omphalopsiques ( ou Adorateurs du nombril ), de l'Ange Cyclamen, des Adorateurs du Feu, des Chevaliers de la Croix-Blanche, des Druides du Bois de Meudon, des Néo-Médiévaux, des Ethérés, des Adorateurs de l'Oignon (!!!), des témoins d'Artémis ( ou Adorateurs de la Lune ), des Croisés de Meiningen, de l'Eglise Déiste et Positiviste de France, des Rayonnants ( ou disciples de Santo Semo ), du Club des Egaux, des Néo-Lettristes, des Ovo-Biologistes ( adorateurs de l'œuf ), des Apets du Contremi, des Témoins du Christ de Montfavet, ou encore du Groupe Bridey Murphy ...
« Les nuits secrètes de Paris » / éditions Famot / 1978. ( Préface de Louis Pauwels ! )
Reliure simili Cuir noir ( style « Curitex » ), titres dorés et motifs rouges.
Nombreuses illustrations hors texte ( planches en noir sur papier rouge ).
267 pages reliées sur Bouffant Alfa / Dim : 12 x 20 cms / Poids : 430 grammes.
Exemplaire nickel / comme neuf !!!…
>>> 6 €uros / Vendu - Temporairement indisponible !
14:06 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sorcellerie, nuits secrètes, jules garinet, guy breton, livres