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31/10/2016

Samhain / Samhuinn

Samhain (Samhuinn, Oíche Shamhna, Nos Calan Gaeaf)

20/03/2016

Ostara


14/02/2014

Des Lupercales A La Saint-Valentin.

( Source )

 

Ah, la Saint-Valentin ! Fête commerciale, destinée à vendre du chocolat et des fleurs aux pauvres malheureux qui s'imaginent avoir besoin de ça pour célébrer leur amour ! Oui, je sais : ça sent la célibataire frustrée !!! Mon point de vue changerait peut-être si l'on m'offrait, à moi aussi, du chocolat et/ou des fleurs Il n'empêche que, de l'avis général, voilà encore une de nos fêtes qui provient directement de l'antiquité romaine. Alors, avec ou sans cœur en chocolat, je ne pouvais pas laisser passer ça.

Notre Saint-Valentin serait en effet issue des Lupercales (Lupercalia), fête annuelle célébrée à Rome entre le 13 et le 15 Février (15 jours avant les calendes de Mars). Donc à l'origine à la fin de l'année, puisque avant l'instauration du calendrier julien, celle-ci débutait le 1er Mars. A Rome, cette période était l'occasion de rituels d'expiation des fautes commises envers les Dieux et de purification (februum - d'où le mot "Février") : on nettoyait les maisons de fond en comble et on aspergeait le sol de sel et de blé. 

 

UNE CÉLÉBRATION AUX ORIGINES CONFUSES.


Les historiens divergent quant à l'identité du Dieu que l'on célébrait lors des Lupercales. La plupart pensent qu'il s'agissait en toute logique du dieu Lupercus, que l'on assimile aussi au dieu Faunus(équivalent du Dieu grec Pan.) Lupercus était le dieu de la fertilité, des bergers, et le protecteur des troupeaux. Mais d'autres avancent qu'il pourrait s'agir de Mars, Junon, Lycaeus, Bacchus ou Februus. Pour ma part, je me rangerai à l'opinion la plus communément admise : puisque ce sont les lupercales, restons-en à Lupercus ! 

Étymologiquement, le mot se rapporte au latin lupus ("loup"). Traditionnellement, on considérait que les lupercales avaient été instituées par Romulus et Remus, lors de la fondation de Rome (753 avant J.C.), en hommage à la louve dont la légende rapporte qu'elle les aurait recueillis et nourris alors qu'ils étaient encore enfants. En réalité, cette fête était vraisemblablement bien antérieure - peut-être une transposition d'une cérémonie grecque en l'honneur de Pan Lycéen (du Grec Lykaion, "loup"). Il est donc probable que le nom en soit directement dérivé, ou bien qu'il fasse référence à la sauvagerie du loup, animal redouté par les bergers.

Tout cela, on le voit, demeure assez confus. 

Une des particularités de cette fête tenait à ce que, contrairement aux autres célébrations, elle n'était rattachée à aucun temple. Il faut dire que les Romains eux-mêmes n'étaient pas certains du Dieu qu'ils étaient supposés honorer : tout comme nos historiens, les auteurs latins hésitaient entre Faunus, Lupercus ou Inuus ! Peu importe, car cela n'a jamais empêché de célébrer cette grande fête populaire. Son épicentre était la grotte du Lupercal sur le Palatin où, selon la légende, la fameuse louve avait allaité Romulus et Remus. En passant, la grotte en question aurait été découverte en 2007, au-dessous du palais d'Auguste - bien que certains archéologues demeurent sceptiques, et ne voient dans la caverne mise au jour qu'un nymphée du palais impérial.

 

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LE RITUEL DES LUPERCALES.

 

Les rites étaient dirigés par les luperques, institués soit par le Roi Evandre, soit par Romulus et Remus. Ils étaient divisés en deux collèges sacerdotaux les Quinctiliani et Fabiani, d'après les gens Quinctilia et Fabia, vieilles familles patriciennes romaines auxquelles appartenaient leurs membres. En 44 avant J.C., un troisième collège, les Julii, fut créé en l'honneur de Jules César, avec Marc Antoine à sa tête. A l'origine chasse gardée des patriciens, ce furent le plus souvent des chevaliers qui remplirent la fonction à l'époque impériale. 


La fête en elle-même comportait trois temps forts : les sacrifices, la course des luperques et un grand banquet. 

 

Tout débutait donc avec le sacrifice, peut-être par le dialis flamen. Je dis "peut-être", car les sources sont contradictoires : bien qu'il soit cité comme officiant, les mêmes textes disent qu'il n'avait pas le droit d'être en contact avec les boucs et les chiens Allez comprendre ! Bref, on immolait deux boucs et un chien dans la grotte du Lupercal. Deux jeunes luperques, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, étaient conduits jusqu'à l'autel, et le prêtre sacrificateur leur marquait le front avec le sang du sacrifice. Le couteau utilisé pour le rituel était essuyé avec de la laine trempée dans du lait, après quoi les jeunes gens étaient obligés de rire.

On découpait ensuite des lanières dans la peau des boucs sacrifiés, et les luperques couraient à travers Rome, totalement nus, en riant et en éclusant du vin. 

 

Cicéron s'en indigne d'ailleurs à propos de Marc Antoine :

 

"Vous-mêmes, après les Lupercales, vous n'avez pu croire qu'Antoine fût consul. En effet, le jour où, sous les yeux du peuple romain, nu, dégouttant d'huile, abruti par l'ivresse, il harangua la multitude, et voulut poser le diadème sur la tête de son collègue; ce jour-là, il a renoncé non-seulement au consulat, mais à la liberté."

(Cicéron, "Les Philippiques", III - 5.)


Nous reviendrons sur cette histoire de diadème En attendant, nous ignorons pourquoi les luperques étaient nus, mais Plutarque émet une suggestion dans sa "Vie De Romulus" :

 

"Caïus Acilius raconte qu’avant la fondation de Rome, Romulus et Remus égarèrent un jour quelques troupeaux : qu’après avoir fait leur prière au dieu Faune, ils se dépouillèrent de leurs habits pour pouvoir courir après ces bêtes sans être incommodés par la chaleur ; et que c’est pour cela que les luperques courent tout nus." 

(Plutarque, "Vie De Romulus", XXVII.)

 

Après avoir fait le tour du Mont Palatin, ils parcouraient la ville en fouettant de leurs lanières tous ceux qu'ils rencontraient, et les femmes en particulier. Celles qui désiraient avoir un enfant se pressaient sur leur passage, car le rituel était sensé assurer la fertilité, prévenir la stérilité et soulager les douleurs de l'enfantement. 

 

"On célébrait la fête des Lupercales, qui, selon plusieurs écrivains, fut anciennement une fête de bergers, et a beaucoup de rapport avec la fête des Lyciens en Arcadie. Ce jour-là, beaucoup de jeunes gens des premières maisons de Rome, et même des magistrats, courent nus par la ville, armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent, en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. De nombreuses femmes, même les plus distinguées par leur naissance, vont au-devant d'eux, et tendent la main à leurs coups, comme les enfants dans les écoles ; elles sont persuadées que c'est un moyen sûr pour les femmes grosses d'accoucher heureusement et, pour celles qui sont stériles, d'avoir des enfants." (Plutarque, "Vie De César", LXI.) 

 

Avant le banquet qui se tenait pour clore les festivités, on organisait une sorte de loterie amoureuse, placée sous les auspices de Junon : les jeunes filles inscrivaient leur nom sur une tablette qu'elles déposaient dans une jarre, et chaque jeune garçon tirait au sort le nom de celle qui l'accompagnerait tout au long du repas. 


ÉVOLUTION DES LUPERCALES VERS LA SAINT-VALENTIN.

 

La dimension sexuelle de la fête des lupercales est flagrante. Outre les luperques entièrement nus, les femmes mariées elles-mêmes se dénudaient partiellement pour être flagellées. 

Auguste y mit cependant le holà : il exclut du collège des officiants les jeunes hommes imberbes, considérés comme trop séduisants et, pour que la cérémonie devienne un peu plus décente, il fit garder aux luperques les pagnes en peau de bouc. Au cours du IIème siècle après J.C. enfin, les vénérables matrones restaient habillées, et tendaient simplement leurs mains aux fouets. 


Dans les premières années du christianisme, l'empereur romain Claude II fut confronté à un problème : plusieurs de ses soldats étaient des hommes mariés, et ils refusaient d'abandonner leur doux foyer pour partir régler leur compte aux barbares. Claude II prit donc des mesures, et il interdit formellement de marier les militaires. Or, un prêtre ne l'entendit pas de cette oreille, et il estima qu'il était légitime que les soldats puissent se marier si cela leur chantait. Partisan du mariage pour tous (en tous cas pour les légionnaires), il célébra donc des mariages chrétiens en secret. Ce qui devait arriver arriva, et le prêtre fut arrêté et emprisonné, avant d'être décapité à la veille des lupercales de 270. Il s'appelait Valentin… 


Les lupercales étaient si populaires qu'elles survécurent à l'implantation et au développement du christianisme, bien que les dignitaires chrétiens on s'en doute ! n'appréciassent guère cet étalage de nudité, ces flagellations obscènes et ces sacrifices païens. Ceux-ci eurent beau être interdits en 341, cela n'y changea rien : on célébrait toujours les lupercales, et plusieurs Papes s'y cassèrent les dents. Cela dit, les lupercales n'avaient plus rien de commun avec la fête originelle et, en lieu et place des nobles luperques nus, c'était désormais toute la racaille (habillée, elle !) qui en profitait pour mettre la pagaille dans les rues. Ce fut finalement le Pape Gélase (494 - 496) qui tapa du poing sur la table : il rédigea une longue diatribe contre les lupercales et décida de leur interdiction pure et simple. Toutefois, la fête fut célébrée à Constantinople jusqu'au Xème siècle.


Certains auteurs affirment que Gélase remplaça les lupercales par la "Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie", fixée au 15 Février ; d'autres prétendent qu'il y aurait substitué la célébration du martyr de ce Saint Valentin dont nous avons déjà parlé, saint patron des fiancés et des amoureux, le 14 Février. Rien ne permet de privilégier l'une ou l'autre de ces hypothèses. Toutefois, le lien entre les lupercales et la fécondité, la coutume appareillant les convives lors du banquet et surtout le martyr de Saint-Valentin permettent d'envisager un rapprochement entre Lupercales et notre fête des amoureux.

 

SYMBOLISME DES LUPERCALES.

 

Les origines des lupercales semblent être multiples, et il en va de même pour leur signification. Pour commencer, d'où pouvait bien venir cette idée étrange de fouetter les femmes avec des lanières découpées dans la peau d'un bouc ?! Une légende étiologique semble apporter la réponse : après le rapt des Sabines, il s'avéra que celles-ci étaient stériles. Ce qui posait un sacré problème, puisque c'était précisément pour assurer leur descendance que les Romains les avaient enlevées !

C'est alors qu'une voix s'éleva dans le bois sacré : "Qu'un bouc pénètre les femmes italiennes !" Consternation des Sabines (du moins, j'imagine !?!), mais heureusement pour elles, un devin sut interpréter l'ordre divin et il fit découper dans la peau d'un bouc des lanières dont on fouetta les jeunes femmes - qui vécurent heureuses, et eurent beaucoup d'enfants !

(Source : Encyclopedia Universalis)

 

Donc, si la fête des lupercales est une fête de purification, c’est aussi une fête de la fertilité. Le rire des luperques qui succède au sacrifice est en lui-même le symbole de l'affranchissement des contraintes sociales, d'un retour à la sauvagerie de la nature, sensée raviver la fécondité. Ce qui explique que l'on rattache le plus souvent la fête à Lupercus ou Faunus, maîtres des forces naturelles sous leur forme la plus spontanée. Faunus était représenté avec des cornes, la partie inférieure de son corps était celle d'un bouc, et j'ai déjà indiqué que l'on sacrifiait des boucs et des chiens. Les premiers sont des symboles de sexualité et de fécondité, et Plutarque avance plusieurs explications quant au sacrifice des seconds :


"Quant au chien qu’on sacrifie, si cette fête est réellement un jour d’expiation, il est immolé sans doute comme une victime propre à purifier. Les Grecs eux-mêmes se servent de ces animaux pour de semblables sacrifices. Si au contraire c’est un sacrifice de reconnaissance envers la louve qui nourrit et sauva Romulus, ce n’est pas sans raison qu’on immole un chien, l’ennemi naturel des loups ; peut-être aussi veut-on le punir de ce qu’il trouble les luperques dans leurs courses." (Plutarque,
 "Vie De Romulus", XXVII.)

 

Ainsi, puisque la flagellation était supposée assurer la fertilité, elle représentait sans doute l'acte de pénétration une pénétration symbolique, un symbole de fertilité (lanière en peau de bouc) marquant la chair. 

 

F.L / La Toge et le Glaive (x)

 

Lupercales.jpg 

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Le 15 février à l'aube, à Rome, deux groupes de jeunes gens, appartenant respectivement aux gentes des Fabii et des Quinctii, se réunissaient au Lupercal, cette grotte au pied du Palatin, où la louve de la légende avait allaité les jumeaux fondateurs. Après avoir sacrifié une chèvre dont ils découpaient la peau en lanières, ces luperques, vêtus d'une simple peau de bouc, se lançaient dans une course folle autour du Palatin et fouettaient de leurs lanières tous ceux qu'ils rencontraient, les femmes en particulier. Il suffit de décrire brièvement cette fête étrange pour constater qu'elle contredisait aux règles ordinaires de la gravitas romaine et aux convenances sociales les plus élémentaires.

Le nom de luperques est certainement apparenté à celui du loup, lupus ; moins sans doute en raison de la louve de la légende que de la sauvagerie dont cet animal était le symbole.

Cicéron (Pro Caelio, 26) évoque ainsi cette confrérie : « La sodalité sauvage, toute pastorale et agreste des frères luperques, dont le rassemblement sylvestre a été institué avant la civilisation humaine et les lois. »

Une légende étiologique permet d'entrevoir la signification de la fête : après le rapt des Sabines par Romulus, ces femmes se révélèrent stériles, au grand désespoir de leurs ravisseurs qui en espéraient précisément une descendance. Alors se fit entendre dans un bois sacré une voix mystérieuse qui proclamait : « Qu'un bouc pénètre les femmes italiennes ! »

Un habile devin sut interpréter cette injonction divine de façon à sauvegarder l'honneur de ces dames : il fit découper dans la peau d'un bouc des lanières dont on fouetta les Sabines ravies (aux deux sens du terme), qui, de ce fait, eurent beaucoup d'enfants.

Au terme de l'année religieuse, la fête des lupercales était destinée à raviver la fécondité de la société humaine en libérant les puissances vitales de la nature de toutes les contraintes de la civilisation. Aussi bien le dieu de la fête était-il Faunus, le maître des forces naturelles de fécondité sous leur forme la plus spontanée. (…)

 

http://www.universalis.fr/encyclopedie/lupercales/

Venus-Pan.jpg

 

Voir également ici et ici.

 

24/12/2012

Père Noël au bûcher !

Le Père Noël est-il satanique ?

 

En décembre 1951, à Dijon, l'Église brûle l'homme à barbe blanche pour « usurpation et hérésie ». Pourquoi tant de haine ?

 

Avec sa barbe blanche, son manteau écarlate et son trône d'or, il a tout d'un roi. Un roi des cieux, symbole de la paix, vieillard omnipotent – il offre tout – et mage omniscient – il sait tout. Pendant longtemps, l'Église a vu d'un très mauvais oeil l'émergence de ce dieu païen qui venait copier l'original, à l'image de Satan, « l'imitateur » de Dieu.

Selon la tradition, le Père Noël vient du Nord, le pays des Barbares, où il vit entouré d'elfes, ces créatures étranges, mi-anges, mi-démons, habituées à servir les dieux. La tradition impose que l'homme en rouge débarque furtivement à l'improviste, toujours en pleine nuit, comme un voleur pernicieux. Il n'a pas d'âge, on l'appelle « Père », il vit éternellement et fait l'objet d'un véritable culte sur toute la planète

Cette contrefaçon divine ne pouvait rester impunie. Après la Seconde Guerre mondiale et le retour de la croissance, la France connaît des Noëls plus généreux que les précédents. La culture américaine envahit l'Europe de l'Ouest, les sapins décorés fleurissent un peu partout et le Père Noël connaît un franc succès. Trop aux yeux de certains prélats qui supportent de moins en moins cette commercialisation indécente de la nativité du Christ et le succès grandissant de ce personnage laïque et hérétique.

 

À tel point qu'en 1951 l'Église frappe un grand coup afin de marquer sa désapprobation : une effigie du vieillard est carrément brûlée (le 23 décembre) sur le parvis de la cathédrale Sainte-Bénigne de Dijon devant deux cent cinquante enfants du patronage, dont on imagine aisément les yeux éberlués…

« Le Père Noël a été sacrifié en holocauste, publie le clergé local. À la vérité, le mensonge ne peut éveiller le sentiment religieux chez l'enfant et n'est en aucune façon une méthode d'éducation. »

Tollé en France ! L'événement fait la une de France Soir, le plus puissant journal de l'époque. Les anticléricaux prennent immédiatement la défense du Père Noël, le maire organise rapidement sa résurrection sur les toits de l'hôtel de ville, pendant que l'Église, penaude, finit par tolérer peu à peu l'existence du bonhomme barbu à l'ombre de la crèche.

A-t-elle le choix du reste ? Fêtes païennes et chrétiennes se sont toujours mêlées au moment du solstice d'hiver. Bien avant la célébration de la naissance du Christ, Rome célébrait déjà les saturnales pendant lesquelles on banquette, on s'offre des présents et on élit un roi de la fête – tradition que l'on retrouvera plus tard au Moyen Âge avec la fameuse fête des fous et l'élection d'un prince des farces, d'un roi des sots ou encore d'un abbé de liesse. (…)

 

Le Point

http://www.lepoint.fr/societe/le-pere-noel-est-il-satanique-24-12-2012-1605612_23.php

 

Père Noël brûlé.jpg

 

Le 23 décembre 1951 : le Père Noël brûle à Dijon

 

Il y a des faits divers que l’on n’oublie pas. Et de mémoire de Côte-d’Oriens, celui du 23 novembre 1951, reste gravé dans les mémoires. Car le Père Noël, ce jour-là, avait été brûlé sur le parvis de la cathédrale à Dijon. En cause, ses origines païennes. Le vieux monsieur à barbe avait été suspendu, avec l’accord du clergé, devant la porte principale de la cathédrale Saint-Bénigne et c’est devant 250 enfants qu’il avait été embrasé. Le Bien public, choisira à cette époque bien ses mots, afin sans doute de ne pas rajouter d’huile sur le feu du pauvre Père Noël.

 

Le Bien Public

http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2012/12/23/le-23-decembre-1951-le-pere-noel-brule-a-dijon

 

Père Noël brûlé 02.jpg

Kurgan : Vous ne trouvez pas qu'elle a un p"tit côté "cérémonie païenne",

justement, cette photo d'époque !?? Héhé !  

11/10/2012

Les Slaves et le Paganisme

Bogowie Slowian - Les Slaves et le Paganisme.jpgWATRA est une organisation Polonaise de Wroclaw qui a pour but de faire découvrir ou redécouvrir la religion ancestrale et originelle des Slaves, mais également de défendre et de faire reconnaître celle-ci par les autorités. Forte de ses nombreux adhérents, WATRA  a su s’imposer comme une valeur sûre pour la survivance du paganisme en Pologne… et, ce faisant, se faire l'égale des plus célèbres organisations rodnover des autres pays slaves. 

Deux de ses membres sont également auteurs d'ouvrages ayant trait aux Dieux et pratiques anciennes du peuple slave. Le premier, intitulé : Rodzima Religia i Filozofia, a été écrit par Rafal Merski, fondateur et prêtre de l’organisation. Le second : Bogowie Slowian (Les Slaves et le Paganisme) a été écrit par Wieslaw Jagodzik, polonais vivant en France et membre de WATRA.

Ce livre, écrit en français (fait rarissime en notre pays, dont les bibliothèques ne comptent que très peu d’ouvrages sur le sujet), vous permettra de découvrir une religion souvent mal connue… en abordant tout autant l’histoire du peuple slave (de ses origines géographiques à son apparition dans les premières chroniques), que celle de ses Dieux ; la création de l’univers et de la terre, les différents rituels, les endroits sacrés ou la façon de concevoir le paganisme de nos jours…

Un ouvrage essentiel pour ce qui en est de la découverte de ce peuple et de sa foi originelle. 

 

Par ces ouvrages, WATRA espère rallumer la flamme éteinte par plus de mille ans de christianisme imposé, rassembler toujours de plus en plus de personnes autour du feu sacré et des Dieux ; leur rappeler leur identité et leur appartenance à ce merveilleux héritage légué par leurs ancêtres.

Dans un monde où les valeurs se perdent, laissons les divinités païennes reprendre la place qui est la leur… et resserrons nos liens avec une Nature trop longtemps bafouée.  
 

Pour vous procurer cet ouvrage (que je viens, en ce qui me concerne, de commander à l’instant… future chronique détaillée à venir !) rien de plus simple… contactez directement son auteur via l’adresse mail suivante : Wieslaw6@hotmail.fr

 

Ou, si vous êtes timide !? ( Haha ! )

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Dadźbóg

23/04/2012

Мария Архипова (Аркона) и Веданъ Колодъ

Masha...

20/04/2012

Anne Rice

Anne RICE : « Le sortilège de Babylone »

 

« Jonathan, universitaire spécialiste de l’histoire sumérienne, part terminer un livre dans un chalet isolé. Alors qu’une tempête de neige bat son plein, Jonathan est saisi d’un brutal accès de fièvre. Le feu s’éteint dans la cheminée, Jonathan délire… la mort le guette. Apparaît alors sur le seuil un grand jeune homme brun curieusement vêtu de luxueux habits. C’est Azriel. Puissant, spirituel, souriant, Azriel est un fantôme, un démon et un ange… amoureux du bien, esclave du mal. Il soigne Jonathan et lui demande une faveur : qu’il écoute son récit. Jonathan acquiesce.

Azriel est né à Babylone des siècles auparavant. Elevé dans une famille juive pratiquante, Azriel est séduit par les dieux païens, que chacun s’achète et s’échange. Il achète le sien, Mardouk, le dieu d’or. Mais à la différence des autres, Azriel voit son dieu et discute avec lui. Les prêtres s’en aperçoivent et tentent sur lui une opération de magie qui leur conférera d’immenses pouvoirs, Azriel est jeté vivant dans un bain d’or en fusion. Son âme s’échappe de son corps, dont il ne reste que les ossements recouverts d’une gangue d’or.

Il est devenu un esprit extrêmement puissant, mais incapable de désobéir aux ordres de celui qui détient ses os… il est dorénavant le jouet de forces obscures qui, des siècles durant, le tirent du néant pour semer le désespoir ou la peur parmi les hommes.

Au vingtième siècle, à New York, il se trouve projeté au milieu d'un crime.

Qui l'a commis, et dans quel but l'a-t-on appelé ? C'est ce qu'il doit découvrir pour racheter sa liberté. »

Robert LAFFONT – Collection « Best-Sellers » / 1998 / 360 pages.

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Anne RICE >>> http://www.annerice.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Rice

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12/02/2012

Les Titans et les Dieux

paganisme,les titans et les dieux,antaios,guillaume fayeMon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique; il est charnel, vécu, je dirais: poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes  à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.

Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie,  chapelle ou instrumentalisation.

C'est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d'autant plus que j'ai fait dix ans d'études gréco-latines et que j'étais capable ( ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant ) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j'ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l'Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d'aujourd'hui, mais j'aimerais combler cette lacune.  

Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa,  au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l'instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.

La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais « l’évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon ( d’ailleurs converti à l’Islam ) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance ( et non pas de la prière ). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire  est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.

Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée » idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.

Plusieurs Judéo-Chrétiens qui s’ignorent pensent, de manière tout à fait biblique, que la volonté de puissance est un péché contre Dieu, un défi, et que, selon l’enseignement des bons Pères, la seule puissance acceptable serait « l’empire intérieur », dématérialisé. Cette vision suppose que le monde obéit au dualisme: d’un côté le « spirituel », le sacré, la méditation ; de l’autre le vulgaire profane, englué dans une frénésie absurde de domination, de calculs, de batailles, de stratégies. Je prétends au contraire que le matérialisme et le sens du sacré sont intimement liés dans le Paganisme, « matérialisme » n’étant évidemment pas confondu avec consumérisme.

Une autre chose très étrange m'a rendu « païen » sans le formuler, quand je replonge dans les mystères de ma petite enfance. C'est la fascination pour la nature sauvage, plus exactement pour la forêt, la mer et la montagne. Une simple anecdote, assez curieuse : jeune adolescent, j'avais coutume de traverser à pied une des plus belles forêts d’Europe, la forêt de la Coubre, dans mon pays natal, en Saintonge. Une immense étendue de pins et de chênes torturés par le vent. Plus on s'approche de la mer, plus on entend et plus l'on sent le hululement d’Eole — le redoutable suroît —  et l'aboiement rageur de l'océan atlantique. Puis, on escalade une dune, où les derniers pins se meurent, rongés par le sel et les rafales. Et d'un coup, éclate la splendeur de Poséidon: une splendeur sauvage, menaçante, indifférente aux lamentations humaines. Des vagues énormes qui explosent en rugissant, des tourbillons qui bruissent, une interminable côte de sable blanc et les panneaux inscrits en rouge : « baignade interdite ». J’ai toujours été fasciné par ce côté sauvage et menaçant  de la nature, où la beauté pure cache un terrible danger, la morsure des Dieux.

Mais, dans cette vision païenne du monde, je suis également attiré par les villes colossales et par l’architecture monumentale d’affirmation et de puissance, d’esthétique et de force harmonieuse : Versailles, le Taj-Mahal, la cathédrale de Strasbourg ou d’Ulm, l’école architecturale allemande de Chicago, le néo-classicisme des années 30, la brutale beauté d’un sous-marin nucléaire ou d’un avion de combat, etc. C’est l’assomption de la puissance et de l’ordre, qu’elle émane de la nature ou de l’homme, qui façonne mon Paganisme personnel. Ma démarche n’a donc jamais été fondée sur la réflexion sèche, ni sur une quelconque extase mystique, mais plutôt sur l’émotion directe. Un ami chrétien m’a « accusé » un jour de « Paganisme onirique ». Il avait raison, sans voir que les rêves des hommes sont peut-être les messages des Dieux. Voilà bien longtemps que ces derniers ont inventé internet…

 

« Les Titans et les Dieux »

Entretien avec Guillaume Faye

Propos recueillis par Christopher Gérard

Entretien paru dans « Antaios XVI », équinoxe de printemps 2001.

 

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21/11/2011

Offrande à Pan

Pan, le Tout Primordial

 

Dieu des Cultes Pastoraux, Pan possède un corps à moitié humain et à moitié animal. Barbu, velu, cornu, il a des jambes de chèvre aux sabots fendus et des yeux rusés étirés sur les tempes.

C’est un satyre à l’appétit sexuel démesuré, qui assaille indifféremment les nymphes et les jeunes garçons ; à défaut de proies, il se livre à l’onanisme, tant sa sexualité est exigeante. Il vit dans les forêts, et sa couleur est le vert. Son nom, Pan, signifie « Tout », et le Grand Pan désigne le Grand Tout, l’énergie primordiale et féconde propre à l’univers et à la vie, dont l’expression peut être parfois anarchique et chaotique. Il incarne la puissance des éléments de la nature, dont le déchaînement provoque une "peur-panique", signe de l’affolement des sens et de la raison qui saisit quiconque se trouve en contact avec ce dieu avide et désordonné, à notre ressemblance.

L’Eglise catholique romaine, on le comprend, n’a eu aucun mal à métamorphoser un pareil dieu en diable satanique, en bouc cornu des sabbats. Certains auteurs, notamment dans le registre du romantisme noir et du fantastique, ont à leur tour retenu l’assimilation du Grand Pan au diable, en décrivant l’effroi glacé qui saisit l’être humain suffisamment inconscient pour regarder en face ce dieu redoutable.

Cette terreur ressentie par quiconque rencontrait le dieu Pan est au cœur de l’œuvre des grands écrivains du fantastique noir du XXe siècle : citons, entre autres, H.P. Lovecraft et Gustav Meyrink, qui dans son roman Le Visage Vert évoque le mythe du Chidher ( ou Chadhir, ou El-Chidr ), à savoir « le prophète vert » de la tradition islamique. Chidher, « le Vert », ou encore Huzur dans les traditions ésotériques de l’islam, a bu de l’eau de vie et ne mourra qu’au son de la trompette du Jugement dernier. Il peut être assimilé à l’Hermès Trismégiste égyptien, à saint Jean, au prophète Elie ou encore au dieu Pan.

Il est l’« Homme Vert », à savoir l’homme de chair incarné sur terre, proche de l’état de nature, se régénérant chaque année au printemps jusqu’à ce que, à la fin des temps, il meure à lui-même, en quittant son enveloppe charnelle ( symbolisée par le vert ) pour accueillir le Messie et se fondre dans la claire lumière de Dieu.

Pan, c’est avant tout le Dieu Vert, celui qui n’a jamais renié ses origines terriennes et sylvestres, c’est le Dieu Sauvage qui se couche au pied des arbres et comprend le langage des oiseaux. C’est le Cornu, dont les deux cornes sont les antennes qui lui permettent de capter les messages du ciel. C’est le Magicien aux pieds agiles, qui souffle dans sa flûte et nous convie à danser autour d’un feu de joie. Pan, c’est le pouvoir de l’enfance et du jeu, la force du rire, la soif de l’amour, la communion avec la nature immense et vierge. Pan, c’est la revanche de la campagne et des forêts sur les villes ; c’est l’état sauvage contre celui de civilisé ; c’est le monde de l’intuition et de l’« éveil » s’opposant à celui de la raison ; c’est la magie contre la science. [...]

Bien que pourchassé par l’Église de Rome, le sabbat des sorcières serait donc moins une hérésie satanique que la manifestation d’une religion pré-chrétienne, s’enracinant aussi bien dans l’Antiquité grecque et romaine que dans les anciens cultes celtiques et germaniques. La sorcière adorant le « diable », rival noir de Dieu, cacherait en réalité une authentique prêtresse de Pan et une adepte du panthéisme, pour laquelle tout est Dieu, car Dieu est partout, dans chaque objet et dans chaque être vivant. Le dieu Pan est partout : dans les hommes, les animaux, les arbres, les plantes, les pierres, le vent qui souffle dans le soir. Pan désigne la gloire de Dieu sur terre. Car le dieu Pan affirme que Tout est Dieu.

 

Extrait de "Sorcières et démons" d’Édouard Brasey, publié par Pygmalion Éditions en 2000.

 

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Cette tasse de bois, noire comme un pépin,

Où j’ai su, d’une lame insinuante et dure

Sculpter habilement la feuille du raisin

Avec son pli, ses nœuds, sa vrille et sa frisure,

 

Je la consacre à Pan, en souvenir du jour

Où le berger Damis m’arrachant cette tasse

Après que j’y eus bu vint y boire à son tour

En riant de me voir rougir de son audace.

 

Ne sachant où trouver l’autel du dieu cornu,

Je laisse mon offrande au creux de cette roche,

- Mais maintenant mon cœur a le goût continu

D’un baiser plus profond, plus durable et plus proche.

 

Anna de Noailles ( Offrande à Pan/ Le Cœur innombrable )

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Pan et Syrinx / Pierre-Paul Rubens / 1619

08/11/2011

The Challenge of Thor

The Challenge of Thor

 

I am the God Thor,
I am the War God,
I am the Thunderer !
Here in my Northland, 
My fastness and fortress, 
Reign I forever !

 

Here amid icebergs 
Rule I the nations ; 
This is my hammer, 
Miölner the mighty; 
Giants and sorcerers 
Cannot withstand it !

 

These are the gauntlets 
Wherewith I wield it, 
And hurl it afar off ; 
This is my girdle ; 
Whenever I brace it, 
Strength is redoubled !

 

The light thou beholdest
Stream through the heavens,
In flashes of crimson,
Is but my red beard 
Blown by the night-wind, 
Affrighting the nations ! 
Jove is my brother ; 
Mine eyes are the lightning; 
The wheels of my chariot 
Roll in the thunder, 
The blows of my hammer 
Ring in the earthquake !

 

Force rules the world still,
Has ruled it, shall rule it ;
Meekness is weakness,
Strength is triumphant,
Over the whole earth
Still is it Thor's-Day !

 

Thou art a God too, 
O Galilean ! 
And thus singled-handed 
Unto the combat, 
Gauntlet or Gospel, 
Here I defy thee !

 

Henry Wadsworth Longfellow

( 1807 – 1882 )

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