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18/11/2011

NOXEN

NOXEN : « Monoton » ( Démo-K7 / 2010 / HELL )

 

Je pourrais presque reprendre ( quasiment mot pour mot ) la chronique de la démo « Parallèles » de NOCTURNE ( autre projet signé Nox ) et vous la resservir telle que : … 

« Psychédélique, torturée et totalement hallucinée… la rencontre d’EROS NECROPSIQUE, de MORDHEIM et des Black Legions sous LSD… For Freaks !!! »…

Sauf que pour le coup, c’est sur les terres du Doom et du Dark-Ritual que s’en va chasser l’ami Nox !!! La version Doom et « ritualistique » ( oooooh que oui… musique pour Messe Noire avec participants sous crack et sacrifices humains assurés ! ) de la première Nocturne… une tape qui donne l’impression de se noyer tête en bas ( et avec délectation ) dans la fosse sceptique de l’Enfer !!!…

La rencontre au sein d’un immonde charnier grouillant de vers obèses ( et totalement étrangers à ce monde ) d’un TORGEIST sous datura, du Meynac’h de SATANICUM TENEBRAE, du BLACK FUNERAL cher à ce praticien des Arts Obscurs qu’est Michael W. Ford Nachttoter et des ambiances les plus psychédéliques et malsaines du grand BLACK SABBATH des seventies…

Le tout à la sauce « Dark, Ritual & Chaotic Doom from Hell » !!!…

L’impression d’entendre et de voir ledit Michael Ford tenter la fusion ( au sein d’un même et maléfique creuset ) de BLACK FUNERAL et DARKNESS ENSHROUD… et ce, à la manière des Black Legions !?!!!…

Vocaux incantatoires et vomis…

Gémissements d’un violon à l’agonie…

Dissonances oppressantes à la limite de la douleur physique…

NOXEN ne peut se définir autrement que comme le Noir apôtre de l’anti-musicalité absolue ; le purulent et pourrissant furoncle gangrènant le cerveau malade d’une âme toute entière vouée aux ténèbres absolues de l’auto-destruction !!!…

Abyssal… Maléfique… Réservé à ceux qui ont « franchi le pas »…

Une des choses les plus malsaine et purement immonde à jamais avoir porté l’estampille D.U.K.E !!!…

 

Vous qui entrez ici, abandonnez touteespérance.

 

Démo-K7 limitée à 150 copies / Layout double-face / 6 titres – 31 mns : 4 €uros.

 

( DUKE – WVJe 03 )

 

NOXEN : « Le linceul de la noyée »

( Démo-K7 / 2010 / HELL )

 

Plus « ambiante et éthérée » que la « Monoton » chroniquée juste au-dessus, cette « Linceul de la Noyée » n’en est encore ( et paradoxalement ) que plus malsaine et dérangeante !

Vocaux totalement schizophréniques où l’ami Nox alterne, mêle et entremêle murmures inquiétants, psalmodies étranges et voix « enfantines » façon gamine de 12 ans possédée par un lubrique et pervers démon… mélopées à la limite du chant monastique et gémissements de fou dangereux sous camisole…

Atmosphères à la fois confinées et néanmoins vaporeuses, oppressantes tout en étant subtilement aériennes… cette œuvre étrange mérite on ne peut mieux son titre, tant elle ressemble au final à ce que pourrait être le linceul d’une noyée… morceau de tissu à la blancheur virginale que l’eau aurait rendu diaphane comme un marbre rare et précieux et derrière lequel se draperait un corps que la mort aurait, elle aussi, marbré de ses premiers stigmates… évanescente beauté d’une frêle jeune fille au visage d’ange livrée aux kafkaïennes métamorphoses de la putréfaction…

Une longue asphyxie… l’impression de lentement couler… couler… couler… jusqu’à ne plus entendre que les battements de son cœur et l’étrange requiem composé par un cerveau à l’agonie que la pression écrase et libère à la fois !

La rencontre d’AGHAST / NEBELHEXË, de SATANICUM TENEBRAE et de MOËVÖT !!!…

 

Démo-K7 limitée à 150 copies / Layout double-face / 5 titres – 36 mns : 4 €uros.

 

( DUKE – WVJe 04 )

 

Toujours disponibles !

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17/11/2011

SUICIDAL MADNESS : Les tourments de l’âme

SUICIDAL MADNESS : « Les tourments de l’âme »

( Démo-K7 / 2011 / France )

 

Les mecs du gang citent d’eux-mêmes DARKTHRONE, BURZUM et SHINING comme influences principales… et c’est clair que les ombres de ces 3 démoniaques entités planent sur ces 4 titres d’un Black qui, bien qu’estampillé « depressive & suicidal », sait s’éloigner des voies toutes tracées du style et se gorger à satiété d’atmosphères malsaines et méphitiques pouvant tout aussi bien rappeler un certain MUTIILATION que GESTAPO 666 ( attaquez directement avec le deuxième titre, « Malade », et vous comprendrez immédiatement ce que je veux dire : la rencontre de GESTAPO 666 et de STERBEND au sein d’une cave humide aux murs rongés par le salpêtre ! )… nous donner l’impression d’entendre MUTIILATION s’essayer à reprendre du LEVIATHAN un de ces soirs de désespoir où l’on a tous oscillé ( les uns comme les autres ) entre le nœud coulant, la lame de rasoir et la tentation de regarder au fond des yeux les sombres prunelles d’un double canon de fusil de chasse…

Un Suicidal Black gangrené par d’ichoreuses et malignes tumeurs façon « Black Legions »…

Une ode à la gloire de la pourriture des sépulcres oubliés… du rouillé et du moisi… de ces « Tourments de l’âme » qui, tapis en chacun de nous, peuvent à tout moment nous faire basculer « Au fond de l’abîme » !?! Une de ces démos pour le moins insanes, purulentes et « tuberculeuses à souhait » avec lesquelles l’on prend plaisir à s’écorcher ( encore et encore ) nos plaies à vif !!!!!…

 

Wilhelm Von Juntz editor 006 / Démo-K7 limitée à 312 copies.

4 titres – 17 minutes : 4 €uros.

 

Disponible !

 

Myspace >>> http://www.myspace.com/suicidalmadness666 

 

Ecouter >>> http://www.youtube.com/watch?v=5CHQbOWc3es&feature=related 

>>> http://www.youtube.com/watch?v=zgYVKYuHbyM&feature=related

>>> http://www.youtube.com/watch?v=zVVKZhQOsPs&feature=related

SUICIDAL MADNESS x4.jpg

D.U.K.E / WVJe 06 

16/11/2011

Satiricon

PETRONE : « Le Satiricon »

 

Traduction de Baillard, revue et corrigée par Jean Loubes.

Avant-propos et notes de J. Malicroît.

Le Club des Editeurs – 1961.

 

Couverture cartonnée recouverte de soie verte ( à reflets mordorés ) décorée de motifs or, pièce d'auteur et de titre sur tranche, gravure en frontispice.

Edition à tirage limité aux souscriptions et exclusivement réservée aux membres du Club des Editeurs.

26 exemplaires marqués de A à Z,  150 exemplaires numérotés de I à CL destinés aux collaborateurs et trois mille exemplaires numérotés de 1 à 3000.

Celui-ci est le N° 137.

 

200 pages – 20 x 13,5 cms – 340 grammes : 9 €uros.  / Vendu ! - Temporairement indisponible. 

  

Chez les autres = ...

- Deux exemplaires à  9,80 €uros sur priceminister

- Un à 15 €uros sur Galaxidion.com

- Un à 12 €uros sur maremagnum.com

- Un à 35 euros sur chapitre.com (!?!)

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* * * * *

 

Pétrone occupait ses jours à dormir, et ses nuits, il les consacrait à ses fonctions officielles ou à ses divertissements. Ses moeurs dissolues firent de lui un homme célèbre, comme d’autres obtinrent le renom pour une vie d’activité et de sueur. Son époque ne le tenait pas pour un vulgaire débauché, mais pour un fin libertin à qui son imprudente liberté de langage, qui passait pour de la franchise, valut la faveur populaire. Lorsqu’il fut nommé gouverneur de province et, plus tard, lorsqu’il occupa le poste de consul, il se montra énergique et compétent dans la direction des affaires. Revenu à sa vie licencieuse, il devint bientôt l’un des intimes de Néron, l’intendant de ses plaisirs, arbitre suprême en matière de goût — arbiter elegantiae —, pour qui le luxe était l’un des beaux-arts.

Victime de la jalousie de Tigellin, le favori de l’Empereur, Pétrone, disgrâcié, dut se donner la mort en choisissant un suicide en accord avec la façon dont il avait vécu. Il opta pour la méthode lente : après s’être ouvert les veines, il se banda les poignets et partit s’entretenir de la pluie et du beau temps avec ses amis. Ensuite, il s’offrit un diner fastueux, qui fut suivi d’un petit somme. Loin d’encenser l’Empereur et Tigellin dans le testament qu’exigeait la coutume, il rédigea à la place un document cacheté et adressé à Neron, dans lequel il dénonçait les abominations du tyran et de ses complices. Avant son dernier soupir, Pétrone prît la précaution de briser un vase de grande valeur qu’il possédait, afin d’éviter que l’objet précieux ne tombât entre les mains de l’Empereur.

C’est ainsi que l’historien romain Tacite retrace, dans une miniature d’une incroyable candeur, le portrait d’un certain Gaius Petronius. La tradition veut que celui-ci soit l’auteur du Satiricon, le premier et le meilleur de tous les récits picaresques. Elle veut également que nous n’en ayons conservé que les livres XV et XVI, accompagnés de divers autres fragments. Ledit Pétrone se voit enfin attribuer la paternité, sans plus de preuve qu’un style insurpassé dans la littérature latine, d’un certain nombre de poèmes.

Si Le Satiricon doit son statut de chef-d’oeuvre de la littérature paillarde aux extraits mutilés qui nous sont conservés de lui, quelle réputation lui auraient valu les vingt-quatre livres qui formaient l’oeuvre originale ?

Le Satiricon complet aurait sans doute détrôné Don Quichotte de la place suprême qu’il occupe dans le roman occidental. Hélas, nous ne pourrons jamais en lire que deux passages principaux : une suite d’aventures chaotiques qui se déroulent dans des bouges et d’autres lieux interlopes du pourtour méditerranéen — lesquels ont fort peu changé depuis Pétrone —, et la description d’un festin offert par un certain Trimalchion, ancien esclave affranchi ayant fait fortune, être rèpugnant de vulgarité.

 

( http://www.bopsecrets.org )

 

* * * * *

 

Il m’arrive de relire les Anciens, soit en voyant ce qui, hélas, encombre nos librairies, soit par hygiène de pensée. Un bon vin se doit de vieillir. Pas trop non plus, au risque d’être imbuvable, comme il arrive parfois à certains livres du passé. Pétrone s’en tire bien. Je dirais même qu’il reste très actuel. Détaché de sa gangue de classique défraîchi, il a encore du jus. Et son Satiricon que j’ai ouvert ces derniers jours s’est imposé à moi comme une œuvre frivole, au récit lâche, libre, débridé ; sans rime, ni raison ( du moins apparemment ), vagabondant au gré d’une fantaisie toujours renouvelée et inventive, bref une œuvre moderne. J’ai bien relu : ces seize livres ( seize chapitres dont des parties hélas perdues ) écrits sous la période paroxystique de Néron, entre conjurations et meurtres, et composés de prose et de vers mélangés, de contes et racontars – de digressions dirait-on aujourd’hui – ces seize livres donc n’ont pas de thème central à proprement parler. C’est bien ce qui fait là la « modernité » du Satiricon. On s’y promène allègrement, sautant d’un lieu à l’autre, d’une maison où l’on se moque de l’éloquence du moment à un autre logis où l’on fait amplement bombance, quand on ne finit pas dans une chambre de lupanar à trois ou plus... Un « roman » déjanté où il est fait état d’aventures singulières, colorées, pittoresques, vécues par des héros mi-gouapes, mi-voyous – d’antihéros pourrait-on dire – que le ridicule même ne semble plus tuer. Pétrone s’amuse à brosser des portraits comme des croquis pris sur le vif, à nous confier le fruit de ses observations – scènes vues ou vécues – à exploiter le merveilleux filon du burlesque parodique, usé ici jusqu’à la corde, à épingler moqueusement discours, clichés ayant cours à l’époque et manies littéraires qui voudraient glorifier avec pompe et grandeur philosophie et poésie et éloquence ! Ni thème, ni trame véritable ne soutiennent le Satiricon. Un ton léger et caricatural ( de romans grecs préexistants ? ), une verve sans limites lui donnent son élan. Tout se passe en disputes, en réconciliations sur l’oreiller – ou bien ailleurs – en cocufiages, en projets de vengeance, en complots sombrement ourdis pour se finir en rire et en chansons, en libations et galipettes. Hommes, femmes, gitons, tout semble bon pour jouir de l’amour. Pétrone, nous dit Tacite dans ses Annales, n’avait pas la réputation d’un « débauché... mais celle d’un voluptueux raffiné dans son art. » A sa mort, précise-t-il, « il ne voulait entendre que vers badins et poésies légères. » Heureux temps où, même sous la férule d’un empereur dément, pour peu qu’on trouvât fin, profond, gracieux de raconter sans fard les fariboles, fredaines, secrets d’alcôve de ses contemporains, on pouvait vivre d’insouciance !  Heureuse et saine liberté ! Pétrone est vivifiant. Il faut le lire  - ou le relire. Sans trop savoir pourquoi - sans doute à cause de la dérive des personnages, j’ai repensé à Accatone de Pasolini. Il m’est venu aussi l’idée que Le Satiricon était l’illustre ancêtre du roman picaresque.  Derrière Encolpe, narrateur et héros de sa propre destinée, se cache déjà Gil Blas de Santillane.

 

Yves CARCHON

 

( http://editionsduportdattache.over-blog.com )

 

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Les pointilleux en orthographe n’auront pas manqué de se poser la question : Sat-i-ricon ou Sat-y-ricon ? Et bien, ça dépend. Un peu des deux, vraisemblablement. Pétrone penche pour le « i », en référence au genre de la satura, ce pot-pourri romain des registres et des formes ; le Satiricon n’est pas non plus étranger au registre de la satire entendue au sens large : la dénonciation des travers de la société par le prisme de l’humour. Enfin, le satyre est une référence en creux, peut-être comme un jeu de mots chez Pétrone : le satyre est cette divinité mythologique mi-homme mi-animal, être lubrique par excellence, sexuellement hyperactif.

Il n’est pas anodin de constater que c’est le plus souvent sous cette dernière orthographe que l’œuvre est référencée. Fellini lui-même s’y est trompé, mais lorsqu’il s’est rendu compte de son erreur, il a décidé de conserver le « y », orientant ainsi l’interprétation.

Car la lubricité est belle et bien un sujet majeur du texte de Pétrone : les aventures sont celles du jeune homosexuel Encolpe, nom grec qui signifie « l’enculé » – difficile d’être plus clair ! L’intrigue amoureuse est à multiples rebondissements, constamment liés à la sexualité : de bordels en maquerelles, d’infidélités en retrouvailles charnelles, en passant par les parties à trois ou plus, le texte ne cesse de faire la part belle au sexe. Mieux : selon Michel Dubuisson, on peut envisager une lecture du Satiricon comme une parodie de l’Odyssée, dans laquelle Encolpe est jeté en aventures en proie au courroux de Priape, le dieu « truculent et paillard de l’amour dans ses aspects les plus charnels et les plus pornographiques ». Le jeune homme l’aurait offensé en troublant un sacrifice en son honneur, et ses déconvenues iront jusqu’à l’impuissance, tragédie s’il en est pour ce héros non conventionnel.

 

( http://www.fauteusesdetrouble.fr 

 

15/11/2011

PANZERFLOWER

PANZERFLOWER : « Maximum War… Minimum Love »

( CD / 2008-09 / France )( D.U.K.E 042 )

 

Cette bombe mes amis... cette putain de bombe thermonucléaire à sa mémère que nous balance là le James prick et sa bande de grands malades !!! Quoi que tu écoutes… quel que soit ton style de rock ou de métal de prédilection ( du Rock sixties au Black Métal en passant par le Punk, le Thrash ou le Hardcore ), y’a pas… tu vas obligatoirement adorer cet album, dormir avec, l’instituer comme bénédicité avant chaque repas, retrouver tes érections d’adolescence, baiser dessus, l’adopter, en mettre un exemplaire sous cadre et le lèguer à tes enfants ! Putain d’vérole de moine… comment te décrire la chose et bien bien te faire comprendre ô combien elle est essentielle et obligatoire !?!??

Cet album de PANZERFLOWER c’est la rencontre de tout ce que le Rock n’ Roll, le Punk et le Métal ont accouché de plus viscéral, charnellement jouissif en cinq décennies de musiques électriques !!!

Des exemples !?!?!??… Suffit d’écouter !!!

( Au volume maximum : If it’s too loud… you’re too old !!!!!!!!! )…

Suffit d’écouter « Justice Chaos » pour retrouver le fuckin’ Thrash du premier ANTHRAX

Suffit d’écouter « Maximum War » pour retrouver le CIRCUS OF POWER des débuts…

Suffit d’écouter « L.A Requiem » pour retrouver le IGGY d'« American Caesar »…

Suffit d’écouter « Just fuckin’ R'n’Roll spirit » ou « fashion Fuck » pour retrouver l'esprit des reprises déglinguées de POISON IDEA ( Façon « Pajama Party » )…  

Suffit d’écouter « Dark hate Procession » ( with Meynac’h !!!!!! ) pour retrouver un improbable croisement de CIRCUS OF POWER ( again ) et d'un TURBONEGRO « mixed with » CREAM ( si si !… putain de solo bluesy et bien graisseux ! ) partouzant avec LA MUERTE !?!!

Suffit d’écouter « Chamber 666 » pour retrouver Wayne KRAMER et BODY COUNT !!!

Suffit d’écouter « Clean Pussy » pour retrouver un mix « 4ème dimension » de D.M.Z, des BEASTIE BOYS et d’un DARK CARNIVAL… à la sauce MUTIILATION !?!!  

Suffit d’écouter l’enchaînement « Under the sign of the white line » ( sacré titre ça, non !? Fuck, pourquoi ne l’ais-je pas « déposé » avant que cet album ne sorte !?! ) ou « Ultimate orgasm » pour retrouver du MOTÖRHEAD croisé ZODIAC MINDWARP, croisé SHAMAIN and Bob SEGER !!! 

Suffit d’écouter « Cosa Nostra 666 »… pour mourir !!!!!!! ( Vache de Blues sauvage ça ! A foutre la chiasse à Ted NUGENT ou à ROSE TATTOO et son « butcher »  !?! )...  

Suffit d’écouter ce disque et de savoir ce que Rock ou Métal veut dire ; pour savoir qu’on tient là, entre ses mains, un monument comme le Rock ( ou le Métal ) n’en donnent à l’humanité que quatre ou cinq par décennies…

Du « Kick out the Jams » du MC5 au « Welcome to Hell » de VENOM…

Du « Rock n’ Roll Outlaw » de ROSE TATTOO au « Ace of Spades » de MOTÖRHEAD !!!...

 

Je n’en reviens pas que ce disque soit chez D.U.K.E ( et pas chez ATLANTIC !!! )…

Qu’il ne soit limité qu’à 465 copies ( alors qu’il devrait s’en vendre 4 ou 5 millions !?!!! )…

Et surtout… que tu ne l’aies pas encore commandé !?!?!!?!!!! ( Ha ha )…

CD lim à 465 ex : 9 €uros.

 

Toujours disponible.

pochette panzer-b.jpg 

Dirty Stoner Hellfueled Rock’n’Roll/Punk Metal F

or all into very early HELLACOPTERS, MOTÖRHEAD, G.B.H… 

A massive dose of sex, drugs & Rock’n’Roll !!! ( Inferno record )

 

Sleaze Rock/Metal band of james prick from ZÖLDIER NOÏZ !

Girls, booze, drugs, PANZERFLOWER ! ( Forgotten Wisdom Prod )

 

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PANZERFLOWER : « Little Bitch »

( Démo / 2006 / France )– ( D.U.K.E 029 )

 

MOTÖRHEAD rencontre EXPLOITED !!!…

5 titres de pur Punk Metal  sur lesquelles planent les ombres de LEMMY et WATTIE !!!…

Imaginez que LEMMY soit venu jammer sur le fameux « Let’s Start a War », que « Fast » Eddy Clark ait été du voyage pour y rajouter quelques solos… et vous aurez une assez parfaite idée de ce que sont les 5 brûlots délivrés par PANZERFLOWER sur cette « Little Bitch » : SEX, DRUG & FUCKIN’ METAL !!!…

L’ami M-RiK ( de FOEDUS AERTERNUS Zine ) m’a confié que ce gang lui avait furieusement rappelé un certain LOUDPIPES… et morbleu, c’est clair que c’est bien dans la lignée !!!…

 

- Disponible en version K7 : 3 €uros.

- Ou en version MCD-R lim à 123 ex. ( CD-R imprimé et layout couleur ) : 5 €uros.

 

Toujours disponibles.

14/11/2011

Catalogue D.U.K.E - 20.1

Téléchargez la version .pdf du catalogue D.U.K.E

 

Cliquez sur >>> Catalogue 20.1 - pour Blog.pdf

Catalogue 21 mis en ligne !

 

113 pages, pas loin de 1000 références (  CDs, vinyls, démo-K7… ) tous styles.

( Black, Death, Thrash, Heavy, Punk, Oï, Ambiant, Indus, etc… ).

Chronique détaillée ( 5 à 15 lignes ) de chacune des références proposées !

 

Bonne lecture & bonne chasse !

 

Kurgan, Luna, Ishamaël

 

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N.B : Si vous n’êtes pas « équipés » pour lire le format .pdf, n’hésitez pas à nous contacter, nous vous ferons parvenir une version en .doc ( « Word » ).

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FISSUR : DiktaCthulhu

NEW : DUKE – WVJe 07 :

 

FISSUR : « DiktaCthulhu »

( Démo-K7 / 2011 / R'lyeh )

 

Vocaux distordus et inhumains semblant tout droit issus des gorges déformées des habitants d’Innsmouth la maudite, sectateurs du maléfique Temple de Dagon, devenus mi-hommes mi-batraciens de part d’antiques et impies croisements avec « ceux des profondeurs »…

Riffs ténébreux tissant lentement leur toile sur fond de sons étranges, façon hurlements de baleines devenues folles après avoir nagé entre les piliers d’obsidienne et de jade de R’lyeh, la cité engloutie où « Cthulhu rêve et attend »…

Atmosphères oscillant sans cesse entre immondes cérémonies tribales en l’honneur des Grands Anciens et déclaration de guerre au « monde de la surface »…

Cette nouvelle offrande de FISSUR aux dieux oubliés et autres créatures obscènes nageant au large du « Récif du Diable » ne peut se définir que comme un infâme croisement entre le MUTIILATION des débuts, du grand AZAGHAL façon « Omega » et du VERMETH de « Your Ruin »… ne peut se ressentir et se vivre que comme une sombre cérémonie sous-marine présidée par le grand Cthulhu lui-même !!!

Un Black venimeux et rampant… martial bien que suintant d’ichors fangeux et innommables…

Quelque chose donnant l’impression de participer à une sorte d’aquatique « meeting de Nuremberg » des grands fonds… d’assister aux danses ( et transes ) précédant le « départ pour la guerre » des créatures tentaculaires et gluantes composant l’armée des abysses !

Absolument INDISPENSABLE à tout fan du grand LOVECRAFT qui se respecte… à tous ceux et toutes celles pour qui les océans ne recèlent pas forcément que merveilles, mais aussi ces terreurs ataviques qui nous poussèrent… un jour… à sortir de l’eau…

Le frère de Meynac’h vit à Innsmouth… puissent les dieux avoir pitié de nous !?!!

 

Démo-K7 limitée à 234 copies / ( Killer ) layout ( couleurs ) double-face : 4 €uros.

 

Disponible !

 

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HASSERBEN / SEARING SKULL

NEW : D.U.K.E 048 :

 

HASSERBEN / SEARING SKULL :

« De Vesontio ad argentoratum » - ( CD / 2011 / France )

 

Ou un split CD qui aurait pu s’intituler « un nouveau départ », tant chacun des 2 groupes nous présente ici un nouveau visage, et surtout une impressionnante progression par rapport à leurs précédentes releases / sorties.

 

HASSERBEN d’abord… littéralement transfiguré par l’arrivée de Spleen au micro et Désolation ( Mémoire de Neige ) à la seconde guitare. Spleen et son chant si particulier… déchiré… halluciné… oscillant en permanence entre plaintes désespérées et hurlements de rage, haine et lamentations… en une palette de variations et d’émotions qu’il m’avait rarement été donné d’entendre depuis les premiers albums de BETHLEHEM !?!!!

( L’impression d’entendre un croisement « venu d’ailleurs » entre Kobal ( Darvulia ) pour ce qui en est du phrasé et Rainer Landfermann ( early Bethlehem ) pour ce qui en est de la folie et de l’étendue vocale !?!! )… 

Et puis quelle progression au niveau des guitares !!! L’apport de Désolation et de ses riffs lourds et/ou épiques ( presque Heavy Métal par instants ), la morsure de ces petits soli venimeux serpentant au sein de la tourmente… Rhâââââââââââââââ-oui… le HASSERBEN des démos laissait d’ores et déjà transparaître quelque chose de potentiellement énorme : ce split l’a fait éclore !!!!…

La rencontre du génial ( et très tourmenté ) BETHLEHEM des deux premiers albums, de SATANIC WARMASTER ( dont le gang nous offre d’ailleurs une excellente reprise de « The Vampiric Tyrant » ), du DARVULIA de « Mysticisme Macabre » et du grand HORNA de « Hiidentorni »… en un parfait mix du Black à la finnoise et de la french touch… bref, de deux des meilleures scènes, en matière de Métal Noir !!! GRAND !!!!!!…

 

SEARING SKULL ensuite… et là aussi, comment ne pas être littéralement soufflé par la progression du ( maintenant ) gang, depuis ces derniers méfaits !?!! Exit le « Immortal français »… bye bye le one-man-band pagan aux riffs heavy venus des fjords… saluez comme il se doit sa Sombre Majesté SEARING SKULL, la chrysalide a – là aussi – donné naissance à un superbe papillon de velours noir et satin rouge, à une aussi belle que dangereuse créature… au dard barbelé suintant de vitriol !!!!…

Un Black puissant et racé entrecoupé de passages doomysants, rampants et méphitiques… la voix de Mork, vomie, maléfique, exsudant fiel et ténèbres quasi-palpables… cette basse omniprésente, insidieuse, hypnotique… ces atmosphères de sombres cérémonies occultes où sinuent, telles les volutes de fétides encens, d’acides soli à l’odeur de sépulcres oubliés… cette jouissive impression d’assister à la Rosemary-esque naissance du fils maudit de DISSECTION ( ah que oui !!! ), de NEHËMAH, du GORGOROTH des débuts ( période « Antichrist » ), du EMPEROR des démos ( impossible, à un moment ou à un autre de ne pas penser à « Wrath of the Tyrant » ) et de ce que BARATHRUM peut ou pourrait produire de plus diabolique et malsain ( dans le genre « Necromantical Ritual », par exemple… )…

Tout concourt à faire de cette partie signée SEARING SKULL un futur « classique » du Black hexagonal !!!!…

 

Ce split n’est pas qu’un split… ce split est une double (re)naissance… l’annonce que quelque chose d’à la fois fascinant et terrifiant vient de (re)naître dans l’Est de la France… que nos contrées de sombres et froides forêts ont – elles aussi – enfanté de la Bête !!!… 9 €uros.

 

Disponible !

 

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HASSERBEN >>> http://www.youtube.com/watch?v=tCUA79aTPRA 

Ou >>> http://www.youtube.com/watch?v=qluhMbMAzOk

     >>> http://www.youtube.com/watch?v=tVn6c_aizek

>>> http://www.youtube.com/watch?v=6lhOYs6-XHE

( La reprise de Satanic Warmaster présente sur l’album )

  

SEARING SKULL >>> http://www.myspace.com/searingskull

Ou >>> http://www.youtube.com/watch?v=Z-a5em8PvYc

Pour un titre extrait - justement - de cet album... 

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13/11/2011

Le cycle de Zei

Lyon SPRAGUE DE CAMP : « Zei »

 

« A quelque vingt cinq degrés au nord de l'équateur de Krishna s'étend la Mer Banjao, la plus grande étendue d'eau de la planète. Là se cache le Sungar, empire de légende et de mystère. Sous les rayons torrides de Rogir pourrissent lentement les galères pointues de Dur et les trirèmes ventrues de Jazmurian prises dans l'étreinte impitoyable de ce vaste continent flottant mi-aquatique, mi-végétal.

Même les violents orages qui sévissent dans cette partie de la planète arrivent à peine à rider la surface de cet immense marécage glauque. Pourtant, parfois apparaît un bouillonnement sinistre qui révèle la présence des monstres qui règnent en maîtres incontestés des profondeurs, le plus redoutable étant le gvàm, autrement appelé le harponneur. »

 

Né en 1907 à New-York, Lyon Sprague de Camp fut un des piliers « d’Astounding Stories », avant de se tourner vers l’archéologie et l’Heroic-Fantasy. Comme auteur de S.F, il aime à traiter de façon non conventionnelle les thèmes classiques. Ainsi « Zei » est un « Space Opera » humoristique et teinté de Fantasy, dans la grande tradition des « aventures martiennes » du John Carter d’Edgar Rice Burroughs.

 

Collection « Le Masque Science-Fiction » / Edition originale de 1975.

252 pages / 130 grammes… Comme neuf, jamais lu.

 

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Lyon SPRAGUE DE CAMP : « La main de Zei »

 

« Le soir vint enfin, mais le ciel verdâtre ne s'assombrit pas pour autant. A l'ouest, Rogir se coucha, embrasant l'horizon sur lequel se détachait la silhouette de la galère poursuivante qui s'était rapprochée d'eux pendant son bref repos — Les étoiles firent leur apparition. Elles brillaient d'un éclat inhabituel sous ces latitudes embrumées. Dans le ciel étrange pour un Terrien, Dirk Barnevelt essaya de repérer son soleil ; dans la Huitième Région de la carte astrale, il savait que devaient figurer les planètes du système Ceti, et là, le Soleil se trouvait dans l'alignement d'Arcuturus. Les trois lunes apparurent tout à coup, ensemble : Karrim la plus grande, Goinaz la moyenne et Sheb la petite… ».

 

Voici la suite des aventures du terrien Barnevelt sur la planète Krishna, ce monde anachronique et barbare, où se côtoient les matriarcats et les galères porte-planeurs. Aventures contées avec humour et truculence par un Sprague de Camp en grande forme.

 

Collection « Le Masque Science-Fiction » / Edition originale de 1976.

252 pages / 130 grammes… Une petite marque de stockage sur couv’ + petite pliure sur tranche sans quoi quasi neuf, certainement pas lu plus d’une fois.

 

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Lyon SPRAGUE DE CAMP : « Chasse cosmique »

 

« Hasselborg lancé à la poursuite de la jeune et ravissante fille de Youssouf Batrouni avait jugé fort astucieux de falsifier la lettre d'introduction le signalant à la surveillance de Jam-Bad-Koné, Dacht de Ruz. Malheureusement la fraude fut découverte et, comme la loi de Krishna ne permet pas à l'accusé d'assister à son procès, à quoi bon du reste, l'accusé ne faisant que mentir, Hasselborg apprit brutalement que le Dacht l'avait condamné à être mangé vivant au cours des jeux du surlendemain et par le Yéki qu'il avait lui-même capturé ! »…

 

CHASSE COSMIQUE est un des romans que Sprague de Camp a consacré à la planète Krishna, où se déroulent déjà ZEI et la MAIN DE ZEI, mais indépendant de ces deux ouvrages.

 

Collection « Le Masque Science-Fiction » / Edition originale de 1976.

251 pages / 130 grammes… Une petite marque de stockage sur couv’ + petite pliure sur tranche sans quoi quasi neuf, certainement pas lu plus d’une fois.

 

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>>> Les 3 volumes ( en parfait état ) pour : 10 €uros. / Vendus !

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12/11/2011

Catalogue Livres - Sept 2011

Catalogues livres - Sept 2011 - Liens téléchargement

Catalogue livres juin 2012 en ligne !   

Téléchargez notre dernier catalogue « Livres et DVDs » ( 2 volumes – Sept 2011 ) au format .pdf et dans sa version « papier ».
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Liens téléchargement – Mediafire :

 

CATALOGUE Livres - Automne 2011 - Volume 01

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CATALOGUE Livres - Automne 2011 - Volume 02

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Attention : Ce(s) catalogue(s) est/sont sorti(s) le 11 sept ( 2011 ) dernier… et par conséquent, de nombreuses références proposées en ces pages sont déjà épuisées !

 

Alors pensez bien à nous contacter pour vérifier les disponibilités !

( Et/ou réserver – par la même occasion – les articles qui vous intéressent ).

 

Bons téléchargements… bonne lecture… et « bonne chasse » !

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Vous pouvez également demander la version papier ( 2 volumes de 72 et 68 pages / format A5 ) en nous écrivant à l'adresse suivante : D.U.K.E / Cidex 1010 / 39800 Le Fied / France... et en joignant 2,40 €uros en timbres à votre courrier. ( Gratuit si vous êtes déjà client chez nous ! )

11/11/2011

11 Novembre

Mercredi 29 septembre 1915


Ma chère Louisette,


Je t'ai promis, presque solennellement, de te dire la vérité ; je vais m'exécuter, mais en revanche tu m'as donné l'assurance que tu aurais les nerfs solides et le coeur ferme.

Je suis depuis ce matin dans des tranchées conquises depuis 2 jours, l'ensemble de ces tranchées et boyaux forme un véritable « labyrinthe
 », où j'ai erré 3 heures cette nuit, absolument perdu.

Les traces de la lutte ardente y sont nombreuses et saisissantes ; et d'abord elles sont plus qu'à moitié détruites par l'ouragan de mitraille que notre artillerie y a lancé, aussi sont-elles incommodes et horriblement sâles malgré les réparations urgentes que nous y avons faites ; tout y manque : l'eau ( propre ou sale ), les boyaux, les latrines ; elles sont à moins de 200 mètres de la 1ère ligne ennemie, avec laquelle elles communiquent par des boyaux obturés ; elles sont parsemées de cadavres français et allemands ; sans presque me déranger j'en compte bien 20 figés dans les attitudes les plus macabres. Ce voisinage n'est pas encore nauséabond, mais il fait tout de même mal aux yeux ; ce matin, à 5 heures, nous arrivons mouillés et harassés, et j'entre dans le premier abri venu pour me détendre, j'avise une bonne planche, m'y étends, la trouve moelleuse, mais 5 minutes après je m'aperçois qu'elle fait sommier sur 2 cadavres allemands ; et bien, crois-moi, ça fait tout de même quelque chose, au moins la 1ère fois. On marmite fort tout autour de nous et vraiment c'est parfois un vacarme ; déjà je ne salue presque plus.

Le mal n'est pas là ; il est surtout dans le temps qui est affreux ; depuis 3 jours au moins, les rafales de pluie succèdent aux averses ; les boyaux sont des fondrières inommables, où l'on glisse, où l'on se crotte affreusement ; aussi suis-je sâle au superlatif, au moins jusqu'à la ceinture ; mes mains sont boueuses et les resteront jusqu'au départ ; mes souliers sont pleins d'eau ; heureusement le corps est sec, car l'air est presque froid et le ciel livide. Autour de moi les gens font une tête ! Il nous faudra beaucoup de patience et de moral.

Nous sommes coiffés du nouveau casque en tôle d'acier ; c'est lourd et incommode, mais cela donne une sérieuse protection contre les éclats de fusants et contre les ricochets, aussi le porte-t-on sans maugréer. Nous avons aussi tout un attirail contre les gaz asphyxiants. Mais nous serons mal ravitaillés : un seul repas, de nuit, qui arrivera froid le plus souvent ; et cela s'explique à la fois par la longueur des boyaux et par la difficulté de parcourir une large zone découverte.

A ce tableau un peu sombre mais véridique il convient d'ajouter deux correctifs ; d'abord nous aurons un rôle défensif, nous sommes chargés de mettre en état le secteur très bouleversé ; ensuite les Allemands contre-attaquent peu, par suite du manque d'effectifs et de l'état de leurs affaires en Champagne. Pour ces 2 raisons, il se pourrait très bien que nous n'ayons pas à les regarder dans les yeux ; c'est d'ailleurs le voeu unanime ici.

Ma lettre va t'arriver en pleine période de réinstallation et de soucis ; j'essayerai d'en prendre ma part de loin ; cela me distraira et me fondra un peu plus avec vous. Je te souhaite du calme et du courage pour triompher de ces petites difficultés.

Tu sais combien je t'aime et quels tendres baisers je t'envoie, partage avec nos chers petits. 

 

Jean Déléage

 

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Le 30 mai 1917


Léonie chérie


J’ai confié cette dernière lettre à des mains amies en espérant qu’elle t’arrive un jour afin que tu saches la vérité et parce que je veux aujourd’hui témoigner de l’horreur de cette guerre.

Quand nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd’hui, les rives de l’Aisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n’est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c’est la guerre des mines avec la perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s’écroulent sous les obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l’odeur est pestilentielle. 

Tout manque : l’eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n’avons même plus de sèches pour nous réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous réchauffer.

Nous partons au combat l’épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d’un casque en tôle d’acier lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l’attirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d’un air dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d’un bras, d’une jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile boucherie. 

Le 16 avril, le général Nivelle a lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un échec, un désastre ! Partout des morts ! Lorsque j’avançais les sentiments n’existaient plus, la peur, l’amour, plus rien n’avait de sens. Il importait juste d’aller de l’avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes d’accès boisées, étaient rudes. Perdu dans le brouillard, le fusil à l’épaule j’errais, la sueur dégoulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausée. Un vrai charnier s’étendait à mes pieds. J’ai descendu la butte en enjambant les corps désarticulés, une haine terrible s’emparant de moi.

Cet assaut a semé le trouble chez tous les poilus et forcé notre désillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de l’état major. Tous les combattants désespèrent de l’existence, beaucoup ont déserté et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter à déposer les armes. La semaine dernière, le régiment entier n’a pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchée, nous avons refusé de continuer à attaquer mais pas de défendre. 

Alors, nos officiers ont été chargés de nous juger. J’ai été condamné à passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombée : je vais être fusillé pour l’exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d’obtempérer. En nous exécutant, nos supérieurs ont pour objectif d’aider les combattants à retrouver le goût de l’obéissance, je ne crois pas qu’ils y parviendront.

Comprendras-tu Léonie chérie que je ne suis pas coupable mais victime d’une justice expéditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l’histoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandés, à l’aube, agenouillé devant le peloton d’exécution. Je regrette tant ma Léonie la douleur et la honte que ma triste fin va t’infliger.

C’est si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon départ au combat était une si douce et si jolie folie mais aujourd’hui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cœur. Je vous demande pardon mes anges de vous abandonner. 

Promets-moi mon amour de taire à ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son père est tombé en héros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mémoire des poilus fusillés pour l’exemple est réhabilitée, mais je n’y crois guère, alors seulement, et si tu le juges nécessaire, montre-lui cette lettre.

Ne doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous sacrifier.

Promets-moi aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire, seront mon dernier réconfort avant la fin.


Eugène ton mari qui t’aime tant

 

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Le 22 février 1915


Ma chère Marie,


Tu ne saurais croire la vaillance et l'héroïsme de nos braves soldats ; quand je dis : « vaillance et héroïsme », je n'entends pas parler comme les journaux dans un sens vague et général et prendre ces mots presque comme un cliché systématique lorsqu'il s'agit de nos troupes, mais bien au contraire, je veux donner à ces mots toute leur extension et je précise. Hier à 14h devait avoir lieu par 3 sections de mon régiment, l'attaque dune tranchée allemande, pourvue de défenses accessoires fantastiques : une largeur d'une dizaine de mètres, sillonnée en tous sens comme une toile d'araignée de fils de fer barbelés et épais reliant entre eux d'énormes piquets de 1,75m de haut et constitués par des madriers de chemins de fer.

A 14h donc devait avoir lieu une canonnade intense assaut à la baïonnette de la tranchée allemande par notre artillerie pour faire filer les boches en même temps qu'un bombardement intense de ces réseaux de fils de fer formidables ( séchoirs ). A 14h30, fusée, cessation de l'artillerie, assaut à la baïonnette, victoire : comme tu le vois, c'est très simple sur le papier, mais hélas combien différent dans la réalité.

Donc à 14h, vive canonnade, tout tremble. A 14h30 le commandant de l'attaque lance une fusée signal pour faire cesser le feu de l'artillerie et permettre à nos poilus d'avancer Mets-toi un instant dans la peau des officiers et des hommes qui vont partir.

Jusqu'à 14h, les hommes dorment tranquilles, couchés sur le ventre dans leurs tranchées, harassés qu'ils sont par plusieurs nuits de travail ; ils ne se doutent de n'en. Un de leur capitaine disait : « Ils me font pitié, je n'ose pas les réveiller ». Cependant les 3 lieutenants commandant chacun une section à 200 m d'intervalle environ, savent depuis 1Oh ce qui va se passer et ils se promènent pensifs dans la tranchée. A quoi servira cette attaque se disent-ils ; nous ne pourrons jamais arriver au but, car les réseaux de fils de fer nous en empêcheront et par suite nous sommes tous destinés à nous faire tuer sur place… Mais que faire ? l'ordre d’attaquer est formel, il faut marcher. L'un d'eux avisant le téléphoniste de son secteur lui dit : « Passe-moi ton fusil et ton équipement, je veux faire le coup de feu avec mes hommes et comme eux; puis, voici 4 lettres d'adieux que tu enverras ce soir chez moi si tu peux t'en tirer ».

A deux heures, tous trois adressent quelques mots à leurs hommes pour les exhorter à marcher droit et vite et à sacrifier leur vie pour l'avenir de la France.

Cependant voyant plus clair que leurs hommes ils s'aperçoivent avec terreur qu'a 2 h 30 malgré la précision du tir de notre artillerie les fils de fer y sont toujours et sur la même profondeur d'une dizaine de mètres environ.

A ce moment la fusée signal est lancée par le commandant de l'attaque. Aussitôt, des trois points en question, chacun à sa place, les lieutenants, l'un revolver au poing, l'autre baïonnette au canon comme un soldat, s'élancent hors de la tranchée aux cris de : « Baïonnette au canon… En avant… A l'assaut… Pour la France »… et l'un d'entre eux entonne La Marseillaise, accompagné de ses hommes.. Des trois points les petits groupes s'avancent en criant et chantant baïonnette en avant, au pas de gymnastique vers la tranchée boche où ils doivent converger. Chaque groupe est ainsi constitué : un lieutenant, derrière lui, six sapeurs du génie, sans fusils, armés de boucliers d'une main, d'énormes cisailles de l'autre ( pour couper les fils de fer ). Derrière eux toute la section, et fermant la marche, six sapeurs portant des pelles et des pioches, pour travailler sitôt arrivés dans la tranchée à la défense de celle-ci.
C'est sublime « sublime » de voir cet élan enthousiaste chez des hommes assez âgés, en campagne depuis de longs mois et allant tomber volontairement ( parce que c'est l’ordre ) dans les pièges qu'ils connaissent si bien et où ils ont laissé tant d'amis. Successivement, chacun des trois lieutenants tombe, frappé mortellement à la tête. Les hommes, tel un château de cartes dégringolent tour à tour ; ils continuent tout de même : quelques uns arrivent jusqu'aux fils de fer : ils sont trop gros hélas ! Leur sergent tombe, un autre aussi.

Que faire ?... Avancer ? Impossible ! Reculer ? de même.. et, tandis que froidement, à l’abri de leurs tranchées et de leurs boucliers les allemands visent et descendent chacune de ces cibles vivantes les hommes se couchent là, grattant la terre de leurs doigts pour amonceler un petit tas devant leur tête et tâcher ainsi de s'abriter contre les balles. 

Voyant l'impossibilité d'avancer le commandant leur envoie un homme, agent de liaison pour leur dire de se replier en arrière dans leur tranchée : celui-ci en rampant à plat ventre arrive à transmettre l'ordre : « Pouvez-vous vous replier si c'est possible ? »… Hélas! non, on ne peut ni avancer, ni reculer Il faut attendre la nuit. 

A la nuit, je vais à B. pour aider mes collègues, les blessés arrivent peu à peu au nombre de 44. Les 3 lieutenants, dont le sous-préfet d'orange, ont été tués : ce dernier que j'ai reçu avait une balle dans le front. Admirable de stoïcisme, aucun blessé ne se plaint de son sort et de l’inutilité de cette attaque au cours de laquelle il a été si affreusement mutilé. Que d'horribles blessures : l'un a le poumon qui sort et il ne se plaint pas, l'autre a des débris de cerveau sur son cou et ses épaules et il veut marcher : « Je veux qu'on me porte », dit-il ; l’un blessé à 3 endroits et reblessé pendant qu'on le transportait, se tournant vers moi pendant que je lui mettais un rapide appareil de fortune à sa jambe gauche cassée me dit simplement ceci : « ce qu'il faut souffrir pour la France ». Je ne pus retenir mes larmes.. Ce héros obscur est peut être mort à l'heure qu'il est, mais comme cette phrase si simple est grande et sublime dans la bouche d'un homme peu instruit et qui vient de Sacrifier sa vie à la fleur de l'âge. J'ai eu deux brancardiers tués et un blessé. Et ce matin à 5 h 30, je conduisais mes 3 derniers blessés sur la crête de X où il fallait absolument avoir passé avant le lever du jour J'ai eu juste le temps. Et à 7h 30, je rentrais à mon poste. 

Ne crois-tu pas chère Marie que tous ces morts quels qu'ils soient doivent aller droit au ciel après de semblables actes d'héroïsme et ne crois-tu pas odieux, honteux, scandaleux que Messieurs les Députés à la chambre veuillent refuser ou même discuter l'attribution d'une  « croix de guerre » à ces hommes, tous des héros, sous prétexte qu'il faut qu'ils soient cités à l'ordre de l'armée... Pour eux l'ordre du jour de la Division n'est pas suffisant. « Oh! injustice et ingratitude humaines ». Tandis que vous vous promenez dans les rues ou les lieux de plaisir de Paris tandis que mollement assis dans un bon fauteuil de velours, au coin d'un bon feu, à l'abri de la pluie et scandalisés si un grain de poussière ou une goutte d'eau viennent ternir l'éclat de vos bottines, vous discutez pour savoir si l'absinthe est un poison ou si le mot « bar » est mieux que « débit de boissons » ou « établissement » tandis que loin du danger vous vous demandez d'un air fâché et dédaigneux : « Qu'est-ce qu'ils font donc ? Pourquoi n'avancent-ils pas ? Si j'étais au feu je ferais cela… ». Pendant ce temps Messieurs les Députés, vos concitoyens fiançais, vos frères, les fantassins dont le nom seul évoque on ne sait pourquoi, le mépris le plus grand, les soldats en général sont en train de recommander leur âme à Dieu avant d'accomplir « dans l'ombre » sans rien attendre de la postérité le plus grand des sacrifices, le sacrifice de leur vie. Et c'est vous qui êtes si prompts à vous décerner mutuellement des décorations plus ou moins méritées par quelque beau discours ou quelque puissant appui, c'est vous dis-je qui refusez d'accorder à nos soldats la petite « croix de guerre » si vaillamment méritée ; bien petit dédommagement, en vérité pour une jambe ou un bras de moins, qu'un petit morceau de métal suspendu à un ruban quelconque, mais ce sera pourtant tout ce qui restera dans quelques années d'ici pour rappeler la conduite sublime de ces malheureux estropiés que le monde regardera d'un œil dédaigneux.

De plus c'est si simple et ça ferait tant de plaisir à ces braves, ça stimulerait tant le courage des autres. Certes, ce n est pas pour ça qu'ils se battraient; mais ce serait tout de même une juste récompense. 

Alors que nos ennemis distribuent à tort et à travers des croix de fer, de cuivre ou de bronze, nous nous montrerions si parcimonieux. Excuse mon bavardage, ma chère Marie, mais je suis écœuré de toutes ces discussions à la Chambre.

Et que penser ( tant pis si la censure arrête ma lettre ), je ne cite d'ailleurs pas de noms, que penser de certains chefs qui lancent des hommes sur un obstacle insurmontable, les vouant ainsi à une mort presque certaine et qui semblent jouer avec eux, comme on joue aux échecs, avec comme enjeu de la patrie s'ils gagnent, un galon de plus. 

Ne te scandalise pas, ma chère Marie, je t'écris encore sous le coup de l'émotion d'hier et de cette nuit et bien que je n ai pas du tout pris part à cette lutte, j'ai été très touche ainsi que d'ailleurs tous les officiers même supérieurs qui sont ici ; l'un d'eux ce matin en pleurait de rage et de pitié. 

Ne crois pas d'ailleurs que mon moral soit atteint le moins du monde, il est excellent. 

 

Maurice Antoine Martin-Laval

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