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10/11/2011

Le Musée de la Bestialité

Roland VILLENEUVE : « le Musée de la Bestialité »

Un tour d'horizon du thème de la bestialité des origines à nos jours, illustré par plus de 250 photos et dessins. Des témoignages étonnants ( procès entre autres ) et une bibliographie très complète.
Sommaire :
Histoire de la bestialité = La fabuleuse antiquité, Les animaux diaboliques, Sylphes, faunes et satyres, Un monstrueux bestiaire, Aspects contemporains.
Les procès de bestialité = Procédures d’excommunication, Procès intentés aux animaux, Les hommes en jugement, Extraits du recueil de Simon Gueulette.
Une étrange aberration = Le problèmes des causes, Les instruments du plaisir, Un faisceau de bizarreries.
Tout le reste n’est que littérature / Notes / Bibliographie

Editions Henry Veyrier / 1973 / 282 pages.
27,5 x 21 cms / 1055 grammes – 1 kilo 055 : 20 €uros. / Vendu !

Comme le montrent les photos, les bords, ainsi que le haut et le bas de tranche ( cassée ) sont assez nettement « frottés » ( comme on dit dans le jargon ) mais l’intérieur est nickel, sain et propre !

Vendu - temporairement indisponible.

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Entre 29 et 58,50 €uros sur priceminister
Entre 30 et 40 €uros sur livre-rare-book.com
42 €uros sur galaxidion.com
25 à 41 euros sur marelibri.com

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La zoophilie, du grec ancien ζωον ( zôon, « animal » ) et φιλία ( philía, « amitié » ou « amour » ), est une paraphilie dont l'animal est l'objet du désir. Le journal animé par Victor Hugo s'appelait « Le Zoophile » et le terme est souvent utilisé encore dans ce sens classique « platonique ». Par extension, on est ensuite passé à l'attirance sexuelle d'un être humain pour un ou plusieurs animaux, sens le plus fréquemment utilisé aujourd'hui.
Généralement considérée comme une déviance ou une perversion sexuelle, elle devient une paraphilie si elle remplit ces critères, bien qu'elle ne soit plus listée depuis 1980 dans le Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux ( DSM ), la référence américaine et mondiale psychiatrique en matière de pathologies mentales.
Apparu au XIXème siècle, le mot zoophilie provient de racines grecques. Il était autrefois connu sous le nom de « bestialité ». ( Wikipedia )

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09/11/2011

Sorcellerie & Nuits secrètes

Jules GARINET : « La sorcellerie en France »  

 

L'ouvrage de Jules Garinet recense et examine tous les cas connus de sorcellerie et de magie en France depuis l'époque mérovingienne jusqu'au début du XIXe siècle. Les pratiques de la reine Frédégonde, les secrets du Temple et la malédiction que les quatre grandes figures de l'Ordre auraient proférée lors de son procès, Jeanne d'Arc et son fidèle capitaine, le sanglant Gilles de Rais, tout l'intéresse…

Il nous fait découvrir sabbats, sorcières, loups-garous ou lycanthropes, sans oublier Gilles Garnier : le cannibale. Mais c'est surtout le XVIIe siècle qui l'inspire, il est vrai que c'est l'époque des grands procès de sorcellerie, de l'affaire des poisons, des prêtres libertins et des démons galants.

Des pièces justificatives, tel le texte du pacte unissant Urbain Grandier à Lucifer, complètent l'ouvrage. Et comme… en conclusion… Garinet déclare vouloir envoyer au bagne tous les exorcistes ( voyant en eux l'image même de l'obscurantisme et de l'accréditation des pires superstitions ), la team D.U.K.E ne peut que chaudement vous recommander cet ouvrage !

 

- Première partie : imagination - Démons - Sabbat.

- Deuxième partie : la magie en France depuis les premiers rois.

- Troisième partie : pièces justificatives...

 

« La sorcellerie en France » par Jules Garinet aux éditions FAMOT / 1978.

( Reproduction de l'édition de 1818 )

Reliure simili Cuir noir ( style « Curitex » ), titres dorés et motifs rouges.

Illustrée par 11 reproductions hors texte ( planches en noir sur papier rouge ).

250 pages reliées sur Bouffant de Luxe / Dim : 12 x 20 cms / Poids : 420 grammes.

Exemplaire nickel / comme neuf !!!… 

>>> 6 €uros / Vendu - temporairement indisponible. 

 

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Guy BRETON : « Les nuits secrètes de Paris »

 

« Les Nuits secrètes de Paris » par Guy BRETON nous emmènent dans les cabinets des Mages, dans les temples les plus étranges, dans des clubs surprenants...

Des aventures savoureuses, parfois troublantes...

Le tout en plein Paris et en plein XXe siècle !

Venez, avec Guy BRETON, faire la connaissance des Omphalopsiques ( ou Adorateurs du nombril ), de l'Ange Cyclamen, des Adorateurs du Feu, des Chevaliers de la Croix-Blanche, des Druides du Bois de Meudon, des Néo-Médiévaux, des Ethérés, des Adorateurs de l'Oignon (!!!), des témoins d'Artémis ( ou Adorateurs de la Lune ), des Croisés de Meiningen, de l'Eglise Déiste et Positiviste de France, des Rayonnants ( ou disciples de Santo Semo ), du Club des Egaux, des Néo-Lettristes, des Ovo-Biologistes ( adorateurs de l'œuf ), des Apets du Contremi, des Témoins du Christ de Montfavet, ou encore du Groupe Bridey Murphy ...

 

« Les nuits secrètes de Paris » / éditions Famot / 1978. ( Préface de Louis Pauwels ! )

Reliure simili Cuir noir ( style « Curitex » ), titres dorés et motifs rouges.

Nombreuses illustrations hors texte ( planches en noir sur papier rouge ).

267 pages reliées sur Bouffant Alfa / Dim : 12 x 20 cms / Poids : 430 grammes.

Exemplaire nickel / comme neuf !!!… 

>>> 6 €uros / Vendu - Temporairement indisponible ! 

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08/11/2011

The Challenge of Thor

The Challenge of Thor

 

I am the God Thor,
I am the War God,
I am the Thunderer !
Here in my Northland, 
My fastness and fortress, 
Reign I forever !

 

Here amid icebergs 
Rule I the nations ; 
This is my hammer, 
Miölner the mighty; 
Giants and sorcerers 
Cannot withstand it !

 

These are the gauntlets 
Wherewith I wield it, 
And hurl it afar off ; 
This is my girdle ; 
Whenever I brace it, 
Strength is redoubled !

 

The light thou beholdest
Stream through the heavens,
In flashes of crimson,
Is but my red beard 
Blown by the night-wind, 
Affrighting the nations ! 
Jove is my brother ; 
Mine eyes are the lightning; 
The wheels of my chariot 
Roll in the thunder, 
The blows of my hammer 
Ring in the earthquake !

 

Force rules the world still,
Has ruled it, shall rule it ;
Meekness is weakness,
Strength is triumphant,
Over the whole earth
Still is it Thor's-Day !

 

Thou art a God too, 
O Galilean ! 
And thus singled-handed 
Unto the combat, 
Gauntlet or Gospel, 
Here I defy thee !

 

Henry Wadsworth Longfellow

( 1807 – 1882 )

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07/11/2011

ENSAMHET

ENSAMHET : « Les siècles se sont écoulés » 

( Digi-CD / 2005 / France )

 

Des arpèges de guitare cristallins semblant issus d’une intro de METALLICA sur lesquels vient se greffer les pleurs d’un violon, ( a real one… not a keyboard ! ), le ton est donné, nous sommes bien loin de la furie dévastatrice de BAËL… groupe où officient également  les 2 membres d’ENSAMHET.

ENSAMHET œuvre dans un DARK / Black éthéré, étrange et envoûtant où la batterie – très en retrait – laisse la part belle à des riffs de guitares à la fois mélancoliques et hypnotiques… la parole à une voix semblant surgie du fond de la tombe.

Et si BAËL n’est que pure haine et fureur ; ENSAMHET n’est lui qu’atmosphères et ambiances… ambiances de paysages gelés où les brumes épaisses de l’hiver s’accrochent aux hardes en loques de créatures livides fuyant devant l’avancée de la peste… atmosphères de primitives et impénétrables forêts où rôdent encore les ataviques mystères et les sombres beautés de l’aube de la création… notes éparses, caressantes et funèbres d’un piano aux rondeurs de Déesse Mère.

Spectral et rayonnant à la fois, ( la fin de « Les siècles se sont écoulés » semble presque tirée d’un album de VINTERRIKET !?! ), l’Art Noir d’ ENSAMHET sait tour à tour se faire langoureux comme le baiser de la mort, ( en nous rappelant MORTIFERA… voire la face BANISHED SPIRITS de leur premier EP !?! ), ou somptueusement barbare et quasi tribal ! ( « Gardiens Légendaires et Redoutables » et sa lourde pulsation incantatoire semble tout droit surgie d’une cérémonie shamanique en l’honneur de Dieux oubliés ! ).

Quand ressurgissent les tristes souvenirs et la nostalgie d’un lointain passé enfoui aux sépulcres de la mémoire… ENSAMHET fait de cette tristesse un adamantin joyau !

Digipack avec livret 8 pages – Limited édition to 1000 : 10 €uros. / disponible.

 

( D.U.K.E 026 )

 

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Egalement disponibles :

 

ENSAMHET / HELLBOUND : « S/t »

( Split 12’ EP / Maxi 45t – Austria / France )

 

Split maxi 45t ( un 45 tours au format d’un 33 tours quoi… ), « opposant » ENSAMHET ( avec Aguarès et Arkhaeus de BAËL ) et son Raw Black façon sombre et impie cérémonie barbare… à HELLBOUND ( side project du leader d’ABIGOR ), et son Thrash-Black bien catchy à mi-chemin de BARATHRUM et de WITCHERY !!!... Maxi 45t avec insert / limited & handnumbered to 500 : 7 €uros.

 

( D.U.K.E 030 )

 

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ENSAMHET / BANISHED SPIRITS : « S/t »

( Split 7’EP / 2004 / France-France )

 

Un long titre, lent et funèbre, pour ce qui est de BANISHED SPIRITS, ( projet solo d’Amduscias de TEMPLE OF BAAL ), et son DARK METAL en forme de sombre prière... infernal Angelus où carillonnent quelques sépulcrales notes de vibraphone. BANISHED SPIRITS sonne le glas d’une sinueuse procession de damnés avançant au son lancinant des grandes orgues et d’une hypnotique guitare… appelle à l’antienne inversée d’un noir murmure destiné aux limbes où errent à jamais les Esprits Bannis de ce monde.

And a FAST DARK-BLACK ART pour un ENSAMHET, ( projet solo d’Aguarès, le vocaliste de BAËL ), qui avec ce « Malédiction Médiévale 1378 » se place quelque part entre  DARK OPUS, ( pour ce qui est des guitares ), et le grand WARLOGHE !!! L’atmosphère générale et la voix d’Aguarès, ( très différente de ce à quoi il nous avait habitué avec BAËL ), ne pouvant que nous rappeler certains passages de « The First Possesssion »  et la voix si particulière de Tyrannus.

Une grande fierté pour D.U.K.E que d’avoir pu contribuer à la sortie de ce EP !!!…

7’EP lim to 500, insert with lyrics : 5 €uros.

 

( D.U.K.E 666 )

05/11/2011

Rudolf STEINER : Lucifer et Ahriman

Rudolf STEINER : « Lucifer et Ahriman »

( Leur influence dans l’âme et dans la vie )

( 10 conférences faites dans différentes villes en 1919, 1921 et 1922 ).

 

Quatrième de couv’ : Incarnation humaine de Lucifer en Orient au troisième millénaire avant J.C – Incarnation humaine d’Ahriman au début du troisième millénaire après J.C en occident / Moyens d’Ahriman pour préparer son incarnation et empêcher les incarnations futures de l’homme sur terre : matérialisme, falsification du réel, intellectualisme, ossification… / Tentations de Lucifer : mystique nébuleuse, perte du Moi, intégration dans divers domaines de l’existence, dont la vie sociale / L’homme transformé en « automate moral » par Lucifer et enchaîné à la terre par Ahriman – Combat entre Lucifer et Ahriman pour la nature de l’homme / L’influence des planètes détermine la famille, le sexe, le peuple lors de la naissance – Responsabilité de l’homme dans l’évolution cosmique par son appartenance à la terre et au monde des étoiles / Expériences entre la mort et une nouvelle naissance comme conséquence du karma et création de conditions pour le retour à une nouvelle naissance…

Les forces révolutionnaires ( lucifériennes ) et les forces conservatrices ( ahrimaniennes ) se combattent dans l’univers, et aussi dans l’organisme humain. Notre corps est un champ de bataille où s’affrontent des puissances qui n’ont rien d’humain.

    - Incarnation humaine de Lucifer en Extrême-Orient : origine de la sagesse antique.

    - Incarnation future d'Ahriman : décadence de l'humanité.

    - Tentations lucifériennes / corruptions ahrimaniennes.

    - Pensée pénétrée par le sentiment, volonté transformée en amour.

    - Recherche de l'équilibre… L’espace libre qui nous est laissé est fin comme le fil d’un rasoir.

Dans l'anthroposophie de Rudolf Steiner, Ahriman est l'une des deux entités, avec Lucifer, qui s'opposent à l'évolution de l'humanité, mais qui la rendent aussi possible. Steiner identifie Ahriman à Satan, lequel est bien distinct de Lucifer. Il est l'être qui fait de l'homme un être terrestre assujetti à la matière, alors que Lucifer et les forces lucifériennes tendent à l'en détacher. Ahriman agirait tout spécialement depuis et dans le corps éthérique. Il conférerait aux humains une intelligence froide et abstraite dénuée de sentiments, il les rendrait prosaïques, philistins et amoraux. Steiner le considère aussi comme l'esprit du mensonge, de l'erreur, et de la corruption.

Il s'incarnerait au début du 3ème millénaire… en Occident.

 

Editions Anthroposophiques Romandes / 1987 / 171 pages / 18x11,5 / 240 grammes… Reliure façon « cuir & dorures », intérieur sain et propre, comme neuf, certainement pas lu plus d’une fois : 10 €uros >>> Vendu !

  

( Prix du net = Entre 8,50 ( édition de 2006 – brochée ) et 16,60 €uros ( pour cette édition ci ) sur priceminister )

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Rudolf Steiner - 1916

04/11/2011

Les Ténèbres.

Les Ténèbres.

 

J’eus un rêve qui n’était pas tout-à-fait un rêve. L’astre brillant du jour était éteint ; les étoiles, désormais sans lumière, erraient à l’aventure dans les ténèbres de l’espace éternel ; et la terre refroidie roulait, obscure et noire, dans une atmosphère sans lune. Le matin venait et s’en allait, — venait sans ramener le jour : les hommes oublièrent leurs passions dans la terreur d’un pareil désastre ; et tous les cœurs glacés par l’égoïsme n’avaient d’ardeur que pour implorer le retour de la lumière. On vivait près du feu : — les trônes, les palais des rois couronnés, — les huttes, les habitations de tous les êtres animés, tout était brûlé pour devenir fanal. Les villes étaient consumées, et les hommes se rassemblaient autour de leurs demeures enflammées pour s’entre-regarder encore une fois. Heureux ceux qui habitaient sous l’œil des volcans, et qu’éclairait la torche du cratère ! Il n’y avait plus dans le monde qu’une attente terrible. Les forêts étaient incendiées ; — mais, d’heure en heure, elles tombaient et s’évanouissaient ; — Les troncs qui craquaient s’éteignaient avec fracas ; — et tout était noir. Les figures des hommes près de ces feux désespérés, n’avaient plus une apparence humaine, quand par hasard un éclair de lumière y tombait. Les uns étendus par terre, cachaient leurs jeux et pleuraient ; les autres reposaient leurs mentons sur leurs mains entrelacées, et souriaient ; d’autres enfin couraient çà et là, alimentaient leurs funèbres bûchers, et levaient les yeux avec une inquiétude délirante vers le ciel, sombré dais d’un monde anéanti ; puis, avec d’horribles blasphèmes, ils se laissaient rouler par terre, grinçaient les dents et hurlaient. Les oiseaux de proie criaient aussi, et, frappés d’épouvante, agitaient dans la poussière leurs ailes inutiles. Les bêtes les plus farouches étaient devenues douces et craintives. Les vipères rampaient et se glissaient parmi la foule ; elles sifflaient encore, mais leur dard ne blessait plus. — On tuait ces animaux pour s’en nourrir, et la guerre qui, pour un moment, avait cessé, dévorait de nouveau maintes victimes. — Un repas ne s’achetait qu’au prix du sang, et chacun, assis à l’écart, se rassasiait dans les ténèbres avec une morne gloutonnerie. Il n’y avait plus d’amour : la terre entière n’avait plus qu’une pensée, — et c’était la pensée de la mort, de la mort sans délai et sans gloire. Les angoisses de la famine dévoraient toutes les entrailles ; — Les hommes mouraient ; et leurs ossements n’avaient pas de tombeaux ; ceux qui restaient encore, faibles et amaigris, se mangeaient les uns les autres ; les chiens eux-mêmes attaquaient leurs maîtres, hormis pourtant un seul qui veillait près d’un cadavre, et tenait à distance les animaux et les hommes affamés, jusqu’à ce qu’ils tombassent d’inanition, et qu’au bruit de la chute d’un nouveau mort, ils courussent déchirer de leurs mâchoires décharnées les chairs encore palpitantes : quant à ce chien fidèle, il ne cherchait point de nourriture ; mais avec un gémissement pitoyable et non interrompu, avec un cri aigu de désespoir, léchant la main qui ne répondait pas à sa caresse, — il mourut. La famine réduisit par degrés le nombre des vivants : enfin deux habitants d’une cité immense survivaient seuls, et ils étaient ennemis : ils se rencontrèrent près des tisons expirants d’un autel consumé où l’on avait entassé, pour un objet profane, un monceau d’objets sacrés : de leurs mains froides et sèches, comme celles d’un squelette, ils remuèrent et grattèrent, tout en frissonnant, les faibles cendres du foyer ; leur faible poitrine exhala un léger souffle de vie, et produisit une flamme qui était une vraie dérision : puis, la clarté devenant plus grande, ils levèrent les yeux et s’entre-regardèrent, — se virent, poussèrent un cri, et moururent ; — ils moururent du hideux aspect qu’ils s’offrirent l’un à l’autre, ignorant chacun qui était celui sur le front duquel la famine avait écrit démon. Le monde était vide : là où furent des villes populeuses et puissantes, plus de saison, plus d’herbe, plus d’arbres, plus d’hommes, plus de vie ; rien qu’un monceau de morts, — un chaos de misérable argile. Les rivières, les lacs, l’Océan, étaient calmes, et rien ne remuait dans leurs silencieuses profondeurs ; les navires, sans matelots, pourrissaient sur la mer ; leurs mâts tombaient pièce à pièce ; chaque fragment, après sa chute, dormait sur la surface de l’abîme immobile : — Les vagues étaient mortes, le flux et le reflux anéanti, car la lune qui le règle avait péri ; les vents avaient expiré dans l’atmosphère stagnante, et les nuages n’étaient plus ; les ténèbres n’avaient pas besoin de leur aide, — elles étaient l’univers lui-même.

 

Lord BYRON / 1816.

Traduction de Paulin Paris. ( Wikisource ) 

03/11/2011

La tristesse du diable

La tristesse du diable


Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.

La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers ;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l'ombre.

Il était là, dardant ses yeux ensanglantés
Dans ce gouffre où la vie amasse ses tempêtes,
Où le fourmillement des hommes et des bêtes
Pullule sous le vol des siècles irrités.

Il entendait monter les hosannas serviles,
Le cri des égorgeurs, les Te Deum des rois,
L'appel désespéré des nations en croix
Et des justes râlant sur le fumier des villes.

Ce lugubre concert du mal universel,
Aussi vieux que le monde et que la race humaine,
Plus fort, plus acharné, plus ardent que sa haine,
Tourbillonnait autour du sinistre Immortel.

Il remonta d'un bond vers les temps insondables
Où sa gloire allumait le céleste matin,
Et, devant la stupide horreur de son destin,
Un grand frisson courut dans ses reins formidables.

Et se tordant les bras, et crispant ses orteils,
Lui, le premier rêveur, la plus vieille victime,
Il cria par delà l'immensité sublime
Où déferle en brûlant l'écume des soleils :

- Les monotones jours, comme une horrible pluie,
S'amassent, sans l'emplir, dans mon éternité ;
Force, orgueil, désespoir, tout n'est que vanité ;
Et la fureur me pèse, et le combat m'ennuie.

Presque autant que l'amour la haine m'a menti :
J'ai bu toute la mer des larmes infécondes.
Tombez, écrasez-moi, foudres, monceaux des mondes !
Dans le sommeil sacré que je sois englouti !

Et les lâches heureux, et les races damnées,
Par l'espace éclatant qui n'a ni fond ni bord,
Entendront une Voix disant : Satan est mort !
Et ce sera ta fin, Oeuvre des six Journées !

 

Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Roland VILLENEUVE : Loups-garous et vampires

Roland VILLENEUVE :

« Loups-garous et vampires »

 

« Jadis redoutés pour leurs exploits sanguinaires qui semaient l’effroi dans les campagnes, loups-garous et vampires, devenus de nos jours héros de contes fantastiques et de films d’épouvante, ont-ils véritablement disparu de notre univers ?

Les mœurs et coutumes, l’éventuelle poursuite de leurs agissements, leurs amours mêmes, n’évoquent-ils plus qu’un lointain souvenir dans un quotidien ou le Sexe et la Mort ne cessent pourtant de se confondre ?

Roland Villeneuve émet ici un point de vue beaucoup plus nuancé en recourant, notamment, à des exemples tirés de faits divers criminels authentiques et de manuels de médecine légale traitant de la nécrophilie, du nécrosadisme, voire de cannibalisme…

Le lecteur sera certainement surpris d’apprendre que des auteurs de grande renommée n’ont jamais hésité à décrire des situations scabreuses ou macabres, faisant allusion à ces étonnantes déviations si peu ou si mal connues. Placée après une brève anthologie et une enquête sur les motifs esthétiques qu’ils ont suscités, une orientation bibliographique aidera enfin toute personne soucieuse d’approfondir l’évolution de la Lycanthropie et du vampirisme, ces deux mythes immortels. »

 

Broché / Superbe couverture signée Michel Desimon / Nombreuses reproductions d’œuvres d’art ( célèbres ou méconnues ) liées à la lycanthropie et au vampirisme / imposante bibliographie… essentiel et incontournable pour tout passionné !!!…

 

Quelques marques de lecture ( deux cassures sur la tranche ), de manipulation et de stockage… mais rien de bien méchant, l’exemplaire est tout à fait correct et devenu plutôt dur à dénicher de nos jours !!!…

Pierre BORDAS et fils / 1991 / 342 pages.

21x14,5 / 530 grammes : 12,50 €uros.  >>> Vendu ! / temporairement indisponible.

( Prix du net = 25 €uros sur galaxidion.com / 23,75 €uros sur livre-rare-book.com / un exemplaire à 11 €uros sur Priceminister, mais tous les autres entre 16 et 21 €uros / 15,95 €uros sur ebay )

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02/11/2011

Milo MANARA : Gulliveriana

Gulliveriana - par Milo MANARA.

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Embarquée par accident à bord d’un bateau, une demoiselle sexy se retrouve géante chez des lilliputiens, puis lilliputienne dans un monde de géants. Une variation érotique intéressante et propice aux fantasmes des Voyages de Gulliver

Les Humanoïdes Associés / Première édition de 1976.

72 pages en couleurs / 710 grammes / Etat = comme neuve !!!... 

10 €uros. / Vendue ! Temporairement indisponible.  

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Résumé et chronique de planètebd.com :

L'histoire : Une jeune femme sexy en maillot de bain se fait dorer la pilule sur le sable d’une crique isolée. Elle aimerait faire du bronzage intégral, mais un bateau, ancré à quelque brasses de là, la gène un peu. Aussi s’éloigne-t-elle au fil de l’eau, sur son matelas pneumatique, pour se mettre nue plus au large. Mais en roulant à l’eau depuis son matelas, elle perd définitivement son maillot et n’a d’autre choix que de monter à bord du mystérieux bateau, pour y demander de quoi se couvrir. Mais à bord, personne. Elle trouve un tricorne de pirate, se confectionne une courte tunique avec un drapeau britannique et s’installe négligemment sur le pont pour y lire un vieux bouquin : Les voyages de Gulliver. Mais le temps se gâte aussi soudainement que sérieusement. Chahuté par d’immenses déferlantes, le bateau s’échoue. Quand la jeune femme reprend connaissance, elle est allongée sur un rivage, mais immobilisée par des dizaines de petites sangles : elle est devenue une géante, à la merci d’une nombreuse population de lilliputiens ! Effrayée, elle se débat, mais les lilliputiens lui décochent des volées de flèches, qui sont sur son épiderme comme des centaines de petites épingles. Ils lui donnent à boire quelques tonneaux de vin drogué et profitent de son sommeil pour la déplacer et l’amener jusqu’à leur roi, à l’aide d’un immense socle à roulettes, tiré par des dizaines de bœufs…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Comme Le déclic ou Le parfum de l’invisible,Gulliveriana est un must du 9e art érotique, livré originellement aux yeux pétillants masculins en juin 1996. L’italien Milo Manara y fait bien entendu une variation friponne autour des quatre Voyages de Gulliver jadis contés par Jonathan Swift (en 1721). Ici, le chirurgien Gulliver est remplacé par une jeune femme sexy et totalement dénudée qui, une fois devenue géante, suscite bien des situations étonnantes… et des fantasmes. Précisément dessinées avec l’élégance qui caractérise toute l’œuvre de ce maître de l’érotisme, les situations érotiques demeurent toutefois relativement chastes : en marge de la cambrure naturellement sexy de l’affable héroïne et de ses jambes génialement disproportionnées, cela se limite notamment pour elle à faire passer un défilé militaire sous ses jambes bien écartées. En l’utilisant ainsi en tant qu’arc de triomphe, Manara trouve un angle intéressant à la symbolique sexuelle-militaire… Sur un plan plus irrévérencieux, la jeune femme éteint ensuite l’incendie du château et sauve la reine en faisant pipi dessus ! Après tout, le roman de Swift était à son époque une véhémente satire du pouvoir monarchique. Au-delà de ces épisodes cultes, Manara laisse surtout une large part à l’imagination, qui joue pleinement sur les rapports de tailles exagérés (la proportion inverse du second voyage permet à l’héroïne de s’exciter en s’agrippant à un majeur géant…). Les deux derniers voyages de cette Gulliveriana (avec les chevaux intelligents et sur l’île volante), couvrant une dizaine de pages finales, perdent beaucoup de leur sens initial et ne trouvent leur utilité qu’à travers la fidélité aux situations de l’œuvre originale. Une œuvre… géante !

http://www.planetbd.com/bd/les-humanoides-associes/gulliveriana/-/12807.html