14/02/2012
Diabolique collector...
PROSTITUE-TOI AU DIABLE – Volume 2 ( Compilation tape )
« Ce ne serait pas ça le poisson d'avril des fois ? lol », demande un mec sur Guts Of…
« Hé hé, non, non, pas du tout, cette compil' est belle et bien réelle !!! », répond le gars qui l’a chroniquée. ( >>> http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=3064 )
Et oui… je peux vous le confirmer, malgré son titre « comme on en fait plus » cette compil’ est effectivement « réelle » et bien réelle !…
Mieux même : elle regroupe effectivement tous les groupes et morceaux annoncés… et croyez-moi, c’est surtout ce « sommaire » que les mecs prennent ( à chaque fois ) pour un poisson d’Avril !!! Car jugez-en de par vous-même, c’est plutôt du lourd : …
01/ WARLOGHE "Once more against the light"
02/ ANTAEUS "Devotee"
03/ URGRUND "Bringer of damnation"
04/ CELESTIA "The radiance of the astral circle"
05/ GENOCIDE KOMANDO "Era of terror"
06/ WAKBOTH "Dead masse(s)"
07/ DARVULIA "Carnage nocturne"
08/ ENSAMHET "Per sepulcra regionum Pt. 2"
09/ BAEL "Die blutgrafin"
10/ NUIT NOIRE "Brume nocturne"
11/ DARK OPUS "The curse" ( inédit !!! )
12/ NOCTURNAL PROPHECY "Necropole"
13/ TSJUDER "Eriphion epistates"
14/ TEMPLE OF BAAL "Undead soul"
15/ BAEL "Infernal procession"
16/ ETERNAL MAJESTY "Under the sign of evil"…
Et ouais… je sais… « ça calme » !?!?! ( Hé! hé! )…
And then… si je vous dis ( en sus ) que c’est estampillé PÂLEUR MORTELLE ( feu le label créé par les mecs de BAËL ) et que c’est ( de surcroît ) limité à 200 copies toutes numérotées main… là, c’est clair, c’est net et c’est inéluctable : vous savez déjà que cette « plus-que-cultissime » tape se doit de vite vite prendre place sur vos étagères !!!…
>>> 7 €uros. / disponible.
22:52 Publié dans Collectors | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : prostitue-toi au diable volume 2, compilation, demo-tape, démo-k7, warloghe, antaeus, celestia, urgrund, darvulia, ensamhet, bael, nuit noire, tsjuder, temple of baal, eternal majesty, black metal
12/02/2012
Les Titans et les Dieux
Mon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique; il est charnel, vécu, je dirais: poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.
Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie, chapelle ou instrumentalisation.
C'est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d'autant plus que j'ai fait dix ans d'études gréco-latines et que j'étais capable ( ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant ) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j'ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l'Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d'aujourd'hui, mais j'aimerais combler cette lacune.
Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa, au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l'instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.
La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais « l’évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon ( d’ailleurs converti à l’Islam ) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance ( et non pas de la prière ). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.
Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée » idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.
Plusieurs Judéo-Chrétiens qui s’ignorent pensent, de manière tout à fait biblique, que la volonté de puissance est un péché contre Dieu, un défi, et que, selon l’enseignement des bons Pères, la seule puissance acceptable serait « l’empire intérieur », dématérialisé. Cette vision suppose que le monde obéit au dualisme: d’un côté le « spirituel », le sacré, la méditation ; de l’autre le vulgaire profane, englué dans une frénésie absurde de domination, de calculs, de batailles, de stratégies. Je prétends au contraire que le matérialisme et le sens du sacré sont intimement liés dans le Paganisme, « matérialisme » n’étant évidemment pas confondu avec consumérisme.
Une autre chose très étrange m'a rendu « païen » sans le formuler, quand je replonge dans les mystères de ma petite enfance. C'est la fascination pour la nature sauvage, plus exactement pour la forêt, la mer et la montagne. Une simple anecdote, assez curieuse : jeune adolescent, j'avais coutume de traverser à pied une des plus belles forêts d’Europe, la forêt de la Coubre, dans mon pays natal, en Saintonge. Une immense étendue de pins et de chênes torturés par le vent. Plus on s'approche de la mer, plus on entend et plus l'on sent le hululement d’Eole — le redoutable suroît — et l'aboiement rageur de l'océan atlantique. Puis, on escalade une dune, où les derniers pins se meurent, rongés par le sel et les rafales. Et d'un coup, éclate la splendeur de Poséidon: une splendeur sauvage, menaçante, indifférente aux lamentations humaines. Des vagues énormes qui explosent en rugissant, des tourbillons qui bruissent, une interminable côte de sable blanc et les panneaux inscrits en rouge : « baignade interdite ». J’ai toujours été fasciné par ce côté sauvage et menaçant de la nature, où la beauté pure cache un terrible danger, la morsure des Dieux.
Mais, dans cette vision païenne du monde, je suis également attiré par les villes colossales et par l’architecture monumentale d’affirmation et de puissance, d’esthétique et de force harmonieuse : Versailles, le Taj-Mahal, la cathédrale de Strasbourg ou d’Ulm, l’école architecturale allemande de Chicago, le néo-classicisme des années 30, la brutale beauté d’un sous-marin nucléaire ou d’un avion de combat, etc. C’est l’assomption de la puissance et de l’ordre, qu’elle émane de la nature ou de l’homme, qui façonne mon Paganisme personnel. Ma démarche n’a donc jamais été fondée sur la réflexion sèche, ni sur une quelconque extase mystique, mais plutôt sur l’émotion directe. Un ami chrétien m’a « accusé » un jour de « Paganisme onirique ». Il avait raison, sans voir que les rêves des hommes sont peut-être les messages des Dieux. Voilà bien longtemps que ces derniers ont inventé internet…
« Les Titans et les Dieux »
Entretien avec Guillaume Faye
Propos recueillis par Christopher Gérard
Entretien paru dans « Antaios XVI », équinoxe de printemps 2001.
18:21 Publié dans Cartouches, Yggdrasil | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paganisme, les titans et les dieux, antaios, guillaume faye
08/02/2012
Docteur Whouse...
Docteur Whouse…
Désolé pour ces quatre looooongues journées d’absence !
( Si si… ne le niez pas, je suis sûr qu’elles vous un tout de même un peu manqué, mes petites notes journalières ! )…
Mais il m’est tombé sur le coin de la gueule ce qui me tombe sur le coin de la gueule une fois tous les 21 ans et demi ( ben oui, 2 fois en 43 ans, ça fait une fois tous les 21 ans et demi ! ), à savoir : une bonne vieille grippe des familles !!!…
40° de fièvre, 4 jours au plumard à compter les insectes, dragons volants et autres serpents à papattes qui couraient au plafond… bref : que du bonheur !
Enfin bon… les quatre meilleurs docteurs que je connais se sont relayés à mon chevet…
qqq
Aidé en cela par mon infirmière personnelle…
qqq
Et pas d’lézards ( enfin… « plus d’lézards » ) me voici à nouveau d’attaque, et de retour !
Donnez-moi juste la journée pour répondre aux 83 mails qui se sont accumulés dans ma boîte à maimails pendant le week-end, et dès demain, on ré-attaque !
Cordialement : Kurgan.
14:43 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : grippe
03/02/2012
Chronique FISSUR par Spellbound.
Une excellente chronique de la « DiktaCthulhu » de FISSUR…
Parue sur le non moins excellent ( et très éclectique ! ) webzine franco-belge « Spellbound ».
>>> http://www.spellboundwebzine.net/
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Fissür - DiktaCthulhu ( 2011 )
Note : 8,5/10
Style : Black Metal
Label : D.U.K.E.
Provenance : France
Tracklist :
01-Enter the Hadal Zone
02-Last Known Survivor
03-Don't Fuck with Cthulhu
04-My Sunken World
05-Benthic Black Metal
« N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des siècles peut mourir même la mort » Ainsi parlait, non pas Zarathoustra, mais l'arabe fou Abdul Al-Hazred lors de la rédaction du Necronomicon. Que les profanes fuient cette page ! Car ici est en jeu des forces qui vous dépassent tous autant que vous êtes. Les autres, oui vous, qui êtes accoutumés des récits du maître de l'horreur, l'épouvante et l'anxiété maladive, j'ai nommé Howard Philips Lovecraft ! Restez et venez écouter les horribles flûtes et tambours aux rythmes tout droit venus des profondeurs terrestres qui vont feront plonger dans les abîmes cyclopéennes de R'lyeh, la cité sous l'eau.
Vous l'aurez compris donc ici, on parle de Cthulhu, Nyarlathotep, Azathot ou encore Cthuga. Même si le « mythe » aura été utilisé par beaucoup de musiciens dans le milieu métal, il n'y avait, à ma connaissance, que l'album des américains de Catacombs ( « Into The Depths Of R'lyeh » ) et leur funeral doom très spécial à baser tout le concept d'une formation sur l'univers lovecraftien. On peut également citer l'album « Requiem Tenebrae » de Nehëmah. Mais plus encore qu'une adaptation musicale du Mythe, il s'agit ici d'une ré-adaptation de ce dernier. En effet, Cthulhu a remisé son côté mystico-anxiogène pour s'offrir une tenue de dictateur. Projet quand même très ambitieux, il faut le dire, que de reprendre une divinité aussi illustre que Cthulhu à son compte ( espérons que les plus extrêmistes des Cultistes ne préparent pas d'attentats sur la tour Eiffel ), maintenant il faut que le résultat suive !
La musique de « DiktaCthulhu » apporte donc cette teinte totalitaire, par rapport à la première tape qui elle restait beaucoup plus sombre et mystique, grâce notamment à une boîte à rythme oppressante, très vive et violente ( « Enter The Hadal Zone » ). Le riffing global de la production est lui aussi très pêchu, très accrocheur. Mais n'allez pas croire que cette dictature tentaculaire nous gave de blasts beats insipides et de rythmiques sentant méchamment le surgelé. Loin de là, des passages beaucoup plus aériens et planant s’imbriquent parfaitement dans ce flot continue d’agressivité venue d'ailleurs. Le one-man-band n'oublie pas d'insérer, au sein de sa musique, une double lecture véritablement géniale.
En effet, si le rythme globale de ce « DiktaCthulhu » est tourné vers une musique plus directe, il n'en n'oublie aucunement la face mystique de l'oeuvre d'HPL. Ainsi, on se retrouve très facilement sur une ambiance franchement prenante, quasiment abyssale, se liant parfaitement avec l'aspect totalitaire mis en avant plus haut. On a même le droit à un excellent morceau totalement ambiant ( « Vampyroteuthis Infernalis » ) très abyssal encore une fois ( ça devient une marotte ), très subaquatique, on se sent véritablement projeté dans cet univers sous marin si menaçant. On peut également dégager de belles influences thrashisantes par endroit, notamment sur l'excellent « My Sunken World » véritable casse nuque !
La production quant à elle est véritablement tip top pour ce genre de sortie. Ni trop propre pour un en faire un machin lisse et sans âme, d'autant plus pour le concept, ni trop sale pour en faire un énième chapitre oublié de la musique extrême. C'est véritablement une réussite totale pour cette seconde tape de Fissür qui nous plonge dans une face du mythe que l'on aurait pas forcément vu au premier coup d'oeil, une interprétation assez personnelle, je pense, qui vaut son pesant de cacahuètes. Limitée à 234 exemplaires, je ne saurais à quel point vous recommander de vous jeter dessus sans attendre ! Support & don't fuck with Cthulhu !
Chronique par Thomas.
( http://www.spellboundwebzine.net/fissur.html )
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Démo-K7 limitée à 234 copies / ( Killer ) layout ( couleurs ) double-face : 4 €uros.
Toujours disponible !
14:35 Publié dans Releases D.U.K.E / WVJe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fissur, diktacthulhu, chronique
Julius EVOLA - Orientations
Julius EVOLA : « Orientations »
Texte original de 1950 et variantes de 1971.
Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.
Editions Pardès – 1988.
94 pages – 19 x 12 cms - 120 grammes.
Reliure souple très légèrement jaunie sur les bords + une toute petite trace de stylo bille bleu sur la quatrième de couv’, sans quoi excellent état, sain et propre, nickel !…
>>> 17 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
Ailleurs ( et pour cette éditions de 1988 ) : …
> 20 €uros ( bon état ) sur livre-rare-book.com
> 27,50 €uros sur decitre.fr
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Extrait :
Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.
D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».
Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.
13:54 Publié dans Cartouches, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julius evola, orientations, politique, fascisme, philosophie, histoire, evola