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29/02/2012

Robert Dun – L’âme européenne.

Robert Dun – L’âme européenne.

 

En 1994, les éditions Crève-Tabous publiaient « L’âme européenne, réponse à Bernard-Henri Lévy » dans laquelle Robert Dun « lance ses flèches en tir groupé sur les religions « révélées » : les trois monothéismes dans lesquels il voit une inversion de la réalité, un total étouffement de la joie de vivre. Parce qu’impérialistes et universalistes avec leur dogmatisme totalitaire elles sont une catastrophe qui s’abat sur l’humanité où celle-ci peut périr ».

( Zani / « Rencontres avec Robert Dun » )

 

Épuisée depuis, cette « Âme européenne » qui n’a pas pris une ride est enfin rééditée par « les Amis de la Culture européenne » qui avertissent :

« l’Âme européenne traînée dans la boue dans Le Testament de Dieu par l’un des prophètes de l’antinature et des monothéistes lugubres bouffeurs de vie et de joie, est en passe de disparaître de la face du monde ainsi que les peuples qui l’ont magnifiée sous le jeu même plus subtil des thuriféraires de l’ordre marchand qui appliquent à la planète et ses formes de vie les règles du Monopoly. Voilà pourquoi le cri de Robert Dun est un cri auquel il nous faut impérativement faire écho. Et les tonalités désespérées de nombreuses pages ne peuvent que nous encourager à crier avec lui, et si possible plus fort et plus loin que lui,  portés que nous sommes par le souvenir et la puissance réincarnée de nos millions d’ancêtres et par les yeux luisant d’innocence et de rêve de nos propres enfants. »

 

( http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/ )

 

Robert Dun - l'âme européenne.jpg 

Livre à commander chez : http://editions-ace.com/

 

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Je commence par adresser à Bernard-Henri Lévy un jubilant merci  et ce merci est sans la moindre trace d'ironie. En effet, dans son ouvrage « Le testament de Dieu », Bernard-Henri LEVY définit avec une netteté insurpassable les clivages sans doute irréductibles entre la religiosité juive et les religiosités dites païennes, qu'elles soient de références hindoues, japonaises, chinoises, amérindiennes, slaves, celtiques, germaniques ou gréco-romaines.

Ce livre est une éclatante confirmation de la distinction que j'expose dans mes livres et des dizaines d'articles entre les religions dites révélées, que je définis comme religions du désert sur la base de la psychanalyse jungienne, et les religions dites païennes auxquelles je restitue leur nom adéquat : religions naturelles.

L'image de la couverture est déjà tout un programme et point n'est besoin d'être féru de psychanalyse pour en sentir la signification: masses géométriques sans grâce évoquant des parallélépipèdes de béton sans fenêtres, un univers de béton et de macadam, fabriquant bien connu de jeunes désespérés délinquants, des abris sans ouvertures pour recroquevillés apeurés par le monde extérieur.

Cette image annonce déjà clairement cette phrase du livre sur « l'homme soumis à l'horreur de la nature ». Le contenu idéologique du style témoignent d'une immense érudition, mais… la connaissance intellectuelle ne donne pas la moindre clé pour la compréhension des problèmes culturels.

Mes réponses s'adressent à un auteur pour qui « l'arbre est nazi », qui parle du « fascisme au son des binious », qui prône de « détruire tous les bosquets sacrés ». Je tiens à réfuter d'avance l'accusation de nazisme. Je refuse le dilemme réduit à une opposition aryanisme / judaïsme car ce dilemme concerne toutes les régions naturelles, profondément parentes et tous les monothéismes, également profondément parents.

Je ne rejette aucun penseur en fonction de sa race. Je suis un admirateur passionné de l'Arabe libanais Khalil Gibran au point d'avoir offert une cinquantaine d'exemplaires de son ouvrage « Le prophète » à des amis. Je suis également admirateur passionné de l'écrivain juive Christiane Singer et j'ai fait lire son ouvrage « La guerre de filles » à des dizaines d'amis comme merveille de restitution de la sensibilité « païenne ».

Je n'en suis que plus à l'aise pour mettre en évidence le fanatisme des religions du désert et de certains de leurs promoteurs.

(…)

Ce siècle aura entendu trois déclarations qui ont en commun de mettre en lumière l'incommensurable prétention des fanatiques des religions du désert.

La première est de votre coreligionnaire Walter Rathenau, chancelier de la République de Weimar dans les années 20 ; il dit en parlant des Juifs :

- « Savez-vous quelle est votre mission sur terre ? C'est d'amener tous les hommes au pied du Sinaï. Si vousn'écoutez pas Moïse, c'est Jésus qui vous y amène ; et si vous n'écoutez pas Jésus, c'est Karl Marx ».

La seconde, la plus connue, est du Pape Pie XI :

- « Spirituellement nous sommes tous des Sémites ».

Et la troisième est de vous-mêmes, comme titre d'un chapitre de votre Testament de Dieu :

- « Nous sommes tous des enfants d'Israël ».

Ma réponse aux trois est simple : Mêlez-vous de ce qui vous regarde. Si spirituellement je suis sémite, aryen, hindou, chinois, aztèque ou papou, c'est à moi et à moi seul à en décider. Pour que tout soit bien clair et que vous puissiez prétendre que je suis un Sémite qui s'ignore, je précise ce qui suit et que j'ai déjà exprimé dans plusieurs livres et articles : « Les trois religions du désert, Judaïsme, Christianisme et Islam, ont en commun un Dieu qui ordonne et interdit, récompense et punit, exige un culte exclusif. Pour notre sensibilité, cette perception du divin est une perception d'esclaves ».

Nous faisons nôtre la réponse du duc des Saxons, Widukind, au moine borné venu lui casser les oreilles dans sa cellule de prisonnier pour tenter de le convertir : « Ma mère m'a donné son lait sans y mettre de conditions ; elle était meilleure que ton Dieu ».

Nous rejetons toutes les « révélations » comme des phénomènes pathologiques et de fumisteries. Le « Dieu » du Sinaï n'a pas pensé à nous parler des devoirs envers les enfants, les animaux, les plantes. Or, nous autres païens percevons l'âme jusque dans le minéral.

(…)

Pour terminer, ce sous chapitre sur le paganisme en négatif, pour bien montrer que nous n'avons rien à voir avec « des Sémites qui s'ignorent », voici de la manière la plus concise les raisons de notre différence consciente :

- Nous refusons la notion de Dieu-juge parce que nous ne nous sentons pas coupable d'exister, même avec nos imperfections.

- Nous refusons la notion de Rédempteur parce que notre dignité nous impose de porter notre destin éternel ( d'accord sur ce point avec le Bouddhisme ).

- Nous refusons la notion de « Bon Pasteur » parce que nous ne sommes pas des moutons.

(…)

Grâce à vous, B-H Lévy, nous pourrons effectuer des pas décisifs dans la prise de conscience européenne, car vous exposez avec une clarté inégalée tout ce que les monothéismes ont d'irrecevable pour notre esprit et notre sensibilité. Cela me permettra de passer sur les injures fanatiques et agressives que vous déversez contre la personnalité européenne authentique.
Votre dégoût ne m'a pas contaminé et je ne vois toujours pas ce que les plus antiques polythéismes peuvent contenir « d'obscurantisme lâche », ce que l'esprit des bois peut avoir de hideux ; non seulement je ne me sens pas « soumis à l'horreur de la nature » mais j'ai le mauvais goût de trouver cette nature débordante de joies diverses ; j'aime les paysages, la forêt, la mer, la lumière, la nuit et la lune, les animaux libres ; je pousse le mauvais goût jusqu'à trouver paradisiaque la compagnie d'une femme dans mon lit.

Et ce qui est pire : partout je perçois des âmes et des esprits.

(…)

Je me contenterai de réfuter vos assertions les plus émergentes. Mais surtout je m'attacherai à restituer clairement la gnose « païenne ». Les féroces persécutions des religions du désert ont fait oublier l'essentiel du patrimoine européen et accrédité l'idée qu'il n'y avait de possible que l'athéisme ou l'une des trois religions intolérantes : Judaïsme, Christianisme, Islam. L'esprit européen est si bien oublié que ceux qui cherchent une issue hors du carcan se tournent vers les doctrines orientales.

Et ils tombent de préférence dans les filets de celles qui ont en commun avec les religions qu'ils croient fuir le refus de la vie, de la « roue du Samsara ». On ne secoue pas d'épaules près deux millénaires de dictature spirituelle sémitique.

 

Robert DUN. 

12/02/2012

Les Titans et les Dieux

paganisme,les titans et les dieux,antaios,guillaume fayeMon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique; il est charnel, vécu, je dirais: poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes  à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.

Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie,  chapelle ou instrumentalisation.

C'est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d'autant plus que j'ai fait dix ans d'études gréco-latines et que j'étais capable ( ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant ) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j'ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l'Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d'aujourd'hui, mais j'aimerais combler cette lacune.  

Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa,  au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l'instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.

La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais « l’évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon ( d’ailleurs converti à l’Islam ) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance ( et non pas de la prière ). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire  est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.

Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée » idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.

Plusieurs Judéo-Chrétiens qui s’ignorent pensent, de manière tout à fait biblique, que la volonté de puissance est un péché contre Dieu, un défi, et que, selon l’enseignement des bons Pères, la seule puissance acceptable serait « l’empire intérieur », dématérialisé. Cette vision suppose que le monde obéit au dualisme: d’un côté le « spirituel », le sacré, la méditation ; de l’autre le vulgaire profane, englué dans une frénésie absurde de domination, de calculs, de batailles, de stratégies. Je prétends au contraire que le matérialisme et le sens du sacré sont intimement liés dans le Paganisme, « matérialisme » n’étant évidemment pas confondu avec consumérisme.

Une autre chose très étrange m'a rendu « païen » sans le formuler, quand je replonge dans les mystères de ma petite enfance. C'est la fascination pour la nature sauvage, plus exactement pour la forêt, la mer et la montagne. Une simple anecdote, assez curieuse : jeune adolescent, j'avais coutume de traverser à pied une des plus belles forêts d’Europe, la forêt de la Coubre, dans mon pays natal, en Saintonge. Une immense étendue de pins et de chênes torturés par le vent. Plus on s'approche de la mer, plus on entend et plus l'on sent le hululement d’Eole — le redoutable suroît —  et l'aboiement rageur de l'océan atlantique. Puis, on escalade une dune, où les derniers pins se meurent, rongés par le sel et les rafales. Et d'un coup, éclate la splendeur de Poséidon: une splendeur sauvage, menaçante, indifférente aux lamentations humaines. Des vagues énormes qui explosent en rugissant, des tourbillons qui bruissent, une interminable côte de sable blanc et les panneaux inscrits en rouge : « baignade interdite ». J’ai toujours été fasciné par ce côté sauvage et menaçant  de la nature, où la beauté pure cache un terrible danger, la morsure des Dieux.

Mais, dans cette vision païenne du monde, je suis également attiré par les villes colossales et par l’architecture monumentale d’affirmation et de puissance, d’esthétique et de force harmonieuse : Versailles, le Taj-Mahal, la cathédrale de Strasbourg ou d’Ulm, l’école architecturale allemande de Chicago, le néo-classicisme des années 30, la brutale beauté d’un sous-marin nucléaire ou d’un avion de combat, etc. C’est l’assomption de la puissance et de l’ordre, qu’elle émane de la nature ou de l’homme, qui façonne mon Paganisme personnel. Ma démarche n’a donc jamais été fondée sur la réflexion sèche, ni sur une quelconque extase mystique, mais plutôt sur l’émotion directe. Un ami chrétien m’a « accusé » un jour de « Paganisme onirique ». Il avait raison, sans voir que les rêves des hommes sont peut-être les messages des Dieux. Voilà bien longtemps que ces derniers ont inventé internet…

 

« Les Titans et les Dieux »

Entretien avec Guillaume Faye

Propos recueillis par Christopher Gérard

Entretien paru dans « Antaios XVI », équinoxe de printemps 2001.

 

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03/02/2012

Julius EVOLA - Orientations

Julius EVOLA : « Orientations »

 

Texte original de 1950 et variantes de 1971.

Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.

 

Editions Pardès – 1988.

94 pages – 19 x 12 cms  - 120 grammes.

Reliure souple très légèrement jaunie sur les bords + une toute petite trace de stylo bille bleu sur la quatrième de couv’, sans quoi excellent état, sain et propre, nickel !… 

>>> 17 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Ailleurs ( et pour cette éditions de 1988 ) : …

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Extrait :

Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.

D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».

Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.

 

http://www.julius-evola.com/Orientations-extrait-No2.html

29/01/2012

Paypal / Facebook

Paypal & Facebook.

 

Je m’y attendais un peu ( voire même beaucoup ! Ha ha )…

Et j’avais entièrement raison de m’y attendre, puisque depuis que D.U.K.E est sur « inter-nénettes » nous avons reçu pas mal de messages nous demandant :…

– Pourquoi nous n’avions pas Paypal !? ( C’est vrai quoi, tu parles d’une hérésie ! )…

– Pourquoi nous n’avions pas une page Facebook !?! ( Franchement… )…

And then, plutôt que de répondre 5 fois par semaine aux mêmes questions… je m’en vais expliquer tout ça une bonne fois, et – dorénavant – joindre le lien menant à cet article à chaque mail en entrance qui reviendra sur le ( lesdits ) sujet(s) en question.

 

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A) - Pourquoi ne peut-on pas payer via Paypal chez D.U.K.E…

 

Et bien primo, parce que Paypal c’est Peter Thiel !!!

A savoir : un multimilliardaire américain ( fortune personnelle estimée à 3 milliards de $ ) membre du comité de direction du groupe Bilderberg ( un collectif de banquiers – genre les Rockfeller – de grands patrons, de diplomates, d’hommes politiques et de « journalistes » soupçonnés de mettre leurs diverses sphères d’influences en commun pour modeler le monde à leur image via un contrôle étendu des médias ), engagé en politique auprès de Ron Paul !

( Un « anti-avortement » prônant la suppression totale du département de l’éducation ! )

Et ( surtout ) le financier/mécène d’un mouvement « transhumaniste » désireux d’implanter des codes barres dans les embryons, de faire en sorte que les autres milliardaires puissent programmer l’apparence physique de leur future progéniture ou devenir de véritables « cyborg » ( mi-hommes mi-machines/électronique ) afin de pouvoir échapper à la mort et s’ériger en rois absolus d’un monde où ne cohabiteraient plus qu’une classe dirigeante de « post-humains » modifiés et les quelques milliards de « chimpanzés » ( pour reprendre leurs propres termes ) et d’esclaves que nous sommes ( que vos enfants seront ) à leurs yeux !!!!

 

Et que, de là, vous comprendrez aisément que même si je donne déjà ( par ignorance… et très certainement ) de l’argent à quelques-uns de ces dégénérés en allant faire mes courses ou en achetant tel ou tel produit de première nécessité… je me refuse de le faire en pleine connaissance de cause, et ( surtout ) pour quelque chose ( Paypal ) dont on peut très bien se passer !

 

D’autant que franchement qu’est-ce que ce fameux « Paypal » si ce n’est l’apologie de l’inutilité la plus absolue et de la plus crasse des fainéantises poussée à l’extrême !?!!

Si ce n’est payer 14x3 €uros = 42 €uros pour 3 vinyls ( par exemple ) vendus 14 €uros sur une e-shop équipée de Paypal où le vendeur majore ses prix de 1 ou 2 €uros pour se rembourser les frais demandés par ledit Paypal… alors qu’il suffirait de remplir un chèque et de le glisser dans une enveloppe timbrée à 60 cts pour ne payer les 3 mêmes vinyls que 3x12 = 36 + 0.60 = 36,60 €uros sur un site n’utilisant pas Paypal et ne majorant ( donc ) pas ses prix de vente !!!…

( Comment ne pas se rendre compte que le mec qui fait ça paye quasiment 6 €uros de plus pour trois malheureux vinyls ! ( Calculez vous-même à combien ça va se monter pour une commande de 10 ou 12 pièces ! ). Et ce uniquement parce qu’il a la flemme d’écrire trois lignes sur un chèque et de coller un timbre sur une enveloppe !?!??!!!! )…

 

( Et ne venez pas me sortir les fameux « oui mais ça gagne du temps » alors que la plupart des labels avec des « shops » proposant Paypal mettent 8 jours ( ou plus ! ) à expédier leurs commandes !?!! Tandis que chez D.U.K.E, elles repartent dans les 24 heures suivant la réception du chèque… et arrivent donc chez le client avant même que la plupart des autres distros n’aient seulement commencé à préparer le colis !…

Ne venez pas me parler de « sécurité » alors que tous nos envois sont effectués en colissimo(s) suivis, assurés et remis contre signature… et sont donc intégralement remboursés ( ou ré-expédiés, si les stocks le permettent ) en cas de perte ou de vol ! ).

 

D’autant plus que… de toutes manières… et pour ceux que ça emm… vraiment de faire un chèque ; je tiens à rappeler que nous proposons également la possibilité de payer par virement bancaire !!!

( Mais bon, là aussi, c’est un poil plus long que de « cliquer sur la touche Paypal » !?! )

( Fainéantise… fainéantise et juste fainéantise… poussée jusqu’à l’absurde !!! ).

 

Et deuxio… parce que merde ! Oui MERDE… j’en ai un peu marre !!!…

Marre de vivre dans un monde où les pompistes et les caissières de péages d’autoroutes sont remplacées par des machines aux voix robotiques… marre de devoir taper 5 fois sur la touche « étoile » de mon téléphone pour entendre un robot me dire combien il me reste sur mon compte en banque… marre de devoir attendre 5 minutes à la caisse qu’un ordinateur à la con calcule combien la postière doit me rendre de monnaie pour 2 timbres à 60 centimes payés avec une pièce de 2 €uros… etc… etc… etc…

Parce que je préfère discuter avec mon épicier ou mon boulanger que commander ma bouffe sur internet… parce que – même au supermarché – j’aime bien prendre le temps de plaisanter un peu avec le boucher, la vendeuse de fromage ou la caissière et voir son visage figé par l’ennui s’illuminer d’un sourire…

Parce qu’on est pas des machines… qu’on aime bien, le matin, aller chercher notre courrier, et découvrir des commandes accompagnées d’une petite lettre sympa’, voire discuter métal au téléphone ( ou par e-mail )… et que devenir un préparateur de colis à la chaîne, sans aucun contact humain, ( et en attente des ordres d’expéditions en provenance de chez Paypal ) ne nous intéresse pas et ne nous intéressera jamais !!!!!…

 

Alors foutre… que ceux et celles qui n’ont même plus la force ( ni « l’herculéen courage » ) de rédiger un chèque, de faire un virement ou de coller un timbre sur une enveloppe… continuent à utiliser Paypal ! Qu’ils continuent à engraisser Mr Thiel et ses amis afin qu’ils puissent ( un jour ) régner sans partage sur la planète de « chimpanzés » que peupleront leurs enfants ! Et qu’ils commandent leurs disques ( ou leurs MP3 !?!! Ha ha ) chez qui bon leur semble !

( Rien à foutre !!! )…

 

Mais pas chez D.U.K.E !

Car en ce qui nous concerne, désolés : nous ne donnerons jamais un rond à ces gens là !!!…

Nous continuerons ( ad vitam aeternam ) à éditer des catalogues « papier » bien plus riches que leurs versions internénettes et à réserver ceux-ci à ceux et celles qui feront l’effort de les demander… à répondre ( avec grand plaisir ) à tous ceux et toutes celles qui savent encore ce que le mot courrier veut dire… à tout faire pour que le facteur « humain » ne disparaisse pas totalement ( et tout de suite ) de ce monde en perdition !

Bref… à être ce que nous avons toujours été, à savoir un label UNDERGROUND… dans le plus pur sens du terme ! 

 

B) - Quant à ce qui en est de Facebook… c’est très simple : …

Le principal investisseur de cette saloperie se nomme : Peter Thiel !!!!!!!…

 

Kurgan.

( Un chimpanzé fier de l'être et qui n'espère qu'une chose : c'est que dans le futur, lorsque tous ces enfoirés seront à moitié cybernétisés et reliés à leurs ordinateurs, nos enfants chimpanzés auront un jour l'intelligence de leur couper l'électricité ! )

 

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Quelques extraits d’un excellent article intitulé :

« La vie humaine est une marchandise comme les autres… ».

Signé Christian Boucher, et paru dans : Réfléchir et Agir N°39 / Automne 2011.

 

Le 18 novembre 2010, les habituels lecteurs du journal « Human Reproduction » purent y lire une étude de chercheurs de l’université de Barcelone expliquant comment ils étaient parvenus à implanter dans des embryons un dispositif en silicium faisant office de code-barre. L’objectif annoncé de cette technique étant, nous assurait-on, de permettre de sécuriser et d’accélérer les processus d’assistance médicale et la procréation en identifiant plus vite les embryons et en améliorant ainsi le taux de réussite des implantations.

Fort bien. Mais était-ce vraiment le seul objectif de cette recherche ? Il semble bien que non et le terme de « code-barre », choisi volontairement par les scientifiques, laisse entrevoir une autre logique, celle de la « marchandise » et, au-delà de l’aide aux couples infertiles, la puce devrait surtout permettre des échanges, voire des ventes, entre laboratoires.

En effet, la possibilité de disposer d’embryons pucés, et donc très facilement identifiés quant à leur patrimoine génétique est de nature à faciliter grandement le travail de certaines cliniques américaines qui proposent des embryons « sélectionnés » aux couples les plus riches des Etats-Unis et du monde. Ceux-ci, qui dans neuf cas sur dix auraient pu concevoir de manière normale, s’offrent une fécondation in-vitro suivie d’une sélection des embryons afin de choisir certaines caractéristiques de leur descendance : le sexe, la couleur des yeux, des cheveux, la pigmentation de la peau et « plus encore »… sans que ces derniers termes ne soient explicités dans les brochures de présentation.

(…)

De plus dans les milieux ultra-libéraux des Etats-Unis, ainsi que dans l’hyperclasse mondiale, s’est développé depuis la fin du siècle dernier un surprenant courant de pensée : le transhumanisme. Celui-ci considère que certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, la vieillesse ou la mort ne sont pas inéluctables, mais peuvent être abolis par la science à condition d’y mettre le prix. Certains vont même plus loin et envisagent le dépassement de l’humain via les progrès techno-scientifiques. Ils professent l’idée que l’humanité se trouve au seuil de la transformation la plus radicale de son histoire.

Selon eux, l’homme pourra, demain, s’affranchir des limites de sa condition corporelle grâce à la convergence des technologies de pointe que sont les nano-technologies, les bio-technologies, les sciences de l’information et les sciences cognitives.

(…)

Parmi les recherches nourrissant cet espoir se trouve celui du « Human Brain Project » qui vise à simuler un cerveau sur un ordinateur et qui nourrit l’idée de la possibilité future de transférer le contenu du cerveau humain sur un ordinateur pour atteindre… l’immortalité !

Pour les tenants de cette utopie, le corps biologique n’est qu’une « viande anachronique » et un obstacle à dépasser pour créer le post-humain et la société du futur qu’un des théoriciens du transhumanisme annonce ainsi : « l’avenir est dans la fusion de l’homme avec la machine. Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur ».

La complexité des opérations de fusion humain-machine, leur coût prévisible aussi, laisse supposer, sans risque de se tromper, que dans l’esprit des transhumanistes peu nombreux seront les post-humains alors que les chimpanzés seront quant à eux légion. (…) L’idéologie transhumaniste est en effet une approche individuelle qui ne prend pas en compte l’ensemble de la société et qui s’enracine dans l’anarcho-capitalisme le plus libéral qui soit avec la perspective d’une humanité future divisée entre des « post-humains améliorés » d’un côté, issus de « l’élite mondiale », et les milliards d’êtres humains restés « à l’état naturel ».

C’est tout naturellement jacques Attali qui, en France, a fait la promotion du transhumain dans : « Une brève histoire de l’avenir », parue en 2006. Aux USA, un des principaux mécènes de ce courant est le libertarien Peter Thiel connu comme fondateur de Paypal et comme l’homme qui a financé la création des divers réseaux sociaux comme Facebook, Friendster et Linkedln, ainsi que des sites de partage de photos comme Slide.

Comme il n’y a jamais de hasard, Peter Thiel estime que « la liberté et la démocratie sont incompatibles » et est très proche des idées d’Alan Greenspan [1], un économiste très apprécié de Milton Friedmann, de Ronald Reagan et de Georges Bush qui fut, durant 19 ans, président du conseil de la Banque Fédérale Américaine et qui n’hésitait pas alors à déclarer : « dans un état idéal, il ne doit y avoir aucune régulation économique, tout doit pouvoir être privatisé sauf la police et l’armée ».

Peter Thiel est aussi l’un des financiers majeurs du mouvement des Tea Parties ( N.d.K : les ultra-libéraux, anti-sécu / protections sociales américains ! ), de la droite du Parti républicain et… des activistes de la communauté homosexuelle !?!    

  

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[1] Disciple d’Ayn Rand ( grande prêtresse du maccarthysme, qui déclara un jour : « je peux dire – et il ne s’agit pas d’une banalité patriotique, mais avec une connaissance complète des racines métaphysiques, épistémologiques, morales, politiques et esthétiques nécessaires – que les Etats-Unis d’Amérique sont le pays le plus grand, le plus noble et, dans ses principes, le seul moral de l’histoire du monde » )… et co-fondateur ( en 1950 ) de la communauté militante du « Collectif », toute entière dévouée à défendre les thèses d’un capitalisme le plus ultra-libéral possible !

 

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13/01/2012

L’âge d’or

Saint-Loup_portrait.jpgCian aperçut la pierre levée qui portait les swastikas superposées, s’arrêta et dit : Je l’ai découverte en me promenant au lever du jour. Jamais je n’ai vu ce genre d’Hevoud double, et vous ?

- Mon père avait transporté ici cette pierre qu’il trouva dans l’île où je suis née. Il m’en expliqua le symbole. Quand la swastika tourne vers la gauche c’est qu’elle représente la croix des hommes qui vivent « avec le temps », ceux qui ne résistent pas à l’évolution, donc à la dégradation universelle.

Cian sursauta et murmura : C’est le symbole des Celtes, aussi bien irlandais que bretons ! Celui d’une race qui dégénère !

La Morigane reprit : Quand la swastika accomplit sa rotation vers la droite, elle devient l’emblème des hommes « contre le temps », ceux qui veulent renverser l’évolution, remonter le cours de la décadence, retrouver avant le terme fatal la pureté originelle.

- C’est la croix du Parti National Socialiste allemand, n’est-ce pas ?

- Oui. Mais les hommes « contre le temps » ne réussissent jamais. On ne s’oppose pas à l’évolution. Il faut que ce qui doit être soit… Quant à la double swastika que vous avez vue et que je crois unique, du moins en Europe, c’est la croix des hommes « au-dessus du temps ». Les deux mouvements s’annulent, stoppant pour une période plus ou moins longue la dégradation universelle. L’accord parfait entre toutes formes vivantes s’établit alors. Les hommes aiment les bêtes qui le leur rendent. Et les dieux sont parmi nous puisque tous les hommes sont dieux…

Cian répliqua, mi-convaincu mi-sceptique : Alors ? C’est l’âge d’or ?

- C’est ce qu’en des époques très anciennes, les hommes « au-dessus du temps » qui le vécurent appelaient l’âge d’or.

- Et vous pensez qu’il reviendra, Morigane ?

- J’en suis persuadée. Mais, avant, le monde devra passer par la porte étroite des grandes catastrophes que préparent aussi bien les hommes « avec le temps », par leur lâcheté, que les hommes « contre le temps » par leur précipitation. Ce qui doit être sera, mais en son temps seulement.

 

Saint-Loup, extrait de : « Plus de Pardons pour les Bretons »