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08/10/2012

Franz BARDON

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l'apocalypse ! ( J-74 )

Magie Noire… Magie Blanche…

Où sont les limites ? 

 

Franz BARDON :

 

« Le chemin de la vraie initiation magique »

 

Traduction française de Georges Fleury.

Dieter Rüggeberg Verlag / 1981.

346 pages / 20,5 x 13,5 cms / 450 grammes.

Reliure cartonnée recouverte d’un tissu bleu + jaquette couleurs.

 

Quelques traces de stockage et/ou manipulation(s) sur la jaquette (essentiellement des petits frottements, visibles sur les photos), mais rien de bien grave/notable. Reliure et intérieur en parfait état, bel exemplaire ! >>> 30 €uros.  / Vendu ! 

 

 

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Introduction :

 

Celui qui ne croit trouver dans ce livre qu’une collection de recettes, grâce auxquelles il pourrait parvenir facilement et sans peine aux honneurs et à la gloire, à la richesse et à la puissance, ou qui voudrait y chercher le moyen de détruire ses ennemis, qu’il sache, dès ces premières pages, qu’il sera déçu et mettra ce livre de côté. 

De nombreuses sectes et organisations concernées par Voie spirituelle croient que la Magie est synonyme de sorcellerie et un procédé tendant à conjurer les puissances de Ténèbres. Il n’est donc pas étonnant que certaines personnes soient effrayées rien qu’à ce simple mot de "Magie". Les joueurs de passe-passe, les prestidigitateurs, les charlatans et leurs émules usent à mauvais escient de ce terme et ceci a beaucoup contribué au mépris dont a été victime, à ce jour, le Savoir Magique. 

Dans la plus haute Antiquité, cependant, les Mages étaient considérés comme de grands Initiés et de la Science que ceux-ci détenaient est issu le mot "Magie". Les prétendus magiciens ne sont donc pas des Initiés mais uniquement des imitateurs maladroits des Mystères et ils exploitent la plupart du temps l’ignorance et la crédulité d’un chacun ou de tous afin de réaliser leurs desseins égoïstes au moyen du mensonge et de l’imposture. Le véritable Mage méprise pareils procédés. 

En réalité, la Magie est une Science Sainte. Elle est, dans le vrai sens du terme, la Science des Sciences car elle enseigne la connaissance et l’usage des Lois Universelles. Entre la Magie et la Mystique il n’existe donc pas de différence parce que, s‘agissant de la Véritable Initiation, les mêmes principes et les mêmes Lois s’appliquent et la façon dont celle-ci est nommée par les approches diverses qu’elle suscite, n’a, en conséquence, aucune importance. Toute Science, en fait, peut être employée à des fins aussi bien bonnes que mauvaises, selon l’usage que fait l’homme de la Loi régissant les polarités universelles, positive et négative, active et passive, porteuse de Lumière ou dépourvue de cette dernière. Il en est ainsi du couteau qui sert habituellement à couper du pain mais qui peut devenir une arme dangereuse dans les mains d’un assassin. Cette conduite dépend toujours de l’orientation éthique de l’individu. Dans ce livre donc, j’ai attribué à l’élève le nom de "Mage"car celui-ci représente le Titre qu’octroie la plus haute Initiation et la plus auguste des Sciences. 

Par ailleurs, de nombreux lecteurs savent que le Tarot n’est pas un jeu de cartes destiné à la divination mais un livre recelant les plus grands Mystères et dont l’étude de son symbolisme conduit à l’Initiation. Le premier symbole de ce livre, le Bateleur ou Mage, représente la maîtrise des Éléments et donne la clé du premier Arcane: le Mystère du Tétragramme ou Nom Kabbalistique et ineffable de Dieu, le "Yod Hé Waw Hé". Dans cette compréhension réside la Porte de l’Initiation et le lecteur saisira par lui-même toute la signification de cette carte et la portée universelle de son application. Dans aucun ouvrage paru jusqu’à présent le véritable sens de cette Carte n’a été expliquée avec autant de clarté qu’ici. 

Le système pédagogique que je divulgue dans ce livre, avec le plus grand soin et une circonspection extrême ; n’est pas le fruit d’une spéculation individuelle et intellectuelle ; il est le produit réel de trente années de recherches, de pratique d’exercices et de fréquentes comparaisons avec beaucoup d’autres systèmes expérimentés dans les Loges de diverses sociétés secrètes ou dans le cadre de la Science Orientale laquelle n’est ouverte qu’à de rares individus, particulièrement doués. Il se fonde aussi sur ma propre pratique et a été conçu pour que tous le mettent en oeuvre. Tous mes élèves le considèrent comme étant le meilleur et le plus accessible. 

Cependant, cela ne signifie pas – et je ne le dirai donc pas – que tous les aspects de la Magie et de la Mystique ont été traités dans ce livre, car si l’on voulait mettre par écrit tout ce que représente cette haute Science, de nombreux volumes seraient nécessaires. Néanmoins, on peut affirmer à juste titre que cet ouvrage est réellement la Porte d’entrée de la Véritable Initiation, la Première Clé permettant d’appliquer les Lois Universelles. Je ne contesterai pas que certaines oeuvres de quelques auteurs offrent, çà et là, des passages révélateurs mais il sera difficile de trouver un livre où le Premier Arcane du Tarot soit décrit avec autant de précisions qu’ici. Dans la présentation de ces Leçons, je me suis efforcé d’être aussi clair que possible afin de rendre les plus hautes Vérités accessibles à tous bien que cela m’ait coûté parfois un travail ardu pour exprimer celles-ci en de mots simples. Mon effort a-t-il abouti ? Je laisse le lecteur en être juge. Dans certains cas je me suis volontairement répété afin d’insister sur des passages particulièrement importants et éviter ainsi au lecteur de revenir à des pages précédentes. 

L’Humanité s’est souvent plainte de ce que les élèves des Sciences Secrètes n’ont généralement pas l’opportunité d’être initiés par un Maître ou Directeur de Conscience (Gourou) et de ce que la véritable Connaissance n’est offerte qu’à de rares individus ou des êtres doués. Beaucoup de chercheurs sincères durent parcourir des piles de livres avant de recueillir, ici et là, une petite part de Vérité. Aussi, celui qui s’adonne sérieusement à sa propre évolution et n’étudie pas cette Science Sacrée uniquement dans le but de satisfaire sa curiosité ou son avidité, trouvera-t-il dans cet ouvrage le Guide réel vers l’Initiation. En effet, aucun Initié, aussi élevé que soit le rang qu’il occupe, ne peut donner à un débutant plus que ce que le présent livre propose. Si donc, l’élève intègre et le lecteur attentif trouvent ici ce qu’ils ont cherché en vain ailleurs, l’auteur estime avoir atteint pleinement son but.

 

Franz Bardon.

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02/10/2012

FUNERARY CALL

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-80 ) 

Sombres démons et noires harpies…

Hurlements et sons impies ! 

 

 

FUNERARY CALL : « Sickness Falling »

( LP / 2005 / Canada )

 

L’ impression de découvrir une Maléfique version des premiers méfaits de CHRISTIAN DEATH, volontairement oubliée au fond d’un caveau putride par des géniteurs trop terrifiés par le résultat pour le commercialiser !?! Comme si MZ412, ABRUPTUM et MELEK THA s’étaient acharnés à ôter toutes dernières traces d’humanité d’albums comme « All the Love, all the Hate » ou « Insanus Ultio » !?! Une abyssale plongée au cœur des plus ténébreux méandres des Enfers intérieurs !!!!…

Dark Industrial Ambiant / Co-prod’ between SEMEN AND BLOOD, A.M.S.G. and ODIUM.

Limited to 500 copies !!! 12 €uros. / disponible.

Enregistrement live de près de 30 min, la face A est une succession de petites pièces obscures, plus agressives que ce à quoi FUNERARY CALL nous avait habitué jusque là… On y retrouve bien sûr les ambiances funèbres, les nappes de sons oppressives et les martèlements sourds ; mais avec un côté plus brutal.

La face B renoue avec le FUNERARY CALL de « The Black Root » et « Beckoning at the Black ». La première piste reste atmosphérique : longue nappe de son évoquant quelque cimetière à minuit, voix caverneuse, il n’en faut pas plus. Le second morceau est une version alternative, sans doute plus ancienne, de « Upon the Heath » déjà présente sur « The Black Root » mais tout aussi efficace et hantée. Le troisième titre est plus anodin mais le suivant retrouve la verve funèbre du meilleur de FUNERARY CALL. Boucles fantomatiques, sonorités grinçantes et spectrales, chœurs dépressifs et voix mauvaises… Pur Black Ambient !!! Le cinquième morceau s’avère plus industriel, longues boucles craquantes, rituelles, aux pulsations sournoises. Et le dernier poursuit cette exploration industrielle, mais avec quelque chose de franchement sinistre dans ce Pandémonium de sons imbriqués, de cris, de souffles, de grincements, qui semblent sortis tout droit de l’enfer.

( Chronique empruntée à « ambient-dark.blogspot.fr » )

 

FUNERARY CALL

Sépulcral et noir, le projet de Harlow MacFarlane, rappelle l’obscurité des premières prods Cold Meat : la noirceur violente, nihiliste, traversée de mort-vivants de Megaptera, ou encore les rythmes macabres de Memorandum, mais tout en restant beaucoup plus atmosphérique, plus sournois aussi, et se faisant la bande-son idéal de quelque cauchemar par ses nappes effrayantes et ses rythmes malsains.

Et de ce fait « Beckoning at the Black » et « Sickness Falling » sont de véritables joyaux de musiques funèbres… des brûlots rituels et ambiants qui exhalent la beauté d’un cimetière sous la lune, la peur de tout ce qui peut s’y cacher…

( http://ambient-dark.blogspot.fr )

 

01/10/2012

Danse avec le diable

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-81 ) 

Sabbats et sorcières !

 

Daniel LACOTTE :

 

« Danse avec le diable – Une histoire des sorcières »

 

« Le Malin pointe le bout de son nez dès que les premières peuplades préhistoriques tentent de se concilier les faveurs de l’au-delà ». En partant de cette approche inédite, Daniel Lacotte nous raconte comment le diable sut se métamorphoser et s’adapter à chaque période de l’histoire.

Devins, magiciens, sorciers et guérisseurs côtoient jeteurs de sort ou dieux cornus. De rumeurs en dénonciations et tortures, des innocents sont jetés au feu purificateur des bûchers qui ne s’éteindront qu’à la fin du XVIIe siècle. La Philosophie des Lumières et les avancées de la science finiront par détruire la version d’un diable réel, présent ici bas. Il sera aussitôt remplacé par un malin sournoisement chevillé au corps de chaque individu. Le monde change, mais d’immuables démons continuent de nous hanter.

 

Table des matières : Les métamorphoses de Satan (Devins, magiciens ou guérisseurs – Totem, amulette et religion – Cornes du diable contre dieux cornus – Magie d’Etat et sorcellerie populaire – Petits dieux convertis en démons – De Briançon à Lausanne en passant par Arras – Cherchez la femme) / A la gloire de Lucifer (La rencontre du malin – Messe noire et sabbat – Jeteurs de sort – Art divinatoire et magie blanche – Loups-garous) / La chasse aux sorcières (De la rumeur à l’accusation – La prison – Tortures pour un aveu – Le feu purificateur – Contagions névrotiques) / Destins tragiques (Gilles de Rais – Nicole de Vervins – Marthe Brossier – Louis Gaufridy – Urbain Grandier – Thomas Boullé – Les sorciers de La Haye-du-Puits – L’affaire des Poisons – Les sorcières de Salem) / Nouveaux tentateurs (L’ombre des Lumières – Les « modernes » – Immuables démons).

 

France Loisirs – 2003 – 249 pages – 20,5 x 13 cms – 300 grammes.

Reliure cartonnée brune avec titre et nom d’auteur en doré sur tranche + jaquette couleurs.

Etat = Quelques toutes petites marques de manipulation et/ou stockage sur la jaquette… sans quoi il serait « comme neuf » ! Très bel exemplaire, nickel !

>>> 6,50 €uros.  / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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10 €uros sur maremagnum.com  / 11,99 €uros sur ebay

21/07/2012

ITHDABQUTH QLIPHOTH

ITHDABQUTH QLIPHOTH : « Fyre walk with me »

 

( CD / 2008 / Russie )

 

« Russian undeground Black Metal with Qliphothick lyrics »… a indiqué je ne sais plus qui sur une e-shop qui, comme 99,9% des e-shop ne propose que des « chroniques » (hem !) de maximum 8 à 10 mots ! Mais bon, pour le coup, je trouve que ces 7 mots là sont une excellente introduction  à ce « Fyre walk with me » d’ ITHDABQUTH QLIPHOTH (le premier qui me le prononce d’une traite et – surtout – correctement, en réservant par téléphone gagne un beau cadeau bonux !!!!!)…

Un groupe qui – croyez-moi sur parole – s’y connaît plus qu’un peu (et même carrément) en matière d’Occultisme et de « Left Hand Path » (j’aurais pu utiliser le mot « Satanisme », mais ce n’en est pas vraiment, du moins pas au sens où l’entendent ceux et celles qui s’en réclament… sans savoir de quoi ils parlent !). S’il existe quelques « initiés » parmi vous ils comprendront tout (y compris la présence de la Totenkopf sous le disque) en « décortiquant » l’ensemble !!!!!…

Mais bon, que ceux qui n’en ont rien à foutre ne se sentent pas « hors-jeux » pour autant… car même si l’aspect ésotérique de la chose leur restera hermétique (ce qui est tout de même un peu le but… en fait !?! Haha), la musique, elle, est à même d’être appréciée par tout le monde… et elle ne pourra que l’être (en la circonstance) si vous appréciez le B.M à la fois sophistiqué (je dirais presque « racé ») mais néanmoins puissant et catchy, qui vous rappelera souvent GORGOROTH, un certain HORNA… ou leurs compatriotes de BLACK ALTAR, mais sais néanmoins garder une personnalité propre… riche et sombre !!!!!!!!!…  

DIGIPACK trois volets limité à 777 copies.

3 longs titres divisés en 3 parties – 55 mns.

>>> 11 €uros. / Vendus ! Référence épuisée.

 

 

16/05/2012

Les Mystères Templiers

Louis CHARPENTIER : «  Les Mystères Templiers »

 

Il existe, entre Seine et Aube, un massif forestier au nom inattendu de "Forêt d'Orient", qu'entoure une ceinture de fermes portant les marques des mêmes constructeurs. C'est là que naquit, au début du XIIe siècle, le mystérieux, puissant, orgueilleux ordre du Temple, dont Michelet a dit que la chute fut le plus grand cataclysme de l'Occident. Héritier de la révélation christique, du savoir égyptien et grec, de la tradition celtique, cet ordre allait, pendant deux siècles, déposer les germes de ce qui aurait pu être la plus extraordinaire civilisation du monde moderne.

Par quels moyens techniques, avec quelles ressources financières est-il parvenu en quelques années à faire se dresser, à travers toute l'Europe chrétienne, les flèches de centaines de cathédrales ? A cette question, comme à tant d'autres tout aussi intrigantes, répond dans ce nouveau livre Louis Charpentier, l'auteur des Mystères de la cathédrale de Chartres.
Avec lui, nous accompagnons en Terre sainte les neuf chevaliers qui avaient mission de retrouver l'Arche d'Alliance et les Tables de la Loi ; nous assistons à la création de ces premiers établissements agricoles, de ces premières hôtelleries, de ces premières banques que furent les commanderies ; nous voyons partir de La Rochelle les vaisseaux qui, bien avant Christophe Colomb, allaient aborder en Amérique…

Secrètes et surprenantes missions auxquelles les bûchers de l'Inquisition devaient mettre fin. Pour toujours ?

 

Robert Laffont – Collection « Les énigmes de l’univers » / 1969.

286 pages / 21,5 x 13,5 cms / 390 grammes.

Nombreuses photographies et illustrations hors-texte. Quelques petites traces de lectures et manipulations. Vernis des plats très légèrement frotté, mais très bon état général pour un volume de cette collection aux reliures fragiles ; tout à fait bon pour le service.

>>> 6 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

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Louis Charpentier, né en 1905, est un journaliste, voyageur, écrivain et éditeur français. Il passe sa vie à tenter de percer les secrets qu'au cours de son histoire, la terre a légués à la curiosité des hommes. Il a parcouru à pied l'Égypte et le Liban, il a effectué des missions de recherches sur les voies de la Tingitane romaine et sur le lieu du combat entre Héraclès et Antée, pour les travaux publics de l'Administration internationale de Tanger.

C'est en constatant l'action des mégalithes sur le comportement des animaux et des plantes qu'il a été amené à étudier les "sciences traditionnelles", et les grands mystères de notre monde, comme en témoignent ses ouvrages sur les origines de l'Homme, l'histoire du Temple ou Compostelle.

Charpentier a exploré le thème de la géométrie sacrée. Dans son livre, Les Géants et le Mystère des origines, il postule l'existence dans l'urbanisme de France un immense jeu de l'oie qui se développe en spirale et dont les "cases" sont marquées de monuments mégalithiques, où les lieux-dits portent encore le nom du dieu Lug et de sa parèdre Lusine, la mélusine de nos légendes.

Dans son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il échafaude de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de l'homme de Cro-Magnon.

Dans ses livres, il est aussi critique de la société de consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien souvent la chrétienté. ( Wikipédia )

 

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Un livre extrêmement intéressant. Louis Charpentier nous conte l'histoire de la naissance de l'ordre des templiers, son développement et sa fin programmée. Les mystères restent entiers. Entre la légende et la réalité, la vérité est sans doute entre elles deux. L'idéal de l'ordre est une chose, la nature humaine, une autre, et l'auteur sait se maintenir dans l'équilibre. Pourtant cette histoire incite au rêve, à la quête du véritable trésor qu'est la connaissance.

( Ygrec / babelio.com )

 

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18/04/2012

DAUGHTERS OF SOPHIA

DAUGHTERS OF SOPHIA : « ( 1.0 ) »

 

( Démo-K7 / 2012 / France ) – ( DUKE – WVJe 09 )

 

Un premier titre épique à l’atmosphère grandiloquente et martiale qui ne peut que rappeler un certain CRYSTALIUM… on se dit, d’entrée de jeu, qu’on va donner dans le Black guerrier ciselé à même l’acier dont on fait les panzers… et puis s’installent les premières dissonances du second titre, les premières ambiances ténébreuses et torturées façon BLUT AUS NORD… les premiers vocaux vomis et torturés… cette étrange impression de se sentir comme aspiré dans un vortex sans fin où alternent en un subtil mélange des sentiments contradictoires de puissance et souffrance, d’accomplissement et de déchéance… et l’on comprend très vite que l’univers propre à cette démo sera TOUT sauf celui de Crystalium !!! Que cette tape n’a d’autre but que de nous entraîner sur les voies obscures qui serpentent entre ces sphères qliphothiques éclairant de leurs sombres présences le chemin de gauche menant aux plus noirs arcanes de la Connaissance.

Que cette occulte rencontre entre le B.A.N de « Decorporation », la froideur désincarnée d’un TERRODROWN et la vicieuse mais envoûtante « beauté du Diable » d’un ENFEUS LODGE n’est que le premier pas d’une longue quête destinée à nous mener de Thaumiel à Lilith en une longue descente au sein des abysses ; descente qu’il ne tient qu’à vous d’expérimenter en compagnie des Daughters of Sophia ; descente dont il ne tient qu’à vous de revenir indemne… ou pas… 

Anticosmic & Esoteric Black Metal for inner self destruction… and reconstruction !  

 

Demo-K7 limitée à 218 copies / Layout double face.

5 titres – 38 mns : 4 €uros. / Disponible !

 

 

  

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24/02/2012

Necromentia

10/01/2012

Aleister Crowley - Fragments Sataniques

Fragments Sataniques

( Attribués de manière posthume à Aleister Crowley )

 

9° - Le Mage Noir.


Le mage noir était revêtu de ses habits sacerdotaux les plus imposants ( c'était un ancien prêtre ), mais les croix y figurant avaient cette particularité que chacune de leurs branches était divisée en deux parties, de sorte que chaque croix possédait à la base quatre Y. Il se tenait devant l'autel en ruines d'une chapelle abandonnée, un endroit depuis longtemps investi par les hiboux et les chauve-souris. Il restait suffisamment de toiture pour occasionnellement abriter des clochards ou des bohémiens, mais il ne restait plus une seule porte, plus une seule fenêtre.

A ses côtés se tenait l'atroce femme qui l'inspirait, également vêtue en prêtre, mais dont les habits étaient portés de manière indécente. Il y avait deux luminaires sur l'autel, des cierges de cire noire, tous deux disposés au nord de ce qui tenait lieu de crucifix. Il s'agissait d'un crapaud crucifié vivant à une croix écarlate. Le tout était enroulé dans un lambeau de tissu, arraché à une chemise de leur future victime par une blanchisseuse corrompue. En guise d'encens, du soufre se consumait sur les charbons.

Les étoiles observaient la profanation au travers du toit éclaté. La voix de l'opérateur était la seule vibration dans cette atmosphère paisible. Il commença à dire la Messe, mais en renversant l'ordre des mots à chaque phrase Son débit lancinant, insolite et nasal, passait par des hausses et des baisses de ton se succédant de manière désagréable et inharmonieuse. Lorsque vint le moment de faire le signe de croix, il cracha sur le sol et signa ce crachat à l'aide de son pied gauche. Il remplaçait systématiquement les noms divins par un sifflement bizarroïde. L'hostie était triangulaire, composée de farine d'avoine azyme et de sang. Pour calice, il employait un récipient consacré à toute bassesse et toute impureté ; et l'étoffe le recouvrant était une serviette de table trempée dans le sang. Au lieu de vin, il contenait de l'eau provenant d'un puits dans lequel on avait jeté le corps d'un enfant mort-né.

Comme l'odieux rite se poursuivait, le sorcier devint conscient qu'il était en grand manque d'assurance. Ses genoux se dérobaient sous lui et à nouveau il regarda aux alentours comme pour apercevoir quelque présence par lui ressentie. Non : il n'y avait personne ici à Î'exception de son clerc, dont la chevelure rouge feu brillait telle un incendie au milieu de la nuit, dont les boucles surgissaient comme des serpents hors de la barrette, et dont les verts yeux de tigresse étaient enflammés par un émoi intense. Aucun d'eux ne remarqua que les étoiles avaient cessé de luire au-dessus de la chapelle ; aucun d'eux ne réalisa que l'atmosphère était soudainement devenue chaude et étouffante.

Il est impossible de narrer les détails de la consécration finale des éléments maudits, de dire quelles profanations et malédictions accompagnèrent la fin de la Messe, ou quelles furent les atroces gestuelles auxquelles s'abandonnèrent les apostats durant l'adoration. Mais il faut par contre dire qu'avec l'eau consacrée le prêtre baptisa le crapaud du nom de leur victime ( que je symboliserai ici par la lettre x ) - disant « De même que cette créature des crapauds va dépérir et décéder sur cette croix, ainsi en sera-t-il de x ».

L'imposante horloge de la cathédrale toute proche annonça minuit : la cérémonie s'acheva. L'hystérie des abominables officiants s'apaisa. Soudain, la femme tira l'ancien prêtre par le bras. « Regarde », s'écria-t-elle.

L'ex-ecclésiastique revint à lui. Toute la chapelle était embrasée de sphères de flammes, et l'orage en ébranlait les murs de sa rage tournoyante. Une poutre pourrie céda, désertant le toit, et vint s'abattre à terre. « Eloignons-nous d'ici. » Conseilla l'ancien prêtre qui demeurait de marbre. « Le danger est là », ajouta-t-il. Mais à ce moment précis l'orage s'apaisa ; l'électricité de l'air se libéra dans la terre ; les étoiles purent à nouveau briller.

Ceci dit, l'horreur de la véritable solitude enveloppait les officiants présents dans la chapelle. Depuis le sanctuaire étaient-ils revenus au monde ; mais désormais ils n'appartenaient plus à celui-ci. Ils s'étaient irrémédiablement coupés de leurs semblables. Et puis l’accomplissement fondit sur eux au même instant ; ils en demeurèrent pantois quelque temps. Puis, la passion de la femme transforma cette solitude en exaltation ; elle s'agrippa sauvagement à son complice et leurs lèvres se scellèrent comme pour témoigner de leur abandon solennel à, et de leur acceptation de, leur ineffable et consternant destin.

 

( Texte anglais : © O.T.O. / Traduction française © Philippe Pissier, 1996 )…

( http://www.magick-instinct.org/Crowley/fragmentssataniques.html )

 

( Ce texte fut publié aux éditions HRILIU en avril 1996 ).

 

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Note : « Les fragments sataniques » furent recopiés par Cosmo Trelawny à partir d'une masse de papiers et tapuscrits de Crowley laissée dans ses appartements par Macgregor Reid. Les originaux furent ensuite vendus à un libraire, et perdus lorsque sa boutique fut bombardée durant la guerre. aleister crowley,fragments sataniques,philippe pissier

21/12/2011

La Messe Rouge du Père-Lachaise.

  Les trois voitures remontent l'avenue Gambetta qui longe le mur nord du cimetière du Père Lachaise. 
  Nous ouvrons la marche, bien installé dans la première voiture. Nous... C'est à dire moi-même, Sylvie, Pierre et René. Sylvie regarde dans le rétroviseur et s'assure de la bonne marche de l'opération, puis se gare en douceur le long de l'avenue, d’ailleurs déserte à cette heure tardive de la nuit. Les phares de la seconde voiture nous collent de très près. A l'intérieur, une équipe de télévision d'Antenne 2 conduite par Alain Bougrain-Dubourg.
 

  Le troisième véhicule se gare à son tour. En descendent Patrick Rigoulet et Paul Kayat, tous deux journalistes. 
  Alain Bougrain-Dubourg est déjà à la hauteur de notre voiture. Sylvie descend sa glace :

  « Eteignez vos phares. Si une voiture de police remonte l'avenue, je ne pense pas que vos cartes de presse suffiront pour couvrir ce qui va suivre. »

  Nous y sommes ?

  Oui. C'est là ». 

  Je désigne du doigt, de l'autre côté de l'avenue Gambetta, la petite grille hérissée de piques qui protège l'accès qu square.

  « Vous pouvez sauter cette grille avec le matériel de télévision ?… »

  Sans doute. Et ensuite ?…

  De l'autre côté du square se trouve le mur nord du cimetière. Second et dernier obstacle. »

  Et nous voici partis à l'assaut de la grille du square. Plus de dix personnes escaladant cette rangée de pals aiguisés, en pleine lumière, sous l'éclairage des réverbères de l'avenue. 

Caméras, appareils photos et micros défilent de l'un à l'autre à travers la grille, comme des armes interdites, un soir de guérilla urbaine. Mais nous nous attaquons à plus forte partie. Rien de moins que deux mille ans d'institution morale dressés devant nous avec le mur de ce cimetière fermé la nuit par respect pour les superstitions sociales. Un mur, énorme de stupidité et d'hypocrisie, apparemment inaccessible, beaucoup plus hermétique qu'un coffre de banque… Quelques mois auparavant, sous le prétexte d'un reportage (d'ailleurs publié dans un magazine), j'avais eu une discussion téléphonique avec les autorités du Père-Lachaise. 

  « Pourquoi est-il impossible de circuler de nuit dans le cimetière ? » Avais-je demandé. 

  Réponse des autorités :

  « Vous tomberiez sous le coup de la loi. Violation de sépultures, sacrilèges, etc., tout cela relève du code Pénal. Après la fermeture du cimetière, il n'y a plus aucun gardien. Mais la hauteur des murs suffit comme protection… » 

  Violation de sépultures !… Etrange, cette formule tirée du code Pénal, qui ne veut d’ailleurs absolument rien dire puisqu'il s'agit avant tout pour nous de célébrer une liturgie sacrée, beaucoup plus ancienne que le christianisme, sur des tombes au fond desquelles reposent des adeptes de la Vielle Magie !

  Ainsi j'affirme que l'importance de ces visites de nuit ne sont pas obligatoirement sacrilèges. Lorsqu'on aura compris que la fonction du cimetière de tous les cimetières est celle de l'éveil, puisqu'elle permet d'envisager différemment l'homme à travers sa propre mort , peut-être ce jour là verrons-nous un « personnel de nuit » prêt à nous accueillir à l'intérieur des nécropoles, lorsque la censure nocturne sera levée. 

  Mais pour que ceci soit possible, il faudra d'abord que le tabou de la mort s'effondre et que l'homme comprenne la familiarité et l'insolite des tombes, qu'il les envisage comme un moyen de se mieux connaître. Le cimetière n'est pas simplement un endroit ombragé où l'on peut passer l'après midi entre une bobine de laine et un roman policier. C'est là que la censure devrait frapper, en éliminant cet aspect profane qui est le véritable sacrilège, la négation de l'énigme de la mort que nous portons en nous. 

  La nuit réveille le sacré. Lorsque l'homme comprendra qu'il lui faut faire face à son propre mystère, ce jour là il chassera les commères qui ronronnent entre les tombes, et il ouvrira toutes grandes les portes de la nuit: alors, la visite nocturne deviendra un rite, simplement parce que l'homme posera sur lui-même un nouveau regard. 

  Nous attendons l'ouverture des cimetières après la tombée du jour, parce qu'avec elle c'est la vision de l'homme qui s'ouvrira inévitablement. 

  En attendant, nous voici traînant un banc de square à travers les taillis, l'appliquant à la verticale contre le mur d'enceinte, escaladant le long de cette « échelle » improvisée les trois mètres qui nous séparent du sommet. 

  Je grimpe le premier le long du banc. De l'autre côté du mur, l’immense cité des morts plongée dans la nuit, avec la multitude des tombes dressées dans le noir. Je saute les quelques mètres qui me séparent du sol… et me voici à l'intérieur du Père-Lachaise. 

  Rares sont ceux qui peuvent revendiquer ce luxe : découvrir le plus grand cimetière parisien en pleine nuit, et posséder pour soi sa solitude et son mystère, s'offrir ainsi à minuit le voyage d'un vivant au pays des morts ! Ce privilège vaut bien une petite entorse au code Pénal. Qu’importe la barre d'un tribunal, s'il faut passer par là pour célébrer les dernières fêtes de la beauté !… 

  Seul à l'intérieur du cimetière, pendant quelques instants, avant que ne descendent journalistes et matériel de télévision, je m'enivre à nouveau d'orgueil en songeant à l'ivresse de celui qui pénètre dans un monde interdit, que l'on croyait à tout jamais disparu. Il est le seul. Pour longtemps. Et l'univers entier lui appartient. 

  L'allée sombre s'enfonce à travers les tombeaux de marbre. Et nous voici, explorant la cité cyclopéenne, traversant des places bordées de chapelles innombrables, à la recherche de la crypte secrète où aura lieu tout à l'heure la Messe Rouge. Chaque mausolée cache une zone d'ombre qui plonge dans de mystérieuses profondeurs. Les rues succèdent aux rues, les tombeaux aux tombeaux, les allées portent des noms étranges: chemin du Dragon, allée Errazü, avenue Feuillant 
  Alain Bougrain-Dubourg a déjà filmé l'escalade du mur d'enceinte. Le voici filmant notre marche à travers les allées du cimetière. Nous descendons l'allée transversale, vêtus de grandes capes noires dont les mouvements imitent les ailes des chauves souris. Pour ne pas être identifiés (au moment du tournage, nos identités devaient rester secrètes) nous avons enfilé des cagoules noires qui nous donnent des airs d'inquisiteurs à la recherche du tombeau hérétique.
 

  Allée Errazü : le chemin s'ouvre en plongée et descend jusqu'à l'allée circulaire, non loin de l'avenue principale qui donne accès à la grande porte du cimetière.

  Nous sommes dans la 68ème division. Je connais parfaitement les lieux. Aucune erreur n'est possible. 
  Je me glisse à travers deux tombeaux, suivit par Sylvie, Pierre et René. Les caméras tournent toujours. La silhouette de la petite chapelle se découpe dans l'obscurité. La porte d'entrée, sans doute arrachée par des vandales, gît sur le seuil du mausolée. Je me penche, tâtonne dans le noir et retire une bougie de cire sale, à demi-consumée. La flamme d'une allumette. La mèche brûle maintenant, haute et droite, sur le sol de la chapelle. Sa clarté découvre un curieux coffret de terre cuite au couvercle brisé. A l'intérieur, des ossements humains, sans doute ramenés du crématorium voisin. Je suis à genoux à l'entrée du tombeau.

  J'élève les mains pour la première invocation, avant la prise rituelle des ossements qui serviront à la Messe Rouge curieux spectacle que cette perche armée d'un micro, traquant le son à minuit, à l'intérieur du Père-Lachaise, que ces caméras silencieuses cherchant l'angle juste, entre les tombes… 
  Le silence; L'éclairage spectral de ce caveau où s'agite la flamme d'un cierge.

  « Seigneur de la Mort et de la Résurrection, Seigneur dispensateur de vie, toi dont le nom est le mystère des mystères, donne le courage à nos cœurs ! »

  Une main élève le calice au-dessus du coffret de terre cuite. La mince pellicule d'or brille à hauteur du cierge, et c'est un soleil d'or qui reçoit, un à un, les ossements humains arrachés à la tombe. Ainsi, le corps du défunt devient présence vivante à l'intérieur du calice. Ce qui reste du corps repose sur le mince tapis d'or, et prend tout à coup une signification nouvelle: c'est de résurrection qu'il s'agit, de victoire sur la mort, d'une splendeur immédiate, comme si l'or inaltérable vivait au cœur de la décomposition.

  Sylvie protège le calice à l'intérieur de sa cape, et il devient pour elle la coupe du Graal nocturne. Nous reprenons notre marche entre les grands blocs de pierre sombre, remontant l'allée Errazü jusqu'à l'allée transversale, et au-delà, vers la partie plus ancienne du cimetière. 

  Des tombes baroques s'inclinent et disparaissent dans la végétation. Au fur et à mesure que nous approchons de la partie la plus ancienne, la végétation se fait plus dense, les mausolées plus étranges, les chapelles vieilles de plusieurs siècles ont des airs de pagodes funèbres. Pas un mouvement, pas un bruit… et pourtant, des présences invisibles se font sentir. Je sais que chacune d'elle attend l'heure de la Messe Rouge, guette l'animal vivant que Pierre traîne dans un sac entre les tombes. Elles savent déjà qu'elles sont invitées à la table de sang, et que c'est de leur présence que nous tirons la beauté de notre certitude; celle d'une fatalité splendide, où brillent tous les feux du romantisme noir. La chapelle se dresse dans l'ombre, en bordure du chemin qui conduit aux tombeaux de Molière et de la Fontaine. Là aussi, la porte de fer forgé a été enlevée. Le lierre qui recouvre la façade dissimule le nom du défunt. La torche électrique d'Alain Bougrain-Dubourg révèle la pierre à demi mangée par la mousse, les fenêtre en ogive dont les vitraux brisés pendent au-dessus des hautes herbes qui encerclent le tombeau. Il semble que la mort ait quitté la tombe pour venir se reprendre sur la pierre; qu'elle ait quitté cette ruine funèbre pour envahir le cimetière tout entier. Une mort vivante, d’evenue autonome, douée d'une vie réelle, pleine d'une volonté inflexible, déterminée, consciente. Quelque chose comme l'état de non-mort dont parlent les légendes et que les textes anciens appellent « vampirisme ». Le défunt si ce mot veut encore dire quelque chose dans cette solitude remplie de présence s'appelle Charles Délos. Nous savions qu'il avait vécu au milieu du siècle dernier et qu'il s'était adonné aux pratiques de magies rouges. Je me tourne vers Bougrain-Dubourg et lui explique pour qu'elle raison nous avons choisi ce tombeau : « C. Délos a consacré sa vie entière à lutter contre la mort. Vous saisissez son importance pour nous. La crypte dans laquelle nous allons descendre ne contient plus de cercueil depuis déjà longtemps. Problème de place, sans doute. Mais cela ne change rien à la valeur du lieu. Il reste le catafalque de pierre qui portait le cercueil. C'est sur ce catafalque que se pratiquent les opérations de nécromancie. A l'intérieur de la tombe, nous avons déposé de la terre ramenée de l'île de Snagov, en Roumanie. Cette terre a été prélevée dans les ruines du tombeau de Dracula. Ainsi nous célébrons la Messe Rouge sur la terre du prince des vampires. De lui à nous, à travers ce caveau, la chaîne des initiées de la nuit est ininterrompue. »

  C'est la première fois que nous tentons une telle opération magique devant les caméras de télévision. Nous avons accepté à une seule condition : pouvoir expliquer en direct du plateau de télévision, le jour de la retransmission, la raison profonde de ces Messes Rouges. Une réhabilitation, en quelque sorte, une fête funèbre offerte aux téléspectateurs. Tant pis si ceux-ci ne comprennent pas. Ce sera notre manière à nous, pour un soir, de construire nos châteaux en enfer, d'édifier des utopies imprenables, de montrer le pouvoir du geste, et de la beauté du sacrifice de sang, après deux mille ans d'impostures.

  Nous descendons l'escalier étroit qui conduit à la crypte. L'obscurité est épaisse. Le silence semble peser tout à coup beaucoup plus lourd que la pierre. Les marches s'enfoncent dans les ténèbres qui sentent la moisissure et l'humidité. L'escalier tourne brusquement… Le catafalque de pierre s'ouvre au fond de la crypte. La torche du journaliste découvre des crochets de fer rouillés, des toiles d'araignée remplies de cadavres d'insectes nocturnes… La caméra paraît monstrueuse dans ce lieu où le temps semble définitivement arrêté…

  La Messe Rouge peut commencer.

  Pierre et Sylvie allument les chandeliers du rituel. 

  Qui pourrait deviner, en cette nuit de décembre, au cœur du Père-Lachaise, la flamme des cierges, à l'intérieur d'une crypte abandonnée depuis près d'un siècle ?…

  Derrière le catafalque, le tombeau vide attend le sacrifice de sang. Un drap noir, brodé d'or, porte le nom des divinités de l'abîme : Ausoï, Uliro, Orilu, Sisis. L'encens fume dans les cassolettes, tourne sous le plafond bas de la crypte. Pierre dépose sur le catafalque tendu de soie noire les instruments qui serviront la Messe Rouge ; le calice d'or contenant les ossements, le poignard du sacrifice, le pentagramme d'invocation, et le livre servant à l'appel des divinités. 

  Et c'est alors, à nouveau, l'appel aux puissances, la réconciliation de l'homme avec la peur, la fascination des Ténèbres dont la beauté a été oubliée par l'homme de la multitude. Un hommage à la vie derrière la mort.

  « Seigneur de la Mort et de la Résurrection, Seigneur dispensateur de vie, toi dont le nom est le mystère des mystères… descends dans ton serviteur qui célèbre ton culte ! »

  L'invocation roule avec les fumées de l'encens, résonne sous le plafond voûté de la crypte, rugît sur les appareils de contrôle du preneur de son…

  « Lucifer, Léviathan, Shatan, Bélial... recevez ce sacrifice ! » 

  Pierre élève le pentagramme au-dessus du tombeau ouvert. Le cuivre rouge brille à la clarté des cierges.

  « Oriens, Paymon, Ariton, Amaymon.... recevez ce sacrifice ! Il est l'heure où le soleil s'obscurcit, où les ténèbres se répandirent sur la terre, où la Parole fut perdue… Iosua, Orilu, Sisis, Uliro, Ausoï, puissances infernales, vous qui portez le trouble dans tout l'univers, abandonnez votre sombre habitation, où que vous soyez… Que celui qui est poussière se réveille de son tombeau, qu'il sorte de sa cendre et qu'il vienne à nous, par Abaddon, l'ange de l'Abîme !… »

  Et nous contemplons la pierre froide, grande ouverte derrière le catafalque noir… le trésor de la mort amassé ici depuis des siècles. Spectacle surhumain que ce cimetière appelant à lui, comme une énorme ventouse, la fièvre, la frénésie, la démence…

  Dans la crypte saturée d'encens, l'atmosphère s'enflamme, vibre à chaque invocation. La parole tonne dans le silence, outrepasse le pouvoir du silence lui-même, redonne au drame que l'on croyait mort sa splendeur ancienne.

  J'élève le poignard, et l'éclair de sa lame répond à l'or du calice, aux lueurs rouges du pentagramme de cuivre… Chaque instrument de métal allume un soleil. Les minutes passent… les heures peut-être. La parole répond au geste ; le geste à la parole.

  « Un charme d'une horrible puissance, un sortilège plus ancien que les murs depuis longtemps détruits de Babylone, bien avant que Ninive soit rêvée, vieux par delà la mémoire… Ils sont sept, ils sont sept, sept ils sont. »

  Chacun reprend les derniers mots de l'invocation, scande le chiffre sept pour réveiller la vieille obsession, le sortilège de cette prière vieille de 5000 ans. 

  Des morceaux d'os brûlent avec les pastilles d'encens, dégageant une odeur épouvantable.

  Ne pas refuser l'odeur, de la mort. L'aspirer à pleins poumons comme s'il s'agissait d'un oxygène précieux… 

  « Lucifer, sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Celui qui mange ma chair et bois mon sang a la vie éternelle, as-tu dit. Je lui donnerai pouvoir sur les vivants et les morts comme tu me l'as promis, je viens réclamer ce pouvoir, par celui qui siège sur la montagne du Plus-Lointain Minuit et dont l'Esprit demeure dans cette terre consacrée, par celui qui commande aux loups et aux chauves souris. Fais que son esprit pénètre dans ce lieu et l'arrache à la mort. »

  Au pied des chandeliers, sur le catafalque noir, une masse de plumes tremblantes. J'immobilise l'animal, mon gant de cuir refermé à la base de ses ailes. Il ne bouge pas. Ses yeux grands ouverts reflètent eux aussi la flamme des cierges. Son regard est fixé définitivement sur la flamme. C'est cette image qu'il emportera dans sa chute obscure : l'image du Feu.

  J'élève à nouveau la lame étincelante : 

  « Seigneur ! Tu désires le sang et tu apporte aux mortels l'épouvante. Reçois à nouveau ce sang qui donne la vie! »

  La lame s'abat, et d'un coup violent tranche la tête de l'animal. Il bouge encore… Puis, plus rien.

  Je brandis la dépouille pantelante, au-dessus du tombeau ouvert : 

  « Ange plein de Ténèbres ! Je bois le sang de tes treize plaies ! »

  J'aspire le sang par la blessure qu'on ne guérit pas. Quelques instants seulement, puis laisse couler le sang sur la terre du tombeau… cette terre qui appartient à la sépulture du prince Dracula, Seigneur de Valachie. 

  Pendant quelques secondes, l'âme du sacrificateur franchit des millénaires, respire la légende épouvantable… pendant quelques secondes, elle a vécu un instant de la vie antique, réellement, par delà les limites du temps humain. 

  Là, sur la pierre du tombeau, sur ce drap noir de catafalque, au fond d'une crypte abandonnée des hommes : le prodige de la vie et de la mort ! 

  L'homme n'a jamais vu, devant lui, l'univers entier dans une tête décapitée ! Tout le mystère des mondes contenu dans une seconde de sang ! Une seconde immobile qui hésite entre la vie et la mort, un moment pur qui n'appartient ni à la vie, ni a la mort, mais au mystère de la vie et de la mort !…

  « Ah ! la trancher, comme celui qui trancha d'un seul coup la tête de Méduse, et, du haut de la scène, la tenir suspendue devant la foule, pour que celle-ci ne l'oublie jamais plus ! As-tu jamais pensé qu'une grande tragédie pourrait ressembler au geste de Persée ?… » [1]

  « Je t'adjure, Bélial, par le Pacte et par les Noms, répond à mon appel ! »

  Et me voici à genoux sur la terre battue du tombeau, le corps penché sur la tombe ouverte, ma bouche effleurant l'obscurité. Pierre a éteint l'un des chandeliers…

Je cherche dans l'obscurité des mots faits pour l'obscurité, mes lèvres plongées dans l'oreille de la mort, tout près de ce tympan invisible, redoutable, de cette membrane de nuit qui reçoit toutes mes paroles.

  La tombe ouverte, avec sa terre que l'on devine baignée de sang, est là comme une araignée géante, silencieuse, qui capture une à une les proies qui descendent vers elle. Ou peut-être, suis-je l'hypnotiseur qui chuchote à l'oreille du malade pour le convaincre de sa grande santé, de son pouvoir de vie sur la mort…

  « Esprit de l'Ombre, toi qui reposes dans cette terre, viens à nous avec ton amour, ta souffrance et ton sacrifice. Que ton ancienne douleur entre en nous et parle par ma bouche. Montres-nous ta réalité, afin que nous puissions croire à la puissance de la Volonté sur la Mort. »

  Je me redresse au-dessus de la tombe… lève les yeux vers le plafond où roulent toujours les vapeurs lourdes de l'encens. Cette fois-ci, je détache les mots, un à un, comme des blocs de volonté froide, pour bien montrer le réveil du cadavre, sa victoire sur la poussière et la décomposition. Je tiens encore le calice d'or; et les yeux clos un instant, je me vois le front ceint d'un large bandeau d'or, portant une cuirasse d'or inaltérable, un masque de poudre d'or sur le visage, la bouche et le cœur inondés d'or, comme si mon corps tout entier était devenu une réalité alchimique, indestructible, pur à tout jamais, prêt à subir l'assaut des millénaires. 

  « Seul, privé du froid, privé du chaud, privé des dieux, privé des hommes, venu d'un lieu de grande ténèbres… qui aurait cette force, sinon ceux qui nous ressemblent. Par eux, reçoit la Force qui dénoue la douleur ! »

  Un silence… A travers mes yeux mouillés de larmes, comme derrière un écran fluide, je vois briller l'or des objets du culte… un scintillement d'or qui rayonne avec exaltation des larmes devenues or elles aussi.

  Pierre, René et Sylvie se rassemblent autour du catafalque, et leur voix racontent l'histoire du sortilège de l'Or : 

  « Un charme d'une horrible puissance, un sortilège plus ancien que les murs depuis longtemps détruits de Babylone, bien avant que Ninive soit rêvée… »

  Aucun esprit dressé devant la caméra d'Antenne 2, aucune manifestation de l'au-delà sur les bandes magnétiques du preneur de son… mais une liturgie, une dramatisation funèbre et glorieuse à la fois, pour celui qui croit encore à la fièvre des mythes, à la splendeur du Feu qui redonne à l'homme l'orgueil des dieux…

  … Nous reprenons l'allée qui conduit au mur Nord du cimetière ; et c'est à nouveau le défilé de ces blocs noirs aux formes baroques, le décor de ce théâtre de la mort dans lequel nous venons de jouer un « Mystère », l'escalade du mur dans l'autre sens, le banc qu'il faut replacer pour effacer les traces de notre passage, les arbres du square, à travers lesquels se distinguent les lumières de l'avenue, la grille aux piques acérées… et la rue, comme dans un rêve. 

  Avenue Gambetta. Les voitures attendent, en bordure de ces immeubles où dorment les vivants d'aujourd'hui… qui sont d'ailleurs, n'en doutons pas , les pauvres morts de demain ; eux qui n'ont jamais tenu dans leurs doigts fatigués le crâne vide d'Hamlet, au-dessus d'une tombe ouverte, à l'heure où le poète interroge les puissances de la nuit !

  Qu'est-ce que la Messe Rouge… sinon le culte des « Merveilleux cadavres » qui sont morts en surpassant leur propre destin. Un hommage à la volonté devant la mort. Une messe de la beauté. C'est tout cela qu'il me faudra faire sentir beaucoup plus que comprendre devant les caméras de télévision, le 26 janvier, date de retransmission du film tourné par Alain Bougrain-Dubourg dans une crypte du Père-Lachaise.

 

[1] – Gabriele d’Annunzio.

 

Jean-Paul BOURRE : « Messes Rouges et Romantisme Noir »

Collection « Connaissance de l’étrange » / Editions Alain Lefeuvre / 1980

( ISBN 2.902639.44.9 )

 

… à Fr. S-B, en souvenir d’une rouge nuit de déc 87 / K. )

 

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Jean-Paul BOURRE  

08/12/2011

ORDO BLASPHEMUS - Latae Sentenciae

Commander les démos >>> http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/archive/2011/11/19/ordo-blasphemus.html