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31/10/2012

Rites of Samhain

 

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Hour of 13

>>> http://www.myspace.com/hourof13doom

Dziady

Dziady, le Samhain Slave.

 

Dziady ( fête des Morts et des Ancêtres ), les 31 octobre / 1er novembre.

La nuit où la porte de Nawia (le monde des morts) est ouverte… où les âmes de nos ancêtres reviennent dans notre monde nous visiter, afin de revoir les lieux où ils ont vécu, et nous assurer de leur soutien lors des durs moments de l’hiver à venir.

Le feu sacré est le lien, le tunnel, entre notre monde et le monde des esprits. On y jette des sacrifices en l’honneur de Weles, et l’on demande à ce dernier de prendre soin des âmes de nos ancêtres, mais aussi de les libérer (pour une nuit) de Nawia, afin qu’ils puissent dîner avec leurs familles et revoir l’endroit où ils ont vécu. Le Zerca (le prêtre, le chaman), doit porter un masque rituel sur le visage, afin que les fantômes ne puissent le reconnaître et l’attirer dans leur monde… et les autres participants doivent se détourner du feu, porte ouverte sur l’au-delà.

Cette ordonnance ne s’applique néanmoins pas aux personnes âgées – qui ont déjà un lien spirituel avec Nawia – ou aux enfants, qui sont encore spirituellement « morts ». Mais tous doivent éviter de brandir des objets pointus ou de faire des mouvements par trop brusques, afin de ne pas blesser ou effrayer les âmes présentes autour d’eux. (D’autant que comme les âmes des ancêtres peuvent être effrayantes au clair de lune, le rite est très souvent célébré dans un espace clos.) 

Les portes ouvertes sur Nawia permettent également le départ des âmes égarées, des âmes qui – pour diverses raisons – errent toujours en notre monde… et ont besoin de notre aide pour nous quitter en paix.

( Kurgan, d’après « Les Slaves et le Paganisme » de Wieslaw Jagodzik )

 

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Dziady… ou la rencontre avec les esprits.

"Dziady" (mot que l'on peut traduire approximativement comme "ancêtres") fait référence à un ancien culte des morts d'origine païenne, pratiqué par les tribus slaves et baltes. Immortalisé par le chef-d’œuvre du poète Adam Mickiewicz au XIXe siècle, le culte n'est plus vraiment perpétré sauf par une poignée de gens, ou alors sur la scène. Les "Dziady" prennent leur source dans la recherche de contact avec les âmes des ancêtres ce qui, chez les païens, avait lieu deux fois par an, au printemps et début novembre.

Pour s'assurer leur bienveillance mais aussi pour qu’ils regagnent bien l’autre monde après avoir revu leurs proches, on leur offrait de la nourriture que l’on déposait sur les tombes et on allumait des feux pour leur indiquer le chemin. (…)

Comme c'est le cas pour tous les rites païens que le christianisme a tenté de supplanter ou de supprimer, on retrouve à la Toussaint de nombreux liens avec les anciennes pratiques. Ainsi les bougies que l’on allume sont un écho lointain des feux de bois d’autrefois.

Par ailleurs, aux siècles derniers, ce jour-là on avait l’habitude de distribuer l’aumône aux mendiants qui, en retour, s’engageaient à mentionner les noms des défunts dans leurs prières. Cette tradition remplaçait la distribution de la nourriture aux âmes errantes.

Dans certaines régions le long de la frontière orientale de la Pologne (mais aussi en Ukraine, Bélarussie ou Russie occidentale), on pratique encore les rites directement issus de ces anciennes pratiques comme de porter de la nourriture sur les tombes dans des plats creux spécialement destinés à ce but.

( Suite101.fr – Religions et ésotérisme – la magie de la Toussaint en Pologne )

 

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« Parmi les coutumes anciennes que le peuple Lithuanien observe encore aujourd’hui, la plus remarquable est Dziady ou la fête des Morts. Cette cérémonie fut sévèrement défendue par le clergé ; les paysans la célèbrent la nuit dans les caves ou dans les ruines délaissées des châteaux ; ils y apportent avec eux le miel , l’eau de vie, les gâteaux et autres offrandes prescrites par le rite. L’objet de la fête des Morts est de soulager les âmes souffrantes ; elle a lieu le second jour de la Toussaint et est présidée par un Huslar (joueur de luth, ménétrier vagabond et mendiant, lointain descendant des Waïdelotes ou bardes de l’antique Lithuanie). C’est lui qui évoque les âmes des morts (…) »

( « Le Magasin pittoresque (Volume 8) » par Louis Fouquet, édition de 1840 ).

 

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Photo >>> http://watranews.wordpress.com/

29/10/2012

Belle Gunness

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-53 )

La brune Gunness…

Tueuse en série !

 

Philippe CHASSAIGNE :

« Belle Gunness, la première tueuse en série des Etats-Unis »

 

Le 28 avril 1908, entre 4 et 5 heures du matin, un violent incendie détruit une ferme située en périphérie de La Porte, petite ville de l’Indiana. En fin d’après-midi, on dégage les corps calcinés de deux fillettes et d’une femme, tenant un petit garçon dans ses bras. A l’évidence, la propriétaire des lieux, Belle Gunness, a péri dans les flammes avec ses trois enfants. Mais pourquoi son cadavre a-t-il la tête coupée… et où est donc la tête ?

Ce ne sera toutefois pas la seule question à laquelle le shérif Smutzer devra tenter de répondre, car en fouillant les décombres on découvre des fosses, et dans les fosses des cadavres ! L’enquête se resserre alors sur Belle Gunness : ses origines norvégiennes et pauvres, sa soif d’argent, ses deux veuvages suspects, son talent à piéger ses proies comme une araignée dans sa toile ! Entre 12 à 18 victimes avérées et 40 supposées…

Dans un récit précis et palpitant, l’auteur relate l’incroyable périple assassin de la première tueuse en série des Etats-Unis.

 

Editions Larousse – Collection « L’histoire comme un roman » –  2011.

252 pages – 21 x 14 cms – 370 gammes.

Broché / reliure souple.

Quelques petites traces de stockage et/ou manip’ sur plats, ainsi qu’un petit choc en haut de tranche… mais rien de grave, l’exemplaire est entre bon+ et très bon !

>>> 5 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Prix neuf / en librairie = 18 €uros.

25/10/2012

Le pendule de Foucault

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l’apocalypse ! ( J-57 )

Keep your secrets secret !  

 

Umberto ECO : « Le pendule de Foucault »

 

A paris, le soir du 23 juin 1984…

Dans le Conservatoire des arts et métiers, où majestueusement oscille le pendule de Foucault, un homme observe avec révérence et crainte prémonitoire le prodige : c’est Casaubon, le narrateur, venu de Milan après l’appel angoissé de son ami Belbo qui se trouve en danger de mort. Casaubon se cache dans le gothique musée de la technique, s’y laisse enfermé, bien résolu à attendre que sonne l’heure du rendez-vous fatal…

C’est ainsi que commence ce thriller au souffle gigantesque. L’abbaye du Nom de la Rose a éclaté : notre terre entière est en jeu, à notre époque… Trois amis, travaillant dans une maison d’édition milanaise, ont publié, entre autres, des textes qui explorent le savoir ésotérique, hermétisme, alchimie, sciences occultes, sociétés secrètes… Et comme tous trois, jonglant avec l’histoire des Templiers, des Rose-Croix, des francs-maçons, les textes de la Kabbale, naviguant avec humour et ironie sur les courants souterrains qui parcourent la culture occidentale, sont beaucoup plus intelligents que leurs auteurs fanatiques, ils ont décidé, par jeu et pour déjouer l’ennui, d’imaginer un complot planétaire noué au fil des siècles pour la domination du monde. Mais un beau jour réapparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance…

 

D’Europe en Afrique, du Brésil au Proche-Orient, des parchemins cryptés aux computers, de Voltaire aux Jésuites, de Descartes à Hitler, des druides aux druses, l’histoire, la science, les religions, tout notre savoir passe, avec une fluidité géniale, dans ce roman d’initiation aux mille mystères, où ne manquent ni les rites sataniques et les meurtres rituels, ni les passions et les amours que font naître les inoubliables Lia, Amparo, Lorenza ; ni les amitiés fortes fondées sur la noblesse et la liesse de l’esprit… Immense livre où, sous une érudition universelle frappée au sceau final de la sagesse, bat le cœur de l’auteur qui accompagne, à travers l’espace et le temps, les fascinants mouvements du Pendule, quand la réalité dépasse et précède la fiction…

 

Note de Kurgan : Absolument incontournable !!!!! Mais attention, mieux vaut avoir d’assez sérieuses connaissances en histoire, politique, occultisme et ésotérisme et (surtout) apprécier sincèrement ces divers domaines, avant que de se plonger dans ce livre… 

 

Grasset – 1990 – 657 pages – 24 x 19,3 cms – 850 grammes.

Couverture souple.

Etat = D’assez nettes marques de stockage et/ou manipulations sur plats (notamment deux traces de pliures sur la couv), mais rien de foncièrement dramatique… et comme la tranche est intacte et l’intérieur propre et sain, l’exemplaire peut sans problème être estampillé comme « bon » ! >>> 4 €uros. / Vendu !

 

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Prix éditeur ( pour un exemplaire neuf ) = 22,14 €uros.

 

N.B = Un seul exemplaire en stock en ce moment, mais à l’instar du tout aussi mythique Matin des magiciens (voir l’Antiquorium / Catégorie Jacques Bergier) c’est un ouvrage que nous essayerons de vous proposer plus ou moins en permanence…

Et donc, une note qui sera régulièrement (re)mise à jour !

23/10/2012

L’œil du sorcier

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l'apocalypse ! ( J-59 )

Du fond de sa tombe…

L’œil noir du sorcier vous regarde !

 

Philippe ALFONSI & Patrick PESNOT : « L’œil du sorcier »

 

Dans ce livre les auteurs ne prennent pas parti. A un dossier inépuisable, la sorcellerie, ils versent un nouveau témoignage. Car les faits qu’ils racontent, les personnages qu’ils mettent en scène, ont réellement existé. Au XXe siècle, dans notre Europe des ordinateurs, la sorcellerie intéresse aussi bien les esprits dits simples que ceux dits scientifiques.

De quoi s’agit-il ici ? De l’histoire d’un vétérinaire de grand renom, qui, fortune faite, quitte sa Normandie pour son Berry natal. Le docteur Lavaronnière est un vétérinaire apprécié. C'est un scientifique reconnu. Il sait qu'il n'est pas fou. Et pourtant, pour avoir vu ses brebis décimées, sa santé décliner, ses voisins pratiquer des incantations, il en a maintenant la certitude : les sorciers sont parmi nous. Au fil des jours, il partage avec nous sa véritable descente aux enfers, ponctuée de désenvoûtements, de rencontres avec des leveurs de sorts ou avec quelques curés exorcistes.

Son carnet de bord est entrecoupé d'une enquête menée par deux journalistes d'investigation, qui apportent leur propre éclairage à l'affaire en recueillant témoignages et points de vue. Un récit qui fait aussi la jonction avec cette âme paysanne parfois fruste qui tient comme acquis ce que d'autres n'osent envisager : la sorcellerie existe.

 

France Loisirs – 1974 – 447 pages – 15,5 x 25 cms – 800 grammes.

12 pages de photographies hors-texte. Reliure éditeur cartonnée, entoilée de noir, avec titre et noms d’auteurs sérigraphiés en orange sur tranche + jaquette couleurs.

Etat = La tranche est très légèrement « talée » sur le bas (2mm) / la jaquette présente un petit défaut de pelliculage (visible sur la photo) ainsi que quelques inévitables petites marques de manip’ et d’usage (mais rien de bien grave, ni déchirures ni taches) / et une dizaine de pages ont été légèrement humidifiées sur leur bord inférieur (3 à 4 mm, hors-texte)…

Mais bon, tout ceci n’est véritablement que vétilles ; l’ouvrage est sain, propre et en très bon état ! Tout à fait bon pour le service ! >>> 7 €uros. / Vendu ! 

 

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Ailleurs = de 7,50 €uros ( jacquette abîmée ) à 18 €uros ( comme neuf ) sur Priceminister.

De 10 à 15 €uros sur Amazon.fr / 8 €uros sur abebooks.fr et galaxidion.com

20 €uros sur livre-rare-book.com.

 

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L’œil du sorcier / entretien avec Philippe Alfonsi

( Revue Question De. No 38. Octobre 1980 )

 

Auteur de « L’œil du sorcier » (Robert Laffont, en collaboration avec Patrick Pesnot) et réalisateur d’une enquête télévisée sur la sorcellerie, « Légendaires », Philippe Alfonsi a approché le monde des sorciers en tant que journaliste, c’est-à-dire « par métier ». Parti sur le terrain — dans le Berry et en Normandie — en positiviste, il découvre progressivement un système culturel qui a résisté à des décennies de scientisme, un phénomène social profond, dérangeant, un univers où la pensée magique reste terriblement opératoire.

 

Comment avez-vous découvert la sorcellerie ?

Tout à fait par hasard ou plus exactement par métier. Dans le courant de l’été 1970, Pierre Dumayet nous avait demandé à Patrick Pesnot et à moi de mener une recherche sur la sorcellerie en France pour une émission télévisée. Nous sommes donc allés dans le Cotentin, en Normandie, dans le Berry, dans le Limousin, et nous avons découvert, à notre grande surprise, quelque chose que l’on ignorait totalement, un monde parallèle, un phénomène social souterrain dont l’ampleur nous a stupéfaits. Dans notre esprit, la sorcellerie ne touchait que quelques paysans attardés ; mais nous avons dû nous rendre à l’évidence ; il s’agit d’un phénomène qui touche également en profondeur des notables, des médecins, des commerçants, etc. Nous avons alors réalisé un premier sujet « Sorciers de village », composé d’une série d’interviews et de reportages sur les leveurs et jeteurs de sorts, sujet qui obtint un succès fou de curiosité et d’étonnement. Nous avions rencontré la même année dans le Berry un personnage fascinant, ancien vétérinaire, qui présentait un intérêt tout particulier dans la mesure où il venait d’un monde rationnel, scientifique, ce qui ne l’avait pas empêché de « tomber » véritablement en sorcellerie. A partir de son expérience, nous avons écrit « L’œil du sorcier », résultat d’une longue enquête de plus de deux ans dans le Berry et en Normandie. Nous avons essayé de réécrire son histoire à la première personne, en reconstituant son journal intime sur la base de longues interviews.

 

Quelle fut votre approche du monde du sorcier ?

Notre travail était un travail de journaliste. Nous avons une certaine conception de notre métier qui consiste à aller sur le terrain à intervalles réguliers durant deux ou trois semaines, à tisser un réseau d’informations en recoupant des témoignages, mais aussi en nous effaçant devant les certitudes de nos « acteurs », soucieux de restituer leur vérité sans toutefois épouser leur cause. Nous n’avions pas la prétention de faire de la sociologie, mais de manifester clairement que dans la France de 1970-80, il y a une forte survivance de la pensée et du comportement magiques, et ce dans toutes les couches de la société. Nous voulions montrer l’étendue de ce phénomène de la façon la plus directe, c’est-à-dire par le récit. Quant à savoir si c’est vrai ou faux, c’est un problème que nous n’avons pas attaqué de front et sur lequel nous ne voulions pas trancher.

 

Comment comprendre cette survivance des pratiques magiques

et du système de croyances qui les sous-tend ?

Il y a là certains éléments de réponse extrêmement intéressants. D’une part, le monde contemporain avec sa vitesse exponentielle de croissance qui laisse toutes les valeurs sur le bord du chemin, écrase les traditions, pulvérise les habitudes, ce monde angoisse terriblement les gens. Il n’y a pas aujourd’hui une seule province de France où l’on ne recherche pas ses racines, de la photo jaunie de son arrière-grand-père aux mariages d’antan. Les gens s’accrochent aujourd’hui aux choses stables, profondes et font retour vers leur passé magique, ce qui n’a pas toujours été le cas. La guerre de 14-18, par exemple, a constitué une cassure très nette dans le phénomène de la sorcellerie, lequel n’est réapparu de façon importante que dans les années 50, c’est-à-dire avec le décollage industriel du pays. Les campagnes se sont vidées à une vitesse extraordinaire, les gens ont perdu pied et se sont raccrochés au magique. Ce qui va de pair avec le « plongeon » de l’idéologie dominante, le catholicisme, dont la présence et la pratique se sont progressivement effondrées. Les gens sont déboussolés ; ils ne trouvent plus comme autrefois le contact avec leur curé de village. Quant au médecin de campagne, coincé entre les feuilles de sécurité sociale et les clients qu’il est obligé de faire au pas de course, il n’est plus disponible. L’élément le plus important de la thérapeutique, le rapport humain, a presque disparu. Ce rapport, ce besoin de communication, on va le chercher chez le rebouteux ou le sorcier.

 

Le recours au magique n’est-il pas aussi une sorte de résistance culturelle ?

Après avoir lu notre livre, une prêtresse vaudou nous a dit qu’il s’agissait d’un envoûtement tout à fait « classique » car la sorcellerie a toujours été l’arme des pauvres contre les riches. C’est exactement ce qui est arrivé à notre vétérinaire qui possédait le savoir et la richesse. Il a voulu jouer les fiers-à-bras chez les paysans. Le résultat ne s’est pas fait attendre ; ses affaires ont périclité, ses moutons sont morts inexorablement, sa femme est tombée malade, et lui-même a fini par mourir « de sorcellerie ». On sait, par ailleurs, qu’en Afrique, la sorcellerie a joué un rôle de résistance extraordinaire contre les Blancs.

 

Comment un médecin, qui vient d’un univers rationnel, peut-il tomber en sorcellerie ?

Vous savez, la sorcellerie est très contagieuse. Nous ne restions jamais plus de trois semaines dans le Berry pour ne pas basculer, parce qu’il faut le reconnaître, ça va vite. Tous les gens que j’ai vus tomber en sorcellerie vivaient des expériences dramatiques, parmi les plus épouvantables que l’on puisse faire. Il ne faut pas croire que les beaux esprits soient à l’abri d’une « culbute ». Je vous ai dit que le phénomène touchait également des médecins. La plupart des médecins (et des patients !) ont cru à la toute-puissance de la médecine. Je crois que c’est cette mauvaise approche de la science qui fait que beaucoup de médecins s’intéressent aujourd’hui au paranormal et à l’irrationnel. Ils n’ont peut-être pas su prendre la véritable mesure de la science, attendre de la voir évoluer par sa propre critique, en reconnaissant ses limites. L’envoûté de notre livre, le Dr. Lavaronnière, qui avait un terrible besoin de pouvoir sur la nature, sur les choses, n’a pas supporté de voir des sorciers de village guérir des bêtes qu’il avait condamnées. Sa curiosité maladive, élément fondamental de la psychologie du personnage, l’a poussé à passer de l’autre côté, à voir ce qu’il y avait derrière. Il y a là un péché d’orgueil d’un scientifique qui a mal compris sa science.

 

La sorcellerie n’a-t-elle pas également un aspect régulateur,

en canalisant l’agressivité sur un mode symbolique ?

Les gens qui se tournent vers la sorcellerie, dans les villes comme dans les campagnes, ont évidemment des problèmes sociaux et psychologiques graves. Le paysan dont les bêtes crèvent comme des mouches, avant d’avoir une réaction de désespoir, va se raccrocher à la vieille tradition et se faire rassurer par le leveur de sorts. En général, quand on se heurte à la dureté du monde environnant, on essaie de s’échapper par la voie magique, de faire intervenir des forces irrationnelles. Le sorcier joue nettement un rôle de régulateur social. Un cas, que nous citons dans notre livre, démontre de façon convaincante la fonction intégrante de la sorcellerie : une femme apprend que son mari a eu un « accident » incestueux avec sa fille. Au lieu de courir chez les gendarmes, elle dit à son époux : « Si t’as fait ça, c’est qu’on t’a jeté un sort ». Et ils vont rendre visite au sorcier qui donne une explication — « l’envoûtement » — à un comportement monstrueux. On cherche un responsable x et, une fois que celui-ci est trouvé, nommé, les choses rentrent dans l’ordre ; le comportement hors norme est « normalisé ». Il en va de même pour les conflits de voisinage qui ne se résolvent pas, la plupart du temps, par des coups de fusil, puisqu’il existe justement un médiateur, le sorcier. Bien sûr, la sorcellerie a également une fonction de déséquilibre dans la mesure où elle est noire. Mais, en fait, on ne trouve jamais de jeteurs de sorts. Les Berrichons ont une belle formule pour expliquer cela : « Qui peut le bien peut le mal ». La sorcellerie est toujours double : pour équilibrer M. A., on déséquilibre M. B. C’est une espèce de dialectique d’énergie où il n’y a jamais de premier responsable.

 

Le vétérinaire « envoûté » de votre livre dit « Ce qui est terrible,

c’est de savoir qu’un sorcier vous veut du mal. C’est là tout son pouvoir. »

N’y a-t-il pas autre chose ?

La sorcellerie est psychologiquement opératoire. A partir du moment où vous savez que quelqu’un vous veut du mal, vous commencez à être déséquilibré. Il se joue avec le leveur de sorts une sorte de psychanalyse sauvage, un transfert où celui-ci vous prend en charge, cherche à maîtriser, à nommer l’angoisse informe que vous avez en vous. Les névroses peuvent être guéries par la sorcellerie. Lorsque le leveur de sorts désigne un responsable, votre malaise informe « prend forme » et commence à se dissiper car vous avez quelqu’un contre qui vous battre. A la limite, ce n’est même pas la peine de savoir si la sorcellerie est opératoire au niveau de sa pratique rituelle, puisqu’elle l’est au niveau psychologique. Il ne me semble pas du tout impossible que les phénomènes dits occultes jouent sur des lois qui seront peut-être un jour formulées de façon scientifique, mais, à mon avis, la question est presque secondaire. Ce qui est certain, c’est que pour les gens qui y croient, ça marche.

Il existe dans certaines tribus africaines une maladie mentale tout à fait intégrée culturellement qui s’appelle la thanatomanie. Pour les médecins, c’est une maladie mentale, mais pour les Africains, il s’agit évidemment d’un comportement social, ou plus précisément d’une maladie de sanction. Quand vous avez transgressé un tabou, le sorcier vous ordonne d’aller dans votre case où vous vous laissez mourir en deux semaines. C’est une sorte de schizophrénie galopante qui a même été observée chez des Africains sortis de leur milieu depuis plusieurs générations, par exemple des servantes noires en Louisiane. L’intégration culturelle, le fait d’adhérer pleinement à un système fort — et la sorcellerie en est un — est donc fondamental.

 

Que peut-on dire sur le devenir de la sorcellerie ?

Je crois qu’elle est appelée à un bel avenir et qu’elle va même se renforcer. Le sacré institutionnel ne tient plus le coup, n’est plus en mesure de répondre à la demande spirituelle vigoureuse et massive des gens. Reste la poésie violente du sacré maudit, sauvage, noir…

 

Propos recueillis par Zeno Bianu.

 

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http://www.revue3emillenaire.com/blog/loeil-du-sorcier-en...

22/10/2012

Dans les bureaux D.U.K.E…

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l'apocalypse ! ( J-60 )

La fin du monde approche ?

Peu importe

 

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Chez D.U.K.E…

On est prêts !!!!!!!! 

19/10/2012

MOLOK - I am god

18/10/2012

Tendons de chats…

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l'apocalypse ! ( J-64 )

Et tendons de chats…  

 

Un p’tit clip que j’ai découvert sur Hoplite

( Cf >>> http://hoplite.hautetfort.com/ )

Et qui m’a bien fait marrer !

 

 

Rien de sérieux en fait…

( Je précise, avant que quelqu’un ne se ridiculise dans les com’ ! )…

Juste un bon coup de pub pour un magasin de bricolage (bricozor.com)…

Et des mecs (ne manquant pas d’humour) qui ont carrément poussé le délire jusqu’à réellement ouvrir le fameux « survivre-2012.com » mentionné à la fin de la vidéo.

 

Un « survivre-2012.com » qui vaut franchement son pesant de cacahuètes !

( Ah que ouais ! )

 

Mes préféré(e)s étant tout de même (et de loin) les entrées écusson à transformer en pointes de flèches à l'aide de tendons de chats !?!?!!!

( >>> http://www.survivre-2012.com/Entrees-ecusson.html )

Et le foret conique… « idéal pour la chasse au sanglier » !

( >>> http://www.survivre-2012.com/Foret-conique.html )

 

( Vache... ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant fendu la poire !?!!! )

16/10/2012

Troublantes coïncidences…

Octobre – décembre 2012 :

Trimestre de l'apocalypse ! ( J-66 )

Troublantes coïncidences…  

 

2666 visites - Capture - 02.jpg

2666 visiteurs au cours de ces 2 premières semaines d'octobre…

Et ce le 15… à minuit tapante…

Au moment même où le compteur basculait à J-66 !?!?!!!

 

C’coup-ci ça y est… c’est vraiment l’apocalypse !!! Haha !

15/10/2012

Aven / Chronique Spellbound

Aven - The last thought of Judas

 

Note : 8,5/10
Style : Black Metal 
Label : D.U.K.E. 
Provenance : France

 

Et si on s'offrait un petit retour dans le sud de l'hexagone ? Et si on se l'offrait avec le premier full length d'un groupe en devenir ? Aven répond présent à cette petite annonce en nous proposant son premier essai longue durée, The Last Thought of Judas. Side project de Freke, membre de l’excellent Pestiferum, le groupe nous propose un black relativement classique, il faut le dire, mais foutrement efficace.

Et pourtant, au début ce n'était pas gagné. Autant le dire franchement, à la première écoute, je me suis carrément fait chier. Passé une petite période en suspens, seconde écoute et là, une baffe. Je devais être dans le coltar pour ne pas voir ce qui est vraiment un album puissant. A la fois ultra sombre et rock'n'roll, The Last Thought of Judas est une galette surprenante et putain de carré. Un opus qui pue les 90's à plein nez !

Ici, pas de fioriture, juste un black haineux mais pas blindé de blast à tout va non plus histoire de remplir le vide artistique, il y en a même très peu. Freke nous balance ce qui serait un condensé de Darkthrone, le old Satyricon et Judas Iscariot. D'un côté la folie d'un black'n'roll briseur de nuque (l'excellent « From Johnny Cash to Venom ») et de l'autre l'impression d'une horreur qui rôde, un climat ultra sombre et menaçant, peut-être un peu plus classique comme en témoigne le titre « Aven »… mais bordel, pas besoin de faire de belle formule, c'est juste foutrement bon. Les riffs sont toujours très bien amenés et jamais resucés, allant parfois même jusqu'à une sorte de mélancolie maladive franchement géniale (putain ce main riff d' « Autumn »!!!).

A l'aise dans les deux registres, Aven prouve également sa capacité à nous balancer des putains de titres ultra In your face type « Stones Whisper », un des excellents morceaux de l'album. Vocalement, j'ai clairement l'impression d'entendre Akhenaten et ce absolument tout le long de l'album. Pas pour me déplaire, j'aime bien Judas Iscariot mais peut-être qu'un poil plus de risque de ce côté là aurait été intéressant. Quelque chose de plus rock'n'roll peut être pour coller à certains titres.

Globalement rien n'est à jeter, si ce n'est quelques petits passages beaucoup plus prévisibles et classiques. Mais le black est un style où le classicisme règne bien souvent et quand celui là est bien fait, je ne vois pas l'utilité de lui nuire.

La prochaine fois que je vous dis qu'un album comme ça est chiant, sérieusement flinguez-moi, je vous y encourage. Aven nous propose vraiment un album excellent d'un bout à l'autre, on ne s’ennuie pas et il est difficile de ne pas remuer la nuque. La french touch apportée ici par Freke au milieu de ces influences black'n'roll et black plus classique se déguste comme un bon whisky. En bref, une énorme sortie de chez D.U.K.E. Encore un groupe à surveiller.

 

Chronique par Thomas.

http://www.spellboundwebzine.net/aven.html

http://www.spellboundwebzine.net/

 

 

CD toujours disponible : 10 €uros.

http://dieunaussprechlichenkulteneditions.hautetfort.com/...