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26/11/2011

Autres blogs D.U.K.E

Ouverture de deux autres blogs D.U.K.E...

Encore vides ( ou presque ) pour l’instant…

Mais soyez attentifs… ils vont très ( très ) vite se remplir !

 

>>> Bouquinorium

 

>>> L'antiquorium D.U.K.E

 

La semaine à venir va être chargée en nouveautés !

 

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BLACK SIN : « Light of Despair » - ( CD – 2010 / France )

 

Misanthropic and Suicidal Black Metal !!! Et oui, comme vont très certainement le suggérer bon nombre de chroniqueurs, on est ( effectivement et ici ) très proche d’un mix du ABYSSIC HATE période « Suicidal Emotions » ( si si… vous allez voir, je vous parie tout un lot de lames de rasoir rouillées que c’est ce que vous allez lire un peu partout !?!! ) et d’un FORGOTTEN TOMB période « Songs to Leave / Springtime… »…

Mais s’arrêter là serait ( tout de même, et à mon sens ) plus que restrictif, tant BLACK SIN propose quelque chose de beaucoup plus riche et profond que l’entité créée par Shane Rout… quelque chose de beaucoup plus « evil », malsain et oppressant ( mentalement destructeur ) que le gang originaire de Piacenza !!!…

Car là où FORGOTTEN TOMB reste ( quoiqu’il en soit ) purement désespéré et dépressif…

BLACK SIN rajoute la haine ( viscérale… tendue… sans cesse au bord de la rupture ) et la douleur, cette douleur qu’apporte le dégoût ultime… ce cri de souffrance propre aux déchirures les plus abyssales d’un BURZUM noyé dans son autisme !!!… 

Car là où les ABYSSIC HATE et autres STERBEND restent ( quoiqu’il en soit ) purement germaniques ( entendez par là : « carrés, efficaces et propre sur eux » ), BLACK SIN rajoute la crasse et l’haleine fétide propre aux groupes français biberonnés aux « Black Legions »… ces méphitiques influences puisées auprès d’immondes démons nommés MUTIILATION ou VLAD TEPES… ces diaboliques dissonances dont l’Art Noir hexagonal s’est fait une spécialité… ces fameuses « plaintive voices » que seuls les vocalistes français sont à même de vomir, hurler et exhaler !!!…

Le son est organique, épais… étouffant… et ( paradoxalement ) l’impression de malaise ne s’en trouve que renforcée, comme si la mort devenait charnelle… t’asphyxiait lentement au sein des plis et replis du corps informe et titanesque d’une chose spongieuse et fétide… transformait toutes choses en un magma putride d’où ne pourraient sourdre que d’infâmes et répugnants ichors !!!…

Le moment où, le flingue à la main, tu hésites entre tirer sur tout ce qui bouge ou le glisser entre tes lèvres… Un Requiem qui se sait déjà rongé par la pourriture et les vers du sépulcre !!!…

>>> 10 €uros. 

 

( D.U.K.E 043 )

  

Disponible.

24/11/2011

Ekseption

Allez... un peu de détente avant une avalanche de nouveautés ( dans les jours à venir )...

 

Quelques vidéos d'EKSEPTION, ce fabuleux groupe néerlandais des seventies !

Si vous dénichez certains de leurs vinyls sur une brocante quelconque, n'hésitez pas...

 

Ils sont tout simplement énôôôôôôôôôrmes !!!!!...





23/11/2011

Magia Sexualis

P.-B. RANDOLPH : « Magia Sexualis »

 

Traduction française par Maria De NAGLOWSKA !

Guy Le Prat éditeur / 1969 / 218 pages.

Format « poche » 18 x 11 cms / 220 grammes.

Une trace de pliure en haut de 4ème de couverture et un tout petit « plat » en bas de tranche, sans quoi excellent état, intérieur propre et sain, certainement pas lu plus d’une ou deux fois.

>>> 13 €uros.  / Vendu ! - Temporairement indisponible.

Magia-Sexualis.jpg 

Vu sur le net ( même édition de 1969… il en existe plusieurs autres, de 1931 à nos jours )

à des prix oscillant entre : …

 

- 12,50 et 20 €uros ( selon l’état ) sur priceminister

- 15 €uros ( couv. Usée ) sur abebooks.fr

Ou 20,23 €uros ( "virgule vingt-trois" !?? ) sur marelibri.com

 

*  *  *

 

La préface de Maria De Naglowska : 

 

Le docteur Pascal Bewerly Randolph est une des grandes figures mystérieuses de l’occultisme du 19ème siècle.

On en a beaucoup parlé, et on a discuté âprement ses doctrines bizarres, auxquelles n’étaient initiés, d’ailleurs, que ses élèves et adeptes secrets ; mais on a jamais pu reconstruire la personnalité et la vie intime de ce mulâtre américain, qui ne se confiait à personne et s’entourait constamment d’un mystère absolument impénétrable. Le silence était sa devise et le mot d’ordre qu’il imposait à tous ceux qui l’approchaient.

Cependant, les rares informations, fournies par quelques-uns de ses amis, attestent que cet homme, doué d’une force de volonté inouïe et d’une persévérance tenace, confondait entièrement sa vie personnelle avec l’œuvre à laquelle il s’était consacré dès son jeune âge. Il n’avait qu’un but, et n’en détourna jamais la moindre parcelle de son énergie : connaître les lois suprêmes de la Vie et de la Création, au moyen de l’étude et de l’expérience continuelle.

La vie de Randolph fut, en effet, un effort de discipline ininterrompu, en vue de devenir l’instrument de connaissances initiatiques, qu’il voulait être.

Randolph fut le premier qui souleva sans crainte le voile recouvrant la nudité d’Isis, et ce courage immense lui permit de proclamer fièrement, que la clef de tous les mystères de l’Univers se trouve dans le Sexe.

« Le Sexe est la plus grande force magique de la Nature », disait Randolph, et il le démontrait à ses élèves.

Pascal Bewerly Randolph Randolph avait commencé ses études au sein de la société secrète, connue sous le chiffre de H.B.of L. ( Hermetic Brotherhood of Luxor ), dont le siège se trouvait à Boston (…). Mais, vers l’année 1870, il fonda son propre cercle d’initiation E.B ( Eulis Brotherhood ) et, en compagnie des docteurs Fontaine et Bergevin, il examina les données occultes à la lumière  de la science contemporaine.

Barbet, qui était de ses meilleurs amis, fut émerveillé des résultats obtenus : le mystère, l’incompréhensible, se ramenait hardiment à quelques claires vérités, contrôlées par les rigides procédés de laboratoire.

Se fut une véritable révolution dans le monde des occultistes, car cela enlevait aux marchands du mystère leur arme la plus redoutable, en ramenant, en même temps, à néant leurs louches moyens d’enrichissement aux dépends des foules stupides.

La science, appuyant et contrôlant le miracle, ce dernier devenait une réalité concrète, dans certaines conditions bien déterminées, mais apparaissait comme de la fumisterie et du mensonge, lorsque ces conditions n’étaient pas remplies.

Une campagne féroce fut menée alors contre Randolph. On l’accusa d’avoir trahi les traditions, d’avoir révélé la clef du mystère, réservée aux seuls initiés, d’avoir jeté les perles devant les pourceaux.

Madame H.-P. Blavatsky le combattit violemment. Ce fut, entre elle et lui, une de ces guerres spirituelles, dont nous avons l’exemple dans le cas bien connu du conflit Peladan / Eliphas Levy.

La fondatrice de la Société Théosophique livra même à Randolph une sorte de duel occulte, qui causa, dit-on, la mort prématurée de ce dernier.

Mais toute cette agitation, visible et invisible, autour du nom et de l’œuvre de Randolph, le rendit célèbre, sinon riche.

Ses romans furent lus et commentés, quoique souvent de façon contradictoire. Son Asrotis, son Dhoula-bell, son Magh-Thesor, son She et son Master Passion, connurent leur heure de gloire, tandis que ses traités théoriques, tels que Les Miroirs magnétiques, le Mystère anséirétique, Les rapports avec les morts, Les secrets intimes des mystères d’Eulis, s’attachèrent l’attention passionnée des spécialistes.

Cependant, dans tous les livres la lumière n’était pas faite entièrement. P.-B. Randolph – qui, malgré les dires de ses détracteurs, ne jetait pas les perles devant les porcs, connaissant les dangers d’une divulgation trop hâtive – réservait aux seuls membres de son cercle E.B les clefs définitives pour la compréhension complète de son œuvre.

Le volume, que nous offrons aujourd’hui au lecteur, contient quelques-unes de ces clefs : des précis et des recettes de magie, accompagnées de notes explicatives, que les disciples de Randolph transcrivaient de leur main sous la dictée du Maître.

Ces fragments infiniment précieux, parce que formidablement efficaces, sont complétés, en outre, dans ce volume, par quelques chapitres, pris, d’une part, dans la partie théorique des Secrets intimes des mystères d’Eulis et, de l’autre, dans Les Miroirs magnétiques, notamment l’introduction à cet ouvrage et sa partie pratique, qui n’a encore jamais été publiée.

 

*  *  *

 

En livrant ses clefs au public cultivé de notre époque, nous nous déclarons les défenseurs de l’œuvre de Randolph, en repoussant l’accusation stupide de magie noire.

D’ailleurs, que signifient ces deux mots, que tant de personnes peu éclairées prononcent encore aujourd’hui avec épouvante ? – Rien, sinon une crainte superstitieuse, reste d’une longue période de sombre ignorance.

La magie est une science, qui diffère des sciences dites positives par les facteurs psychiques et spirituels, qu’elle implique aussi bien pour l’objet que pour le sujet de l’acte opératoire. La magie n’est jamais ni blanche, ni noire ; mais elle peut être bénéfique ou maléfique, selon le but pour lequel on s’en sert.

La magie est une arme, comme toutes les armes : on peut s’en servir pour le mal ou pour le bien, de soi-même ou d’autrui ; – mais puisqu’elle est puissante, elle est évidemment dangereuse entre des mains malhabiles. Mais la magie est aussi une science sacrée et royale en ce sens, qu’elle ne peut être acquise par quelqu’un qui n’en est pas digne ; et les névroses morbides, et souvent même la folie sont le partage de ceux, qui s’y adonnent sans aptitudes et préparation requises.

Il faut être armé de patience, de calme et d’un grand courage pour en franchir le premier seuil, et, surtout, il faut aimer cette science pour elle-même et non pour les avantages matériels et personnels qu’elle procure.

P.-B. Randolph avait ces dons et d’autres encore, c’est pourquoi il devint un grand magicien, que tous craignaient et enviaient sourdement. S’il mourut jeune, tandis que son adversaire, madame H.-P. Blavatsky, triompha jusqu’à un âge très avancé, c’est sans doute, parce que sa tâche sur cette terre fut accomplie plus rapidement que celle de la fondatrice du mouvement Théosophique.

Car, en effet, la mission de Randolph fut de trouver et de cacher provisoirement une lumière ; celle de H.-P. Blavastky – de former des masses.

Aujourd’hui ces masses sont formées, et elles recevront et comprendront sans trop de peine les choses qui, en 1880, leur auraient fait plus de mal que de bien.

L’élite spiritualiste moderne se rangera du côté de Randolph, sans méconnaître pour cela l’œuvre indiscutablement magnifique, de H.-P. Blavatsky, à la mémoire de laquelle nous adressons ici un salut respectueux. A chaque époque sa tâche et son personnage reconnu.

 

Maria de Naglowska.

 

[ Maria de Naglowska (1883-1936), also known as the Sophiale de Montparnasse, was a Russian occultist, mystic, and founder of the Brotherhood of the Golden Arrow, whose conferences in Paris in the 1930s were attended by many now-famous individuals, such as Julius Evola, Man Ray, and André Breton. She is also known for her translation of P. B. Randolph’s Magia Sexualis, the classic occult text that has survived only through her translation. ] 

21/11/2011

Offrande à Pan

Pan, le Tout Primordial

 

Dieu des Cultes Pastoraux, Pan possède un corps à moitié humain et à moitié animal. Barbu, velu, cornu, il a des jambes de chèvre aux sabots fendus et des yeux rusés étirés sur les tempes.

C’est un satyre à l’appétit sexuel démesuré, qui assaille indifféremment les nymphes et les jeunes garçons ; à défaut de proies, il se livre à l’onanisme, tant sa sexualité est exigeante. Il vit dans les forêts, et sa couleur est le vert. Son nom, Pan, signifie « Tout », et le Grand Pan désigne le Grand Tout, l’énergie primordiale et féconde propre à l’univers et à la vie, dont l’expression peut être parfois anarchique et chaotique. Il incarne la puissance des éléments de la nature, dont le déchaînement provoque une "peur-panique", signe de l’affolement des sens et de la raison qui saisit quiconque se trouve en contact avec ce dieu avide et désordonné, à notre ressemblance.

L’Eglise catholique romaine, on le comprend, n’a eu aucun mal à métamorphoser un pareil dieu en diable satanique, en bouc cornu des sabbats. Certains auteurs, notamment dans le registre du romantisme noir et du fantastique, ont à leur tour retenu l’assimilation du Grand Pan au diable, en décrivant l’effroi glacé qui saisit l’être humain suffisamment inconscient pour regarder en face ce dieu redoutable.

Cette terreur ressentie par quiconque rencontrait le dieu Pan est au cœur de l’œuvre des grands écrivains du fantastique noir du XXe siècle : citons, entre autres, H.P. Lovecraft et Gustav Meyrink, qui dans son roman Le Visage Vert évoque le mythe du Chidher ( ou Chadhir, ou El-Chidr ), à savoir « le prophète vert » de la tradition islamique. Chidher, « le Vert », ou encore Huzur dans les traditions ésotériques de l’islam, a bu de l’eau de vie et ne mourra qu’au son de la trompette du Jugement dernier. Il peut être assimilé à l’Hermès Trismégiste égyptien, à saint Jean, au prophète Elie ou encore au dieu Pan.

Il est l’« Homme Vert », à savoir l’homme de chair incarné sur terre, proche de l’état de nature, se régénérant chaque année au printemps jusqu’à ce que, à la fin des temps, il meure à lui-même, en quittant son enveloppe charnelle ( symbolisée par le vert ) pour accueillir le Messie et se fondre dans la claire lumière de Dieu.

Pan, c’est avant tout le Dieu Vert, celui qui n’a jamais renié ses origines terriennes et sylvestres, c’est le Dieu Sauvage qui se couche au pied des arbres et comprend le langage des oiseaux. C’est le Cornu, dont les deux cornes sont les antennes qui lui permettent de capter les messages du ciel. C’est le Magicien aux pieds agiles, qui souffle dans sa flûte et nous convie à danser autour d’un feu de joie. Pan, c’est le pouvoir de l’enfance et du jeu, la force du rire, la soif de l’amour, la communion avec la nature immense et vierge. Pan, c’est la revanche de la campagne et des forêts sur les villes ; c’est l’état sauvage contre celui de civilisé ; c’est le monde de l’intuition et de l’« éveil » s’opposant à celui de la raison ; c’est la magie contre la science. [...]

Bien que pourchassé par l’Église de Rome, le sabbat des sorcières serait donc moins une hérésie satanique que la manifestation d’une religion pré-chrétienne, s’enracinant aussi bien dans l’Antiquité grecque et romaine que dans les anciens cultes celtiques et germaniques. La sorcière adorant le « diable », rival noir de Dieu, cacherait en réalité une authentique prêtresse de Pan et une adepte du panthéisme, pour laquelle tout est Dieu, car Dieu est partout, dans chaque objet et dans chaque être vivant. Le dieu Pan est partout : dans les hommes, les animaux, les arbres, les plantes, les pierres, le vent qui souffle dans le soir. Pan désigne la gloire de Dieu sur terre. Car le dieu Pan affirme que Tout est Dieu.

 

Extrait de "Sorcières et démons" d’Édouard Brasey, publié par Pygmalion Éditions en 2000.

 

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Cette tasse de bois, noire comme un pépin,

Où j’ai su, d’une lame insinuante et dure

Sculpter habilement la feuille du raisin

Avec son pli, ses nœuds, sa vrille et sa frisure,

 

Je la consacre à Pan, en souvenir du jour

Où le berger Damis m’arrachant cette tasse

Après que j’y eus bu vint y boire à son tour

En riant de me voir rougir de son audace.

 

Ne sachant où trouver l’autel du dieu cornu,

Je laisse mon offrande au creux de cette roche,

- Mais maintenant mon cœur a le goût continu

D’un baiser plus profond, plus durable et plus proche.

 

Anna de Noailles ( Offrande à Pan/ Le Cœur innombrable )

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Pan et Syrinx / Pierre-Paul Rubens / 1619

20/11/2011

MYRKVID : Satanic Inquisition

MYRKVID : « Satanic Inquisition »

 

( Démo-K7 / 2010 / France ) – ( D.U.K.E 046 )

 

Ça c’est marrant tiens, ça fait maintenant quelques semaines que ces francs-comtois se sont accaparés ma platine, et puis hier soir j’me suis fait une toile avec madame en allant voir « Poupoupidou » ( pas très Black Métal comme titre ! ), film français avec l’inénarrable J.P Rouve. Dans le film il enquête sur le soit-disant suicide d’une miss météo d’une télé locale fana totale de Marylin, et toute l’histoire se passe justement en Franche-Comté. Paysages enneigés, forêts noyées dans les brumes d’hiver, la scène où l’on découvre le cadavre de la belle recouvert de neige m’a immédiatement fait penser aux riffs tournoyants de cette démo. En fait c’te chro, je savais pas vraiment comment l’aborder, je voulais te causer de la voix de corbeau crevé qui me faisait frissonner de partout, du fait qu’on avait là une des meilleures sorties du genre depuis un bail, mais finalement ce sont ces riffs fiévreux qui ont décroché le gros lot. Riffaille s’inscrivant dans une tradition avant tout norvégienne, juste à la lisière entre agression pure et désespoir glacé.

S’agit d’une toute première démo pour MYRKVID, 4 titres forgés dans le même acier inoxydable, et pourtant chacun d’entre eux se détache par une atmosphère / une allure un rien différente. L’homogénéité dans la diversité, on pourrait appeler ça comme ça.

« Qu’un Sang Impur », le premier titre, dégage dès les premières secondes une forte aura mélancolique, vite balayée par un riff qui déboule façon tornade de flammes. Rythmiquement, ça bourrine mais c’est aussi varié ; riffiquement, ça tranche les gorges genre KOLDBRANN ou URGEHAL, mais ça sait aussi apaiser avec la pointe de mélodie qui se pointe au moment du riff aérien. Très bon titre, très rythmique et guerrier… et avec la batterie qui sait rester humble sur les plans lancinants le résultat est juste superbe.

« To our Roots » bastonne déjà plus, ça démarre un peu comme du DARKENED NOCTURN SLAUGHTERCULT, baïonnette bien en avant pour embrocher de la tripaille sanguinolente. « Hurgh » qu’il nous dit le monsieur, et je ne peux qu’acquiescer tant son Black Métal des plus traditionnel m’apparaît foutrement bandant. L’allure est plus saccadée, plus thrashouille, mais qu’on ne s’y méprenne pas, la couleur dominante est immanquablement noire. Noire comme une nuit sans lune, noire comme les yeux d’un loup affamé prêt à bondir.

La démo se termine sur « Eternal Winter » et ses tempêtes de blasts comme autant de pluies verglassantes qui s’abattent en bourrasques frigorifiantes, et puis dans les dernières secondes, ce solo fantasmagorique qui fend l’obscurité comme un hibou qui hulule sa sérénade nocturne.

Rien à dire d’autre à part… bravo !

Démo-tape limitée à 200 exemplaires / 4 titres – 20 mns : 4 €uros.

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( D.U.K.E 046 ) - Disponible !

LIVE >>> http://www.youtube.com/watch?v=ULQU7EAjvOw

http://www.youtube.com/watch?v=McMDG9U5HJM&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=Z8s55JxUq-U&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=uYMJoH-tZBE&feature=related 

 

Egalement disponible au format MCD ( auto-produit par le groupe )…

Et ce, pour : 7 €uros.  

 

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Chronique parue dans IN EXTREMIS N°45 / Février 2011

( Avec, dans le même numéro, une interview du groupe ! )

 

IN EXTREMIS « Minizine » ( dans les 40 pages au format A5, six à 8 interviews, une centaine de chroniques au style inimitable ! ) est disponible contre quelques timbres ( je ne sais plus combien exactement, faudra le lui demander !?! ) auprès de son géniteur/rédacteur…

N’hésitez pas à le contacter et à vous renseigner ! >>> extremis666@hotmail.com 

 

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19/11/2011

ORDO BLASPHEMUS

ORDO BLASPHEMUS / INVERNO / UGULISHI :

« Triptych Satana »

 

( Démo-K7 – 2010 / France – Italie – Finlande ) – ( A.a.W.o.S 008 )

 

Plus qu’un simple « split »… plus qu’un simple triptyque où chaque « peintre » se chargerait d’une seule et unique partie du tableau final… une œuvre à part entière, une œuvre commune où les titres des 3 gangs se mêlent et s’entremêlent au sein d’un unique et même Requiem !!!…

 

( Titres 1, 2 et 7 = UGULISHI…  Titres 3 et 5 = INVERNO…  Titres 4, 6 et 8 = ORDO BLASPHEMUS )

 

Un projet ambitieux où, bien qu’alternant et mélangeant leurs titres, nos trois sombres entités ont su garder à la fois unité et cohérence afin de vous offrir une Messe Noire en huit actes.

Une Messe où des « Rites Initiaux » ( symbolisés ici par l'intro « Above the Black Ceremony », signée UGULISHI ) à l’Eucharistie ( « Excommunicate » d'ORDO BLASPHEMUS ) en passant par la Liturgie ( le « Throne of the Wolf » d’INVERNO ) et le Rite de Conclusion ( « La Messe Noire » d'Ordo ), vous suivrez pas à pas nos trois démons au travers de cette Fibonaccienne descente aux Enfers…

Trois entités pour une œuvre en huit thrènes… une antienne inversée aux huit Béatitudes qu’on ne peut chroniquer que comme un album à part entière… que comme si ces trois entités n’en faisaient qu’une… n’étaient qu’un seul et même être portant tour à tour les masques d’UGULISHI, d’INVERNO ou d’ORDO BLASPHEMUS ( d’ABYSSIC HATE ou de MUTIILATION… de BELKETRE ou d’HORNA ) en la Learyiesque, occulte et régressive plongée au travers des huit niveaux de la conscience qu’est ce « Triptych Satana » !!!…

 

Démo-K7 limitée à 484 copies  / 8 titres – 45 mns / KILLERRRR layout…  : 4 €uros.

 

Toujours disponible.

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Egalement disponibles :

 

ORDO BLASPHEMUS « Lemegeton »

 

( Démo-K7 / 2007 / France  ) – ( A.a.W.o.S 006 )

 

Rhâââââââââ oui… on retrouve le style mis en place sur « Insulter of God » ( à savoir ce si jouissif « mix » des Black Legions – façon BELKETRE / BLACK MURDER – du MAYHEM période « entre les 2 premiers lives » et de DARK OPUS ) mais avec des voix encore plus torturées ( c’est de la folie… à foutre la chiasse à Attila et à SILENCER !!! ) et spectrales… 

Avec un Black plus en atmosphères, qui intègre à sa folie des ambiances plus « xasthuriennes » et des riffs semblant tout droit échappés d’un vieux BLACK SAB’ période Ozzy ( le son de gratte étant même – par moment – typiquement celui du SAB’ de 1969 / 72 !?!! )…

Un peu comme si BELKETRE, XASTHUR et le MAYHEM de « De Mysteriis… » ( avec un Tony Iommi de 20 ans à la gratte !!! ) tapaient l’bœuf ( pardon… « tapaient l’rat mort » !?!! ) aux noces funèbres d’un archange déchu !!!…

Putain… dire que certains abrutis passent leur temps à répéter que le Black est mort !?! Alors que des ORDO BLASPHEMUS, MORDHEIM et autres DRAKONHAIL parcourent notre hexagone !!!…

Ruez-vous sur cette « Lemegeton » marquée du sceau de la GREAT BEAST et ôtez-vous les doigts du cul, pauvres cons… le Black n’est pas mort : il éjacule encore !!!… 4 €uros.

 

* * * * *

 

ORDO BLASPHEMUS : « Live in Desenzano »

 

( Démo-K7 / 2008-09 / France ) – ( A.a.W.o.S 003 )

 

5 titres live en face A ( enregistrés en Italie lors d’un concert Ordo Blasphemus + Inverno + Misanthropic Desire  à Desenzano, au Covo Antico, le 31/05/2008 )… pour un ORDO BLASPHEMUS plus obscur, insane et ténébreux que jamais, où cris d’écorchés vifs et vomissements gorgés de bile viennent tour à tour trouer le cuir pourrissant et rongé par la lèpre d’un Black Metal putride et physiquement oppressant, oscillant sans cesse entre offrande à l’Ultime Chaos ( certains passages ultra-violents, relèvent réellement de la pure folie ! ) et plaintes quasi-charnelles d’âmes damnées aux cerveaux troués par la syphilis !!!…

Une sorte d’improbable croisement ( live ) de XASTHUR, DEATHSPELL OMEGA et PROFANUM ( à la sauce TORGEIST ), une étouffante agonie au sein des Ténèbres du Dehors ( écoutez bien les voix spectrales sur « Legemeton »… réellement démoniaques !!! ), qui ne vous laissera pas intacts !!!

Et 4 titres studio en face B ( dont  une somptueuse reprise du « Nocturnal Poisonning » de XASTHUR ), pour enfoncer définitivement le clou rouillé ( et barbelé ) qu’est cette démo au sein de vos chairs meurtries !

L’impression de voir LEVIATHAN, XASTHUR, SILENCER et BURZUM se fondre en un seul et même être de cauchemar… donner « vie » à la « non-vie » d’un Nyarlathotep fou et aveugle, issu du pire des « voyages » d’un Lovecraft devenu opiomane !?!!!…

Une expérience transcendantale… une immersion en apnée en un « Noir Ailleurs » que vous vous DEVEZ de vivre… Ne serait-ce qu’une fois… Démo-tape limitée à 531 copies : 4 €uros.

18/11/2011

NOXEN

NOXEN : « Monoton » ( Démo-K7 / 2010 / HELL )

 

Je pourrais presque reprendre ( quasiment mot pour mot ) la chronique de la démo « Parallèles » de NOCTURNE ( autre projet signé Nox ) et vous la resservir telle que : … 

« Psychédélique, torturée et totalement hallucinée… la rencontre d’EROS NECROPSIQUE, de MORDHEIM et des Black Legions sous LSD… For Freaks !!! »…

Sauf que pour le coup, c’est sur les terres du Doom et du Dark-Ritual que s’en va chasser l’ami Nox !!! La version Doom et « ritualistique » ( oooooh que oui… musique pour Messe Noire avec participants sous crack et sacrifices humains assurés ! ) de la première Nocturne… une tape qui donne l’impression de se noyer tête en bas ( et avec délectation ) dans la fosse sceptique de l’Enfer !!!…

La rencontre au sein d’un immonde charnier grouillant de vers obèses ( et totalement étrangers à ce monde ) d’un TORGEIST sous datura, du Meynac’h de SATANICUM TENEBRAE, du BLACK FUNERAL cher à ce praticien des Arts Obscurs qu’est Michael W. Ford Nachttoter et des ambiances les plus psychédéliques et malsaines du grand BLACK SABBATH des seventies…

Le tout à la sauce « Dark, Ritual & Chaotic Doom from Hell » !!!…

L’impression d’entendre et de voir ledit Michael Ford tenter la fusion ( au sein d’un même et maléfique creuset ) de BLACK FUNERAL et DARKNESS ENSHROUD… et ce, à la manière des Black Legions !?!!!…

Vocaux incantatoires et vomis…

Gémissements d’un violon à l’agonie…

Dissonances oppressantes à la limite de la douleur physique…

NOXEN ne peut se définir autrement que comme le Noir apôtre de l’anti-musicalité absolue ; le purulent et pourrissant furoncle gangrènant le cerveau malade d’une âme toute entière vouée aux ténèbres absolues de l’auto-destruction !!!…

Abyssal… Maléfique… Réservé à ceux qui ont « franchi le pas »…

Une des choses les plus malsaine et purement immonde à jamais avoir porté l’estampille D.U.K.E !!!…

 

Vous qui entrez ici, abandonnez touteespérance.

 

Démo-K7 limitée à 150 copies / Layout double-face / 6 titres – 31 mns : 4 €uros.

 

( DUKE – WVJe 03 )

 

NOXEN : « Le linceul de la noyée »

( Démo-K7 / 2010 / HELL )

 

Plus « ambiante et éthérée » que la « Monoton » chroniquée juste au-dessus, cette « Linceul de la Noyée » n’en est encore ( et paradoxalement ) que plus malsaine et dérangeante !

Vocaux totalement schizophréniques où l’ami Nox alterne, mêle et entremêle murmures inquiétants, psalmodies étranges et voix « enfantines » façon gamine de 12 ans possédée par un lubrique et pervers démon… mélopées à la limite du chant monastique et gémissements de fou dangereux sous camisole…

Atmosphères à la fois confinées et néanmoins vaporeuses, oppressantes tout en étant subtilement aériennes… cette œuvre étrange mérite on ne peut mieux son titre, tant elle ressemble au final à ce que pourrait être le linceul d’une noyée… morceau de tissu à la blancheur virginale que l’eau aurait rendu diaphane comme un marbre rare et précieux et derrière lequel se draperait un corps que la mort aurait, elle aussi, marbré de ses premiers stigmates… évanescente beauté d’une frêle jeune fille au visage d’ange livrée aux kafkaïennes métamorphoses de la putréfaction…

Une longue asphyxie… l’impression de lentement couler… couler… couler… jusqu’à ne plus entendre que les battements de son cœur et l’étrange requiem composé par un cerveau à l’agonie que la pression écrase et libère à la fois !

La rencontre d’AGHAST / NEBELHEXË, de SATANICUM TENEBRAE et de MOËVÖT !!!…

 

Démo-K7 limitée à 150 copies / Layout double-face / 5 titres – 36 mns : 4 €uros.

 

( DUKE – WVJe 04 )

 

Toujours disponibles !

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17/11/2011

SUICIDAL MADNESS : Les tourments de l’âme

SUICIDAL MADNESS : « Les tourments de l’âme »

( Démo-K7 / 2011 / France )

 

Les mecs du gang citent d’eux-mêmes DARKTHRONE, BURZUM et SHINING comme influences principales… et c’est clair que les ombres de ces 3 démoniaques entités planent sur ces 4 titres d’un Black qui, bien qu’estampillé « depressive & suicidal », sait s’éloigner des voies toutes tracées du style et se gorger à satiété d’atmosphères malsaines et méphitiques pouvant tout aussi bien rappeler un certain MUTIILATION que GESTAPO 666 ( attaquez directement avec le deuxième titre, « Malade », et vous comprendrez immédiatement ce que je veux dire : la rencontre de GESTAPO 666 et de STERBEND au sein d’une cave humide aux murs rongés par le salpêtre ! )… nous donner l’impression d’entendre MUTIILATION s’essayer à reprendre du LEVIATHAN un de ces soirs de désespoir où l’on a tous oscillé ( les uns comme les autres ) entre le nœud coulant, la lame de rasoir et la tentation de regarder au fond des yeux les sombres prunelles d’un double canon de fusil de chasse…

Un Suicidal Black gangrené par d’ichoreuses et malignes tumeurs façon « Black Legions »…

Une ode à la gloire de la pourriture des sépulcres oubliés… du rouillé et du moisi… de ces « Tourments de l’âme » qui, tapis en chacun de nous, peuvent à tout moment nous faire basculer « Au fond de l’abîme » !?! Une de ces démos pour le moins insanes, purulentes et « tuberculeuses à souhait » avec lesquelles l’on prend plaisir à s’écorcher ( encore et encore ) nos plaies à vif !!!!!…

 

Wilhelm Von Juntz editor 006 / Démo-K7 limitée à 312 copies.

4 titres – 17 minutes : 4 €uros.

 

Disponible !

 

Myspace >>> http://www.myspace.com/suicidalmadness666 

 

Ecouter >>> http://www.youtube.com/watch?v=5CHQbOWc3es&feature=related 

>>> http://www.youtube.com/watch?v=zgYVKYuHbyM&feature=related

>>> http://www.youtube.com/watch?v=zVVKZhQOsPs&feature=related

SUICIDAL MADNESS x4.jpg

D.U.K.E / WVJe 06 

16/11/2011

Satiricon

PETRONE : « Le Satiricon »

 

Traduction de Baillard, revue et corrigée par Jean Loubes.

Avant-propos et notes de J. Malicroît.

Le Club des Editeurs – 1961.

 

Couverture cartonnée recouverte de soie verte ( à reflets mordorés ) décorée de motifs or, pièce d'auteur et de titre sur tranche, gravure en frontispice.

Edition à tirage limité aux souscriptions et exclusivement réservée aux membres du Club des Editeurs.

26 exemplaires marqués de A à Z,  150 exemplaires numérotés de I à CL destinés aux collaborateurs et trois mille exemplaires numérotés de 1 à 3000.

Celui-ci est le N° 137.

 

200 pages – 20 x 13,5 cms – 340 grammes : 9 €uros.  / Vendu ! - Temporairement indisponible. 

  

Chez les autres = ...

- Deux exemplaires à  9,80 €uros sur priceminister

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Pétrone occupait ses jours à dormir, et ses nuits, il les consacrait à ses fonctions officielles ou à ses divertissements. Ses moeurs dissolues firent de lui un homme célèbre, comme d’autres obtinrent le renom pour une vie d’activité et de sueur. Son époque ne le tenait pas pour un vulgaire débauché, mais pour un fin libertin à qui son imprudente liberté de langage, qui passait pour de la franchise, valut la faveur populaire. Lorsqu’il fut nommé gouverneur de province et, plus tard, lorsqu’il occupa le poste de consul, il se montra énergique et compétent dans la direction des affaires. Revenu à sa vie licencieuse, il devint bientôt l’un des intimes de Néron, l’intendant de ses plaisirs, arbitre suprême en matière de goût — arbiter elegantiae —, pour qui le luxe était l’un des beaux-arts.

Victime de la jalousie de Tigellin, le favori de l’Empereur, Pétrone, disgrâcié, dut se donner la mort en choisissant un suicide en accord avec la façon dont il avait vécu. Il opta pour la méthode lente : après s’être ouvert les veines, il se banda les poignets et partit s’entretenir de la pluie et du beau temps avec ses amis. Ensuite, il s’offrit un diner fastueux, qui fut suivi d’un petit somme. Loin d’encenser l’Empereur et Tigellin dans le testament qu’exigeait la coutume, il rédigea à la place un document cacheté et adressé à Neron, dans lequel il dénonçait les abominations du tyran et de ses complices. Avant son dernier soupir, Pétrone prît la précaution de briser un vase de grande valeur qu’il possédait, afin d’éviter que l’objet précieux ne tombât entre les mains de l’Empereur.

C’est ainsi que l’historien romain Tacite retrace, dans une miniature d’une incroyable candeur, le portrait d’un certain Gaius Petronius. La tradition veut que celui-ci soit l’auteur du Satiricon, le premier et le meilleur de tous les récits picaresques. Elle veut également que nous n’en ayons conservé que les livres XV et XVI, accompagnés de divers autres fragments. Ledit Pétrone se voit enfin attribuer la paternité, sans plus de preuve qu’un style insurpassé dans la littérature latine, d’un certain nombre de poèmes.

Si Le Satiricon doit son statut de chef-d’oeuvre de la littérature paillarde aux extraits mutilés qui nous sont conservés de lui, quelle réputation lui auraient valu les vingt-quatre livres qui formaient l’oeuvre originale ?

Le Satiricon complet aurait sans doute détrôné Don Quichotte de la place suprême qu’il occupe dans le roman occidental. Hélas, nous ne pourrons jamais en lire que deux passages principaux : une suite d’aventures chaotiques qui se déroulent dans des bouges et d’autres lieux interlopes du pourtour méditerranéen — lesquels ont fort peu changé depuis Pétrone —, et la description d’un festin offert par un certain Trimalchion, ancien esclave affranchi ayant fait fortune, être rèpugnant de vulgarité.

 

( http://www.bopsecrets.org )

 

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Il m’arrive de relire les Anciens, soit en voyant ce qui, hélas, encombre nos librairies, soit par hygiène de pensée. Un bon vin se doit de vieillir. Pas trop non plus, au risque d’être imbuvable, comme il arrive parfois à certains livres du passé. Pétrone s’en tire bien. Je dirais même qu’il reste très actuel. Détaché de sa gangue de classique défraîchi, il a encore du jus. Et son Satiricon que j’ai ouvert ces derniers jours s’est imposé à moi comme une œuvre frivole, au récit lâche, libre, débridé ; sans rime, ni raison ( du moins apparemment ), vagabondant au gré d’une fantaisie toujours renouvelée et inventive, bref une œuvre moderne. J’ai bien relu : ces seize livres ( seize chapitres dont des parties hélas perdues ) écrits sous la période paroxystique de Néron, entre conjurations et meurtres, et composés de prose et de vers mélangés, de contes et racontars – de digressions dirait-on aujourd’hui – ces seize livres donc n’ont pas de thème central à proprement parler. C’est bien ce qui fait là la « modernité » du Satiricon. On s’y promène allègrement, sautant d’un lieu à l’autre, d’une maison où l’on se moque de l’éloquence du moment à un autre logis où l’on fait amplement bombance, quand on ne finit pas dans une chambre de lupanar à trois ou plus... Un « roman » déjanté où il est fait état d’aventures singulières, colorées, pittoresques, vécues par des héros mi-gouapes, mi-voyous – d’antihéros pourrait-on dire – que le ridicule même ne semble plus tuer. Pétrone s’amuse à brosser des portraits comme des croquis pris sur le vif, à nous confier le fruit de ses observations – scènes vues ou vécues – à exploiter le merveilleux filon du burlesque parodique, usé ici jusqu’à la corde, à épingler moqueusement discours, clichés ayant cours à l’époque et manies littéraires qui voudraient glorifier avec pompe et grandeur philosophie et poésie et éloquence ! Ni thème, ni trame véritable ne soutiennent le Satiricon. Un ton léger et caricatural ( de romans grecs préexistants ? ), une verve sans limites lui donnent son élan. Tout se passe en disputes, en réconciliations sur l’oreiller – ou bien ailleurs – en cocufiages, en projets de vengeance, en complots sombrement ourdis pour se finir en rire et en chansons, en libations et galipettes. Hommes, femmes, gitons, tout semble bon pour jouir de l’amour. Pétrone, nous dit Tacite dans ses Annales, n’avait pas la réputation d’un « débauché... mais celle d’un voluptueux raffiné dans son art. » A sa mort, précise-t-il, « il ne voulait entendre que vers badins et poésies légères. » Heureux temps où, même sous la férule d’un empereur dément, pour peu qu’on trouvât fin, profond, gracieux de raconter sans fard les fariboles, fredaines, secrets d’alcôve de ses contemporains, on pouvait vivre d’insouciance !  Heureuse et saine liberté ! Pétrone est vivifiant. Il faut le lire  - ou le relire. Sans trop savoir pourquoi - sans doute à cause de la dérive des personnages, j’ai repensé à Accatone de Pasolini. Il m’est venu aussi l’idée que Le Satiricon était l’illustre ancêtre du roman picaresque.  Derrière Encolpe, narrateur et héros de sa propre destinée, se cache déjà Gil Blas de Santillane.

 

Yves CARCHON

 

( http://editionsduportdattache.over-blog.com )

 

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Les pointilleux en orthographe n’auront pas manqué de se poser la question : Sat-i-ricon ou Sat-y-ricon ? Et bien, ça dépend. Un peu des deux, vraisemblablement. Pétrone penche pour le « i », en référence au genre de la satura, ce pot-pourri romain des registres et des formes ; le Satiricon n’est pas non plus étranger au registre de la satire entendue au sens large : la dénonciation des travers de la société par le prisme de l’humour. Enfin, le satyre est une référence en creux, peut-être comme un jeu de mots chez Pétrone : le satyre est cette divinité mythologique mi-homme mi-animal, être lubrique par excellence, sexuellement hyperactif.

Il n’est pas anodin de constater que c’est le plus souvent sous cette dernière orthographe que l’œuvre est référencée. Fellini lui-même s’y est trompé, mais lorsqu’il s’est rendu compte de son erreur, il a décidé de conserver le « y », orientant ainsi l’interprétation.

Car la lubricité est belle et bien un sujet majeur du texte de Pétrone : les aventures sont celles du jeune homosexuel Encolpe, nom grec qui signifie « l’enculé » – difficile d’être plus clair ! L’intrigue amoureuse est à multiples rebondissements, constamment liés à la sexualité : de bordels en maquerelles, d’infidélités en retrouvailles charnelles, en passant par les parties à trois ou plus, le texte ne cesse de faire la part belle au sexe. Mieux : selon Michel Dubuisson, on peut envisager une lecture du Satiricon comme une parodie de l’Odyssée, dans laquelle Encolpe est jeté en aventures en proie au courroux de Priape, le dieu « truculent et paillard de l’amour dans ses aspects les plus charnels et les plus pornographiques ». Le jeune homme l’aurait offensé en troublant un sacrifice en son honneur, et ses déconvenues iront jusqu’à l’impuissance, tragédie s’il en est pour ce héros non conventionnel.

 

( http://www.fauteusesdetrouble.fr 

 

15/11/2011

PANZERFLOWER

PANZERFLOWER : « Maximum War… Minimum Love »

( CD / 2008-09 / France )( D.U.K.E 042 )

 

Cette bombe mes amis... cette putain de bombe thermonucléaire à sa mémère que nous balance là le James prick et sa bande de grands malades !!! Quoi que tu écoutes… quel que soit ton style de rock ou de métal de prédilection ( du Rock sixties au Black Métal en passant par le Punk, le Thrash ou le Hardcore ), y’a pas… tu vas obligatoirement adorer cet album, dormir avec, l’instituer comme bénédicité avant chaque repas, retrouver tes érections d’adolescence, baiser dessus, l’adopter, en mettre un exemplaire sous cadre et le lèguer à tes enfants ! Putain d’vérole de moine… comment te décrire la chose et bien bien te faire comprendre ô combien elle est essentielle et obligatoire !?!??

Cet album de PANZERFLOWER c’est la rencontre de tout ce que le Rock n’ Roll, le Punk et le Métal ont accouché de plus viscéral, charnellement jouissif en cinq décennies de musiques électriques !!!

Des exemples !?!?!??… Suffit d’écouter !!!

( Au volume maximum : If it’s too loud… you’re too old !!!!!!!!! )…

Suffit d’écouter « Justice Chaos » pour retrouver le fuckin’ Thrash du premier ANTHRAX

Suffit d’écouter « Maximum War » pour retrouver le CIRCUS OF POWER des débuts…

Suffit d’écouter « L.A Requiem » pour retrouver le IGGY d'« American Caesar »…

Suffit d’écouter « Just fuckin’ R'n’Roll spirit » ou « fashion Fuck » pour retrouver l'esprit des reprises déglinguées de POISON IDEA ( Façon « Pajama Party » )…  

Suffit d’écouter « Dark hate Procession » ( with Meynac’h !!!!!! ) pour retrouver un improbable croisement de CIRCUS OF POWER ( again ) et d'un TURBONEGRO « mixed with » CREAM ( si si !… putain de solo bluesy et bien graisseux ! ) partouzant avec LA MUERTE !?!!

Suffit d’écouter « Chamber 666 » pour retrouver Wayne KRAMER et BODY COUNT !!!

Suffit d’écouter « Clean Pussy » pour retrouver un mix « 4ème dimension » de D.M.Z, des BEASTIE BOYS et d’un DARK CARNIVAL… à la sauce MUTIILATION !?!!  

Suffit d’écouter l’enchaînement « Under the sign of the white line » ( sacré titre ça, non !? Fuck, pourquoi ne l’ais-je pas « déposé » avant que cet album ne sorte !?! ) ou « Ultimate orgasm » pour retrouver du MOTÖRHEAD croisé ZODIAC MINDWARP, croisé SHAMAIN and Bob SEGER !!! 

Suffit d’écouter « Cosa Nostra 666 »… pour mourir !!!!!!! ( Vache de Blues sauvage ça ! A foutre la chiasse à Ted NUGENT ou à ROSE TATTOO et son « butcher »  !?! )...  

Suffit d’écouter ce disque et de savoir ce que Rock ou Métal veut dire ; pour savoir qu’on tient là, entre ses mains, un monument comme le Rock ( ou le Métal ) n’en donnent à l’humanité que quatre ou cinq par décennies…

Du « Kick out the Jams » du MC5 au « Welcome to Hell » de VENOM…

Du « Rock n’ Roll Outlaw » de ROSE TATTOO au « Ace of Spades » de MOTÖRHEAD !!!...

 

Je n’en reviens pas que ce disque soit chez D.U.K.E ( et pas chez ATLANTIC !!! )…

Qu’il ne soit limité qu’à 465 copies ( alors qu’il devrait s’en vendre 4 ou 5 millions !?!!! )…

Et surtout… que tu ne l’aies pas encore commandé !?!?!!?!!!! ( Ha ha )…

CD lim à 465 ex : 9 €uros.

 

Toujours disponible.

pochette panzer-b.jpg 

Dirty Stoner Hellfueled Rock’n’Roll/Punk Metal F

or all into very early HELLACOPTERS, MOTÖRHEAD, G.B.H… 

A massive dose of sex, drugs & Rock’n’Roll !!! ( Inferno record )

 

Sleaze Rock/Metal band of james prick from ZÖLDIER NOÏZ !

Girls, booze, drugs, PANZERFLOWER ! ( Forgotten Wisdom Prod )

 

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PANZERFLOWER : « Little Bitch »

( Démo / 2006 / France )– ( D.U.K.E 029 )

 

MOTÖRHEAD rencontre EXPLOITED !!!…

5 titres de pur Punk Metal  sur lesquelles planent les ombres de LEMMY et WATTIE !!!…

Imaginez que LEMMY soit venu jammer sur le fameux « Let’s Start a War », que « Fast » Eddy Clark ait été du voyage pour y rajouter quelques solos… et vous aurez une assez parfaite idée de ce que sont les 5 brûlots délivrés par PANZERFLOWER sur cette « Little Bitch » : SEX, DRUG & FUCKIN’ METAL !!!…

L’ami M-RiK ( de FOEDUS AERTERNUS Zine ) m’a confié que ce gang lui avait furieusement rappelé un certain LOUDPIPES… et morbleu, c’est clair que c’est bien dans la lignée !!!…

 

- Disponible en version K7 : 3 €uros.

- Ou en version MCD-R lim à 123 ex. ( CD-R imprimé et layout couleur ) : 5 €uros.

 

Toujours disponibles.