05/11/2011
Rudolf STEINER : Lucifer et Ahriman
Rudolf STEINER : « Lucifer et Ahriman »
( Leur influence dans l’âme et dans la vie )
( 10 conférences faites dans différentes villes en 1919, 1921 et 1922 ).
Quatrième de couv’ : Incarnation humaine de Lucifer en Orient au troisième millénaire avant J.C – Incarnation humaine d’Ahriman au début du troisième millénaire après J.C en occident / Moyens d’Ahriman pour préparer son incarnation et empêcher les incarnations futures de l’homme sur terre : matérialisme, falsification du réel, intellectualisme, ossification… / Tentations de Lucifer : mystique nébuleuse, perte du Moi, intégration dans divers domaines de l’existence, dont la vie sociale / L’homme transformé en « automate moral » par Lucifer et enchaîné à la terre par Ahriman – Combat entre Lucifer et Ahriman pour la nature de l’homme / L’influence des planètes détermine la famille, le sexe, le peuple lors de la naissance – Responsabilité de l’homme dans l’évolution cosmique par son appartenance à la terre et au monde des étoiles / Expériences entre la mort et une nouvelle naissance comme conséquence du karma et création de conditions pour le retour à une nouvelle naissance…
Les forces révolutionnaires ( lucifériennes ) et les forces conservatrices ( ahrimaniennes ) se combattent dans l’univers, et aussi dans l’organisme humain. Notre corps est un champ de bataille où s’affrontent des puissances qui n’ont rien d’humain.
- Incarnation humaine de Lucifer en Extrême-Orient : origine de la sagesse antique.
- Incarnation future d'Ahriman : décadence de l'humanité.
- Tentations lucifériennes / corruptions ahrimaniennes.
- Pensée pénétrée par le sentiment, volonté transformée en amour.
- Recherche de l'équilibre… L’espace libre qui nous est laissé est fin comme le fil d’un rasoir.
Dans l'anthroposophie de Rudolf Steiner, Ahriman est l'une des deux entités, avec Lucifer, qui s'opposent à l'évolution de l'humanité, mais qui la rendent aussi possible. Steiner identifie Ahriman à Satan, lequel est bien distinct de Lucifer. Il est l'être qui fait de l'homme un être terrestre assujetti à la matière, alors que Lucifer et les forces lucifériennes tendent à l'en détacher. Ahriman agirait tout spécialement depuis et dans le corps éthérique. Il conférerait aux humains une intelligence froide et abstraite dénuée de sentiments, il les rendrait prosaïques, philistins et amoraux. Steiner le considère aussi comme l'esprit du mensonge, de l'erreur, et de la corruption.
Il s'incarnerait au début du 3ème millénaire… en Occident.
Editions Anthroposophiques Romandes / 1987 / 171 pages / 18x11,5 / 240 grammes… Reliure façon « cuir & dorures », intérieur sain et propre, comme neuf, certainement pas lu plus d’une fois : 10 €uros >>> Vendu !
( Prix du net = Entre 8,50 ( édition de 2006 – brochée ) et 16,60 €uros ( pour cette édition ci ) sur priceminister )
Rudolf Steiner - 1916
15:35 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rudolf steiner, anthroposophie, lucifer, ahriman, livre, livres, ésotérisme
04/11/2011
Les Ténèbres.
Les Ténèbres.
J’eus un rêve qui n’était pas tout-à-fait un rêve. L’astre brillant du jour était éteint ; les étoiles, désormais sans lumière, erraient à l’aventure dans les ténèbres de l’espace éternel ; et la terre refroidie roulait, obscure et noire, dans une atmosphère sans lune. Le matin venait et s’en allait, — venait sans ramener le jour : les hommes oublièrent leurs passions dans la terreur d’un pareil désastre ; et tous les cœurs glacés par l’égoïsme n’avaient d’ardeur que pour implorer le retour de la lumière. On vivait près du feu : — les trônes, les palais des rois couronnés, — les huttes, les habitations de tous les êtres animés, tout était brûlé pour devenir fanal. Les villes étaient consumées, et les hommes se rassemblaient autour de leurs demeures enflammées pour s’entre-regarder encore une fois. Heureux ceux qui habitaient sous l’œil des volcans, et qu’éclairait la torche du cratère ! Il n’y avait plus dans le monde qu’une attente terrible. Les forêts étaient incendiées ; — mais, d’heure en heure, elles tombaient et s’évanouissaient ; — Les troncs qui craquaient s’éteignaient avec fracas ; — et tout était noir. Les figures des hommes près de ces feux désespérés, n’avaient plus une apparence humaine, quand par hasard un éclair de lumière y tombait. Les uns étendus par terre, cachaient leurs jeux et pleuraient ; les autres reposaient leurs mentons sur leurs mains entrelacées, et souriaient ; d’autres enfin couraient çà et là, alimentaient leurs funèbres bûchers, et levaient les yeux avec une inquiétude délirante vers le ciel, sombré dais d’un monde anéanti ; puis, avec d’horribles blasphèmes, ils se laissaient rouler par terre, grinçaient les dents et hurlaient. Les oiseaux de proie criaient aussi, et, frappés d’épouvante, agitaient dans la poussière leurs ailes inutiles. Les bêtes les plus farouches étaient devenues douces et craintives. Les vipères rampaient et se glissaient parmi la foule ; elles sifflaient encore, mais leur dard ne blessait plus. — On tuait ces animaux pour s’en nourrir, et la guerre qui, pour un moment, avait cessé, dévorait de nouveau maintes victimes. — Un repas ne s’achetait qu’au prix du sang, et chacun, assis à l’écart, se rassasiait dans les ténèbres avec une morne gloutonnerie. Il n’y avait plus d’amour : la terre entière n’avait plus qu’une pensée, — et c’était la pensée de la mort, de la mort sans délai et sans gloire. Les angoisses de la famine dévoraient toutes les entrailles ; — Les hommes mouraient ; et leurs ossements n’avaient pas de tombeaux ; ceux qui restaient encore, faibles et amaigris, se mangeaient les uns les autres ; les chiens eux-mêmes attaquaient leurs maîtres, hormis pourtant un seul qui veillait près d’un cadavre, et tenait à distance les animaux et les hommes affamés, jusqu’à ce qu’ils tombassent d’inanition, et qu’au bruit de la chute d’un nouveau mort, ils courussent déchirer de leurs mâchoires décharnées les chairs encore palpitantes : quant à ce chien fidèle, il ne cherchait point de nourriture ; mais avec un gémissement pitoyable et non interrompu, avec un cri aigu de désespoir, léchant la main qui ne répondait pas à sa caresse, — il mourut. La famine réduisit par degrés le nombre des vivants : enfin deux habitants d’une cité immense survivaient seuls, et ils étaient ennemis : ils se rencontrèrent près des tisons expirants d’un autel consumé où l’on avait entassé, pour un objet profane, un monceau d’objets sacrés : de leurs mains froides et sèches, comme celles d’un squelette, ils remuèrent et grattèrent, tout en frissonnant, les faibles cendres du foyer ; leur faible poitrine exhala un léger souffle de vie, et produisit une flamme qui était une vraie dérision : puis, la clarté devenant plus grande, ils levèrent les yeux et s’entre-regardèrent, — se virent, poussèrent un cri, et moururent ; — ils moururent du hideux aspect qu’ils s’offrirent l’un à l’autre, ignorant chacun qui était celui sur le front duquel la famine avait écrit démon. Le monde était vide : là où furent des villes populeuses et puissantes, plus de saison, plus d’herbe, plus d’arbres, plus d’hommes, plus de vie ; rien qu’un monceau de morts, — un chaos de misérable argile. Les rivières, les lacs, l’Océan, étaient calmes, et rien ne remuait dans leurs silencieuses profondeurs ; les navires, sans matelots, pourrissaient sur la mer ; leurs mâts tombaient pièce à pièce ; chaque fragment, après sa chute, dormait sur la surface de l’abîme immobile : — Les vagues étaient mortes, le flux et le reflux anéanti, car la lune qui le règle avait péri ; les vents avaient expiré dans l’atmosphère stagnante, et les nuages n’étaient plus ; les ténèbres n’avaient pas besoin de leur aide, — elles étaient l’univers lui-même.
Lord BYRON / 1816.
Traduction de Paulin Paris. ( Wikisource )
18:50 Publié dans Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ténèbres, les ténèbres, lord byron, byron
03/11/2011
La tristesse du diable
La tristesse du diable
Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.
La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers ;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l'ombre.
Il était là, dardant ses yeux ensanglantés
Dans ce gouffre où la vie amasse ses tempêtes,
Où le fourmillement des hommes et des bêtes
Pullule sous le vol des siècles irrités.
Il entendait monter les hosannas serviles,
Le cri des égorgeurs, les Te Deum des rois,
L'appel désespéré des nations en croix
Et des justes râlant sur le fumier des villes.
Ce lugubre concert du mal universel,
Aussi vieux que le monde et que la race humaine,
Plus fort, plus acharné, plus ardent que sa haine,
Tourbillonnait autour du sinistre Immortel.
Il remonta d'un bond vers les temps insondables
Où sa gloire allumait le céleste matin,
Et, devant la stupide horreur de son destin,
Un grand frisson courut dans ses reins formidables.
Et se tordant les bras, et crispant ses orteils,
Lui, le premier rêveur, la plus vieille victime,
Il cria par delà l'immensité sublime
Où déferle en brûlant l'écume des soleils :
- Les monotones jours, comme une horrible pluie,
S'amassent, sans l'emplir, dans mon éternité ;
Force, orgueil, désespoir, tout n'est que vanité ;
Et la fureur me pèse, et le combat m'ennuie.
Presque autant que l'amour la haine m'a menti :
J'ai bu toute la mer des larmes infécondes.
Tombez, écrasez-moi, foudres, monceaux des mondes !
Dans le sommeil sacré que je sois englouti !
Et les lâches heureux, et les races damnées,
Par l'espace éclatant qui n'a ni fond ni bord,
Entendront une Voix disant : Satan est mort !
Et ce sera ta fin, Oeuvre des six Journées !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)
11:24 Publié dans Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : synagoga satanae, diable, poésie, texte, leconte de lisle
Roland VILLENEUVE : Loups-garous et vampires
Roland VILLENEUVE :
« Loups-garous et vampires »
« Jadis redoutés pour leurs exploits sanguinaires qui semaient l’effroi dans les campagnes, loups-garous et vampires, devenus de nos jours héros de contes fantastiques et de films d’épouvante, ont-ils véritablement disparu de notre univers ?
Les mœurs et coutumes, l’éventuelle poursuite de leurs agissements, leurs amours mêmes, n’évoquent-ils plus qu’un lointain souvenir dans un quotidien ou le Sexe et la Mort ne cessent pourtant de se confondre ?
Roland Villeneuve émet ici un point de vue beaucoup plus nuancé en recourant, notamment, à des exemples tirés de faits divers criminels authentiques et de manuels de médecine légale traitant de la nécrophilie, du nécrosadisme, voire de cannibalisme…
Le lecteur sera certainement surpris d’apprendre que des auteurs de grande renommée n’ont jamais hésité à décrire des situations scabreuses ou macabres, faisant allusion à ces étonnantes déviations si peu ou si mal connues. Placée après une brève anthologie et une enquête sur les motifs esthétiques qu’ils ont suscités, une orientation bibliographique aidera enfin toute personne soucieuse d’approfondir l’évolution de la Lycanthropie et du vampirisme, ces deux mythes immortels. »
Broché / Superbe couverture signée Michel Desimon / Nombreuses reproductions d’œuvres d’art ( célèbres ou méconnues ) liées à la lycanthropie et au vampirisme / imposante bibliographie… essentiel et incontournable pour tout passionné !!!…
Quelques marques de lecture ( deux cassures sur la tranche ), de manipulation et de stockage… mais rien de bien méchant, l’exemplaire est tout à fait correct et devenu plutôt dur à dénicher de nos jours !!!…
Pierre BORDAS et fils / 1991 / 342 pages.
21x14,5 / 530 grammes : 12,50 €uros. >>> Vendu ! / temporairement indisponible.
( Prix du net = 25 €uros sur galaxidion.com / 23,75 €uros sur livre-rare-book.com / un exemplaire à 11 €uros sur Priceminister, mais tous les autres entre 16 et 21 €uros / 15,95 €uros sur ebay )
10:07 Publié dans Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : roland villeneuve, loups-garous, vampires, vampirisme, lycanthropie, ésotérisme, occultisme, livres, livre
02/11/2011
Milo MANARA : Gulliveriana
Gulliveriana - par Milo MANARA.
Embarquée par accident à bord d’un bateau, une demoiselle sexy se retrouve géante chez des lilliputiens, puis lilliputienne dans un monde de géants. Une variation érotique intéressante et propice aux fantasmes des Voyages de Gulliver…
Les Humanoïdes Associés / Première édition de 1976.
72 pages en couleurs / 710 grammes / Etat = comme neuve !!!...
10 €uros. / Vendue ! Temporairement indisponible.
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Résumé et chronique de planètebd.com :
L'histoire : Une jeune femme sexy en maillot de bain se fait dorer la pilule sur le sable d’une crique isolée. Elle aimerait faire du bronzage intégral, mais un bateau, ancré à quelque brasses de là, la gène un peu. Aussi s’éloigne-t-elle au fil de l’eau, sur son matelas pneumatique, pour se mettre nue plus au large. Mais en roulant à l’eau depuis son matelas, elle perd définitivement son maillot et n’a d’autre choix que de monter à bord du mystérieux bateau, pour y demander de quoi se couvrir. Mais à bord, personne. Elle trouve un tricorne de pirate, se confectionne une courte tunique avec un drapeau britannique et s’installe négligemment sur le pont pour y lire un vieux bouquin : Les voyages de Gulliver. Mais le temps se gâte aussi soudainement que sérieusement. Chahuté par d’immenses déferlantes, le bateau s’échoue. Quand la jeune femme reprend connaissance, elle est allongée sur un rivage, mais immobilisée par des dizaines de petites sangles : elle est devenue une géante, à la merci d’une nombreuse population de lilliputiens ! Effrayée, elle se débat, mais les lilliputiens lui décochent des volées de flèches, qui sont sur son épiderme comme des centaines de petites épingles. Ils lui donnent à boire quelques tonneaux de vin drogué et profitent de son sommeil pour la déplacer et l’amener jusqu’à leur roi, à l’aide d’un immense socle à roulettes, tiré par des dizaines de bœufs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD : Comme Le déclic ou Le parfum de l’invisible,Gulliveriana est un must du 9e art érotique, livré originellement aux yeux pétillants masculins en juin 1996. L’italien Milo Manara y fait bien entendu une variation friponne autour des quatre Voyages de Gulliver jadis contés par Jonathan Swift (en 1721). Ici, le chirurgien Gulliver est remplacé par une jeune femme sexy et totalement dénudée qui, une fois devenue géante, suscite bien des situations étonnantes… et des fantasmes. Précisément dessinées avec l’élégance qui caractérise toute l’œuvre de ce maître de l’érotisme, les situations érotiques demeurent toutefois relativement chastes : en marge de la cambrure naturellement sexy de l’affable héroïne et de ses jambes génialement disproportionnées, cela se limite notamment pour elle à faire passer un défilé militaire sous ses jambes bien écartées. En l’utilisant ainsi en tant qu’arc de triomphe, Manara trouve un angle intéressant à la symbolique sexuelle-militaire… Sur un plan plus irrévérencieux, la jeune femme éteint ensuite l’incendie du château et sauve la reine en faisant pipi dessus ! Après tout, le roman de Swift était à son époque une véhémente satire du pouvoir monarchique. Au-delà de ces épisodes cultes, Manara laisse surtout une large part à l’imagination, qui joue pleinement sur les rapports de tailles exagérés (la proportion inverse du second voyage permet à l’héroïne de s’exciter en s’agrippant à un majeur géant…). Les deux derniers voyages de cette Gulliveriana (avec les chevaux intelligents et sur l’île volante), couvrant une dizaine de pages finales, perdent beaucoup de leur sens initial et ne trouvent leur utilité qu’à travers la fidélité aux situations de l’œuvre originale. Une œuvre… géante !
http://www.planetbd.com/bd/les-humanoides-associes/gulliveriana/-/12807.html
10:28 Publié dans Bandes Dessinées, Eros über alles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manara, gulliveriana, érotisme, bds érotiques, bandes dessinées
31/10/2011
Samain
Le Samain était une fête celtique encore appelée Saman et Samhain, ou Samonios chez les gaulois.
Elle marque le début et la fin de l' année celtique, et annonce le début du Temps Noir. En effet Samain n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui commence : c’est un jour en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Et elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. On situe ce jour au premier Novembre de notre calendrier. Mais comme toutes les principales fêtes celtiques, Samain compte trois jours de solennités : le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième est livré aux réjouissances populaire et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui pouvaient se prolonger pendant une semaine.
La veille de la nuit de Samain, avait lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons éteignaient les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides procédaient à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils allaient ensuite allumer de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison repartait avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison qui devait durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.
Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes commencent à la tombée de la nuit -, on croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. On croyait ainsi que les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants c' est pourquoi on laissait la porte entre ouverte et une place à table et on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.
La tradition de Samain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du catholicisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1 er novembre, le jour de tous les saints. La référence à Samain devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.
( http://mythologica.fr/celte/samain.htm )
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« Samhain est l’une des quatre fêtes qui jalonnent l’année chez les celtes. (…) Dans le calendrier de Coligny, table de bronze datée du IIe siècle de l’ère chrétienne et qui est un témoignage archéologique de première importance pour la connaissance de la civilisation celtique, la fête apparaît sous le nom de Samonios.
Samhain ouvre la période sombre de l’année et annonce les nuits les plus longues. Alors les prés verdoyants brunissent et dans les bois chênes et hêtres perdent leurs feuilles. Avec Samhain commence le temps du gel et du feu de bois. C’est, dans une civilisation rurale, une date repère : les troupeaux abandonnent leurs pâturages d’été et sont conduits à l’étable ; le foin destiné à les nourrir est entassé ; les animaux destinés à la table sont tués.
En Irlande, Samhain était le jour où s’unissaient charnellement le dieu Dagda et Morigu la déesse du monde souterrain, initiatrice et porteuse de souveraineté. Cette fête de fécondité, destinée à revigorer la puissance royale, était célébrée dans l’ancienne Irlande, par un grand festin tenu tous les trois ans à Tara, site d’intronisation des rois d’Irlande, au nord-ouest de Dublin, ceinturé de cinq grands enclos circulaires dont les constructions les plus anciennes datent du IVe millénaire avant l’ère chrétienne et les plus récentes de la fin de l’âge de fer ( début du Ve siècle de l’ère chrétienne ).
Sur Samhain plane l’ombre de Morrigann ( son nom signifie la « Reine fantôme » ) furie des champs de bataille, dont le pouvoir d’enchantement peut provoquer brumes, nuages noirs, averses de feu et de sang. Apparaissant souvent sous la forme d’un corbeau, elle est forte protectrice de son peuple, déesse de la terre et de la fertilité.
Samhain est le jour où le monde des vivants et celui des morts se rencontrent. »
( Extrait de « Fêtes païennes des quatre saisons » , sous la direction de Pierre Vial / Les Editions de la Forêt.)
( http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2011/10/31/samonios/ )
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Dans la mythologie celtique, Samain, ( le mot s'écrit Samhain en Irlande, Samhuinn en Écosse et Sauin sur l'île de Man ), est la fête religieuse qui célèbre le début de la saison « sombre » de l’année celtique ( pour les Celtes, l’année était composée de deux saisons : une saison sombre et une saison claire ). C’est une fête de transition - le passage d’une année à l'autre - et d’ouverture vers l’Autre Monde, celui des dieux. Elle est mentionnée dans de nombreux récits épiques irlandais car, de par sa définition, elle est propice aux événements magiques et mythiques.
Son importance chez les Celtes est incontestable, puisqu’on la retrouve en Gaule sous la mention Tri nox Samoni ( les trois nuits de Samain ), durant le mois de Samonios ( correspondant approximativement au mois de novembre ), sur le Calendrier de Coligny.
Les moines irlandais qui ont mis par écrit les coutumes celtiques, à partir du VIIIème siècle, ont précisé que le jour de Samain est ( selon notre calendrier moderne ) le 1er novembre. La fête elle-même dure en fait une semaine pleine, trois jours avant, et trois jours après. Pour les Celtes, cette période est entre parenthèses dans l’année : elle n’appartient ni à celle qui s’achève ni à celle qui va commencer ; c’est une durée autonome, hors du temps, « un intervalle de non-temps ». C’est le passage de la saison claire à la saison sombre, qui marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs, par exemple.
Cette assemblée religieuse et sociale a progressivement disparu avec la christianisation, mais reste attestée jusqu'aU XIIéme siècle dans la littérature médiévale irlandaise.
La notion de passage se retrouve aussi à ce moment, entre le monde des humains et l’Autre Monde résidence des dieux ( le Sidh ). On a relaté l’aventure de héros, ou d’hommes exceptionnels, qui se rendent dans le Sidh ( généralement à l’invitation d’une Bansidh ), et y passent quelques agréables heures. Le temps des dieux n’étant pas le même, leur séjour est, en fait, de plusieurs siècles et, quand ils reviennent chez eux, ils ne peuvent vivre puisqu’ils sont morts depuis longtemps.
17:36 Publié dans Historica, Yggdrasil | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : samain, paganisme, samhain, samonios
Comment commander !?
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30/10/2011
BLACK SIN : Light of Despair
BLACK SIN : « Light of Despair » - ( CD – 2010 / France )
Misanthropic and Suicidal Black Metal !!! Et oui, comme vont très certainement le suggérer bon nombre de chroniqueurs, on est ( effectivement ) ici très proche d’un mix du grand ABYSSIC HATE période « Suicidal Emotions » ( si si… vous allez voir, je vous parie tout un lot de lames de rasoir bien rouillées que c’est ce que vous allez lire un peu partout !?! ) et d’un FORGOTTEN TOMB période « Songs to... / Springtime ».
Mais s’arrêter là serait ( tout de même… et à mon sens ) plus que restrictif, tant BLACK SIN propose quelque chose de beaucoup plus riche et profond que l’entité créée par Shane Rout… quelque chose de beaucoup plus evil, malsain et oppressant ( mentalement destructeur ) que le gang de Piacenza !!!
Car là où FORGOTTEN TOMB reste ( quoiqu’il en soit ) purement désespéré et dépressif, BLACK SIN rajoute la haine ( viscérale… tendue… sans cesse au bord de la rupture ) et la douleur… cette douleur qu’apporte le dégoût ultime… ce cri de souffrance propre aux déchirures les plus abyssales d’un BURZUM noyé dans son autisme !
Car là où les ABYSSIC HATE et autres STERBEND restent ( en fait ) purement germaniques ( entendez par là : « carrés, efficaces et propre sur eux » ) BLACK SIN rajoute la crasse et l’haleine fétide propre aux groupes français biberonnés aux « Black Legions », ces méphitiques influences puisées auprès d’immondes démons nommés MUTIILATION ou VLAD TEPES… ces diaboliques dissonances dont l’Art Noir hexagonal s’est fait une spécialité… ces fameuses « plaintive voices » que seuls les vocalistes français sont à même de vomir, hurler et exhaler !!!…
Le son est organique, épais… étouffant… et ( paradoxalement ) l’impression de malaise ne s’en trouve que renforcée, comme si la mort devenait charnelle… t’asphyxiait lentement au sein des plis et replis du corps informe et titanesque d’une chose spongieuse et fétide… transformait toutes choses en un magma putride d’où ne pourraient sourdre que d’infâmes et répugnants ichors.
Le moment où, le flingue à la main, tu hésites entre tirer sur tout ce qui bouge ou le glisser entre tes lèvres…
Un Requiem qui se sait déjà rongé par les vers du sépulcre !!!… 10 €uros.
Toujours disponible
Live >>> http://www.youtube.com/watch?v=mNQVyVVdiWs&feature=related
D.U.K.E 043
19:28 Publié dans Releases D.U.K.E | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : black sin, suicidal b.m, cd, 2010, light of despair, black metal
29/10/2011
A furore Normannorum...
A furore Normannorum, libera nos Domine !
Ils sont quatre mille cinq cents guerriers saxons vaincus, entravés comme des bêtes fauves. Les soldats francs viennent de les rassembler dans l'immense clairière de Sachsenheim. Sur toutes les lisières de la forêt ténébreuse, veillent des hommes d'armes, engoncés dans leurs broignes de cuir aux anneaux de fer. Des croix s'écartèlent sur les boucliers de bois clouté. D'autres croix frissonnent sur les étendards, rouges comme le feu ou bleus comme la nuit. Ceux qui viennent de remporter la bataille, non loin de la bourgade de Verden, sur les rives de l'Aller, au sud de Brême, en pleine terre rebelle, servent le futur empereur d'Occident – que les clercs vont appeler Charlemagne.
En cette année 782, se poursuit la guerre inexpiable des Francs et des Saxons, la lutte de la croix du Christ contre le marteau de Thor. Les chrétiens de Karl der Grosse ont vaincu les païens de Widukind. Ceux qui croient en Jésus fils de Dieu tiennent à leur merci ceux qui nomment Dieu le secret des bois. Les Saxons vaincus n'ont qu'un choix, le baptême ou le massacre. Sur leur nuque roide : l'eau du Ciel ou le fil de l'épée. Autour des captifs, se préparent ceux qui vont maintenant accomplir le geste décisif. Les soldats et les moines s'impatientent. Depuis des semaines que dure cette campagne épuisante dans les pays du Nord, ils attendent ce moment. L'heure de la vérité est venue. Les soldats ricanent. Les moines psalmodient. Immense murmure qui couvre soudain le chant des oiseaux tournant sous les nuages sombres du crépuscule. De longues minutes s'écoulent. Interminables. Les Francs grondent d'impatience et de colère. Les Saxons les défient du regard et se taisent. Leur silence semble déjà une réponse :
- « Nous resterons fidèles à la foi de nos pères ».
Déçus, les moines se regroupent autour de leur évêque. Ils n'auront personne à baptiser aujourd'hui.
Ils entonnent à pleine gorge un cantique : Gloria in excelsis Deo.
Les voix des tonsurés s'affermissent. Ils se serrent l'un contre l'autre, dans leurs longues robes de bure marron. Le prélat brandit une croix d'or qui étincelle de tout l'éclat de ses joyaux. Gloire à Dieu au plus haut des cieux !
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis…
Paix aux hommes de bonne volonté ! Mais les païens ne sont pas de cette race qui accepte de plier le genou et de courber la tête pour recevoir l'eau divine du Seigneur devenu homme. Ils s'obstinent à adorer les dieux des sources et des arbres. Et ils saluent ce cavalier borgne qui chevauche les soirs d'orage sur un cheval à huit pattes galopant dans les nuages et les éclairs : Odin.
Les Saxons refusent la parole du Dieu unique. Alors, ils subiront la loi du roi des Francs. Les soldats s'avancent. Les moines forcent encore leur chant :« Per Christum dominum nostrum ».
Un geste du chef vainqueur lance les bourreaux à la besogne. Un ordre :
- « Au nom du Père… »
Tranchée net, la première tête roule aux pieds de l'évêque. Cette terre de Sachsenheimne sera pas arrosée par l'eau de la rédemption, mais par le sang du paganisme.
- « Et du Fils… »
Sifflement de l'épée dans l'air devenu soudain silencieux entre deux cantiques. Dans un grand battement d'ailes les oiseaux s'abattent sur la cime des chênes.
- « Et du Saint – Esprit ! »
Une troisième tête tombe dans l'herbe haute qui s'emperle de grosses gouttes rouges. LesSaxons regardent les trois corps étendus que n'agite plus aucun frémissement.
- « Ce soir, lance un prisonnier, ils participeront au festin des guerriers dans le Valhalla du dieu Odin. »
Le chant des moines a repris. Comme un grondement de tonnerre, il emplit maintenant toute la clairière. Les soldats se mettent aussi à chanter, entrecoupant les pieux versets de terribles « Han ! » de bûcherons chaque fois qu'une épée s'abat sur une nuque païenne.
Gloria et honor Patri et Filio et Spiritui sancto in saecula saeculorum !
Tranchez les têtes, glaives du Christ ! Tranchez quatre mille cinq cents têtes de païens. Tranchez-les ces têtes dures qui ne veulent pas comprendre que les dieux de leurs ancêtres sont devenus maudits sur le sol où vivent leurs enfants.
Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !
Dans la nuit, à la lueur des torches, les soldats du roi Charles vont longtemps poursuivre leur terrible besogne. Le fer a raison de ceux qui refusent la croix. Bénies soient les armes qui assurent la victoire de la vraie foi. A l'aube, la forêt est redevenue silencieuse. Les soldats et les moines peuvent reprendre leur marche. Verden brûle avec des flammes immenses et de lourds panaches de fumée que chasse un vent froid venu de la mer du Nord.
Soudain, dans le ciel, on croit entendre le galop d'un cheval.
* * *
Vaincu par Charlemagne, Widukind réussit à s'enfuir. Il chevauche à bride abattue à travers les bois et les landes de son pays dévasté et vaincu. Il franchit l'Elbe, arrive en Nordalbingie, relance son coursier fourbu, traverse l'Eider. Voici enfin le chef saxon au pays du roi danois Godfred. Il va même épouser la sœur de son hôte.
Dans le Jutland entre deux mers, les marais et les tourbières, les hêtres et les étangs défendent les approches de la presqu'île sacrée où reste inconnue la loi de Rome. Là vivent les libres païens du Nord. A tous, Widukind va dire et redire le sanglant baptême subi par les guerriers de son peuple : « Tous les miens ont été exterminés jusqu'au dernier captif. Quatre mille cinq cents nobles guerriers ont péri. Les vieillards, les femmes, les enfants, tous ceux qui ne portaient pas d'armes, ont été déportés en terre étrangère où les attendent la misère et le mépris. »
Et le chef saxon répète : « Les Francs nomment leur crime : la foi du fer de Dieu. »
Partis du Rhin vers les infinis rivages sablonneux et les sombres forêts du pays saxon,les soldats et les moines du roi Charles vont imposer leur ordre implacable. Celui qui règne à Aix-la-Chapelle prétend n'être que le représentant sur cette terre du Dieu tout-puissant et éternel qui règne dans les nuées invisibles. C'est au nom du Christ de Jérusalem et de son vicaire de Rome qu'un terrible capitulaire vient imposer sa loi au pays des vaincus :
- « Tout Saxon non baptisé qui cherchera à se dissimuler parmi ses compatriotes et refusera de se faire administrer le baptême sera mis à mort. »
- « Quiconque refusera de respecter le saint jeûne du Carême et mangera alors de la chair sera mis à mort. »
- « Quiconque livrera aux flammes le corps d'un défunt suivant le rite païen, et réduira ses os en cendres sera mis à mort. »
Et se succèdent les articles dans une interminable litanie, où reviennent sans cesse les mêmes mots : « sera mis à mort ».
Tout le pays entre la Weser et l'Elbe connaît le feu du ciel et le fer du roi. La paix de la mort règne en pays saxon.
* * *
Chez les païens qui ont donné asile à Widukind, le récit des massacres et des exils frappe les imaginations populaires. De vieilles haines s'attisent comme cendres sous la brise. Au fer de Dieu doit répondre le fer d'Odin. Un mot jaillit, s'enfle, emporte tout dans un ouragan de feu : Vengeance !
Depuis la nuit des temps, des blonds géants aux yeux clairs, venus de cette « terre d'Hyperborée » où les Anciens plaçaient la demeure des dieux solaires, déferlent sur l'Occident conquis par les guerriers du pays de l'ambre et du bronze. Cimbres, Teutons, Vandales, Burgondes, Lombards, Angles ou Jutes, ils ont fait crouler l'empire romain et trembler le monde chrétien. Maintenant, les Vikings vont prendre la grande relève du sang. Ce sera la dernière vague du monde norois.
La plus terrible et la plus fantastique. Pendant plus de deux siècles, les hommes du Nord, les Northmen ou Normands, vont faire payer aux abbayes et aux cités d'Occident le crime de Charlemagne. Terrible retour de l'Histoire. Les païens ont été vaincus dans la forêt ; c'est sur la mer que d'autres païens vont venger leurs frères. Les Saxons et les Frisons semblent tous soumis à un joug implacable ; mais déjà les Danois, les Norvégiens et les Suédois forgent leurs armes pour d'autres combats. Vague après vague, les Vikings vont s'abattre sur le monde chrétien terrifié. C'est un nouveau cantique que vont désormais chanter les clercs et les nonnes :
A furore Normannorum…libera nos, Domine !
Mais le ciel se tait. Pendant des années et des années, les rivages du monde chrétien n'entendront que le fracas des flots qui se brisent, le cri des Normands qui se lancent, l'épée haute, dans l'écume, le choc du fer qui tranche, égorge et achève. Toute une jeunesse impatiente va déferler du Nord et imposer une seule loi : celle des héros aventureux et solitaires, dont le domaine n'aura plus désormais que la seule limite de leur force. Voici le prodigieux printemps des peuples avides d'espace et de butin. Ceux qui partent en expéditions vikings sont les meilleurs de leur lignée, les plus braves guerriers et les plus hardis marins. Ils sont les fils de la tempête et du carnage. Ils sont de la race des aigles et des loups. Leurs raids évoquent le vol de rapaces ou la meute de carnassiers. Soudain, le monde appartient à leur épée et jamais ce monde n'aura été si beau, sous le grand tournant du soleil.
Les Vikings ne représentent pas la masse de leurs peuples. En Scandinavie – dans les premières décennies de la grande aventure, du moins – restent les vieillards, les femmes et les enfants, les légistes, les marchands et les paysans. Ceux qui partent ne sont que l'écume bouillonnante. Ecume blanche comme neige qui va devenir rouge comme sang.
Jean MABIRE : « Les Vikings, rois des tempêtes »
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« Les Vikings, rois des tempêtes », en collaboration avec Pierre Vial ( Versoix – 1976 )
( Réédition sous le titre « Les Vikings à travers le monde » : L'Ancre de Marine, 1992 )
[ lire en ligne ] - ( extraits )
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14:53 Publié dans Historica, Yggdrasil | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean mabire, paganisme, pierre vial, histoire, texte, extrait
28/10/2011
Le Tarot des imagiers du Moyen-Age
Oswald WIRTH : « Le Tarot des imagiers du Moyen-Age »
Le tarot passionne bien des auteurs mais, incontestablement, Oswald Wirth reste une référence dans le domaine son « Tarot des imagiers du Moyen Âge » s'impose comme une bible. On ne peut comprendre des arts comme l'astrologie ou le tarot sans pénétrer le mystère du symbolisme. Souvent trop « intellectualisé », le symbole déroute l'homme moderne.
Et pourtant, sa simplicité ouvre bien des lectures. Or, Oswald Wirth nous enseigne la découverte de cette langue universelle et éclaire, de la sorte, les raisons qui font du tarot un jeu de divination.
Cet ouvrage est fort complet tant sur les aspects historiques que pratiques. Une première partie est consacrée au tarot dans son ensemble et à ses divisions logiques. À ce stade, le lecteur est largement initié au jeu. Le second chapitre ouvre le symbolisme des vingt-deux clés de la sapience secrète du Moyen Âge. Les arcanes sont analysés un à un. Ce chapitre nous guide vers une compréhension du symbole qui pourra être rattachée au décryptage des messages voilés dans les cathédrales. En effet, Wirth rappelle que l'utilisation des images « parlantes » provient de ce fameux Moyen Âge loin d’être « obscurantiste » ! Enfin, le troisième volet de cet ouvrage traite de la divination avec une fine intelligence. À cet égard, l'appendice consacré aux pentacles aide judicieusement le lecteur. Une authentique encyclopédie sur la question. ( Jean-Marc Savary )
Préface de Roger Caillois. Nombreuses illustrations, reproductions de bois gravés, dessins et schémas. Reproduction en gravure des 22 cartes, accompagnées de leur interprétation. En fin de volume, une carte dépliante indiquant les correspondances astrologiques du Tarot selon différents auteur. Reliure simili-cuir noir, titre et nom d’auteur dorés sur dos et premier plat, Batelier en dorure sur couv’.
Bibliothèques des grandes énigmes – 1969 – 375 pages – 21 x 16 – 675 grammes. Légère ( mais belle ) patine… presque parfait !!!… : 16 €uros. / Vendu !
10:59 Publié dans Esotérisme/occultisme, Livres, Primis Tenebris | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : moyen-âge, tarot, tarots, oswald wirth, ésotérisme, livre, livres