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02/10/2013

Et dire que ce pays veut gouverner le monde !

Etats-Unis :

Quelles sont les conséquences de la fermeture de l'Etat fédéral ?

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters, le 01.10.2013 à 11h27

 

Le long bras de fer entre démocrates et républicains a abouti, comme beaucoup le craignaient, à une impasse budgétaire. A partir du mardi 1er octobre, une grande partie du gouvernement fédéral a fermé ses portes. Les fonctions régaliennes de l'Etat fédéral – justice, sécurité, FBI, opérations militaires extérieures – sont assurées, tout comme les dépenses sociales, le contrôle aérien ou les inspections de santé. Mais cette fermeture de l'Etat – la première depuis 1995 – aura un certain nombre de répercussions pour les fonctionnaires et les citoyens américains.

 

Employés fédéraux

Au total, 800 000 fonctionnaires – jugés non essentiels – seront mis en congé sans solde. Ces derniers sont tenus de n'effectuer aucun travail pendant leur congé forcé, sous peine de lourdes sanctions. Il n'est pas garanti non plus qu'ils toucheront un salaire, même si cela a été le cas chaque fois par le passé. Durant les précédents shutdowns, le Congrès avait, en effet, adopté une loi remboursant rétroactivement les jours de chômage technique des fonctionnaires.

En revanche, près de 2 millions de travailleurs, considérés comme "essentiels" pour le fonctionnement de l'Etat devraient continuer à travailler. Ceux-là seront obligatoirement payés pour leur travail, mais possiblement en retard. On trouve dans cette catégorie les contrôleurs aériens, les gardiens de prison, les scientifiques des stations spatiales internationales, ou encore les agents des services secrets. Les salariés du Congrès peuvent également travailler, sur demande expresse du député ou de la commission qui les emploie.

Ce chômage technique imposé à un large nombre de fonctionnaires aura de nombreuses conséquences dans les administrations. Lors du shutdown de 1995-1996, plus de 200 000 demandes de passeports n'avaient pas été traitées pendant la période de fermeture.

 

Musées et parcs nationaux

L'un des aspects les plus visibles de ce shutdown sera la fermeture de plus de 400 parcs nationaux et musées à travers le pays – ce qui pourrait se traduire par un impact négatif de plusieurs millions de dollars pour le secteur touristique.

Le zoo national de Washington, l'un des plus anciens des Etats-Unis, géré par le Smithsonian Institution, gardera ses portes closes, tout comme le célèbre parc national Yosemite, le site d'Alcatraz à San Fransisco ou la statue de la liberté à New York. 

 

Marchés financiers

La publication d'un certain nombre de statistiques est bloquée et les introductions en Bourse peuvent être retardées. Les sociétés peuvent toujours déposer certains documents à la Securities and Exchange Commission (SEC), mais le gendarme boursier a prévenu vendredi que le traitement des demandes serait perturbé en cas de shutdown. La SEC prévoit de maintenir seulement 252 employés sur 4 149.

 

Armée

Les militaires et services essentiels à la sécurité nationale ont été épargnés par le blocage du Congrès. Les soldats présents en Afghanistan et dans le reste du monde, ou encore les organismes chargés des contrôles aux frontières ne seront donc pas affectés. Les deux chambres du Congrès ont également approuvé un texte, promulgué juste avant l'officialisation du shutdown, qui garantit que les militaires seront payés à temps, sans retard, quoi qu'il arrive.

Un grand nombre d'employés civils pourraient cependant être mis au chômage technique, selon le Pentagone. Une fermeture de moins de deux semaines n'affecterait toutefois pas les grandes entreprises du secteur de la défense, qui pourraient alors se passer des versements contractuels du gouvernement, selon l'agence de notation Standard and Poor's. Les petits sous-traitants pourraient, en revanche, souffrir dans le cas où la situation se prolongerait.

 

Justice

Les tribunaux fédéraux resteraient ouverts pendant dix jours ouvrés, jusqu'au 15 octobre. La situation n'est pas claire pour la suite. Selon le Washington Post, le ministère de la justice devrait suspendre de nombreuses affaires civiles.  Pour autant, la justice est l'un des secteurs les moins affectés : 15 % de ses effectifs fédéraux seront mis en congé.

La Cour suprême, dont la session d'automne commence le 17 octobre, n'a pas souhaité commenter les tractations en cours, mais un porte-parole a indiqué que, dans des cas de figure similaires, la Cour avait continué de fonctionner normalement.

 

Impôts

A l'Internal Revenue Service, le nombre d'employés passerait de quelque 95 000 à moins de 9 000. Les centres d'appel destinés aux contribuables seraient fermés, et les audits suspendus. Au ministère des finances, 80 % des employés fédéraux seront temporairement mis en congé forcé, exception faite des fonctionnaires chargés de l'émission d'argent.

 

Immigration

Le ministère des affaires étrangères a assuré que l'activité des agences chargées de délivrer visas et passeports seraient maintenue aussi longtemps que ses finances le permettraient. En revanche, dans les agences situées à l'intérieur d'antennes gouvernementales, certains services consulaires pourraient être interrompus.

 

Coût

Selon des calculs publiés par les économistes de Goldman Sachs, la fermeture des administrations coûterait environ 8 milliards de dollars par semaine à l'économie américaine. Ce chiffre a été obtenu en examinant les conséquences du shutdown de 1995.

L'impact sur le secteur du tourisme pourrait également être très important. En 1995, les sites ont perdu quelque 7 millions de visiteurs et le shutdown avait coûté aux finances publiques fédérales, 800 millions d'euros, en partie à cause des recettes non perçues dans les parcs nationaux fermés.

 

Voir aussi la liste du Washington Post : "Shutdown : ce qui sera ouvert et ce qui sera fermé"

 


USA - La fermeture de l'Etat fédéral.jpg

01/10/2013

Le film "Lemmy" sur Arte : une diffusion amputée

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Il ne fait pas de doute qu’Arte plane légèrement au-dessus du médiocre lot médiatique, que son journal télévisé est ce qui se rapproche le plus de ce qui se fait de moins pire en terme de presse écrite, que leurs documentaires sont souvent intéressants et que sur les questions écologiques, nucléaire en tête, la chaîne franco-allemande est celle qui tente le mieux d’informer ses rares téléspectateurs.

Il faudra donc m’expliquer pourquoi diffusant un documentaire sur Lemmy Kilmister, le chanteur et bassiste de Motörhead devenu au file des décennies une légende vivante du Rock’n’roll, Arte décide de couper 12 minutes du film. (Je précise que n’ayant pas la télévision, je l’ai revu sur Internet.) Pour épargner le public, parce qu’il est mauvais ? Loin de là, c’est un portrait assez réussi et les auteurs du film se sont d’ailleurs donné du mal pour arriver à ce résultat : le tournage s’est échelonné sur deux ans, de Los Angeles à Moscou.

Alors, qu’est-ce qui a sauté ? C’est une séquence qui concerne sa passion pour l’histoire, en particulier celle de la Seconde Guerre mondiale, et son impressionnante collection d’armes anciennes. Dans une scène plus cocasse qu’alarmante, les réalisateurs filment Lemmy, déguisé en simili SS (tous les insignes sont bidons), participant à une pseudo manœuvre chez un collectionneur de véhicules militaires : sur la tourelle d’un char d’assaut, le vieux rocker fanfaronne, feignant d’en être aux commandes.

J’oubliais de préciser que Lemmy arbore de tout temps une croix pattée, est-ce là ce qui gêne la télévision française ? Mais alors il faudrait bannir les symboles de l’Ordre des Templiers qui l’utilisait déjà au Moyen Âge, ceux de la Prusse, de l’Empire allemand et de l’armée allemande – ce dernier point pose-t-il un problème outre-Rhin ?

Tout cela n’est franchement pas sérieux. Quant à cette censure, elle est inacceptable.

Source : Le blog de Shige 

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 L’objet du délit ?

18/09/2013

Au hasard des dernières saisons...

Au hasard des dernières saisons...

Et à destination des ceusses qu'auraient raté quelques épisodes. 

 

"Dans la plus parfaite indifférence des autorités françaises, les Etats-Unis continuent leur politique de manipulation des minorités « visibles » immigrées dans les banlieues de non droit, dépensant en ce sens plus de 2.2 millions de $ par an en France. 

Charles Rivkin [ambassadeur US en France] s’est donc rendu le 26 juin, en compagnie du chanteur Will.i.am des Black Eyed Peas dans le XXième arrondissement de Paris. La complicité officielle à ces interventions étrangères sur le sol national parait désormais soutenue par le gouvernement, puisque la secrétaire d’Etat à la jeunesse et à la Vie associative 5 [au « vivre ensemble », quoi…] Jeannette Bougrab était présente."

Faits et Documents 15/07-2009

 

"A remarquer le profil très particulier de l’ambassadeur Charles Rivkin. Figurant parmi les plus gros donateurs de la campagne de Barack Obama, ce fils de diplomate a été analyste chez Salomon Brothers avant de devenir l’un des principaux responsables du milieu de l’entertainment (l'industrie du loisir) américain. Il a notamment dirigé les sociétés de production Wildbrain et The Him Henson Company (maison de production du célébrissime Muppet Show) du groupe Disney. Son objectif est de redorer le blason des Etats-Unis en faisant vibrer les banlieues par le biais des pires séries et des films les plus médiocres d’Hollywood, en transposant la complexe situation raciale américaine aux banlieues françaises. Lors d’une conférence en banlieue, il déclarait notamment (ce qui est à plier de rire quand on connaît son cursus et ses origines familiales) : « Lorsque j’étais enfant, il y avait la ségrégation. J’ai toujours pensé que j’étais un citoyen de seconde zone. Je ne pensais pas que je deviendrai un jour la personne que je suis aujourd’hui. Mais mes parents ont cru très fort en moi et m’ont donné une bonne éducation. » Bref, du rêve n’ayant aucun rapport avec la réalité."

Faits et Documents, 15-31/01/2011

 

"Sur Canal plus, Christophe Barbier a proposé que le Sacré Coeur de Paris serve de mosquée aux heures creuses: "pourquoi, dans un geste œcuménique, on ne partagerait pas le Sacré-Cœur qui n'est pas loin [de Barbès] et où, à certaines heures, notamment le vendredi après-midi, dans le culte catholique, il ne se passe pas grand-chose ?"

Faits et documents, 1-15/11/2010

 

"Figurant parmi les plus gros donateurs de Brack Obama et organisateur de dîners destinés à récupérer des fonds (1.7 million de $), Bruce Hyeman devrait être le prochain ambassadeur des Etats-Unis au Canada. Originaire de Chicago, comme le président américain, il est l'un des principaux dirigeants américains de la banque d'affaire Goldman-Sachs."

Faits et Documents, 15-30/04/2013.

 

"Nathalie Kosciusko-Morizet, dont une partie de la famille est d'origine israélite, a effectué un trés discret voyage en Israel du 30 juillet au 1er aout. Multipliant les rendez-vous politiques et économiques, la tête de liste UMP à Paris, qui s'est présentée comme une "fervente partisane de la coopération franco-israélienne", s'est rendue à Tel-Aviv, Jérusalem (avec le mémorial de Yad Vashem) et Netanya, la ville la plus francophone d’Israël."

Faits et documents, 1-15/09/2013.

 

"Lors d'un très rapide (et discret) voyage à New-York courant juillet, où il devait s'entretenir avec la secrétaire d'Etat à la sécurité intérieure Janet Napolitano et le directeur du FBI Robert Mueller, le ministre de l'intérieur Manuel Valls (initié au GODF dans les années 80) a longuement rencontré les principaux dirigeants de l'American Jewish Committee. Le ministre avait déjà reçu en février une délégation de cette organisation politique juive place Beauvau." Ibid

 

"Correspondante de l'AFP à New York, Laurence Benhamou prend la direction médias de l'Agence France Presse." Ibid

 

"La gauche caviar/kérozène prend ses précautions. Selon le site d'informations financières Wansquare, Elisaberth Badinter, qui est la fille du fondateur de Publicis, Marcel Bleustein-Blanchet, a cédé "il y a quelques jours sur le marché, à l'occasion de deux transactions différentes, un peu plus de 450 000 actions (NDA: soit 0.25% du capital) du groupe Publicis, pour un montant total de 18,43 millions d'euros". C'est-à-dire avant l'instauration de la nouvelle tranche de 75% d'imposition au dessus  de 1 million de revenus annuels annoncée par François Hollande."

Faits et documents 15-31/03/2012.

 

" Il y a un grand nombre de travailleurs étrangers qui occupent des emplois dans les entreprises et les institutions Séoudiennes. En cas de récession, il  est logique de garder les Séoudiens, « les fils du pays » a déclaré le vice-ministre du travail Séoudien Abdel wahed al-hamid, justifiant le licenciement prioritaire des étrangers en raison de la crise financière."

Faits et documents 15-31/01/09

 

"La gauche norvégienne est prise à son propre piège. A la suite de l’octroi du droit de vote et du droit d’éligibilité  aux immigrés non européens aux élections locales en 1982, de la dynamique démographique de ses populations et du clientélisme systématique envers eux, les dirigeants du Parti Travailliste Norvégien (Arbeiderpartiet) sont de plus en plus marginalisés au sein même de leur parti. Sur les 20 sièges qu’ils détiennent au conseil municipal d’Oslo, 11 sont occupés par des étrangers. Au total, on trouve 19 élus d’origine non européenne. Ils demandent donc de désigner des quotas afin de « rétablir l’équilibre."  

Faits et Documents, 15-31/01/2011.

 

"Vœux aux armées: les militaires désarmés. Toutes les armes individuelles des militaires du 12eme régiment de cuirassiers qui a accueilli mercredi, les vœux du président Hollande aux armées ont été neutralisées. Les percuteurs des fusils d'assaut et des mitrailleuses et les platines des pistolets ont été retirés. La section d'alerte a, elle, vu ses munitions enfermées dans des sacs plombés. La mesure, ordonnée par les services secrets de la présidence a ulcéré de nombreux militaires." 

Faits et Documents, 1-15/02/2013.

 

"Pour la première fois, à l’initiative du Parti de Gauche de Jean-luc Mélechon et du cinéaste non-conformiste Pierre Carles, nombre des participants au dîner mensuel du Siècle, principal club d’influence Français, le 27 octobre, ont été chahutés à leur arrivée aux locaux de l’Automobile Club de France, situé place de la Concorde à Paris… La plupart des personnalités ont préféré faire profil (très) bas, Louis Schweitzer prétendant même être Eric Fottorino du Monde. Le ministre UMP de la relance, Patric Devedjian a violemment bousculé un manifestant et les gendarmes mobiles ont du intervenir pour permettre aux « 500 qui dominent la France » de pouvoir dîner tranquillement à l’abri des regards gênants. Les manifestants entendent bien réitérer leur chahut, le mois prochain, ce qui ne pourrait que gêner la direction du Siècle ainsi que ses ùmembres, tous soucieux de la plus extrême discrétion. L’évènement a été commenté par les télévisions ainsi que par plusieurs magazines, ce qui a permis sans doute à de nombreux français de découvrir l’existence de ce cénacle d’influence.

Pour Denis Olivennes, patron du Nouvel Observateur, il s’agit d’une insupportable « dérive populiste et démagogique », pour l’histrion télévisel Michel Field, « cela faisait longtemps que l’on ne nous avait pas fait le coup des 200 familles » tandis qu’Alain-Gréard Slama, éditorialiste au Figaro, y voit un « délire ». Toujours est-il que la supposée « élite » française s’est trouvée fort marrie de devoir frayer pendant quelques instants avec les représentants de la « France d’en bas."

 Faits et Documents, 15-30/11/2010

 

"Chef militaire de l’OTAN lors de l’agression contre les Serbes, en particulier au Kosovo,l’ex-général américain Wesley Clark, désormais directeur de la société minière Endivity, vient de déposer auprès des autorités kosovares, qui n’ont vraiment rien à lui refuser, une demande d’exploitation des énormes réserves de charbon de ce pays indépendant depuis 2008 afin de les transformer en carburant." 

Faits et documents 1-15/07/2012

 

"Médiapart (03/07/2011) a publié un passionnant article, Petite fête entre amis de l’oligarchie Sarkosyste, accompagnée d’une vidéo tournée à l’occasion d’une luxueuse fête donnée, le 27 juin, par le conseiller d’influence Alain Minc dans les Jardins Albert Kahn à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour environ 300 amis et clients les plus proches. On regrettera toutefois le terme « Sarkosyste » alors même qu’il s’agit d’une réunion de l’hyperclasse française mondialisée, qu’elle soit de droite ou de gauche (Alain Minc est aussi proche de Martine Aubry que de Nicolas Sarkozy). L’appartenance de la quasi-totalité d’entre eux au Siècle n’est malheureusement pas non plus précisée. Figurent parmi les personnalités filmées (évidemment à leur grand déplaisir), les anciens ministres socialistes Hubert Védrine et Elizabeth Guigou, les UMP J.F Coppé et X. Darcos, le PS Henri Weber, J.P Jouyet (Autorité des marchés financiers), François Pérol (BPCE), Louis Schweitzer (Renault, HALDE) , François Pinault (PPR), le milliardaire belge Albert Frère (TOTAL, GDF Suez), Pierre Blayau (GEODIS), Guillaume Pepy (SNCF), Thierry Breton (ATOS origin), Betty Lagardère, Pierre Bergé (Le Monde), Nicolas de Tavernost (M6), Philipe Labro (Bolloré, Direct 8), Philipe Val (France Inter), Baudouin Prot (BNP Paribas), Michel Pebereau (prédécesseur de Prot), Maurice Lévy (Publicis), Nicolas Domenach et Maurice Szafran (Marianne), Stéphane Courbit, Nicolas Bazire (Bernard Arnault), Claude Imbert, Franz-Olivier Giesbert, Sylvie Pierre Brossolette (tous les trois au Point), Edouard de Rothschild (Libération), Jean-Marie Colombani (Slate.fr), Serge Weinberg (Sanofi-Aventis), Antoine Gallimard, Alexandre Bompard (FNAC), Jacques Veyrat, Olivier Nora (Grasset), Laurent Joffrin et Claude Perdriel (Le Nouvel Observateur), Bernard-Henri Lévy, etc."

Faits et Documents, 15/07-01/09 2011.

 

Source : Faits et Documents

Via Hoplite

 

( http://hoplite.hautetfort.com/archive/2013/09/15/lectures-5166781.html )

 

Un site et un blog dont nous vous recommandons chaudement une lecture régulière !

 

cartouches,monde en perdition

 

10/09/2013

La recherche d'un prétexte à tout prix...

Intervention en Syrie :

La recherche d'un prétexte à tout prix.

 

( Centre Français de Recherche sur le Renseignement )

 

La coalition réunissant les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar vient de franchir un nouveau pas dans sa volonté d'intervenir en Syrie afin de renverser le régime de Bachar El-Assad. Utilisant ses énormes moyens de communication, elle vient de lancer une vaste campagne d'intoxication de l'opinion internationale afin de la convaincre que Damas a utilisé l'arme chimique contre son peuple, commettant ainsi un véritable crime contre l'humanité et méritant « d'être puni ».

Aucune preuve sérieuse n'a été présentée à l'appui de ces affirmations. Au contraire, de nombreux éléments conduisent à penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé ces armes. Ces mensonges médiatiques et politiques ne sont que des prétextes. Ils rappellent les tristes souvenirs du Kosovo (1999), d'Irak (2003) et de Libye (2010) et ont pour but de justifier une  intervention militaire afin de renverser un régime laïque, jugé hostile par les Etats-Unis - car allié de l'Iran et ennemi d'Israël - et impie par les monarchies wahhabites d'Arabie saoudite et du Qatar.

Il est particulièrement affligeant de voir la France participer à une telle mascarade.

 

La falsification des faits

Depuis deux ans, des informations très contradictoires et souvent fausses parviennent en Europe sur ce qui se passe actuellement en Syrie. Il est ainsi difficile de comprendre quelle est la situation exacte dans ce pays. Certes, le régime syrien n'est pas un modèle démocratique, mais tout est mis en œuvre par ses adversaires afin de noircir le tableau, dans le but d'assurer le soutien de l'opinion internationale à l'opposition extérieure et de justifier les mesures prises à son encontre, dans l'espoir d'accélérer sa chute.

 

Cette falsification des faits dissimule systématiquement à l'opinion mondiale les éléments favorables au régime :

- le soutien qu'une grande partie de la population syrienne - principalement les sunnites modérés et les minorités (chrétiens, druzes, chiites, kurdes) - continue d'apporter à Bachar El-Assad, car elle préfère de loin le régime actuel - parfois par défaut - au chaos et à l'instauration de l'islam radical ;

- le fait que l'opposition intérieure, historique et démocratique, a clairement fait le choix d'une transition négociée et qu'elle est, de ce fait, ignorée par les pays occidentaux ;

- la solidité militaire du régime : aucune défection majeure n'a été observée dans l'armée, les services de sécurité, l'administration et le corps diplomatique et Damas est toujours capable d'organiser des manœuvres militaires majeures ;

- son large soutien international. L'alliance avec la Russie, la Chine, l'Iran et le Hezbollah libanais ne s'est pas fissurée et la majorité des Etats du monde s'est déclarée opposée à des frappes militaires, apportant son soutien total aux deux membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU - Russie et Chine - qui ont clairement indiqué qu'ils n'autoriseraient pas une action armée contre la Syrie. Rappelons également que le régime syrien n'a été à ce jour l'objet d'aucune condamnation internationale formelle et demeure à la tête d'un Etat membre à part entière de la communauté internationale ;

- le refus délibéré des Occidentaux, de leurs alliés et de la rébellion de parvenir à une solution négociée. En effet, tout a été fait pour radicaliser les positions des ultras de Damas en posant comme préalable le départ sans condition du président Bachar.

Au contraire, l'opposition extérieure, dont on cherche à nous faire croire qu'elle est LA solution, ne dispose d'aucune légitimité et demeure très éloignée des idéaux démocratiques qu'elle prétend promouvoir, en raison de ses options idéologiques très influencées par l'islam radical.

De plus, la rébellion syrienne est fragmentée entre :

- une opposition politique extérieure groupée autour des Frères musulmans, essentiellement contrôlée par le Qatar et la Turquie ;

- une « Armée syrienne libre » (ASL), composée d'officiers et d'hommes de troupe qui ont déserté vers la Turquie et qui se trouvent, pour la plupart, consignés dans des camps militaires faute d'avoir donné des gages d'islamisme suffisants au parti islamiste turc AKP. Son action militaire est insignifiante ;

- des combattants étrangers, salafistes, qui constituent sa frange la plus active et la plus violente, financés et soutenus par les Occidentaux, la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite.

Ainsi, la Syrie connaît, depuis deux ans, une situation de guerre civile et des affrontements sans merci. Comme dans tous les conflits, les victimes collatérales des combats sont nombreuses, ainsi que les atrocités. Toutefois, les grands médias internationaux qui donnent le ton - qui appartiennent tous aux pays hostiles à la Syrie - cherchent à donner l'impression que les exactions, massacres et meurtres sont exclusivement le fait du régime et de son armée.

Si certaines milices fidèles au régime ont commis des exactions, cela ne saurait en aucun cas dissimuler les innombrables crimes de guerre qui sont chaque jour, depuis deux, ans l'œuvre de la rébellion, et dont sont victimes la population syrienne fidèle au régime, les minorités religieuses et les forces de sécurité. Ce fait est systématique passé sous silence. Pire, les nombreux actes de barbarie des djihadistes soutenus par l'Occident, la Turquie et les monarchies wahhabites sont même souvent attribués au régime lui-même, pour le décrédibiliser davantage.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), principale source des médias sur les victimes de la « répression », est une structure totalement inféodée à la rébellion, crée par les Frères musulmans à Londres. Les informations qu'il diffuse relèvent de la pure propagande et n'ont donc aucune valeur ni objectivité. S'y référer est erroné et illustre l'ignorance crasse ou de la désinformation délibérée des médias.

Enfin, face à ce Mainstream médiatique tentant de faire croire que le Bien est du côté de la rébellion et de ses alliés afin d'emporter l'adhésion de l'opinion, toute tentative de vouloir rétablir un minimum d'objectivité au sujet de ce conflit est immédiatement assimilée à la défense du régime.

 

Les objectifs véritables d'une intervention en Syrie

Dès lors, on est en droit de s'interroger sur les raisons réelles de cet acharnement contre Bachar Al-Assad et d'en rechercher les enjeux inavoués. Il en existe au moins trois :

- casser l'alliance de la Syrie avec l'Iran ; le dossier iranien conditionne largement la gestion internationale de la crise syrienne. En effet, depuis trois décennies, Damas est l'allié de l'Iran, pays phare de « l'axe du mal » décrété par Washington, que les Américains cherchent à affaiblir par tous les moyens, tant en raison de son programme nucléaire, de son soutien au Hezbollah libanais, que de son influence régionale grandissante ;

- rompre « l'axe chiite » qui relie Damas, Bagdad, Téhéran et le Hezbollah, qui est une source de profonde inquiétude pour les monarchies du Golfe qui sont, ne l'oublions pas, des régimes autocratiques et qui abritent d'importantes minorités chiites. Ainsi, Ryad et Doha ont désigné le régime iranien comme l'ennemi à abattre. Elles veulent la chute du régime syrien anti-wahhabite et pro-russe, afin de transformer la Syrie en base arrière pour reconquérir l'Irak - majoritairement chiite - et déstabiliser l'Iran. Elles cherchent aussi à liquider le Hezbollah libanais. En cela, leur agenda se confond avec celui de Washington ;

- détruire les fondements de l'Etat-nation laïc syrien pour le remplacer par un régime islamiste. Cela signifie livrer Damas aux forces wahhabites et salafistes favorables aux pétromonarchies du Golfe, ce qui signifie l'éclatement du pays en plusieurs entités en guerre entre elles ou, pire, l'asservissement voire le massacre des minorités non sunnites.

Ces objectifs non avoués n'ont pas été jusqu'ici atteints et ne le seront pas tant qu'existera le soutien sino-russe et tant que l'axe Damas-Téhéran ne se disloquera pas.

 

Le faux prétexte des armes chimiques

Face à la résistance de l'Etat syrien et de ses soutiens, la coalition américano-wahhabite a décidé d'employer les grands moyens afin de faire basculer l'opinion et de justifier une intervention militaire : accuser Damas de recourir aux armes chimiques contre sa propre population.

Une première tentative a été entreprise en avril dernier. Malheureusement, l'enquête des inspecteurs de l'ONU a révélé que l'usage d'armes chimiques était le fait de la rébellion. Ce rapport n'allant pas dans le sens que souhaitait la coalition américano-wahhabite, il a été immédiatement enterré. Seul le courage de Carla del Ponte a permis de révéler le pot aux roses. Notons cependant que les « médias qui donnent le ton » se sont empressés de ne pas lui accorder l'accès à leur antenne et que cette enquête a été largement passée sous silence.

Les événements du 21 août dernier semblent clairement relever de la même logique. Une nouvelle fois, de nombreux éléments conduisent à penser qu'il s'agit d'un montage total, d'une nouvelle campagne de grande envergure pour déstabiliser le régime :

- le bombardement a eu lieu dans la banlieue de Damas, à quelques kilomètres du palais présidentiel. Or, nous savons tous que les gaz sont volatils et auraient pu atteindre celui-ci. L'armée syrienne n'aurait jamais fait cela sauf à vouloir liquider son président !

- les vecteurs utilisés, présentés par la presse, ne ressemblent à aucun missile en service dans l'armée syrienne, ni même à aucun modèle connu. Cela pourrait confirmer leur origine artisanale, donc terroriste ;

- de plus, des inspecteurs de l'ONU étaient alors présents à Damas et disposaient des moyens d'enquête adéquats pour confondre immédiatement le régime ;

- les vidéos présentées ne prouvent rien, certaines sont même de grossières mises en scène ;

- enfin, le régime, qui reconquiert peu à peu les zones tenues par la rébellion, savait pertinemment que l'emploi d'armes chimiques était une « ligne rouge » à ne pas franchir, car cela déclencherait immédiatement une intervention militaire occidentale. Dès lors, pourquoi aurait-il pris in tel risque ?

Aucune preuve sérieuse n'a été présentée à l'appui la « culpabilité » de l'armée syrienne. Au contraire, tout conduit à penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé ces armes, car contrairement à ce qui est avancé par la note déclassifiée publiée par le gouvernement français, les capacités chimiques des terroristes sont avérées :

- en Irak (d'où proviennent une partie des djihadistes de la rébellion syrienne), les autorités ont démantelé début juin 2013 une cellule d'Al-Qaida qui préparait des armes chimiques. Trois laboratoires ont été trouvés à Bagdad et dans ses environs avec des produits précurseurs et des modes opératoires de fabrication de gaz sarin et moutarde ;

- en Syrie, le Front Al-Nosra est suspecté avoir lancé des attaques au chlore en mars 2013 qui auraient causé la mort de 26 Syriens dont 16 militaires ;

- pour sa part, Al-Qaida a procédé en 2007 une douzaine d'attaques du même type à Bagdad et dans les provinces d'Anbar et de Diyala, ce qui a causé la mort de 32 Irakiens et en a blessé 600 autres. En 2002, des vidéos montrant des expérimentations d'armes chimiques sur des chiens ont été trouvées dans le camp de Darunta, près de la ville de Jalalabad, en Afghanistan.

 

Les errements de la politique étrangère française

A l'occasion cet imbroglio politico-médiatique dans lequel ses intérêts stratégiques ne sont pas en jeu, le gouvernement français mène une politique incompréhensible pour nos concitoyens comme pour l'étranger.

Depuis deux ans, la France, par le biais de ses services spéciaux - comme d'ailleurs les Américains, les Britanniques et les Turcs - entraîne les rebelles syriens et leur fournit une assistance logistique et technique, laissant l'Arabie saoudite et le Qatar les approvisionner en armes et en munitions.

Ainsi, la situation syrienne place la France devant ses contradictions. Nous luttons contre les djihadistes au Mali, après les avoir aidés à prendre le pouvoir à Tripoli - en raison de l'intervention inconsidérée de l'OTAN en Libye, en 2011, dans laquelle Paris a joué un rôle clé - et continuons de les soutenir en Syrie, en dépit du bon sens. Certes le régime de Bachar Al-Assad n'est pas un modèle de démocratie et il servait clairement les intérêts de la minorité alaouite, mais il est infiniment plus « libéral » que les monarchies wahhabites : la Syrie est un Etat laïque où la liberté religieuse existe et où le statut de la femme est respecté. De plus, il convient de rappeler que Damas a participé activement à la lutte contre Al-Qaïda depuis 2002. Pourtant, nous continuons d'être alliés à l'Arabie saoudite et au Qatar, deux Etats parmi les plus réactionnaires du monde arabo-musulman, qui, après avoir engendré et appuyé Ben Laden, soutiennent les groupes salafistes partout dans le monde, y compris dans nos banlieues. Certes, notre soutien aux agendas saoudien et qatari se nourrit sans nul doute de l'espoir de quelques contrats d'armement ou pétroliers, ou de prêts financiers pour résoudre une crise que nos gouvernants semblent incapables de juguler.

Une question mérite donc d'être posée : la France a-t-elle encore une politique étrangère ou fait-elle celle du Qatar, de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis ? Depuis la présidence de Nicolas Sarkozy la France aligne ses positions internationales sur celles des Etats-Unis et a perdu, de ce fait, l'énorme capital de sympathie que la politique du général de Gaulle - non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et défense du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes - lui avait constitué.

Si les élections de mai 2012 ont amené un nouveau président, la politique étrangère n'a pas changé. En fait, nous observons depuis plusieurs années la conversion progressive d'une partie des élites françaises - de droite comme de gauche - aux thèses néoconservatrices américaines : supériorité de l'Occident, néocolonialisme, ordre moral, apologie de l'emploi de la force ...

Surtout, un fait nouveau doit être mis en lumière : la tentative maladroite des plus hautes autorités de l'Etat de manipuler la production des services de renseignement afin d'influer sur l'opinion publique et de provoquer un vote favorable des parlementaires. Ce type de manœuvre avait été conduit par Washington et Londres afin de justifier l'invasion de l'Irak en 2003, avant d'être dénoncé. Onze ans plus tard, le gouvernement recourt au même artifice grossier et éculé pour justifier ses choix diplomatiques et militaires. Compte tenu de la faiblesse des arguments présentés dans la note gouvernementale - qui n'est pas, rappelons-le, une note des services -, celle-ci ne sera d'aucune influence sur la presse et l'opinion. En revanche, par sa présentation, elle contribue à décrédibiliser le travail des services de renseignement, manipulés à leur insu dans cette affaire.

Le mépris des politiques français à l'égard des services est connu. Est-ce un hasard si cette affaire survient alors que l'actuel ministre des Affaires étrangères est celui-là même qui, en 1985, alors qu'il était chef du gouvernement, a fort élégamment « ouvert le parapluie », clamant son absence de responsabilité à l'occasion de l'affaire du Rainbow Warrior ?

Une chose au moins est sûre : une remise à plat de notre position à l'égard de la Syrie et de notre politique étrangère s'impose, car « errare humanum est, perseverare diabolicum ».

 

Eric Denécé / 06-09-2013

 

Ce texte reprend, pour partie, des analyses produites par Alain Chouet, Alain Corvez

et Alain Rodier, tous trois anciens officiers du renseignement français.

 

Source : Centre Français de Recherche sur le Renseignement

 

http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/intervention-en-syrie-la-recherche-un-pretexte-a-tout-prix.php

 

Via L'information Nationaliste

 

syrie,politique

07/09/2013

Interview de Varg Vikernes et Marie Cachet

 

Sources : Cercle des Volontaires & Scriptoblog

Voir aussi : La voix de la Russie 

Vers le goulag électronique ?

Vers le goulag électronique ?

Par Jean-Paul Basquiast

 

Nous reproduisons ci-dessous un excellent article de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur Europe solidaire et consacré à la mise en place progressive en Occident d'un système de contrôle global

 

Le concept de goulag électronique. Analyse critique.

 

Nous avions signalé précédemment la pertinence de l'analyse d'un représentant de l'Eglise orthodoxe russe, assimilant à un goulag électronique le système global de saisie, d'espionnage et de contrôle que les services de renseignements américains, sous l'égide de la NSA et du gouvernement fédéral, imposent à toutes les formes d'expressions empruntant le support de l'Internet et des réseaux numériques.

 

Comment ce personnage définit-il le goulag électronique américain ?

 

«  Un camp de prisonniers électronique globalD'abord on habitue les gens à utiliser de façon systématique des outils de communication commodes avec les autorités, les entreprises et entre eux. Très rapidement chacun s'habitue de façon addictive à de tels services. Ceci donne à ceux qui possèdent économiquement et politiquement ces outils un pouvoir à la fois considérable et terrifiant. Ils ne peuvent pas repousser la tentation de s'en servir pour contrôler les personnalités. Ce contrôle peut devenir beaucoup plus complet qu'aucun de ceux exercés par les systèmes totalitaires connus au vingtième siècle. »

  

Le terme de goulag, rendu célèbre par le romancier Alexandre Solienitzin, désigne classiquement le système pénitentiaire russe. Celui-ci, encore en activité sous une forme à peine "améliorée", est constitué de camps de travail et de détention répartis aux frontières de la Russie. Ils enferment des centaines de milliers de condamnés, dans des conditions précaires sinon indignes. Il est très difficile de s'en évader. Les peines sont souvent très longue ou à perpétuité. La plupart des prisonniers sont des détenus de droit commun, mais un nombre non négligeable d'entre eux a été et demeure des opposants politiques ou personnes poursuivies pour des délits d'opinion. On peut se demander pourquoi les systèmes pénitentiaires des démocraties occidentales, dont les conditions de fonctionnement n'ont guère à envier au goulag russe, ne souffrent pas de la réputation infamante de ce dernier sans doute est-ce du au fait que l'arbitraire y est en principe moindre. 

Quoiqu'il en soit, le propre d'un goulag est d'être mis en place et organisé par un pouvoir dominant qui s'impose délibérément à des minorités dominées. On ne parlerait pas de goulag, sauf par abus de langage, si les conditions d'enfermement résultaient de circonstances n'ayant rien à voir avec une volonté de répression dictatoriale, patients dans un hôpital psychiatrique ou personnes isolées sur un territoire dépourvu de liaisons avec le reste du monde, par exemple.

 

Pourquoi parler de goulag numérique ?

 

Sous sa forme imagée, le terme de goulag désigne un système d'enfermement physique ou moral condamnable au regard des libertés civiques et des droits de l'homme. Le monde des réseaux numériques mérite-t-il d'être ainsi qualifié, alors qu'il est de plus en plus considéré par ses milliards d'utilisateurs comme un moyen d'émancipation hors pair. Rappelons qu'il permet en effet non seulement les échanges par l'internet mais aussi les communications faisant appel au téléphone portable, dont la souplesse est sans égal dans les pays dépourvus d'infrastructures développées. Pour leurs utilisateurs ces deux technologies apparaissent non comme des goulags mais au contraire comme des élément incomparables d'émancipation. Elles leur permettent en effet d'échapper à l'enfermement au sein de modes d'expression traditionnels, dominé par des autorités rigides, religieuses, sociales, médiatiques.

S'imaginer cependant que des solutions technologiques, représentant des coûts considérables, viendraient subitement s'épanouir dans nos sociétés pour le seul bénéfice des citoyens et du jeu démocratique, serait un peu naïf. Nul ne fait de cadeau à personne. Si un service est rendu, il doit être payé. Il en est de même d'ailleurs d'autres services de communication, radiodiffusion et télévision. L'expérience montre que leurs premiers bénéficiaires en sont leurs promoteurs.

Ceux-ci peuvent être regroupés en deux grandes catégories, les entreprises commerciales et les administrations publiques. Elles s'en servent prioritairement pour établir ou renforcer leur influence sur les individus, considérés soit comme des consommateurs soit comme des administrés ou des électeurs. Il n'y a pas de mal à cela, dans la mesure où dans nos sociétés la vie économique et la vie politique reposent en grande partie sur des entreprises commerciales ou des administrations publiques. Les rares citoyens qui voudraient cependant utiliser les ressources des technologies numériques pour de doter de nouveaux espaces de communication et de création devraient se persuader que ceci ne pourra venir que de leurs propres efforts.

Il y a plus cependant à prendre en considération. Les sociétés occidentales, en Amérique mais de plus en plus en Europe, ont découvert ces dernières années ce qui était une réalité depuis les origines de l'informatique, mais qu'elles ne voulaient pas ou ne pouvaient pas voir: les réseaux numériques sont de bout en bout les produits de technologies et d'entreprises développées aux Etats-Unis et restées très largement sous le contrôle du pouvoir scientifique, économique et culturel de ce qu'il faut bien appeler le lobby militaro-industriel américain. Les autres puissances mondiales, peu averties dans des domaines où la Silicon Valley (si l'on peut employer ce terme imagé) s'était donné un monopole historique, s'efforcent actuellement de rattraper leur retard. C'est le cas notamment de la Russie et surtout de la Chine. Mais elles sont encore loin du compte. Quant à l'Europe, elle dépend très largement des Etats-Unis, dont elle est en ce cas comme en d'autres une sorte de satellite.

Or le grand écho qu'ont pris les révélations faites par Edward Snowden, dans l'affaire initialement qualifiée de PRISM/NSA/Snowden tient précisément â la découverte du pouvoir donné à l'Empire américain par l'espionnage tous azimuts découlant de l'utilisation que nous faisons de l'internet, du téléphone et autres technologies numériques. Il s'agit d'un pouvoir si complet et si imparable, du moins à ce jour, que le terme de goulag électronique paraît parfaitement adapté. De plus ce pouvoir, même s'il résulte de grandes évolutions technologiques et géo-stratégiques paraissant dépasser la responsabilité d'individus déterminés, fussent-elles celles des POTUS (Presidents of the Unites States) et de leur entourage, relève cependant dans le cas de la NSA et des autres agences de renseignement, de volontés humaines bien identifées. L'actuel POTUS, précisément, ne s'en cache pas. Au contraire, il s'en félicite.

Si nous admettons ces prémisses, nous pouvons revenir sur les grands traits du goulag électronique en question. 

 

Un goulag attrayant mais d'autant plus enfermant

 

L'actualité récente nous permet de préciser l'analyse. Le 8 aout 2013, le propriétaire du site américain Lavabit annonçait qu'il cessait son activité sous les pressions de l'administration fédérale. Il offrait en effet jusque là des services se voulant sécurisés à des centaines de milliers d'utilisateurs recherchant la possibilité d'échapper à l'inquisition rendue possible par la transparence de l'internet. Or la NSA lui avait imposé de lui livrer des informations confidentielles concernant certains de ses clients, ce qu'il avait refusé de faire. Peu après, il était suivi dans ce refus par le site Silent Circle qui offrait des services analogues. D'autres services en ligne de même nature ont probablement fait le même choix. Le Guardian qui dès le début de la crise NSA/Snowden s'était fait le porte parole de ce dernier donne régulièrement des précisions sur l'évolution des rapports de force entre la NSA et les professionnels du web. 

L'intransigeance de la NSA ne devrait pas surprendre en France où la législation interdit depuis longtemps l'usage de systèmes de communications cryptées susceptibles d'échapper aux investigations des services de police ou de contre-espionnage. Ceci ne scandalise que peu de gens dans la mesure où l'on présume généralement que ce seraient les activités criminelles qui feraient principalement appel à de telles facilités.

Il faut cependant tirer quelques conclusions de cet événement concernant la pertinence du concept de goulag électronique appliqué au monde des réseaux numériques actuels.

Que peut-on en dire ?

 

1. Il s'agit d'abord d'un univers de plus en plus global et inévitable, auquel celui qui veut s'exprimer et communiquer peut de moins en moins échapper – ceci d'ailleurs tout autant dans les sociétés peu développées que dans les sociétés avancées. Autrement dit l'Internet est inévitable et à travers lui sont inévitables les divers contrôles qu'il permet. Il reste évidemment possible à qui veut rester discret de faire appel à la parole, au geste et à l'écrit sous leurs formes traditionnelles, à condition d'éviter tout support susceptible d'être ensuite numérisé et diffusée. Autant dire que la moindre activité ayant une portée un tant soit peu sociale pourra être ou sera enregistrée, mémorisée et le cas échéant, commentée, manipulée voire déformée par des tiers, bien ou mal intentionnés.

 

Les contrôles sont d'autant plus inévitables que les technologies utilisées s'automatisent de plus en plus, permettant de traiter des flots de meta-données et de données par milliards à la minute. Les humains seront de moins en moins nécessaires, tant dans la définition des cibles que dans l'application des sanctions.

 

2. Or cet univers n'est pas innocent. Il est aux mains, plus ou moins complétement, de pouvoirs se voulant totalitaires, c'est-à-dire cherchant à connaître, contrôler et le cas échéant faire disparaître des pouvoirs plus faibles s'efforçant d'échapper à leur emprise. Ceci n'a rien en soi de scandaleux. Il s'agit d'une loi générale s'exerçant depuis l'origine de la vie au sein de la compétition entre systèmes biologiques. Un organisme, une espèce, un ensemble de solutions vitales qui ne peuvent pas s'imposer comme totalitaires sont menacés de disparition, au moins dans leur niche vitale. Leur premier réflexe est donc d'éliminer ou tout au moins de contrôler leurs concurrents.

 

Les réseaux numériques subissent, comme toutes les constructions sociétales, l'influence des systèmes de pouvoirs plus généraux qui dominent les sociétés dans leur ensemble. Parmi ceux-ci, on distingue classiquement les pouvoirs politiques, les pouvoirs économiques et les pouvoirs médiatiques. Ces systèmes de pouvoirs sont personnifiés par des couches sociales ou des individus relevant de ce que l'on nomme les élites ou les oligarchies. Même si leurs intérêts propres divergent éventuellement selon les lieux et les périodes, ces élites et oligarchies se retrouvent généralement unies au niveau global pour défendre leur domination. On estime très sommairement qu'elles représentent environ 1% de la population mondiale, s'opposant à 99% de personnes ou d'intérêts n'ayant pas pour diverses raisons la capacité de dominer. Les Etats et leurs administrations sont généralement, même dans les sociétés démocratiques, au service des minorités dominantes, sinon leur émanation directe.

 

3. La description ci-dessus convient parfaitement pour désigner ce qu'il est devenu courant dans le langage politique engagé d'appeler le Système, avec un S majuscule. On dénonce le Système, on s'engage dans des actions anti-Système Certaines personnes se demandent à quoi correspond exactement ce Système. Elles ne reçoivent pas toujours des réponses précises. Pour nous, les réponses sont sans ambiguïté. Elles correspondent à ce que nous venons d'évoquer, la domination de 1% d'oligarchies et d'activités associées s'imposant au reste des population. On remarquera que le Système, dans cette acception, n'est pas lié seulement au système capitaliste, ou au système de l'américanisme. Il s'agit d'une structure absolument générale, identifiable sous des formes très voisines dans tous les régimes politiques et dans toutes les parties du monde. Plus généralement, nous y avons fait allusion dans d'autres articles, il s'agit de formes de pouvoir émergeant spontanément de la compétition darwinienne entre systèmes biologiques. 

 

Ceci veut-il dire que rien ne pourra jamais modifier cette inégalité fondamentale ? Les combats pour l'égalité et une plus grande démocratie sont-ils d'avance voués à l'échec ? Disons que des formes souvent différentes de répartition des pouvoirs se rencontrent nécessairement. Certaines d'entre elles peuvent laisser une plus grande place aux responsabilités de la périphérie ou de la base. Ce sont sans doute celles-là qu'il conviendra d'encourager. Mais d'une façon générale, des structures parfaitement égalitaires ne semblent pas envisageables. Elles signifieraient la fin de toute évolution, une sorte de mort cérébrale. Si bien d'ailleurs qu'elles ne sont jamais apparues spontanément.

Ajoutons que les grands systèmes de pouvoirs identifiables aujourd'hui au sein des réseaux numériques correspondent à ceux qui dominent la sphère géopolitique dans son ensemble, tout au moins dans les domaines technologiques et scientifiques. Les Etats-Unis et le cortège des pays qui sont sous leur influence pèsent du poids le plus lourd. La Russie est en train de reprendre une certaine influence. La Chine constitue une force montante. Mais il est encore difficile de mesurer son poids actuel.

 

4. Les activités qui sont identifiables au sein des réseaux numériques, qu'elles proviennent des agents dominants ou des dominés, se partagent entre activités licites et activités illicites ou criminelles. On retrouve là encore un trait général s'appliquant à l'ensemble des sociétés suffisamment organisées pour se doter d'une règle de droit et des moyens administratifs et judiciaires de la faire appliquer. Qui dit règles de droit ou contraintes d'ordre général dit aussi tentatives réussies ou non pour y échapper. Certes, sauf dans les pays pénétrés en profondeur par des mafias, les activités licites sont les plus nombreuses. Mais il suffit de quelques acteurs se livrant à des activités illicites ou criminelles pour pervertir l'ensemble. D'où le consensus social s'exerçant à l'égard des institutions et personnes visant à identifier et empêcher de s'exercer les activités illicites. L'opinion considère que les contraintes de police et de contrôle sont le prix à payer pour le maintien de l'ordre public. Cette tolérance peut laisser le champ libre à divers abus de la part des autorités de contrôle.

 

Ceci d'autant plus que l'Internet tolère, sinon encourage l'anonymat. Derrière cet anonymat prolifère ce que l'on nomme de plus en plus une poubelle, c'est-à-dire une abondance de propos malveillants. L'opinion considère que les contraintes de police et de contrôle sont le prix à payer pour le maintien d'un minimum d'ordre public sur le web. Cette tolérance peut laisser le champ libre à divers abus de la part des autorités de contrôle. Mais ces abus restent, tout au moins pour le moment, très peu visibles. La plus grande partie des utilisateurs ne s'estiment donc pas - tout au moins pour le moment - concernés. 

 

5. Il résulte de tout ce qui précède que les entreprises ou individus exerçant leurs activités au sein des réseaux numériques sont de facto obligés de se conformer aux lois et règlements mis en place par les pouvoirs dominants, non seulement pour prévenir et combattre les activités illicites, mais plus généralement pour assurer leur maîtrise sur l'univers numérique. Ceux qui veulent échapper aux contraintes ainsi définies par les pouvoirs dominants, qu'elles prennent une forme légale ou spontanées, risquent en effet d'être considérés comme encourageant le crime et la fraude, sous leurs différentes formes. Au tribunal de l'opinion publique, ils n'échapperont pas à ce reproche. Seuls pourraient s'en affranchir des activistes masqués ou anonymes, dont l'influence restera marginale. Les activistes seront en effet obligés à un jeu de chat et de la souris dont ils ne sortiront pas vainqueurs. Malgré l'anonymat prétendue offert par les réseaux numériques, les moyens de contrainte dont disposent les Etats et leurs administrations s'imposeront toujours. Il faudrait un effondrement social global, y compris au niveau des forces de sécurité et de défense, pour que ces moyens de contrainte perdent de leur influence.

 

6. Le goulag numérique ainsi décrit serait-il si oppressant qu'il serait progressivement rejeté par les intérêts et individus dominés sur lesquels il s'exerce ? Pas du tout, car il s'agit en fait de ce que l'on pourrait nommer un goulag attrayant. S'il enferme étroitement les acteurs, il leur offre aussi des compensations. La constatation a été souvent faite à l'égard de systèmes de contrôle des comportements s'exerçant à travers la publicité commerciale et la télévision. La plupart des citoyens sont près à vendre sinon leur âme, du moins leur sens critique et leur droit à l'autonomie, à condition de bénéficier d'une promotion publicitaire ou de quelques minutes d'antenne.

 

Il en est de même en ce qui concerne le rapport des individus avec les réseaux dits sociaux, vivant de la marchandisation des données personnelles. La plupart des gens sont près à confier à ces réseaux des informations confidentielles les concernant, fussent-elles gênantes, pour le plaisir d'être identifiés plus ou moins largement par le public. Ainsi espèrent-ils sortir de l'anonymat, qui est la pire des malédictions dans un monde où tout le monde est censé communiquer avec tout le monde. On objectera que beaucoup de ceux se dévoilant ainsi restent suffisamment prudents pour ne pas livrer de vrais secrets pouvant les mettre en danger. Mais ce n'est pas le cas quand il s'agit de personnalités faibles ou d'enfants., cibles précisément des activités potentiellement criminelles.

 

7. La description du goulag numérique proposée ici ne peut évidemment être considérée comme décrivant de façon exhaustive la diversité des situations qui se rencontrent au sein des réseaux numériques. Il s'agit seulement d'un schéma très général comportant des exceptions. On trouve dans la réalité quotidienne de nombreux cas montrant que des acteurs particuliers échappent momentanément ou localement à la domination et au contrôle que tentent d'imposer les pouvoirs dominants.

 

Ceci fut illustré récemment par la suite des évènements survenus lors de la crise NSA/Snowden. D'une part les grands acteurs du web ont fini par s'inquiéter de l'inquiétude et la désaffection d'un nombre grandissant de leurs clients, de plus en pls gênés par les intrusions croissantes non seulement des pouvoirs de police mais des services marketing des entreprises. Concernant le pouvoir fédéral américain, les acteurs du web interviennent actuellement auprès de Barack Obama pour faire alléger les contrôles qu'exercent sur leurs fichiers les différentes agences de renseignement, agissant pour leur compte propre ou à la demande des administrations chargées de l'application des différentes réglementations en vigueur : fiscalité, douanes, environnement, etc. 

D'autre part, comme nous l'avons vu, soit aux Etats-Unis mêmes, soit dans de nombreux autres pays, de nouvelles entreprises offrant la possibilité d'échapper non seulement à l'espionnage et au contrôle mais à une publicité devenue oppressante ne cessent de se créer. Leur succès reste limité vu la répression qu'elles suscitent, mais elles exercent cependant un contre-pouvoir non négligeable. L'enfermement imposé par le goulag numérique global reste cependant son caractère dominant.

 

Une évolution systémique

 

Nous pouvons évoquer une dernière question, souvent posée par les personnes qui découvrent les problèmes évoqués ici: existe-t-il au sein du goulag numérique des individus ou groupes d'individus clairement identifiables qui organiseraient en dernier ressort les dominations ainsi mises en place. Lorsqu'il s'agissait du goulag soviétique sous ses formes les plus arbitraires, on pouvait dans l'ensemble identifier les « organes », notamment au sein du parti, qui mettaient en œuvre ce goulag, décidaient qui devaient y être enfermé, et ce que serait leur sort. Les conspirationnistes, pour qui tous les éléments négatifs de nos sociétés résultent de complots organisés, répondront que la même situation prévaut concernant ce que nous avons évoqué ici sous le terme de goulag électronique. Il devrait selon eux être possible d'identifier les entreprises et au sein de celles-ci les responsables organisant la domination des grandes forces s'exprimant à travers les réseaux numériques.

Il serait naïf de prétendre que ce n'est pas le cas, mais il serait tout aussi naïf de ne pas admettre que les phénomènes de l'ampleur évoquée ici ne dépendent pas seulement d'initiatives personnelles identifiables. Il s'agit de grands mouvements sociétaux affectant le monde moderne dans son ensemble. Certains individus ou intérêts y sont plus actifs que d'autres, mais ils ne peuvent à eux seuls être tenus responsables de la totalité des phénomènes.

C'est à ce stade du raisonnement qu'il est intéressant d'évoquer à nouveau notre concept de système anthropotechnique, présenté dans notre essai "Le paradoxe du Sapiens". Ce concept s'applique parfaitement à l'analyse qui précède. Les grands acteurs de l'évolution en cours ne sont pas seulement des groupes humains. Mais il ne s'agit pas non plus de systèmes technologiques autonomes. Il s'agit de la conjonction de groupes humains dont l'analyse relève de l'anthropologie ou de la politique, associés en symbioses étroites avec des promoteurs de systèmes technologiques dépendant de contraintes relevant de l'analyse scientifique et industrielle. Le tout prend des formes et configurations très variables, selon les pays, les époques et les domaines. L'évolution darwinienne globale résultant de la compétition des différentes entités anthropotechniques ainsi formées s'impose au monde de la même façon que s'était imposé jusqu'à présent l'évolution biologique et sociétale.

Ajoutons que prendre toute la mesure de phénomènes de cette ampleur est quasiment impossible aux observateurs que nous sommes, puisque nous sommes inclus dans les mécanismes que nous voudrions décrire objectivement, et donc incapables de se donner le recul théoriquement nécessaire.

 

Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 13 août 2013)

 

Via : http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/08/14/vers...

Et : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/08/29/t...


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20/07/2013

Les secrets du BIG MAC

Les secrets du BIG MAC

 

 

Je sais je sais… c'est en anglais. Mais c'est "niveau collège" et franchement, 

vous DEVEZ tous regarder cette vidéo jusqu'au bout ! 

 

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Pour savoir ce qu’il y a dans un Big Mac, il suffit de demander… 

Deux steaks hachés, du cheddar fondu, 3 buns de pain, des oignons, des cornichons, deux lits de salade et une sauce inimitable… apprend-on au comptoir de vente.

On pourrait s’arrêter là. Il vaut mieux creuser un peu.

 

Qu’est-ce donc qu’un "bun de pain" ? Qu’est-ce qu’une "sauce inimitable" ?

Juste un clic ou deux sur le site de Mc Donald. La réponse est . Et bien évidemment, on tombe des nues. La recette du pain a des allures de posologie médicamenteuse. Une vingtaine d’additifs chimiques s’ajoutent à la farine[1] et l’eau. Agents anti-microbiens, agents de texture, colorants, conservateurs tous azimuts. La plupart de ces produits chimiques sont généralement utilisés dans l’industrie du plastique ou même la métallurgie…

 

Comment toutes ces saletés sont arrivées dans un Big Mac, c’est un véritable mystère…

Il est probable d’ailleurs que personne ne le sache vraiment…

 

Dire qu’il était besoin au crétin de Supersize me de s’avaler pendant un mois devant la caméra trois menus Mc Donald’s par jour pour démontrer aux braves gens que ce genre de restauration était nocif pour la santé. Il suffit de lire la liste des ingrédients que Mc Donald’s met gentiment à la disposition de tous ses clients pour comprendre qu’un burger ou des frites Mc Do sont parfaitement in-di-gé-rables.

 

Tout d’abord, comment se fait-il donc que des hamburgers et des frites ne se dégradent pas ?

La réponse spontanée serait : "Eh bien, ils doivent être faits de tant de trucs chimiques que même les moisissures ne les bouffent pas".

Bien que ça fasse partie de l’explication, ce n’est pas toute l’histoire.

La vérité c’est que beaucoup d’aliments transformés ne se décomposent pas et ne sont pas consommés par les moisissures, les insectes, ni même par les rongeurs. Essayez de laisser un pot de margarine à l’extérieur dans votre cour et voyez si quelque chose se dérange pour le manger. Vous verrez que la margarine, elle aussi, semble immortelle !

Les patates en chips peuvent durer des lustres. Les pizzas surgelées sont remarquablement résistantes à la décomposition. Et vous connaissez ces saucisses et viandes transformées de Noël, vendues à l’époque des Fêtes ? Vous pouvez les garder pendant des années sans que jamais elles ne pourrissent.

Pour les viandes, la principale raison de leur inaltérabilité est dans leur haute teneur en sodium. Le sel est un très bon conservateur, connu des premiers hommes depuis des milliers d’années. Sans compter les produits chimiques que vous pourriez trouver dedans, les galettes de viande McDonald sont chargées à fond de sodium, si bien qu’elles sont considérées être des "conserves" de viande.

 

Pour moi, ce n’est guère un grand mystère que la viande ne pourrisse pas.

La vraie question dans mon esprit, c’est pourquoi le pain ne moisit pas ?

C’est le fait qui gène le plus car le pain en bonne santé commence à moisir en quelques jours. Que peut-il vraiment y avoir dans le pain à hamburgers de McDonald, qui bloque la vie microscopique pendant plus de vingt ans ? Il s’avère que, à part si vous êtes chimiste, vous ne pouvez sans doute même pas lire la liste d’ingrédients à haute voix. Voici ce que le propre site de McDonald indique que vous pouvez trouver dans son pain :

· Farine enrichie (farine de blé raffiné, farine d’orge malté, niacine, fer ("reduced iron"), thiamine, mononitrate, riboflavine, acide folique, enzymes)

· Eau

· Sirop de maïs à haute teneur en fructose

· Sucre

· Huile de soja et/ou huile de soja partiellement hydrogénée

Le petit pain contient aussi 2% ( au plus) des ingrédients suivants :

· Sel

· Sulfate de calcium (E516)

· Carbonate de calcium (E170) colorant blanc

· Gluten de blé

· Sulfate d’ammonium (E517) stabilisateur

· Chlorure d’ammonium (E510) Sale plus que le sel

· Stéaryl de sodium lactylé, (E481(i)) Emulsifiant, stabilisant

· Esters mixtes acétiques et tartriques des mono et diglycérides d’acides gras (E472(f))

      DATEM (Diacetyl Tartaric (Acid) Ester of Monoglyceride)

· Acide ascorbique (E300)

· Azodicarbonamide (E927)

· Mono- et diglycérides (E471)

· Mono- et di-glycérides éthoxyles (E488)

· Orthophosphate monocalcique (E341(i))

· Enzymes

· Gomme de guar (E412)

· Peroxide de calcium (E930)

· Farine de soja

· Propionate de calcium (E282) (conservateur)

· Propionate de sodium (E281) (conservateur)

· Lécithine de soja

· Graines de sésame

· Agent de panification

 

La sauce « inimitable » (Big Mac® Sauce) :

· Huile de soja

· Condiment de cornichons (fait avec :)

   - Cornichons coupés en cubes

   - Sirop de maïs à haute teneur en fructose

   - Sucre

   - Vinaigre

   - Sirop de maïs 

   - Sel 

   - Chlorure de calcium (E509)

   - Gomme xanthane (E415)

   - Sorbate de potassium (E202) 

   - Extraits d’épice

   - Monooléate de polyoxyéthylène de sorbitane (polysorbate 80) (Émulsifiant)

· Extrait de vinaigre

· Eau

· Jaunes d’œufs

· Sirop de maïs à haute teneur en fructose

· Poudre d’oignon

· Graine de moutarde

· Sel

· Epices

· Alginate de propane-1 (E405)

· Sodium benzoate (conservateur)

· Son de moutarde

· Sucre

· Poudre d’ail

· Protéine végétale (maïs hydrolysé, soja et blé)

    - (Il s’agit en réalité de glutamate de sodium)

· Couleur caramel

· Extraits de paprika

· Lécithine de soja

· Curcuma (couleur)

· Disodium de calcium d’EDTA (E385) (conservateur d’arôme). [2]

 

Des trucs supers, non ?

Vous devez apprécier surtout le sirop de glucose à haute teneur en fructose (pour chopper le diabète ?), l’huile de soja partiellement hydrogénée (pour les maladies cardiaques ?) et la longue liste de produits chimiques tels que le sulfate d’ammonium et le propionate de sodium.

Miam-miam. Je bave rien que d’y penser.

 

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Il s’avère qu’aucun animal normal, bactérie ou moisissure, ne confondra le pain de hamburger McDonald avec de la nourriture. Selon leur ressenti, ce n’est tout simplement pas un truc comestible. C’est pourquoi ce pain pour hamburger bionique ne peut tout simplement pas se décomposer.

Un burger Mc Do ne moisit jamais. Il n’a jamais eu rien de vivant. C’est de la nourriture androïde. Gardez-le dans votre tiroir ou au fond de votre poche pendant des années. Il restera tel quel. Indestructible. Hors-champ. L’air et le Temps n’ont pas d’impact sur cette matière-là. Les bactéries n’en veulent pas. Le dernier des microbes, le plus petit des champignons taille la route en le découvrant. Il n’y a que des humains pour s’avaler pareille ignominie. Que devient ce genre de plat au fond du corps humain ? Où s’accumulent les matières chimiques engrangées au fil des jours ? Allez savoir…

 

Le plus terrible n’est pas que cette chose existe et soit même mangée. Libre aux androïdes qui colonisent maintenant l’espèce humaine d’avaler ce genre de plats mutants. Le plus terrible est que l’on puisse encore appeler cette chose "pain" car ce n’est pas du pain mais une usurpation de pain. Un simulacre. Un mensonge. Tout comme un épi de maïs génétiquement modifié ne devrait plus pouvoir s’appeler "maïs", du pain de laboratoire comme celui des Mc Donalds ne devrait plus avoir droit au nom de pain.

 

C’est la première et peut-être la seule bataille que doivent livrer les écologistes et les adeptes de la nourriture biologique. Celle des mots. Celle du Nom. 

Dans une société où l’on ne démêle déjà plus le vrai du faux, les noms ne doivent pas être usurpés sous peine que nous ne perdions bientôt tout contact avec le Réel.

 

Ceci m’amène à la conclusion de cet intermède totalement risible : Il n’existe sur la planète Terre qu’une seule espèce assez stupide pour penser qu’un hamburger McDonald est de la nourriture. Cette espèce souffre d’une grimpée en flèche des taux de diabète, de cancer, de maladies cardiaques, de démence et d’obésité. Cette espèce, qui prétend être la plus intelligente de la planète, se comporte pourtant d’une manière si débile qu’elle nourrit ses propres enfants de trucs chimiques toxiques et de ces atroces aliments bidons que même les champignons sont incapables de manger (et, juste pour votre information, les champignons mangent le fumier de vache).

Intéressé de deviner de quelle espèce je parle ?

 

Voilà le vrai sujet de l’histoire. Ce n’est pas que les hamburgers McDonald ne se décomposent pas, c’est que les gens sont assez stupides pour les manger. Mais ce n’est pas de si tôt que vous trouverez cette histoire rapportée sur CNN.

 

Source : Héritage Ancestral

   ( via Agoravox & Alterinfo ) 

 

http://heritageancestrale.wordpress.com/

http://heritageancestrale.wordpress.com/2013/07/17/les-secrets-du-big-mac/

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16/07/2013

Varg Vikernes arrêté en Corrèze…

Varg Vikernes arrêté en Corrèze…

 

Le leader du groupe de Black Metal Burzum est soupçonné d'avoir voulu préparer un "massacre". La police perquisitionne son domicile à la recherche d'armes et d'explosifs…

Lire la suite ici > http://www.francetvinfo.fr/monde/un-neonazi-norvegien-sou...

 

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Mise à jour en date du 17 juillet :

 

Retranché dans la campagne française "encore peu touchée par la masse de l’immigration", selon ses mots, le néo-nazi norvégien Kristian Vikernes, 40 ans, auteur-compositeur de black metal, a été arrêté hier dans sa maison de pierre à Salon-la-Tour, en Corrèze, avec son épouse française Marie Cachet, 25 ans, mère au foyer et passionnée de tir. La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) les a placés en garde à vue au commissariat de Brive-la-Gaillarde pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".  

Ce membre de l’ultradroite scandinave avait été repéré voilà deux ans pour avoir été "l’un des 530 destinataires du manifeste extrémiste de Breivik", qui a tué le 22 juillet 2011 en Norvège 77 personnes. Surveillé, Vikernes alias "Varg" ("loup" en norvégien) a fort inquiété les policiers lorsque sa femme, tireuse sportive dans le Limousin a "acheté quatre armes longues, des carabines 22 long rifle, légalement avec un permis", précise le parquet antiterroriste de Paris qui a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet en raison de la "dangerosité potentielle" de cet homme, même si "aucun projet d’attentat précis n’est établi". Le ministère de l’Intérieur s’est un peu emballé en soulignant que "cet individu était susceptible de préparer un acte de terrorisme d’envergure" avant de préciser que Vikernes n’avait "ni cible ni projet identifié".

(…)

En tout cas, la Direction centrale du renseignement intérieur sait que Vikernes a aussi cofondé le mouvement extrémiste Hvit Arisk Motstand et qu’il publie, selon le parquet antiterroriste français, "des messages sur Internet qui attestent de sa violence raciste, antisémite et xénophobe". Avec le risque que ce compatriote de Breivik, qui possédait chez lui "quatre carabines, un fusil de chasse, des couteaux à cran d’arrêt et des épées", bascule un jour dans l’action armée.

 

Par Patrica Tourancheau. 

(http://www.liberation.fr/societe/2013/07/16/le-norvegien-... )

 

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Les gardes à vue du Norvégien d’extrême droite Kristian Vikernes, et de son épouse française Marie Cachet, arrêtés mardi en Corrèze, ont été prolongées de 24 heures, selon une source judiciaire. En matière antiterroriste, une garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures. Le ministère de l’Intérieur avait affirmé mardi que ce "proche de la mouvance néo-nazie" était "susceptible de préparer un acte terroriste d’envergure" et "constituait donc une menace potentielle" comme l’atteste notamment "la violence de ses propos interceptés notamment sur le web".

Interrogé peu après dans les couloirs de l’Assemblée, le ministre Manuel Valls a toutefois reconnu qu’il n’y avait pour le moment "ni cible, ni projet identifié", mais a justifié cette interpellation par la nécessité, en matière de terrorisme, "d’agir avant, et non pas après".

A.F.P   

 

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15/07/2013

Une Femen symbole de la France !

Tous les soirs, je me dis : « cette fois c’est clair, on ne pourra pas tomber plus bas ! »

Et chaque matin… ils font en sorte de me détromper !

Où s’arrêtera-t-on ?

 

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http://aliceadsl.glamourparis.com/snacking-du-web/article...

 

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François Hollande révèle le nouveau timbre Marianne, le 14 juillet 2013 à l'Elysée. 

(François Mori / AFP)

 

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« Maintenant, tous les homophobes, extrémistes et fascistes

devront me lécher le cul avant d'envoyer une lettre ! »

 

a déclaré Inna Shevchenko, nouveau symbole de la France.

 

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13/07/2013

Brétigny : des "jeunes" dépouillaient les cadavres...